Chapitre 4 : Comment devenons-nous des acteurs sociaux ? Dossier 1 : Qu’est-ce

Chapitre 4 : Comment devenons-nous des acteurs sociaux ? Dossier 1 : Qu’est-ce que le processus de socialisation ? Doc 1 p 68 : 2. En France, la norme semble être de faire deux bises, car une majorité de départements procède ainsi (une couleur prédomine sur la carte). 3. La bise dépend du sexe, du type de relation que l’on a avec une personne, donc de son statut : lien affectif, familial ou professionnel… Par exemple, entre garçons, on va davantage se serrer la main que se faire la bise. 4. Faire la bise peut s’apprendre de différentes manières : les parents peuvent demander à l’enfant de faire la bise (forme d’obligation, mécanisme d’inculcation par répétition : « Dis bonjour à mamie ! »). Doc 3 p 69 : 1. Travail ➝ Faire ses devoirs. Respect ➝ Être à l’heure, ne pas se vanter ; ne pas jeter un mégot par terre. Écologie ➝ Ne pas jeter un mégot par terre ; se déplacer à vélo. Modestie ➝ Ne pas se vanter. Générosité ➝ Aider un camarade pour un exercice. 2 et 3. Solidarité ➝ Offrir un cadeau ; partager son goûter ; prier. Tolérance ➝ Pardonner. Égalité ➝ Chanter la Marseillaise ; s’arrêter pour laisser passer les piétons. Honnêteté ➝ Dire la vérité. Fraternité ➝ Offrir un cadeau ; remercier ; chanter la Marseillaise ; s’arrêter pour laisser passer les piétons. Obéissance ➝ Prier ; chanter la Marseillaise ; s’arrêter pour laisser passer les piétons ; dire la vérité. Doc 4 p 69 : 1. Exemples de rôles : jouer au « papa et à la maman », jouer au « docteur », jouer au « marchand », jouer « aux gendarmes et aux voleurs »… 1 2. Pendant la première étape de la socialisation, l’enfant va imiter des rôles qu’il voit autour de lui. Il va jouer en imitant les personnes et en prenant d’autres attitudes, une autre voix 3. Dès l’entrée à l’école, l’enfant va continuer à jouer mais en devant respecter des règles. Il faut que chacun ait une attitude appropriée face à l’autre. Il apprend à être en groupe et donc à gérer le collectif. 4. La socialisation est un processus conscient, car les parents peuvent être explicites dans leur volonté de faire intérioriser des valeurs et des normes (inculcation), par exemple lorsqu’ils demandent à un enfant de se laver les dents ; mais c’est aussi un processus inconscient, car, en jouant et en imitant, l’enfant va intérioriser les valeurs et normes à adopter sans s’en rendre compte ou sans faire d’efforts, par exemple s’il voit tous les jours ses parents se brosser les dents. L’essentiel : La socialisation est un processus continu de transmission et d’intériorisation de valeurs et de normes tout au long de la vie d’un individu. Il existe plusieurs mécanismes d’intériorisation des normes et des valeurs par l’enfant : l’inculcation et l’imprégnation par imitation et répétition lors des interactions du quotidien. Ainsi, les parents peuvent utiliser la contrainte pour éduquer les enfants : en utilisant des injonctions, des punitions, voire en utilisant la fessée, les parents cherchent à éduquer leur enfant, c’est-à-dire à favoriser les comportements appropriés et à réprouver les comportements inappropriés selon les normes et les valeurs en usage dans la famille. On parle de socialisation par inculcation. Néanmoins, la socialisation des enfants s’effectue aussi par imprégnation. Au quotidien, en imitant, observant et répétant les comportements de ses parents mais aussi des enfants de son âge ou des personnages de dessins animés, plus ou moins consciemment, l’enfant va, de lui-même, comprendre et intérioriser des valeurs et des normes, par imprégnation. Ces deux mécanismes sont complémentaires et souvent simultanés. Dossier 2 : Quelles sont les instances de socialisation des jeunes ? 2 Doc 1 p 70 : Voir cours Doc 2 p 70 :  L’école de l’Éducation : le travail d’argumentation à l’écrit, le raisonnement scientifique, le suivi de l’actualité…  L’école de la Socialisation : les cours sur l’histoire de France, les élections des délégués, le travail en groupe, les jeux dans la cour de récréation…  L’école de l’Utilité : apprendre une langue étrangère, à travailler en groupe, préparer le Bac… 2. Les professeurs, les surveillants, le CPE, l’infirmier, le proviseur, les pairs… Tous remplissent plus ou moins chacun des trois rôles. 3. Exemples de valeurs : liberté, égalité, fraternité, laïcité, travail, respect, tolérance, entraide, etc. Exemples de normes : faire ses devoirs, être à l’heure en classe, justifier ses absences, être attentif en cours, etc. Doc 3 p 71 : 1. D’après des données de 2017 provenant de Diplomeo, les jeunes utilisent différents réseaux sociaux, mais le réseau social préféré des 16-22 ans est Snapchat. Ils s’en servent pour communiquer de différentes façons : d’abord écrire des « stories », puis envoyer des photos et enfin envoyer des vidéos. L’écrit reste majoritaire pour communiquer avec les amis (68 %) et devant l’envoi de photos (22 %). 2. Les réseaux sociaux participent à la socialisation des jeunes car ils améliorent leurs compétences en communication, augmentent leurs liens sociaux et leurs compétences techniques. Ils permettent de rester en contact avec ses amis, de suivre plus facilement l’actualité, de diversifier ses sources d’information… 3. L’utilisation des réseaux sociaux et la fréquence de cette utilisation font débat aujourd’hui. Certes, ils contribuent à la socialisation des jeunes, mais ils peuvent aussi avoir des effets négatifs : altérer la concentration à l’école, générer de l’addiction ou des comportements qui s’éloignent des normes et valeurs partagées communément au sein de la société. Doc 4 p 71 : 1. En classe de 2de, l’élève peut faire partie de différents groupes de pairs : – les camarades d’école (même âge, même établissement scolaire, même classe) – les pratiquants d’un même loisir (sport, activités culturelles, etc.) 3 – les amis, au-delà de l’école et des pratiques de loisirs – les relations, via notamment les réseaux sociaux. 2. Le sociologue parle d’« identité clivée », car il peut exister une tension chez les jeunes entre plusieurs instances de socialisation. D’un côté, la socialisation familiale et la socialisation scolaire cherchent la réussite scolaire à travers l’investissement et le travail de l’élève. Mais, de l’autre côté, la socialisation par les pairs promeut les activités extrascolaires et les loisirs, ce qui peut donc entrer en contradiction avec les attentes de la famille et du personnel scolaire. L’individu doit donc tenter de concilier cette « double identité » en tenant son rôle d’élève mais aussi de camarade/ami. 3. Exemples de la « culture jeune » : suivre certaines séries, écouter beaucoup de musique, avoir des sneakers, faire des Snaps… L’essentiel : Au cours de la jeunesse, l’enfant peut être socialisé par différentes instances : la famille, l’école, le groupe de pairs ou encore les médias. On parle de socialisation primaire. Ces instances peuvent être complémentaires et en continuité, mais aussi en tension ou en opposition. Prenons l’exemple du langage transmis au sein des différentes instances. Dans la famille, selon le milieu social d’origine, le langage transmis peut varier. Dans les familles les plus favorisées, les enfants sont encouragés à s’exprimer, à organiser leur récit, et sont aussi davantage repris. À l’école, ces enfants vont donc plus facilement s’adapter aux attentes : bien s’exprimer, formuler une argumentation… Il y a donc continuité entre le langage familial et le langage scolaire. Mais, au sein du groupe de pairs, avec ses amis, par effet d’imitation et par souci d’intégration, l’individu va adopter un langage plus courant, un « langage jeune » (davantage de gros mots, moindre attention à la syntaxe des phrases, argot…). L’individu devra donc ajuster son langage selon le contexte social dans lequel il est. En classe, un élève doit s’efforcer, lorsqu’il prend la parole ou rédige sa pensée, d’utiliser un langage soutenu, de veiller à la bonne syntaxe et orthographe, à ne pas utiliser de mots d’argot… Dossier 3 : La socialisation est-elle la même pour tous les individus ? 4 Doc 1 p 72 : 1. Éléments vestimentaires fréquemment portés par des femmes aujourd’hui : talons aiguilles, cheveux longs, collants, maquillage. 2. Non, Louis XIV n’est pas habillé en femme. À cette époque, pour un homme de la cour royale et surtout pour le roi, c’était une norme de porter une perruque avec les cheveux longs, des talons (symbole de supériorité), et de se poudrer le visage pour avoir le teint pâle. 3. Camille Lacourt (champion français de natation, quintuple champion du monde et d’Europe entre 2005 et 2017) ne porte pas habituellement des talons hauts car, de nos jours, les talons sont des chaussures dites féminines. Au cours de la socialisation, comme les autres garçons, il a intériorisé ce stéréotype, et ne désire donc probablement pas porter des talons hauts. Doc 2 p 72 : 1. Caractéristiques associées à la masculinité : porter des vêtements bleus dans l’enfance, jouer aux voitures, jouer au football ou au rugby, courir vite… Caractéristiques associées à la féminité : porter des vêtements roses dans l’enfance, des robes, jouer à la poupée, faire de uploads/Industriel/ chapitre-4.pdf

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