archeologie archéologie ’ Dossier pédagogique à destination des enseignants de
archeologie archéologie ’ Dossier pédagogique à destination des enseignants de la 5e primaire à la 2e secondaire ‘arch ologie l ’ e C’est la classe! Dossier réalisé par le réseau Archéopass dans le cadre d’Archéologie 2014 Crédits photos: © Archeolo J - © Musée Royal de Mariemont - © Abbaye de Villers-la-Ville - © Musée des Celtes Graphisme: Musées et Société en wallonie Imprimé avec le soutien de la Wallonie par la direction de l’Édition du Service public de Wallonie Table des matieres L’archéologie au programme ? Une idée à creuser… Qu’est-ce que l’archéologie ? a. Comment trouve-t-on un site ? b. Comment fouille-t-on ? c. Du sol au musée, quel est le traitement du matériel archéologique? d. Comment comprendre, étudier, interpréter les découvertes ? e. Transmettre les résultats aux publics – la médiation de l’archéologie 1. Les images de l’archéologie 2. Archéofutur ou archéologie du 3ème millénaire 3. Documenter pour conserver 4. Jeux et corrections Qui sommes-nous? Archeolo-J Musée royal de Mariemont Musée des Celtes (Libramont) Abbaye de Villers-la-Ville ’ 1- Introduction 5- Pistes d’exploitation et corrections 7- Lexique 8- Bibliographie page 1 2- Quelques repères pour l’enseignant Table des matieres 4- Compétences mobilisées 6- Visites-découvertes Introduction à mille lieues des grandes pyramides, grottes peintes ou amphithéâtres monumentaux, l’archéologie de nos régions peut sembler abstraite au grand public. Pourtant, l’archéologie propose une approche très concrète de l’Histoire, notre histoire, par le biais de traces matérielles du passé. Des lointaines époques aux plus récentes, elle mobilise savoir, savoir-faire et savoir-être autour de questionnements dans le but de comprendre le passé ; qui sommes-nous, d’où venons-nous, où allons-nous ? Observations, questionnements, hypothèses, vérification des hypothèses, mise en relation et en perspective, autant d’étapes qui jalonnent la démarche de l’archéologue et constituent des portes d’entrée stimulantes pour mobiliser l’élève. Les musées et sites archéologiques vous proposent de vivre des expériences uniques à travers des visites, activités, ateliers,… toutes des expériences qui cultivent également la curiosité naturelle des enfants. Ces dossiers n’ont pas pour ambition de dresser une synthèse exhaustive de l’histoire de nos régions (voir carnets du patrimoine) mais proposent des portes d’entrées pour mobiliser la classe et les élèves autour de l’archéo- logie en tenant compte des résultats des dernières recherches. Ils sont destinés à l’enseignant avec certains documents directement disponibles pour les élèves. L’un est consacré à la démarche archéologique (de la fouille au musée/à la présentation aux publics), les trois autres abordent l’archéologie à travers des grandes périodes chronologiques. Nous espérons que l’enseignant y trouvera les outils mais également l’envie d’entrer dans cette thématique. Ce dossier, consacré à l’archéologie, a été réalisé par les équipes d’Archeolo-J et du Musée de Mariemont. Il s’adresse principalement aux enseignants du dernier degré du primaire et du 1er degré du secondaire. Il est structuré en 7 parties. Après quelques repères historiques, nous vous proposons une réflexion mettant en avant les matières et compétences qui peuvent être mobilisées par un travail-découverte de l’archéologie. Ensuite, des activités vous sont proposées, à réaliser en classe avant ou après une visite d’un des musées/sites. Elles permettent d’introduire ou d’approfondir les thématiques. Les musées et sites se présentent brièvement ainsi que les visites/animations qu’ils vous proposent. • Quelques repères pour l’enseignant • Les compétences mobilisées • Pistes d’exploitation : activités et fiches-jeux à proposer avant et après la visite. • Visites/découvertes : qui sommes-nous ? En quoi pouvons-nous vous aider ? • Le lexique • La bibliographie • Les illustrations Les mots suivis d’un «*» sont repris dans le lexique L’archéologie au programme ? Une idée à creuser… Introduction page 2 Introduction Introduction ’ pour l’enseignant Quelques reperes Quelques reperes Quelques reperes pour l’enseignant pour l’enseignant Qu’est-ce que l’archéologie ? Petite définition… Le mot « archéologie » est formé de deux vocables grecs : archaios, qui signifie ancien et logos, discours, étude, science. L’archéologie est donc, par définition, la science ou l’étude de ce qui est ancien. Elle se distingue toute- fois de l’histoire en se concentrant sur les traces matérielles témoignant de l’activité humaine, tandis que l’histoire se base sur des documents écrits. En préambule… Dans l’esprit du grand public, l’archéologie est souvent identifiée à la découverte d’objets rares et donc à la fouille. Or, la fouille ne constitue qu’une partie seulement du travail de l’archéologue : elle est précédée d’une recherche préalable visant à la constitution d’un dossier rassemblant les sources écrites anciennes et les textes actuels traitant du site ou de la région, la bibliographie reprenant les découvertes antérieures, une documentation historique et géographique précise avec étude des cartes anciennes et modernes, une étude des toponymes (noms de lieux) et des traditions locales, une étude du sol et du territoire. Si la découverte d’un site se fait souvent de façon fortuite, à la suite de travaux d’aménagement ou de construc- tion ; généralement, c’est une prospection systématique qui permettra de décider si le site vaut la peine d’être exploré de manière plus approfondie. Sur le terrain… La fouille d’un site entraîne irrémédiablement sa destruction. L’archéologue ne peut donc pas agir n’importe comment. Pour comprendre le site qu’il fouille, il doit suivre certaines règles et appliquer des techniques bien précises. Le but de l’archéologie n’est pas de découvrir de beaux objets. Des traces, un alignement de pierres, un fragment de vase replacé dans son contexte auront plus d’importance pour la compréhension du site que la découverte d’un trésor. En outre, l’archéologue a aussi le devoir de garder une image fidèle de ce qu’il détruit. Il enregistrera donc soi- gneusement les données recueillies tout au long de la fouille par un système de fiches descriptives ainsi que par des dessins, des photographies... Après la fouille… Le travail de l’archéologue ne s’arrête pas aux recherches sur le terrain. Un long travail d’interprétation lui fait suite car l’objectif final de la recherche archéologique est l’intégration du site et des découvertes dans un cadre historique. On cherche ainsi à savoir où, quand et comment les gens vivaient, et qui ils étaient. L’archéologie permet de mettre en lumière la vie quotidienne des gens parallèlement aux grands événements historiques. L’archéologue ne peut donc pas garder pour lui le résultat de ses recherches, il se doit d’en faire profiter les autres chercheurs et le grand public par l’intermédiaire d’une publication, mais aussi d’expositions, de confé- rences… « Ce ne sont pas des objets que l’archéologue doit exhumer, mais des êtres humains » Sir Mortimer Wheeler (1890-1976) page 3 ’ pour l’enseignant Quelques reperes Quelques reperes Quelques reperes pour l’enseignant pour l’enseignant Le travail préalable à toute fouille archéologique consiste à choisir et/ou à repérer un site. La décision de fouil- ler ou non repose sur une réflexion scientifique (intérêt du site pour la compréhension de l’histoire de la région, réponse à une question bien précise…). Elle résulte souvent de ce qu’on appelle la prospection*. Une fois le terrain choisi, les archéologues cherchent à rassembler le maximum de données sur l’endroit et à élaborer une stratégie de fouille. En effet, une fouille ne s’improvise pas, on ne fouille pas n’importe où, n’importe comment. Dès lors, les archéologues font appel à toute une série de sources ou de méthodes qui peuvent leur fournir des indications sur le site à fouiller. L’art de fouiller s’apprend outils en main... et non dans les livres ! Dans l’esprit du public, la fouille est souvent considérée comme l’acte essentiel de la démarche archéologique. En réalité, elle n’est qu’une étape de l’étude archéologique. Nous avons vu que l’archéologue ne fouille pas n’importe où, mais qu’il prospecte et établit un dossier le plus complet possible sur le site à fouiller et sur l’intérêt ou non de le fouiller. Après cette prospection*, l’archéologue sait où fouiller, comment fouiller et quel type de structures il est susceptible de trouver. A noter qu’au préalable, l’archéologue doit d’abord effectuer les démarches nécessaires pour obtenir l’autorisation de fouiller ; il doit aussi établir avec le propriétaire du terrain les conventions relatives à une éventuelle indemni- sation (par exemple lors de la perte de récoltes) et à la destination des pièces (en général, celles-ci sont desti- nées au musée le plus proche). Toutes les dispositions concernant les équipements et la main-d’œuvre doivent également être prises avant le début de la fouille. La fouille peut être une fouille programmée*, c’est-à-dire s’inscrivant dans une problématique générale, visant par exemple à mieux connaître une région à une époque donnée ou à répondre à une question bien précise. Le site est donc choisi en fonction de cette recherche bien spécifique. Mais il peut également s’agir d’une fouille de sauvetage* ou préventive*, suite à une découverte fortuite ou avant des travaux qui menacent un site ancien supposé. page 4 b. Comment fouille-t-on ? a. Comment trouve-t-on un site ? ’ pour l’enseignant Quelques reperes Quelques reperes Quelques reperes pour l’enseignant pour l’enseignant La stratigraphie* est une méthode qui permet de comprendre et d’analyser les données du terrain. Elle consiste à identifier chaque strate du terrain correspondant à la même période. Le sol est formé de différentes couches de terre résultant de phénomènes uploads/Histoire/ 2-dp-archeo-internet.pdf
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- Publié le Aoû 05, 2021
- Catégorie History / Histoire
- Langue French
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