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frederico de echeverria L’ESPAGNE EN FLAMMES un drame qui touche la france de près les éditions de publicité et propagande paris Ceux qui trouvent sans chercher, sont ceux qui ont longtemps cherché sans trouver. Un serviteur inutile, parmi les autres 19 Juillet 2012 scan, orc, mise en page LENCULUS Pour la Librairie Excommuniée Numérique des CUrieux de Lire les USuels frederico de echeverria L’ESPAGNE EN FLAMMES un drame qui touche la france de près les éditions de publicité et propagande paris Depuis plus de quatre mois, le monde, attentif et inquiet, suit le déve loppement de la guerre civile en Espagne. Ses épisodes se succèdent, nobles ou affreux, macabres ou héroïques. Pour le Français moyen, dont la pré occupation se double de l’angoisse que lui n’inspirent certaines analogies, il y a une réelle difficulté à dégager de la multiplicité des faits let grandes lignes Je l’expérience historique qui se déroule sous ses yeux. D’autant plus que son attention est en même temps attirée par de graves événements qui ne cessent Je secouer une Europe en fièvre. Le Français moyen risque ainsi de méconnaître ou d’oublier les causes profondes et les laits essentiels Je la crise espagnole. Il risque, de ce lait, de voir déformer, dès le début, son jugement sur l’Espagne de demain. J’écris cette brochure pour attirer son attention sur ces causes et sur ces faits. J’écris pour fournir des bases nettes à sa connaissance d’une Espagne dont le pénible enfantement agite aujourd’hui l’Europe. Je n’ai pas la prétention de faire dans cette brochure de la philosophie de l’histoire. Encore moins d’énoncer des dogmes sur un thème qui est infi niment complexe. Je ne prétends que présenter des idées claires à des cerveaux clairs. Et si je veux et si je crois servir ainsi l’Espagne, je veux et je crois aussi servir ainsi la France, en aidant une compréhension et une amitié qui commandent, à mon avis, et des intérêts de tout ordre et de profondes affinités spirituelles. Novembre 1936. I. la république et le front populaire La seconde République espagnole a vécu. A son chevet de mort, n’ou blions pas qu’en 1931 une grande partie de l’opinion espagnole l’enfanta dans la confiance et la gaieté, voire dans l’enthousiasme. Moins d’une année plus tard, son mentor le plus illustre, le philosophe Ortega y Gasset, constatait qu’elle était devenue triste et aigre. De 1933 à 1935, elle parut se consolider. Au mois de janvier 1936, un « Front populaire » se constitua pour raffermir ses institutions. Il était formé par des radicaux-socialistes, des autonomistes catalans et basques, des socialistes, des communistes et des anarchistes. Les plus modérés d’entre eux devaient gouverner dans un esprit démocratique bourgeois avec le soutien des extrémistes. Un programme bien modeste et sage scella cette alliance. Le bon bourgeois espagnol se sentit tranquille. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes républicains possibles. Le Front populaire prit le pouvoir le 20 février. Le lendemain, le bon bourgeois républicain perdit son calme. Les grives, les assauts, les incendies, les troubles de toute sorte sévissaient partout. Un mois plus tard, le Pays souffrait d’un état d’anarchie peu près complète. Le 18 juillet, à peine cinq mois après l’avènement du Front populaire au pouvoir, la guerre civile éclatait en Espagne. Aujourd’hui, nous constatons la fin, certaine et complète en tout cas, de cette république libérale, démocratique et parlementaire que le Front populaire prétendait être venu consolider. 6 l’espagne en flamme Pourquoi ? Tâchons de dégager les causes et de suivre l’évolution du procès qui a abouti à la plus effroyable des guerres civiles modernes. les prodromes du front populaire Au mois d’avril 1931, à l’avènement de la République, la matière pre mière nécessaire à son édification faisait à peu près complètement défaut en Espagne. Il n’existait ni partis, ni équipes dirigeantes, ni organisations républicaines capables d’offrir une base solide au nouveau régime. En core moins, un climat social et intellectuel favorable à l’expérience hardie d’une démocratie intégrale nouvelle. Seul le parti radical de M. Lerroux, peu nombreux et moins influent, soutenait alors en Espagne le feu sacré du républicanisme de 1874, éteint au cours d’un demi-siècle de monarchie libérale qui fut sans doute le cha pitre le plus calme, le plus heureux et le plus progressif de toute l’histoire moderne de l’Espagne. Ainsi, la jeune République, née d’un concert de lourdes fautes d’en haut, de fois espoirs d’en bas et d’insouciante légèreté de partout, dut confier ses destins à des gouvernants improvisés, encadrés par des déser teurs de la monarchie et des marxistes, et soutenus par des organismes politiques de fortune. Une nouvelle constitution radicalement démocratique et même socialisante, de beaucoup en avance sur la maturité politique et le stade culturel des masses espagnoles, acheva de rendre le jeu follement dangereux. Pourtant, les circonstances mondiales n’étaient guère favorables à une expérience si hardie. C’était le moment où la crise économique mondiale, déclenchée en Amérique, battait son plein en Europe et commençait à ronger l’écono mie plus fermée de l’Espagne. C’était le moment où la ruine des valeurs morales et le trouble des esprits jetaient partout des germes de désarroi et d’indiscipline. Germes si dangereux qu’ils parvenaient à pousser même dans les milieux les plus hostiles à de tels poisons, comme dans la flotte anglaise quelques mois plus tard. C’était le moment où les organes de la propagande communiste, après avoir solidement assis leurs bases économiques et militaires sur le travail l’espagne en flamme 7 forcé de cent millions d’êtres pendant cinq ans, se sentaient prêts à semer ses virus urbi et orbi. Ce fut néanmoins le moment que la démocratie espagnole choisit pour se donner le luxe d’un nouveau régime. Seule une minorité éclairée sentit le danger. Affaiblie par tant d’imprudences, l’Espagne vit se répandre et fructi fier dans son organisme les propagandes les plus subversives. Et ses premiers gouvernements républicains-socialistes durent s’em ployer à réprimer l’un après l’autre toutes sortes de troubles sociaux. Grèves, agressions, attentats, incendies de récoltes, d’édifices privés, d’églises, révoltes contre la force publique, meurtres et assassinats sé virent dans le pays. La répression fut souvent dure, parfois, cruelle. Les épisodes de de Castilblanco et Casas Viejas rendirent sinistre au peuple espagnol le premier gouvernement Azafia, dont la période au pouvoir fut qualifiée par M. N’Affinez Barrios, son second d’aujourd’hui, d’étape de la boue, du sang et des larmes. Le mécontentement populaire chassa les gouvernants de cette pre mière étape républicaine aux élections de novembre 1933. Le nouveau parlement vit siéger : Un communiste, 56 socialistes, 20 catalans de gauche, 17 républi cains des trois partis de gauche, 104 radicaux, 55 centristes de diverses nuances, 27 catalanistes de droite, 35 agrariens, 112 populaires catho liques, 48 monarchistes. L’Espagne entrait en convalescence de la rougeole de 1931. Sous le signe de la modération, la République semblait avoir des chances de se consolider. Pourtant, le président de la République. M. Alcala Zamora, loin de favoriser la coalition orientée vers la droite qui découlait normalement de la composition de la chambre, refusa constamment d’offrir le pouvoir à M. Gil Robles, chef de la Confédération des droites autonomes, qui, appuyé sur une organisation puissante, était le vrai maître dans le pays. En même temps l’agitation due à des propagandes subversives conti nuait. La révolte ne cessait de gronder partout. Au mois de décembre 1933 une sanglante révolte anarchiste éclatait à Barcelone. Le gouvernement dut faire face à des grèves révolutionnaires à la Corogne, à Huesca. à Saragosse, à Barbastro. Des églises furent brû lées à Grenade et en Catalogne. Au printemps, des transports et des dépôts d’armes furent découverts 8 l’espagne en flamme qui prouvaient la préparation, de la part des socialistes et des commu nistes, d’un vaste mouvement révolutionnaire. Il éclata au mois d’octobre, sous prétexte de la nomination de deux ministres populaires catholiques, qui pourtant appartenaient au groupe parlementaire le plus nombreux. Promptement étouffés dans la plupart des régions, la révolution prit la forme d’une sanglante, quoique brève, lutte civile à Barcelone et à Madrid. Ce fut aux Asturies qu’elle eut ses manifestations les plus graves. Plus de 6.000 mineurs, armés de fusils, de mitrailleuses, de cars blindés et surtout de dynamite, prirent part la rébellion qui se prolongea pendant des semaines. Le bilan de la révolution aux Asturies prouve bien qu’elle avait eu une préparation longue et minutieuse et que les rouges étaient largement pourvus de toutes sortes d’éléments de destruction. Ce bilan se dresse comme suit : 1.335 morts ; 2.951 blessés ; 739 édifices détruits ; 89.000 fusils, 33.000 pistolets et 350.000 cartouches pris aux rebelles. La révolution fut réprimée par l’armée, mais le trouble était et resta profond. L’année 1935 fut une année de confusion et d’inquiétude. Dans la population, la propagande rouge persistait, quoique hors la loi. S’accrochant au souvenir de la répression aux Asturies, qu’elle accu sait de cruelle, elle redoubla son agitation dans les milieux ouvriers et paysans. Dans les milieux gouvernementaux, l’opposition du chef de l’Etat à tout gouvernement des droites rendait la situation politique de plus uploads/Histoire/ echeverria-frederico-de-l-x27-espagne-en-flamme-un-drame-qui-touche-la-france-de-pres.pdf
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- Publié le Mai 26, 2022
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