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Digitized by the Internet Archive in 2011 with funding from University of Toronto http://www.archive.org/details/lescolesdecharOOcler ST. MîCHA^ ^^'wUi.- •'••^•••-tK.Tfeaiar#f MÉMOIRES DE LA r r SOCIETE ARCHEOLOGIQUE D'EURE-ET-LOIR TOME XI LES ÉCOLES DE CHARTRES AU MOYEN-AGE DU Ve AU XVIe SIÈCLE Par M. l'Abbé A. GLERVAL CHARTRES LIBRAIRIE R. SELLERET Place des Halles, 12 et 14. 1895 THE INSTITUTE OF WEDIAEV/L STUûiLS 10 ELMSLEY PLACE TORONTO 5, CAr^ADA, DEC -2 1931 1777 PREFACE Les esprits sérieux attachent de nos jours une grande importance à tous les travaux qui ont pour objet l'his- toire des études et des lettres en France. Ils sont curieux de connaître par le détail les vieilles écoles de nos pères. C'est pour répondre à ce désir que nous avons pris pour sujet de notre thèse les Écoles de Chartres an Moyen-Age, On connaissait depuis longtemps la grande réputation de Fulbert et d'Ive de Chartres, et l'on n'ignorait pas qu'ils avaient créé autour d'eux un puissant mouvement intellectuel. Le Chapitre de Chartres fut aussi toujours renommé pour sa science et ses richesses. S'il avait été capable de bâtir une cathédrale où tous les arts s'étaient donné rendez -vous, il avait dû aussi entretenir de bril- lantes écoles, où étaient cultivées les lettres et les sciences. On le pensait justement, mais on n'avait pas encore approfondi les origines, les phases diverses, le caractère, de ces grandes écoles chartraines. Ce travail prouvera, nous l'espérons, qu'elles méritaient bien d'être mieux connues. — VI — On verra qu'au XP et au XIP siècle elles rivalisèrent avec celles de Paris : elles envoyèrent même à celles-ci plusieurs de leurs meilleurs maîtres. Et, par ce côté, l'histoire des écoles chartrainos intéresse grandement riiistoire de la célèbre Université parisienne. Je dis plus : elle intéresse la France entière : car, à cette époque, ces écoles furent si florissantes qu'elles reçurent des élèves des régions les plus éloignées, et qu'elles imprimèrent partout autour d'elles un courant de doctrines et d'études nettement caractérisé. Au XIIP siècle et dans la suite, Paris les éclipsa : mais elles gardèrent des vestiges de lem^ ancienne gloire. Et il n'est pas sans intérêt de les suivre encore, plus mo- destes, plus isolées, mais toujours laborieuses. Nous avons esquissé avec amour tous les détails de leur orga- nisation et de leur gouvernement. Nous avons retrouvé la trace de leurs maîtres, de leurs élèves, de lem^s programmes, de leurs livres, et nous les avons mis en lumière avec tout le soin qui nous a été possible. Nous ne croyons pas qu'aucune autre école ait jusqu'ici une histoire aussi complète que celle-ci, et plus remplie de faits précis. Quand on aura fait ce même travail pour les autres grandes écoles de France, on pourra mieux apprécier, pensons -nous, la vie intellectuelle de notre vieille patrie. La liste des Sources témoigne que nous n'avons rien négligé d'important. Nos recherches nous ont demandé beaucoup de peine et de temps. Nous serons amplement récompensé de nos efif'orts, si nous apportons, comme c'est notre espoir, un^^ coiiirihiiiinii u\\\o n fliistoire httéraire de la France. Nous serions ingrat si, en déposanl la plume, nous omettions de remercier les bibhotliécaires et archivistes — VII — de Rome, de Paris et de Chartres qui nous ont beaucoup facilité notre tâche. Nous devons des actions de grâces spéciales à MM. Omont et Auvray, de la Bibliothèque Nationale, à MM. Châtelain et Mortet, de la Bibhothèque de la Sorbonne, au R. P. Denifle, archiviste de la Biblio- thèque du Vatican, à M. de Mianville, Président des Conservateurs de la Bibliothèque de Chartres, et surtout à M. L. Merlet, Archiviste d'Eure-et-Loir et Président de la Société archéologique sous les généreux auspices de laquelle nous sommes très honoré et très reconnais- sant de publier cette étude. Nous ne pouvons oublier non plus ceux de nos confrères qui nous ont prêté le secours de leurs lumières, et nous devons mettre en premier lieu M. l'abbé Légué, vicaire général, qui nous a donné tout à la fois, avec beaucoup d'abnégation, la première idée et les premiers jalons de ce travail. 7/5 .C5CG TABLE DES SOURCES BIBLIOGRAPHIQUES Nous avons été amené par Tobjet môme de ce travail à rechercher surtout les documents concernant TÉglise de Chartres et le pays chartrain : et nous les avons trouvés en trois endroits principaux: 1° dans la Bibliothèque et les Archives de Chartres ; 2° dans la Bibliothèque nationale et les autres Bibliothèques de Paris ; 3° enfin dans la Bibliothèque du Vatican. Les savants chartrains eurent en effet de nombreuses relations , soit avec la Papauté, soit avec TUniversité de I^aris, soit avec TÉglise de Chartres elle-même. Les documents qui intéressent la première époque, c'est-à-dire celle qui va du commencement jusqu'au XIV^ siècle, se puisent surtout parmi les récits hagiographiques, dans les chartes et les chroniques, et dans les écrits, lettres ou traités, composés par les Chartrains eux-mêmes. Ceux qui se rapportent à la seconde époque, qui va du XIV^ au XVP siècle, se rencontrent principalement dans les Registres capitulaires de l'Église de Chartres, dans les Registres des Contrats reçus par le Chapitre, dans les travaux des anciens érudits char- trains. Parmi ces divers documents, les uns sont inédits, les autres ont été publiés, soit à part, soit dans les grandes collections scientifiques. Nous donnerons d'abord la liste des documents inédits, puis celle des documents déjà publiés, que nous avons pu consulter. SOURCES INEDITES Les principales sont : 1° les Registres capitulaires ; 2° les Extraits et Histoires des anciens érudits ; 3° les Contrats ; 4^ les Cartulaires et différentes pièces émanées de la plume des savants chartrains; 5° enfin les Manuscrits de la Bibliothèque de Chartres. I Les Registres capitulaires. — Il y aurait une étude à faire sur la précieuse collection de ces Registres. Voici ceux qui ren- tr^^ent dans notre sujet et que nous avons scrupuleusement dépouillés à la Bibliothèque de la ville. 1007/1. — Registre des délibérations du Chapitre de yotre-Dame de Chartres, de 1298 à 1313, (248 f.i. — Il comprend les chapitres généraux et ordinaires et donne par conséquent des renseigne- très complets pour cette période. 1007 2. — Registre des délibérations du Chapitre de yotre-Dame de Chartres, de 1314 à 1367, (251 f.). — Il ne comprend que les deux chapitres généraux annuels, de la Purification et de la Saint- Jean-Baptiste. 1007/3. — Registre des délibération^^ du Chapitre de yotre-Dame de Chartres, de 1367 à 1419, (206 f.i. — Ce registre fait suite au précédent et ne comprend aussi que les chapitres généraux de cette période. 1008 1. — Registre des délibérations du Chapitre de Sotre-Danie de Chartres, de 1314 à 1351, ^287 f.). — Ce registre fait suite au registre 1007/1, et comprend comme lui les chapitres ordinaires. Les cha- pitres généraux se trouvent à part pour cette période dans le registre 1(H)7 2. 1009, 1. — Registre des délibérations du Chapitre de yotre-Dame de Chartres, de 1481 à 1486. (246 f.i. — Ce registre comprend les chapitres ordinaires. Ce sont là les seuls Registres capitulaires conservés pour cette période, du XIV^ auXVI*^ siècle : on voit qu'il existe une grande lacune, soit dans les Registres des chapitres généraux qui vont de 1298 à 1419 seulement, et cessent dexister pour la période de 1419 à 1.500, soit dans les Registres des chapitres ordinah'es, qui vont de 1298 à 1314 et de 1314 à 1351, puis disparaissent pen- dant 130 ans, pour ne reprendre que de 1481 à 1486. Heureusement les deux collections n"ont pas leur lacune en même temps ; les derniers Registres allant jusquen 1419, la lacune réelle court seulement de cette année 1419 à 1481. Nous avons pu la combler à l'aide des extraits pris sur les anciens Registres avant leur disparition pendant la Révolution et à l'aide des Contrats. II Extraits de Laisné et de Brillon. — Histoires et compila- tions MODERNES. — Laisué, prieur de Mondonville, mort en 1635, ayant conçu le projet d'écrire une grande histoire du pays — XI — chartrain, transcrivit ou résuma, surtout au point de vue géné- alogique, une foule de documents qui depuis lors ont péri. Il a laissé 12 volumes aujourd'hui conservés à la Bibliothèque nationale (avec 2 volumes de tables), sous les 11°^ 24124- 24135. Dans le XI«, du folio 157 au folio 194, il a pris des extraits de quinze à vingt Registres capitulaires duXIV°et du XV^ siècle aujourd'hui disparus, extraits, bien courts, mais précieux pour- tant. Nous les avons tous lus, malgré Textrôme difficulté de l'écriture minuscule. Les Registres qu'il avait sous les yeux, étaient, semble-t-il, les suivants : 1298-1314 (f. 190 V.-193); — 1343-1345 (f. 158-1591; — 1350-1352 (f. 162 V.) ; — 1353-1355 (f. 159 et 157) ; — 1357-1360 (f. 188 v.) ; — 1360-1363 (f. 161) ; — 1363-1367 (f. 162 v.) ; — 1367-1373 (f. 165 v.) ; — 1388-1397 (f. 169 v.) ; — 1410-1414 (f. 173) ; — 1415-1418 (f. 176) ; 1418-1420 (f. 179); ~ 1420-1435 (f. 180).— 1435-1446 (f. 182). —1447- 1453 (f. 184) ; — 1461-1471 (f. 185) ; uploads/Histoire/ clerval-les-ecoles-de-chartres.pdf
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- Publié le Jui 08, 2021
- Catégorie History / Histoire
- Langue French
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