Chapitre 1 – III. C. Suite et fin Doc. 17 : La loi de 1905 s’appuie sur plusieu
Chapitre 1 – III. C. Suite et fin Doc. 17 : La loi de 1905 s’appuie sur plusieurs grands principes : - La liberté de conscience = la liberté de croire ou de ne pas croire - La liberté de culte = la liberté de pratiquer sa religion (sans troubler l’ordre public) - La laïcité : la République est laïque. Cela signifie qu’il n’y a pas de religion d’Etat : la République est neutre sur le plan religieux, donc elle ne finance aucun culte d’aucune religion. Depuis 1905, la laïcité est donc un principe fondamental de la République française. Cependant, l’application de la loi provoque dans un premier temps de fortes tensions : - Les relations diplomatiques entre la France et le pape sont interrompues entre 1904 et 1920. - Doc. 18 : en 1906, l’Etat organise un inventaire des biens désormais gérés par l’Eglise qui provoque des affrontements entre les catholiques et les forces de l’ordre. Conclusion : Malgré de nombreuses tensions politiques, sociales et religieuses, la IIIe République réussit à enraciner durablement le régime républicain en France. Un sentiment d’attachement à la République associé à un fort patriotisme s’est diffusé dans une grande partie de la population. C’est dans ce contexte que la France et les Français affrontent l’épreuve de la Première Guerre mondiale entre 1914 et 1918. Chapitre 2 : LA FRANCE ET LES FRANÇAIS FACE A LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE (1914-1918) ET À SES CONSÉQUENCES (jusqu’au début des années 1920) INTRO : La IIIe République est née dans un contexte de défaite face à l’Allemagne en 1870-71. Elle a entretenu auprès des Français l’idée d’une revanche, notamment pour récupérer l’Alsace et la Moselle (Lorraine) annexées par les Allemands en 1871 (doc.1). La diffusion d’un sentiment patriotique à l’école, le service militaire dont la durée est portée à trois ans en 1913, et des alliances avec le Royaume-Uni et la Russie (la Triple Entente, doc. 1) préparent la France et les Français à une nouvelle guerre avec l’Allemagne. Malgré de nombreuses tensions annonciatrices, la guerre éclate de façon imprévue à l’été 1914. L’assassinat du prince héritier d’Autriche-Hongrie par un nationaliste serbe à Sarajevo le 28 juin 1914 met en marche le mécanisme des alliances. Au début du mois d’août 1914, l’Europe est en guerre : la France, le Royaume-Uni et la Russie (rejoints par l’Italie en 1915) font face à l’Allemagne et à l’Autriche-Hongrie. Pour la France et les Français, la Première Guerre mondiale est une épreuve d’une grande intensité qui entraîne une mobilisation totale de la société : au lendemain du conflit, elle reste dans les mémoires comme « la Grande Guerre ». En quoi la Première Guerre mondiale a-t-elle durablement marqué la France et les Français par son intensité et par ses conséquences ? I. L’entrée en guerre de la France et des Français (1914) A. La mobilisation générale Le 1er août 1914, la France décrète la mobilisation générale de tous les Français soumis aux obligations militaires. Doc. 2 : 1) La mairie et le maître d’école servent d’intermédiaire entre la République et les paysans de ce village. 2) L’auteur observe que « les hommes étaient prêts » : « le monde était patriote comme un seul homme » et il « a pris la guerre comme un plaisir. » Il dit que « c’était quasiment une fête. » Cela s’explique par « la haine des Allemands » avec le souvenir de la guerre de 1870 et la volonté d’une « revanche. » 3) Cette mobilisation intervient au moment de la moisson dans les campagnes. Le départ des hommes pose donc problème mais il est résolu par la mobilisation du reste de la population : « toutes les femmes, les jeunes, les vieux, tout le monde à la moisson. » Doc. 3 : Cette photo prise à Paris ne correspond pas à l’ambiance décrite dans le texte : on note la gravité et la préoccupation sur les visages des soldats mobilisés. Cette inquiétude est partagée par leurs proches, ici la femme d’un soldat qui accompagne son mari. En août 1914, l’enthousiasme a pu s’exprimer dans quelques rassemblements collectifs. Au final c’est la surprise, l’inquiétude, la résignation face aux événements mais aussi la résolution à faire son devoir qui dominent. Tous imaginent une guerre courte. B. L’Union sacrée Le 3 août 1914, l’Allemagne déclare la guerre à la France. Face à l’ennemi, la République organise l’Union sacrée. Doc. 4 : 1) Le président Poincaré souligne que « la France aura pour elle le droit » face à l’Allemagne qui a déclaré la guerre et qui est présentée comme « l’agresseur. » Pour lui, « l’union sacrée » est le rassemblement de tous les Français « dans une même foi patriotique » pour défendre « héroïquement la France. » 2) Face aux menaces de guerre en juillet 1914, le socialiste Jean Jaurès espère que les ouvriers de toute l’Europe « tentent les efforts de solidarité suprême qu’ils pourront tenter » afin d’empêcher le conflit par la grève. 3) Cet espoir ne s’est pas réalisé car les « travailleurs ont déjà rejoint leur régiment » le 2 août 1914. Le syndicaliste Léon Jouhaux partage avec Poincaré « la volonté de repousser l’agresseur. » Ce ralliement est très important car il permet d’intégrer les socialistes et le mouvement ouvrier dans l’Union sacrée : c’est donc le rassemblement de toutes les forces politiques et sociales dans l’effort de guerre. C. Le début du conflit : de la guerre de mouvement à la guerre de position (août – novembre 1914) Doc. 5 : 1) En août 1914, la France subit une invasion allemande qui passe par la Belgique. L’avancée est rapide : début septembre, les Allemands sont à 50 km de Paris. Grâce à la contre-offensive de la bataille de la Marne, les Français repoussent les Allemands. 2) Les deux armées se lancent ensuite dans une « course à la mer » en direction de la mer du Nord. A la fin de l’année 1914, une ligne de front de 800 km se stabilise et traverse le nord-est de la France, de la mer du Nord à la Suisse. On passe donc d’une guerre de mouvement à une guerre de position au cours de laquelle les deux armées se font face de part et d’autre de la ligne de front, enterrées dans des tranchées (on parle aussi de « guerre de tranchées. ») II. La France et les Français dans l’effort de guerre A. Tenir au front : les « Poilus » à l’épreuve des tranchées Doc. 6 : Dans les tranchées, les soldats sont soumis à l’inconfort : il s’agit d’un « fossé étroit, boueux », dans lequel une « couverture insuffisante » est censée les protéger du « froid. » Ils sont aussi soumis à une proximité avec le danger : « balles qui sifflaient au-dessus de nous », « proximité avec l’ennemi ». Ils font enfin l’expérience de la proximité avec la mort qui est omniprésente : « nous enterrons les morts du dernier assaut », « il y avait des morts autour de moi » (ce qui provoque l’effroi de l’auteur). Doc. 7 : La photo du doc. 7 confirme l’inconfort des tranchées, pleines de boue et ne permettant pas de s’allonger correctement. Les soldats vivent dans la promiscuité et doivent organiser leur quotidien. On voit ici comment ils installent leurs affaires. uploads/Histoire/ cours-histoire-jeudi-5-novembre.pdf
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- Publié le Apv 05, 2022
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