parlearlrlrirrre DROUIN Les sociétés berbères, sédentaires et agricores, nomade
parlearlrlrirrre DROUIN Les sociétés berbères, sédentaires et agricores, nomades ou semi-nomades et pastorales, ont des activités qui dépendent étroitement de la nature "r;;;;Ë;; l1_t"^*^"3r:,Lrégrs par.la succession des saisons. Autrement dit, la vie eï;#; par les revolufions solaires. .' ,i Ies naturels réguliers de la végétarion régissent to,nr&il activités, f".rrir. des temps jrhmémoriau*, "o**" -1, explique"M. n"Aiison (1997) pour ::T T: dénominltiols. deslaisons et des mffJ. Les tunaisonJ;"ü;;;;;i;; penodes courtes de viirgf.{rüit mansions, les douze lunaisons, présentant un écart ;hÉ^,.ô;iÀr;-.-^ 1t -,-, IaraUie du Sud :1es périodes météorolôSi&1"s, ptoiiA", ;J"h*;';;;;;#; iriodes météorotiigi les travaux agncoles f* "9T.! une régularité,@efle dont les repères chronologiques Iroprqud,: S.provoquent des décalages de périodes et de dates dans les r 1e,s riqryttes., ejec t'année solaire plus loigue. C'"s aecaiag";il;;; -, ]'-^:'-" v§lÿr Lrr,ù vvurprsÀs .,r ryr.§.u(]lnson ,e n,l oe.m o ntg mrnutieusement les mécanismes préislamiques. r" r, rt . ::Try. p ar Ïes, ealenariers lufii+ot uir". qri;j o;â;;; ;;ï ; ;: ;;;ffi:i;#:: l "fnrjs'or§ahise en Arab-ie'du sud, à un" aut" que nous o"-;;,"r, véritable calendrier avec uq nombre:.frxq de mois qui constiiuent l'annËe ou, ,i l,o, préfrre, un découpage homogène du remps de I'année en aure"s plr;;; ,iàin. egd"r, ptu* ou moins équivalentes aux lunaisons" (p. 47), impriquant la nécessité d,une "intercalarion régurière de inois ou iours:^suppie-"rrui.", il;;; une année solaire d'un ensemble de mois lunaires" (p,-4g), et faire ainsi concorder année lunaire de 355 jours et année solaire de,365 jou1s. ce compur au t"*fr, seron deux systèmes es,t: très complexe et M.R'odinson gn,rddmonte minuc.,rsemenr res Le qul n mohamédienne qui va accentüàr la diqhotqmi" "iiil.u.lÈ , i. .:- ,. ous imporle ici.c'est de cornpqrfffÉie te poids"d,ç la réforme r I'intercalatiôn 10n Cles tôll JoUrs Jeannine DRd)ffl supplémentaires qui faisaient coihcider les deux systèmes. Ce changement radical avait des motivations religieuses, confirmées par des versets coraniques. motivations qui correspôndaient aussi à des mesures tactiques et politiques : "Le mois intercalaire n'est qu'un surcroît d'infidélité les incrédules s'égarent ainsi : ils le déclarent non sacré, une année puis I'année suivante, ils le déclarent sacré afin de se mettre d'accord sur le nombre de mois que Dieu a déclarés sacrés ils déclarent ainsi non sacré ce que Dieu a déclaré sacré" (IX, 37,trad. D. Masson) Ainsi tout est dit el ftxé. Mais la nouvelle nonne canonique ne prenait pæ en compte les réalités pratiques qui ne dépendent pas de la lune mais du soleil. Aussi. les données de la vie sociale vont-elles se répartir entre le calendrier solaire pour les activités agricoles et commerciales et le calendrier lunaire pour l'échelonnement et la célébration des rituels (Rodinson, p.70-76). Avec l'expansion de l'islarr, le calendrier des douze mois lunaires se superposa au calendrier solaire - julien depuis le réforme de Jules César - dans les pays de la conquête musulmane, en Afrique septentrionale et plus tard dans l'Afrique berbère du sud du Sahara. Autrement dit, les Berbères utilisent actuellement Eois calendriers si l'on considère que l'administration les met en contact avec le calendrier grégorien. On va voir que le découpage de l'année en douze mois solaires, selon des dénominations qui doivent presque partout aux dénominations latines, se subdivise en périodes intermédiaires de saison et d'intersaisons corespondant à des réaliés météorologiques et agricoles locales. Le calendrier lunaire hégirien, en avanc€ chaque année de dix jours, a des rituels échelonnés et mouvants mais présente des interférences dans la vie sociale avec le rythme agricole car l'islam a su intégrer d'anciennes croyances aux nouvelles pour renforcer les mécanismes de protecüon et de pratiques apotroparques. On examinera successivement ces réalités humaines et temporelles contrasté€s au Maghreb, au Sahara et au Sahel. Sociétés maghrébines L'année liturgique commence par l'achoura, mois mobile avançant de 10 à 11 Doutté agrates qui ont des rapports avec la rituels du feu et de I'eau, entre autres mort et la résurrection et mettent en jeu des (p. s4l). julien" eS[ eD 1582t. jours par an, ainsi que tous les autres mois du calendrier lunaire hégirien. E. notait en 1908 que le début de I'année musulmane avait intégré les anciennes fêtes La double chronologie, calendrier lunaire hégirien et calendrier solaire s'adjoint le calendrier grégorien de I'administration et de la vie modeme qui avance de 13 jours sur le calendrier julien (réforme du pape Grégoire XItr en Le passage de l'un à l'autre se fait à l'aide de petits calendriers manuscrits de 114 Mé'langes olferts à Kad PÆLsse .1.n-..:l.,.{ù-r.!+.d\.!àà.,....}À\\r.*r,.rô}Ë"*»:à.errï.:ruo+.ïrvi$\\r.. concordance établit par les tolba des campagnes, cornme le notait également Doutté au début du siècle. c'est ce qu'a relevé aussi un demi siècle ptus La J. Delheure pour la région de ouargla, mentionnant les trois calendriers : hégirien, julien et grégorien (1992, p. l7 I3). A. calendrter hégiien La liste des noms de mois en arabe est généralement conservée dans les chaque mois liturgique. La liste suivante, pour Ouargla, est telle que l,auteur l,a différentes régions, sauf à Ouargla et, on le sahariennes et sahéliennes, où sont utilisées verra plus loin, dans les régions des dénominations berbères pour "achoura" "entre Babyannü et le mouloud" "sans nom premier" "sans nom dernier" "repos des vieilles" "les vieilles" "repos du ramadan" 'Jeûne" "petite fête" "entre les fêtes" notée @elheure, 1988, p.124): t. Babyannu 2. jar Babyannu d lmulud 3.lmulud 4. war isam amizzar 5. war isam anaggaru ' 6. asganfu n twassarin 7. tiwassarin 8. asganfu n yramSan 9. rramdan lO. rfaska tikbibt lL. jar tfaskawin 12. tfaska tamaqqfant muharram ;afar rrbic lawal rrbie ltani ljumada lawla ljumada ttanya rajab §aeban nemdan §awal du lqaeda du lltijja joie des rites "la grande fête" Le premier mois est celui de la cérébration de "Dame Babianno', qui correspond à la fête musulmane de l'achoura. ce nom, qui a provoqué des recherches éÿmologiques considérées coflrme peu convainc antes, bonus annus (Masqueray), est donné aux rituels de passage à la nouvelle année julienne, dans û nuit du ler janvier i8 n annayr qui peut, selon les groupes, prendre des formes variées : tabannayut, tabalyut, tabarnayut, bu-ini (Aurès).... I désigne à la fois les feux de de passage et aussi un personnage féminin imprécis appelé Lalla des expressions rituelles que chantent les jeunes chleuhs en quêtant en maison. chez les Isaffen, les enfants donnent le nom de baino et à des baguettes de laurier-rose dont ils se débarrassent pour éloigner le mal' La tradition de Lalla Bennayu se pratique aussi pendant l'achoura. ce nom est également connu sous la forme biyanu pour la fête qui se déroule chez les Touaregs de l'Ar (Niger) qui a lieu le 2o jour de mufuarramet dure deux jours et deux nuits : elle a la réputation d'être licencieuse et de rappeler ,.la nuit de I'erreur". signalée au début du siècle, elle est très vivace de nos jàurs à Agadès. E. Laoust rapporte que le garçon qui naît au cours du mois de Muharram, chez res Touaregs de l'Aïr, porte le nom de Bianu. (v. Laoust, 1920, p. lgs-lg7), nom qui n'était plus attribué au début du siècle au Maroc mais qui l,est toujours dans babiyanu dans de maison tabannayut 11s Mélanges offerc à Kaî| Prasse rr§!.rùr,r.!*§1-!.. telme : tfasl<a n rrbi€ "fête du printemps", tfaska n tam?in 'Tête des orges", tfaska n m"ass amizzar n ççif "îête du premier jour del'été*. Cette extension sémantique au domaine profane nous conduit au calendrier julien, c'est à dire à celui qui découpe le temps annuel en référence à la météorologie et à la végétation. B. calendrter julien Dans la plupart des régions, les mois du calendrier solaire sont connus principalement par les agriculteurs dont la vie est rythmée par le temps aünosphérique et les cycles de la végétation. Avec des variantes dialectales, on relève des séries analogues au Maghreb et chez les Zénaga de Mauritanie (Nicolas). A Ouargla, où ces dénominations n'ont pas été relevées, il existe un autre système de comptage. 1. januarius 2. februarius 3, martius mensis 4. aprilis 5. maius 6. junius 7. julius 8. augustus 9. september > innayr,yannayf > br ay r, J'e b ray r, fbrayl, fourar > mars > ibrir, abril, ibril, abril > msyo, mayan, moyyu, nwyu > lulioh, yuny an, nunÿuh, yunyu > lulyuz, yuliy an, yuliyu >yo§t, ayu§t,yüt > §utanbir, §utambar, §otambir 10. october > ktobar, ektawbar, uktubar, ktubar 11. november > duanbir, nuwambar, nuwambir 12. december > dujanbir, dujamber, didjambir Pour ce calendrier agricole, Laoust précise que ces mois sont appelés iyirn n wakal"mois de la terre" par oppositionàiyirn n igwun "mois du ciel". Pour Ouargla, J. Delheure indique quatre saisons égales de tois mois chacune dont le vocabulaire est emprunté à l'arabe maghrébin pour les trois premières : arrbie "pintemps", asseyf "été", afurif "automne", tajrast 1718). "hiver" (ar. a.i-§rc) (p. En fait le rythme du cultivateur ouargli se fonde sur deux grcndes périodes : la saison morte sans activités agricoles, et la saison vivante, avec activités. Elles sont inégales : la première coïncide avec l'hiver tajrast qui va de mi-novembre à l'équinoxe de printemps et la seconde qui comprend les auEes mois, c'est à dire huit mois, divisée elle-même en trois périodes découpées chacune en uploads/Histoire/ calendirer-touareg.pdf
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- Publié le Nov 21, 2021
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