Garnissage Amélie Rudowski — 1A Décorateur d’intérieur 2014-2015 Sommaire Intro

Garnissage Amélie Rudowski — 1A Décorateur d’intérieur 2014-2015 Sommaire Introduction.......................................................................................................... 3 Historique. ............................................................................................................. 3 Les outils du tapissier garnisseur.......................................................................... 4 Le matériel. ............................................................................................................ 5 Les étapes d’un garnissage traditionnel................................................................ 6 Sanglage. ......................................................................................................... 7 Pose des ressorts et guindage ........................................................................ 8 Pose de la toile forte. ...................................................................................... 9 Mise en crin (végétal). .................................................................................... 10 Emballage du crin.......................................................................................... 10 Piquage. .......................................................................................................... 11 Piqûre (mise en crin animal). ......................................................................... 11 Mise en blanc................................................................................................. 12 Pose du tissu et finitions. ................................................................................ 12 Le dossier....................................................................................................... 13 Le garnissage contemporain................................................................................. 14 Le temps de travail................................................................................................ 14 Les styles............................................................................................................... 15 Le style Art nouveau. ............................................................................................. 19 Garnissage de différents supports. ........................................................................ 21 Porte capitonnée à faire soi-même........................................................................ 22 Lexique. ................................................................................................................. 24 Bibliographie......................................................................................................... 25 Amélie Rudowski — Connaissance des matières textiles 3 Introduction Le garnissage consiste à poser une garniture sur un siège ou un meuble tapissé ou garni. Le tapissier garnisseur est l’ar- tisan qui met en place la tapisserie d’ameublement, réalise des garnitures et des couvertures de sièges ou tout autre meuble re- couvert de tissu ou de cuir. Il garnit tous les types de carcasses, réalise des garnitures dites à pelotes, piquées ou capitonnées. Un bon garnisseur doit respecter le style du siège, car chaque époque a sa forme de pelote et son type de recouvrement. Il en va de même pour la qualité des tissus et de leurs motifs. Il existe aussi des selliers-garnisseurs, spécialisés dans le garnissage de sièges automobiles. Historique L’histoire du siège est liée à celle de la décoration inté- rieure, mais également à l’évolution des techniques. Dès l’Anti- quité l’on retrouve des traces de garnissage sur des sièges égyp- tiens. Déjà à cette époque les sièges étaient garnis de sangles destinées à recevoir un coussin. À la Renaissance, on voit réapparaître des siège transpor- tables pour lesquels est faite une recherche de confort. Mais ce confort est relatif car le fond est en bois garnis d’un coussin, donc beaucoup moins souple que les sangles. Dès le XVIème siècle la garniture en pelote est utilisée en Italie, mais elle n’apparaît en France que sous Louis XIII et se poursuit sous Louis XIV. C’est à cette époque qu’elle gagne en épaisseur et s’arrondit. Début du XVIIIéme siècle la garniture évolue. Sous la Régence et Louis XV, les assises se composent de gros bourre- lets roulés autour de l’assise, que l’on garnis de crin végétal ou animal, ou encore de laine. Les garnitures sont très arrondies. Avec l’arrivée du mobilier Louis XVI, les garnitures prennent un aspect plus ferme, plus net, les contours sont mieux définis. Les tapissiers commencent à utiliser des mé- thodes nouvelles en emballant le crin dans de la toile, ce qui les amènent à piquer l’ensemble pour assurer un bon maintien. Sous le Directoire et l’Empire, les garnitures sont très élaborées et très fines, elles deviennent plus fermes et inconfortables. Sous la Restauration, l’élastique apparaît. Il offre un nou- veau confort qui va évoluer très rapidement. Les tapissiers vont utiliser ces élastiques pour composer des assises différentes les unes des autres. L’élastique va évoluer vers le ressort et les an- glais inventent le guindage suspendu (plus souple pour les fau- teuils clubs par exemple). De nos jours, la mousse est un élément qui bouleverse le métier de tapissier. L’évolution continue et elle remplace le crin et parfois même les ressorts. Garniture en pelote © L’atelier Nathe Fauteuil Louis XV © Charles-Emiles Moinat & Fils © Olivier Bauermeister Fauteuil Louis XVI © Charles-Emiles Moinat & Fils Fauteuil club 4 Amélie Rudowski — Connaissance des matières textiles Les outils du tapissier garnisseur 1. Aiguille courbe 2. Carrelet courbe La différence entre les deux se situe dans le sens du chas 1. Ciseaux de garnisseur 2. Ciseaux pour tissu 3. Ciseaux à papier 1. Courbe 2. Droit à une pointe 3. Droit à deux pointes Ils peuvent être aimantés pour plus de facilité Ce sont de petits clous à tête plate Il existe aussi la tenaille à sangler ou le tendeur de sangle Aiguilles courbes Chasse clou Paires de ciseaux Ciseau à bois Ciseau à dégarnir coudé Houzeaux Maillet en bois Mètre pliant, double Mètre ruban Pied de biche garnisseur Ramponneau Râpes à bois Semences Tire sangle Tire-crins Carrelets 1 2 3 Amélie Rudowski — Connaissance des matières textiles 5 Le matériel La sangle est une bande de toile. Pour augmen- ter sa résistance on doit l’entrecroiser afin d’ob- tenir un plancher qui soutiendra les différents éléments de la garniture. S’utilise en finition de bordure sur les sièges afin de cacher les semences ou en décoration d’abat- jour. Cette corde sert à maintenir les ressorts sur les sièges. Clous pour tapissier 6 Amélie Rudowski — Connaissance des matières textiles Les étapes d’un garnissage traditionnel Garniture du siège (assise, dossier, manchettes) -  Sanglage : les sangles posées, entrecroisées, consti- tuent le premier plancher du siège. -  Pose des ressorts - Guindage : le nombre, la hauteur et le positionnement des ressorts se font en fonction de chaque siège. Le guindage consiste à réduire et main- tenir les ressorts dans une position propre à leur fonc- tionnement, ceci assuré par des cordes. -  Pose de la toile forte, des lacets et du crin végétal : la toile forte sert à isoler les ressorts du crin. Les lacets sont des arcs de ficelle, cousus sur la toile forte, desti- nés à recevoir les poignées de crin, ces dernières étant liées entre elles pour obtenir un ensemble homogène. -  Emballage de la garniture : la mise en crin étant faite, on procède à la mise en toile (toile d’embour- rure). L’emballage consiste à donner la première forme au siège qui est dictée par la forme du fût. Les points de fond sont des piqûres qui ont pour but de maintenir le crin entre la toile forte et la toile d’embourrure. -  Rabattage : opération délicate dont le but est de clouer définitivement la toile d’embourrure sur les traverses de bois et ainsi affiner la forme de la garniture. -  Piquage : il consiste, au moyen de carrelet et ficelle, à façonner le travail, c’est-à-dire à lui donner sa forme définitive et assurer sa solidité. -  Mise en blanc : le piquage terminé, on place une pi- qûre de crin (fine couche de crin animal) pour obtenir la surface plus moelleuse puis une couche de ouate et enfin la première mise en étoffe, avec la toile blanche qui donnera la forme définitive. Couverture du siège -  Coupe et pose du tissu : mesures et traçage du tissu, pointage du tissu sur le siège, échancrage du tissu, pose définitive du tissu - Finition : clous dorés, galons Pose des ressorts - Guindage Pose de la toile forte, des lacets et du crin végétal Emballage de la garniture Rabattage & piquage Mise en blanc Coupe, pose du tissu et finition Amélie Rudowski — Connaissance des matières textiles 7 Sanglage La règle : les sangles doivent être jointives et centrées. Sanglage d’avant en arrière Les sangles sont fixées en bas de la ceinture du siège, par Ie dessous (le siège est retourné sur la table couverte d’une toile pour protéger les accoudoirs des rayures). On repère le milieu de la ceinture avant du siège et on trace une ligne à 1 cm du bord extérieur (c’est là que se fixera le tissu de finition). Après un repli, la première sangle est fixée au centre avant, à l’aide de semence. Avec le tire sangle, l’autre bout de la sangle est tendu et celle-ci est fixée. On la coupe à 2 ou 3 cm et on la replie éga- lement pour la fixer à nouveau. L’opération est renouvelée sur toute la largeur de la ceinture. Sanglage latérale Il faut sangler le plus possible vers l’avant du siège car c’est le point le plus sollicité quand on s’assied. Les sangles passent alternativement dessus puis dessous les sangles d’avant/ arrière. On fait un bord à l’extrémité de la sangle que l’on fixe avec des semences. On utilise le tire sangle pour tendre et fixer l’autre extrémité. On recommence ainsi l’opération sur toute la longueur de la ceinture. Position du tire sangle Sangle en tension Angle Fixation avec des semences Résultat du sanglage 8 Amélie Rudowski — Connaissance des matières textiles Pose des ressorts et guindage La règle : permettre au ressort de travailler droit dans son axe Fixation des ressorts Il faut tracer l’emplacement des ressorts et positionner les nœuds des ressorts pour qu’ils ne soient jamais vers l’exté- rieur ni sur les passages des cordes. Les ressorts sont cousus aux sangles par 4 points avec de la ficelle paraffinée. On tend le fil par dessous. Préparation des cordes Il faut une double corde par alignement de ressorts (même si il n’y a que un ressort sur une des lignes). On repère ensuite, à l’arrière et sur un côté, le point d’attache des cordes (en face du centre des ressorts). Il faut 5 cordes d’avant en ar- rière et 3 latérales. La longueur de la corde uploads/Histoire/ garnissage.pdf

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  • Publié le Jul 26, 2022
  • Catégorie History / Histoire
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