De L’écrivain D. Youssef EL HOURANI Les Mystères de l’Histoire Phénicienne Text

De L’écrivain D. Youssef EL HOURANI Les Mystères de l’Histoire Phénicienne Textes et recherches DE SANCHUNIATHON le BEYROUTHIN, et PHILON de BYBLOS. La maison culturelle +Beyrouth LIBAN Traduit de l’arabe par Mathilda EL NAJJAR Le corrigé du manuscrit le 26 Mai 06 1 Préface Nous pouvons considérer les textes et les recherches dans ce livre comme une illustration des civilisations Phénicienne et Cananéenne dispersées, ou disséminées dans les cultures des peuples du bassin Méditerranéen. (Un sujet qui mérite un débat sur les origines de l’identité de ces peuples et le mystère.qui plane autour d’eux.) Malgré leur rareté et tout ce qui les entoure de mystère ces textes continuent de susciter l’intérêt des chercheurs qui se penchent sur l’histoire ancienne de la région depuis deux siècles. De nombreux écrits ont été publiés sur ces recherches:ils constituaient des sujets de thèses de doctorat, choisis par de grandes universités, en raison de ce que ces textes suscitent comme questions embarrassantes à propos de conceptions adoptées et reconnues mondialement, et de certitudes historiques incontestées chez les historiens patentes. A priori ces prémices et ces certitudes ne sont pas confinées dans un contexte historique limité qui accepte les divergences d’opinion ;il est possible d’abandonner ce qui précède et ce qui suit dans l’histoire. Mais se rattachent au fondement de la civilisation du bassin Méditerranéen, sur laquelle s’est basée la civilisation occidentale euro - américaine contemporaine. Sur cette considération repose l’intérêt essentiel des valeurs sur lesquelles nous nous contentons d’attirer l’attention, en publiant un paragraphe tiré d’un chapitre de recherches d’une étude parue aux Etats-Unis pour avoir confirmation du sérieux de cette publication et de l’intérêt réel qu’on lui porte ces dernières années, et de la valeur de ce qu’on pourra découvrir comme documents pour éclaircir les ambiguïtés et mettre en évidence les contextes historiques de cette civilisation. Les difficultés que rencontre le chercheur dans ces textes limités sont celles-là même auxquelles se trouve confronté celui qui cherche à découvrir l’histoire du Liban antique. Ce n’est pas seulement l’ambiguïté des documents ou le manque d’archives qui s’opposent à la connaissance de la vérité, mais d’une part, le grand enchevêtrement entre l’histoire du Liban Cananéen Sémite d’autre part, et l’histoire des autres pays vers lesquels ont émigré ses fils, et les lieux où enfin ils ont établi des liens commerciaux et instauré les règles de leur civilisation et laissé leur patrimoine culturel. C’est cet enchevêtrement même qui rend le chercheur perplexe et le place dans un tourbillon de confusion, de doute et d’interrogations. Les Libanais anciens ont exporté beaucoup de leurs croyances, de leurs rites et de leur artisanat dans les pays où ils ont émigré, ou commercé sur les rivages Grecs et européens, et tout particulièrement dans la Grèce et l’Egypte antiques. 2 Le cours de l’histoire a permis de faire des études assez tôt, et des fouilles archéologiques sérieuses dans ces deux régions, grâce à la découverte de leurs vestiges de leur culture, alors que sur le sol Libanais, l’effort de recherche a été retardé. Les héritiers de ces civilisations ainsi découvertes s’efforcent, avec les chercheurs qui les soutiennent et les passionnés de ces civilisations, d’éliminer les falsifications de la civilisation Libanaise, et parfois s’opposer à toute opération visant à faire renaître ou à réunir un patrimoine sur lequel plane un doute sur l’ancienneté des leurs et sur l’authenticité de ce qu’ils revendiquent. Et si cette opposition n’est pas directe, elle se dissimule derrière des conflits partisans. Le cheminement de l’histoire des Cananéens libanais s’est arrêté lorsqu’Alexandre le Macédonien, en proie à une jalousie féroce au paroxysme de la haine a paralysé la vitalité de la ville de Tyr et l’a détruite, en 332a v.J. A leur tour, les Romains, dans leur haine aveugle, ont détruit la fille Aînée de TYR (CARTHAGE) en 146 A.J. Avec l’anéantissement de ces deux cités s’est accomplie la destruction d’une expérience humaine et sociale âgée approximativement de trois mille ans ; furent témoins de son authenticité dans le raisonnement les gra nds penseurs des deux sociétés celle d’Alexandre le Macédonien et celle de Caton le Romain, tel Aristote le grand philosophe qui a dit dans son discours politique concernant le régime politique Carthaginois : « La meilleure preuve de la régularité de la constitution demeure dans le fait qu’elle associe le peuple à la vie politique, et malgré cela la constitution ne déroge pas à sa ligne de conduite. Aucune révolution ne s’est soulevée contre ce régime, aucun dictateur ne l'a affronté. Et cela est digne d’être mentionné. » (1272 B). Concernant leur démocratie, il dit : « c’est une pratique qui n’existe pas dans d’autres régimes. » (1273 A) Avec la disparition des deux cités, la civilisation des Cananéens Phéniciens est devenue comme une vieille femme qui a dépassé le temps de la procréation et de l’enfantement, s’étiolant jusqu'à la complète dissolution. Même si Alexandre a laissé l’Hellénisme au Moyen Orient comme une plante qui puise sa sève dans la force de l’âme Cananéenne qui restait à Tyr, Sidon et Byblos, transformant pour son propre compte ce qu’elle avait représenté, et ce qu’elle avait adopté des enfants glorieux de la Phénicie, le vieux Caton, le Romain fanatique n’a pas respecté les larmes de Scipion, le consul qui avait détruit Carthage, mais il a conseillé à ses soldats de répandre du sel sur ses ruines pour que sa civilisation ne renaisse pas pour défier de nouveau les hordes de soldats Romains et de leur flotte. L’anéantissement de la puissance militaire que le destin imposa à Tyr et Carthage, s’accompagna parallèlement d’une vague destructrice de la culture : les sites restants de la culture Cananéenne, faisant disparaître les vestiges et les œuvres artistiques et intellectuelles ou bien en les absorba, et en prétendit se les approprier, comme le firent les Grecs. Ou bien encore, persécuta et on combattit les porteurs de cette même culture, brûlant leurs livres d’histoires, comme le fit ensuite le Judaïsme, ou après Constantin la politique menée à l’époque chrétienne. * * * 3 Aucune trace écrite complète, relative aux Phéniciens, Cananéens du Liban ne nous est parvenu, bien qu’ils soient les inventeurs des lettres de l’alphabet et qu’ils aient enseigné l’écriture au peuple, et en dépit de l’existence d’indices de livres les citant, et même si l’on trouve à leur propos quelques témoignages dans des livres et des annales qui étaient conservés dans leurs temples. Ce qui nous est parvenu sur eux, ce sont des fragments empruntés par des historiens étrangers et cités en exemple dans le but de condamner, le désir de diffamer, ou pour appuyer un mode de pensé qui, ni de près ni de loin, ne peut appartenir au Liban ou à ses fils. Ainsi, le chercheur de l’Histoire phénicienne se trouve-t-il obligé d’examiner l’histoire des autres nations, pour en retrouver les grandes lignes de leur histoire et en déduire les caractéristiques de leur personnalité et de leur civilisation. Cela sans la possibilité de trouver des points de comparaisons fournis par l’archéologie comme référence, comme c’est le cas pour les autres civilisations, à l’exception d’une petite partie de vestiges offerte par le territoire « d’Ougarit » dans le territoire de la Syrie actuelle. Tandis qu’il s’est trouvé des peuples modernes pour garantir la protection et la continuité de l’histoire des représentants de la civilisation cananéenne, parvenue jusqu’à eux depuis le territoire Libanais, cette dernière, n’a pas eu la chance d’avoir une société qui revendique à l’unanimité son héritage, et qui porte avec fidélité la responsabilité de la revendication de cet héritage et de tous ses travaux. C’est ainsi, et après vingt trois siècles de déplacement et de désarroi, que la civilisation du dieu "El", le très Haut, l’unique, le dieu Baal qui est vénéré chaque année , se trouve étrangère dans son propre pays et sur le terrain de jeu de son enfance , en raison de la négligence, de l’indécision, du marchandage sur la légitimité de son appartenance ; elle a pourtant été la base solide de civilisations et de croyances qui ont amené l’humanité à son apogée actuelle, et son esprit d’aventure et de risque, pour découvrir l’inconnu pour le bien de l’humanité tout entière. C’était une rude épreuve pour ceux qui étaient conscients de l’importance de cette civilisation, pour les deux tribunes, dont la mission était la diffusion de ses enseignements, pour les fidèles qui la défendaient, des gens qui mettent en valeur son héritage. Ces défenseurs n’étaient qu’une poignée qui vivait comme des étrangers ou sans aucune influence au sein des sociétés qui avaient contribué à la destruction de la civilisation de leurs ancêtres. Parmi ceux- là citons en trois : don chacun , mériterait à lui seul d’être cité comme l’exemple de l’avocat qui plaide pour retrouver son héritage sans aucun soutien contre ses usurpateurs pour le rétablissement de son droit. Il s’agit de : Philon de Byblos, Adrien et Porphyre de Tyr. Philon de Byblos est le plus important pour nous ici, en raison de son statut d’auteur de ce texte, sujet de débat. Et comme le uploads/Histoire/ les-mysteres-de-l-x27-histoire-phenicienne-youssef-al-hourani 1 .pdf

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  • Publié le Jui 14, 2021
  • Catégorie History / Histoire
  • Langue French
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