Les Rois maudits Les Rois maudits sont une suite romanesque historique de Mauri

Les Rois maudits Les Rois maudits sont une suite romanesque historique de Maurice Druon, écrite entre 1955 et 1977, basée sur la malédiction qu'aurait prononcée sur le bûcher le grand-maître du Temple Jacques de Molay, à l'encontre du roi de France Philippe le Bel, du pape Clément V, de Guillaume de Nogaret, et de leurs héritiers et successeurs pendant treize générations. Les romans racontent la conclusion de l'affaire du Temple, le destin de Philippe le Bel, de ses successeurs Louis X le Hutin, Philippe V le Long, Charles IV le Bel et les premiers Valois, avec leur entourage de vassaux, de conseillers et de financiers. Druon bâtit sa trame sur l'histoire réelle, sur les légendes promues réalités historiques et sur les personnalités de l'époque, de 1314 jusqu'aux débuts de la guerre de Cent Ans. Il raconte en filigrane l'épopée de Robert d'Artois qui cherche à récupérer le comté, et la romance de Marie de Cressay avec Guccio Baglioni. Les sept tomes de la série sont publiés entre 1955 et 1977 par Del Duca : Le Roi de fer (1955) La Reine étranglée (1955) Les Poisons de la Couronne (1956) La Loi des mâles (1957) La Louve de France (1959) Le Lis et le Lion (1960) Quand un roi perd la France (1977) Les six premiers volumes font l'objet d'une nouvelle édition, corrigée sur la forme, entre 1965 et 1966. Les sept volumes des Rois maudits ont été traduits en – au moins – neuf langues. Après son succès de librairie, Maurice Druon, devenu académicien en 1966, participe à une première adaptation télévisée, réalisée avant la parution du septième volume et diffusée en 1972 dans une réalisation signée Marcel Jullian et Claude Barma. Une nouvelle adaptation, réalisée par Josée Dayan et scénarisée par Anne-Marie Catois, est diffusée en France sur France 2 en 2005 et au Canada sur Radio-Canada en 2006. Une version audio, lue par François Berland et Eric Herson-Macarel, est réalisée en 2003. Les rois légistes: Au cours du xiiie siècle, le territoire soumis à l’autorité des rois de France s’est agrandi de plusieurs provinces : Champagne, Languedoc, Normandie, Poitou… `Philippe IV le Bel s’entoure de juristes, les légistes, qui réalisent un important travail de mise en forme des prérogatives de la Couronne. Par exemple, le roi a acquis la vicomté du Gévaudan et se trouve à ce titre vassal de son propre vassal, le comte de Gévaudan, évêque de Mende. Il s’ensuit des différends entre les agents du roi et ceux de l’évêque pour délimiter les droits de chacun. Philippe le Bel se rapproche de l’évêque Guillaume II Durand pour conclure l’acte de paréage qui fixera jusqu’à la Révolution le statut du Gévaudan. Le titre de comte est reconnu à l’évêque de Mende, mais les droits attachés au titre sont en fait partagés à parts égales entre le roi et l’évêque. Par ailleurs, le conseil qui assiste le roi pour gouverner donne naissance à des organes plus spécialisés. Sous Philippe V le Long, sont définitivement mis en place le Parlement (1316), cour souveraine de justice, et la Cour des Comptes (1320), qui est destinée à préserver le domaine royal et à vérifier les opérations des agents du roi. C’est contre cette évolution que réagit Charles de Valois, le frère de Philippe le Bel (cf. La Reine étranglée). Il reste attaché à une forme plus traditionnelle et médiévale de gouvernement, dans laquelle le roi est assisté par ses pairs, les grands seigneurs. Ceux-ci sont imbus de grandes idées chevaleresques et en fait peu préparés à gérer un domaine qui est en train de devenir un État. Les trois lignées de la dynastie capétienne La première lignée par les mâles se termine par les trois fils de Philippe IV le Bel, qui règnent de 1314 à 1328 : Louis X le Hutin, Philippe V le Long et Charles IV le Bel. Le fils de Louis X, Jean Ier, a certes le privilège de naître roi mais connaît le plus court règne de l’histoire de France : quelques jours (cf. Les Poisons de la Couronne). La deuxième lignée est issue du second fils de Philippe III le Hardi et frère de Philippe le Bel : Charles de Valois. Selon l’expression qui lui reste attachée, il a été « fils, frère et père de roi (Philippe VI), jamais roi », malgré ses titres de roi titulaire d’Aragon et d’empereur titulaire de Constantinople. Les rois de la branche aînée des Valois, en particulier Charles V et Charles VII, se consacrent à affirmer leur autorité et leur légitimité, vivement contestée par les rois d’Angleterre durant la guerre de Cent Ans. Les rois de la branche cadette, issue de Louis d’Orléans, second fils de Charles V, connaissent un destin plus contrasté. Certes, Louis XII et François Ier, sûrs de leur assise en France, entreprennent des projets en Italie, vains et coûteux. Mais la lignée des Valois se termine elle aussi par trois frères, François II, Charles IX et Henri III, qui subissent les affres des guerres de Religion de 1559 à 1589, en compagnie de leur mère Catherine de Médicis. Comme pour la seconde lignée, il faut remonter d’une génération pour la troisième, c’est-à-dire à Saint Louis, père de Philippe III le Hardi et de Robert de Clermont (cf. La Loi des mâles). Le fils de ce dernier, Louis, est fait duc et pair de Bourbon (cf. La Louve de France). Louis Ier a pour fils cadet Jacques Ier de la Marche, dont le lointain descendant, Henri de Navarre, futur Henri IV, fonde la maison royale des Bourbon, à l’issue d’une guerre civile de 1584 à 1594. Deux rois de la branche aînée des Bourbon, Louis XIII et Louis XIV, fondent un modèle de monarchie absolue qui est pendant un temps une référence en Europe. Encore une fois, cette branche se termine par trois frères : Louis XVI (1774-1792), Louis XVIII (1814-1824) et Charles X (1824-1830). La branche cadette, issue de Philippe d’Orléans frère de Louis XIV, comprend Philippe II, Régent pendant la minorité de Louis XV, et le dernier roi des Français, Louis Philippe (1830-1848). La psychologie et le comportement des puissants[modifier] Les puissants, qu'ils soient rois, ducs, comtes, barons, papes ou encore évêques, sont souvent décrits comme égoïstes, avides d'argent et d'honneurs, voir cruels. Ils causent des conflits d'honneur et de préséance, mais aussi pour la propriété de titres prestigieux (pair de France) et de fiefs (Artois, Navarre). Charles de Valois est avide de nouveaux titres mais sans avoir de talents politiques. Il est aussi très dépensier et toujours à la recherche d’argent frais. Philippe V l’achète pour obtenir son soutien lors de son couronnement, mais c’est à Mahaut qu’il accorde l’honneur de poser la couronne sur sa tête. L'auteur montre l'absence d'intérêt (et même le mépris total) des puissants pour le peuple saigné par les impôts, la guerre, les pillages, les viols. Robert d’Artois n’hésite pas à ravager les terres d’Artois, fief de son grand-père dont il revendique la possession. Les meurtres et les viols qu’il commet ne suscite en lui que l’amusement de repeupler la contrée par des roturiers issus de son sang. Les seigneurs de l’époque sont la plupart du temps indifférents aux questions économiques. Ils mènent grand train de vie, dépensent leurs revenus et s’endettent sans compter auprès d’hommes d’affaires tels Toloméi. Ces derniers en profitent pour leur vendre des marchandises coûteuses et utiliser leurs confidences pour se livrer à des spéculations rémunératrices. Lorsque certains seigneurs ont le sens de l'intérêt public et font preuve d’honnêteté, l'auteur les met en valeur, tels Philippe V le Long ou Édouard III. Avant de mourir, Philippe Le Bel rencontre un paysan qui lui est reconnaissant d'avoir pris les mesures qui ont permis son affranchissement. L'auteur met de même en évidence certains fonctionnaires royaux particulièrement honnêtes et compétents, tels Gaucher de Châtillon, connétable de France, Alain de Pareilles, chef des arbalétriers, ou Miles de Noyers, chancelier. uploads/Histoire/ les-rois-maudits.pdf

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  • Publié le Sep 13, 2021
  • Catégorie History / Histoire
  • Langue French
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