■ Les propositions concernent le soutien à l’investissement, la lutte contre l’

■ Les propositions concernent le soutien à l’investissement, la lutte contre l’économie informelle, le climat des affaires et l’organisation économique dans son aspect institutionnel ■ Le Forum des chefs d’entreprises (FCE) appelle à «rétablir la liberté totale de l’acte d’investir», pour que l’investissement ne soit plus soumis à autorisation ou agrément. 50 PROPOSITIONS DU FCE Un nouveau pacte pour une croissance économique LIRE LES ARTICLES DE LYES MECHTI ET HOCINE LAMRIBEN EN PAGE 7 PHOTO : H. LYES L a 15e édition du Salon de l’automobile d’Alger a ouvert ses portes, jeudi, au grand public devant une affl uence record. L ’absence d’une inauguration offi cielle a été très remarquée alors que certaines conférences de presse se sont déroulées dans la confusion, ce qui dénote l’amateurisme de certains concessionnaires face à de grands événements. Le problème des interminables embouteillages au niveau des entrées de la Safex revient encore une fois sur le devant de la scène. GRANDE AFFLUENCE DU PUBLIC 15e ÉDITION DU SALON DE L’AUTOMOBILE LIRE LES ARTICLES DE NADIR KERRI EN PAGES 18 ET 19 PHOTO : DR REPORTAGE SOUFFRANT DURANT DES ANNÉES D’ANONYMAT TOURISTIQUE LIRE LE REPORTAGE RÉALISÉ PAR ALI CHERARAK EN PAGE 8 Le site de Tikjda renaît de ses cendres ■ La station de Tikjda n’attire pas uniquement les touristes en quête de villégiature ■ Les commerçants à la sauvette y viennent également, chaque week-end, installer leur charrette. N° 6510 - Vingt-deuxième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1€. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com : 1111-0333 - http://www.elwatan.com PHOTO : AFP LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Samedi 17 mars 2012 El Watan COLLOQUE AUJOURD’HUI À ÉVIAN HARKIS ET ULTRAS FRANÇAIS HARKIS ET ULTRAS FRANÇAIS VEULENT PERTURBER L’ÉVÉNEMENT VEULENT PERTURBER L’ÉVÉNEMENT LIRE L’ARTICLE DE NADJIA BOUZEGHRANE EN PAGE 3 AFFLUENCE ON DE L’AUTOMOBILE PARUTION D’UN DOSSIER SPÉCIAL SUR LE CINQUANTENAIRE DE L’INDÉPENDANCE DU «L’Algérie se raconte» EN PARTENARIAT AVEC El Watan LIRE EN PAGE 3 LUNDI DANS VOS KIOSQUES 50 ans après la signature des Accords d’Evian, on n’arrive toujours pas à dépasser le «contentieux historique» entre l’Algérie et la France. L ’entente conclue à Evian a-t-elle défi- nitivement «scellé» la paix entre les deux pays ? Si les Accords d’Evian ont marqué l’arrêt de la guerre entre l’armée française et l’ALN, ils ont laissé place à une guerre des mémoires qui s’est poursuivie depuis cinquante ans. En effet, puisqu’ils ne disent rien sur les causes de cette guerre ni sur la légitimité de la lutte de l’un des camps qui s’affrontaient, toutes les interpréta- tions différentes ont pu perdurer. L ’urgence était d’arrêter la guerre. Dans ces conditions, la société algérienne qui gardait le souvenir de la violence de la colonisation et, dans la société française, ont pu perdurer majoritairement les mythes anciens sur «l’œuvre coloniale civilisatrice» ainsi que le déni officiel des crimes coloniaux. Le courant anti-colonial dans la société française était très minoritaire en 1962. Aucune parole officielle n’est venue lui donner raison. Au lendemain de la signature de ces Ac- cords, le sang a continué à couler de part et d’autre, la plupart des actions meurtrières étant l’œuvre de l’OAS. En dépit du fait que les Accords prévoyaient des «garanties» à l’égard des Européens pour rester ou quitter l’Algérie, les affrontements se poursuivaient. La non- mise sur pied d’une autorité pour veiller à l’ap- plication stricte du cessez-le-feu en serait-elle l’unique raison ? L ’OAS refusait l’indépendance de l’Algérie et elle a tout fait pour empêcher le processus de tran- sition que prévoyaient les Accords d’Evian. En se lançant dans des attentats terroristes qui ont tué de nombreux civils algériens, elle a compromis le maintien en Algérie d’un nombre important de pieds-noirs. Les négociateurs d’Evian envisa- geaient le maintien d’environ 400 000 pieds-noirs. Il n’en est resté que moins de 200 000 à la fin de l’année 1962. L ’OAS, en s’attaquant à l’exécutif provisoire qui devait organiser la transition vers l’indépendance, a compromis leur avenir en Al- gérie. Mais ce n’est pas la seule raison pour laquelle les Accords n’ont pas été appliqués. Ils pré- voyaient des «garanties» pour la population européenne. Mais un courant partisan d’une citoyenneté algérienne fondée sur la seule reli- gion musulmane et la seule langue arabe, qui existait de manière minoritaire dans le FLN dès le début et avait été désavoué lors du Congrès de la Soummam en août 1956, n’a cessé de prendre de l’importance avec la prolongation de la guerre et l’accroissement des violences entre les communautés. Ce courant ne voulait pas non plus qu’un nombre important d’Européens prenne leur place dans l’Algérie indépendante. Aujourd’hui, la France continue dans le déni de ses crimes coloniaux en Algérie. La reconnaissance par la République de son passé peu glorieux était-elle la seule à même de jeter un regard apaisé sur cette guerre et de per- mettre d’entrevoir un avenir meilleur pour les deux pays et les deux peuples. Et quelles sont, selon vous, les raisons qui poussent le président Sarkozy à continuer dans le déni (discours de Perpignan, notamment), tout en faisant un clin d’œil aux nostalgiques de l’Algérie française, se recrutant essentielle- ment parmi l’extrême droite ? C’est essentiellement dans un but électoral que le président Sarkozy a choisi de rechercher l’appui de la fraction de l’opinion restée attachée à la colonisation. Cela l’a conduit à faire réapparaître au grand jour des discours racistes et colonialistes, alors que, pendant une vingtaine d’années, cette fraction de l’opinion ne pesait pas lourd parmi les forces politiques du pays. Après la loi de 2005 sur la «colonisation positive», cela a donné, en 2007, les discours du président Sarkozy sur le «refus de la repentance». Cinquante ans après la fin de la guerre d’Algérie, on assiste à la résurgence de haines anciennes. Mais ceux qui les expriment ne font pas le poids face à la volonté de comprendre des nouvelles générations, au travail des historiens et aux efforts de nombreuses associations. Pour progresser vers une perception apaisée du passé, il faut dépasser ce ressassement des mémoires meurtries, il faut accepter la libre recherche historique, à l’écart de toutes les instrumentalisations officielles. Pour qu’une connaissance se développe sur la base des regards croisés des historiens des deux pays. L ’ A C T U A L I T É El Watan - Samedi 17 mars 2012 - 2 L ’association culturelle Tarwa n’Krim Belk- acem de la commune d’Aït Yahia, à 25 km au sud- ouest de Tizi Ouzou, rend hommage, ces jours-ci, aux valeureux chefs historiques de l’ancienne commune mixte de Draâ El Mizan. Un programme d’activités a été mis sur pied pour honorer la mémoire de cinq colonels de la région, Ali Mellah, Amar Ouamrane, Slimane Dhiles, Salah Zaâmoum et Krim Belkacem. Hier, lors d’un recueillement sur la tombe de Slimane Dhiles, au vil- lage Aït Berdjal, nous avons assisté aux témoignages des moudjahidine qui ont connu ces chefs de l’ALN. «J’ai connu Krim Belkacem au début de la guerre quand il venait dans notre village avec ses troupes. Je me rap- pelle qu’il était surnommé Si Omar, alors qu’avant, on ne savait pas que c’était lui. J’ai rencontré aussi Amirou- che et je lui ai même fait la liaison. Krim, Ouamrane, Dhiles et Mellah étaient des baroudeurs», nous a raconté Ramdane Sana, président de l’Association des grands invalides de guerre. De son côté, l’ancien maquisard Ahcène Marak nous dira : «J’ai pris le maquis de- puis le déclenchement de la guerre de Libération, en 1954. J’étais agent de liaison avec Krim Belkacem et Ouamrane, notamment en Haute Kabylie. En 1958, j’étais aux frontières tuni- siennes. J’ai connu Si Salah (colonel Dhiles) en 1960», ajoute-t-il. D’autres moud- jahidine de la région sud de la wilaya de Tizi Ouzou ont également revisité ces chefs historiques. Hocine Ahmed Ben Belkacem, ancien ma- quisard et fils de chahid, nous raconte : «J’étais un peu jeune au début de la guerre, mais je me rappelle de Ali Mellah, car il habitait pas loin de notre village. C’était un homme très calme comme Mohand Oulhadj.» Ali Dhiles, fils du colonel Si Saleh, nous a également parlé de son père : «Mon père m’a dit qu’il n’a pas voulu assister aux Accords d’Evian parce que la liste des participants a été faite par Boumediène, or il était contre. Au lendemain du dé- clenchement de la guerre de Libération nationale, il est rentré d’Alger pour rencon- trer, à Draâ El Mizan, Ali Mellah et Krim Belkacem. Il connaissait avant le début de la guerre Ouamrane. Il était un grand baroudeur qui avait un esprit lucide.» Sa sœur enchaînera : «Mon père aimait beaucoup Abane Ramdane et Larbi Ben M’hi- di. Quand il était alité avant son décès, il me répétait souvent : ‘J’ai hâte de mou- rir pour rencontrer Abane et Ben M’hidi’.» Par ailleurs, notons que l’association Tarwa n’Krim Belkacem or- ganise aussi des expositions, des conférences et des tables rondes sur la révolution, à la maison de jeunes de Draâ El Mizan, au musée Krim Bel- uploads/Histoire/ el-watan-20120317 1 .pdf

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  • Publié le Aoû 30, 2021
  • Catégorie History / Histoire
  • Langue French
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