Ordo ab Chao Reproduction réservée à la Grande Loge de France Toute numérisatio
Ordo ab Chao Reproduction réservée à la Grande Loge de France Toute numérisation expressément interdite Réunion du 12 septembre 2015 Frederick Dalcho, Auguste de Grasse-Tilly Claude Antoine Thory Commission d’Histoire 12 septembre 2015 Reproduction réservée à la Grande Loge de France Toute numérisation expressément interdite 2 Frederick Dalcho Alain BERNHEIM Commission d’Histoire 12 septembre 2015 Reproduction réservée à la Grande Loge de France Toute numérisation expressément interdite 3 Éléments biographiques Frederick Dalcho fut le Lieutenant Grand Commandeur du premier Suprême Conseil au monde, “ouvert” ou inauguré le 31 mai 1801 à Charleston en Caroline du Sud et son second Grand Commandeur de 1816 à 1823. Baptisé à Londres en 1770, né de parents prussiens, Dalcho arrive chez son oncle dans le Maryland le 23 mai 1787. Il reçoit son diplôme de médecin à Baltimore en 1790. Au lendemain de son second mariage (Noël 1805), il devient rédacteur du Charleston Courier. En 1813 il abandonne cette seconde profession et est ordonné diacre de l'église épiscopale le 15 février 1814. Il restera homme d'église jusqu'à sa mort, le 24 novembre 1836. Il écrira avoir été initié en 1792 dans une loge de Savannah en Géorgie.1 Les Registres des loges de Savannah ayant brûlé dans deux incendies (1792 et 1820), aucune vérification n'est possible. La première trace documentaire que nous ayons de son activité maçonnique consiste en une copie du rituel du 4ème grade de sa main, datée du 16 février 1801. Six Patentes En 1801 il reçoit six patentes.2 Deux sont datées du 24 mai 1801. Dans l’une, John Mitchell le nomme Député Inspecteur Général ; dans l’autre, Grand Député Inspecteur Général. Trois autres ne sont datées que de l’année 1801. La sixième, sa patente de « Souverain Grand Inspecteur Général et membre du Suprême Conseil du 33ème grade », datée du 25 mai 1801, ne fut découverte qu’en 1874.3 [3. ILLUSTRATION Dalcho 33°] J’ai mis son authenticité en doute pour trois raisons.4 Sa date, indiquée en calendrier grégorien, ne correspond pas à son équivalent en calendrier hébraïque.5 this Twenty Third day of the Third month, called Sivan of the Restoration 5562. Anno Lucis 5801.—— and of the Christian Æra this twenty fifth day of May One thousand Eight hundred and one. 1801.—— 1 « The author received them [the degrees] in this manner, in an Ancient York Lodge, 30 years ago, from one of the most intelligent and zealous Masons in Savannah, Georgia. » (Dalcho 1822, note de la p. 200). 2 Toutes reproduites en fac-similé in Harris 1964: 329-334. 3 Wilmot G. de Saussure en annonça la découverte dans les archives de l’époux décédé de Madame Robert S. Breen dan uns lettre adressée au Grand Commandeur Pike le 14 novembre 1874, reproduite dans l’Official Bulletin de la Juridiction Sud, Vol. III (juillet 1876): 349-350. 4 Bernheim 1997:31. Bernheim 2012: 68-71. 5 L’équivalent du 25 mai 1801 en chronologie hébraïque serait 13 Sivan 5561, l’équivalent du 23 Sivan 5562 en chronologie usuelle le 23 juin 1802 (Bernheim 1997, 31). Commission d’Histoire 12 septembre 2015 Reproduction réservée à la Grande Loge de France Toute numérisation expressément interdite 4 Comme ses deux patentes du 24 mai 1801, elle indique qu’il fait partie de la Medical Society of South Carolina à laquelle il n’appartiendra que le 1er juillet suivant. Et elle décrit Dalcho comme étant membre du Suprême Conseil du 33ème grade, lequel ne sera ouvert que six jours plus tard. Deux allocutions (Orations) En 1801 et en 1803, Dalcho prononce une allocution devant chacune des deux Grandes Loges rivales qui existent en Caroline du Sud comme en Angleterre.6 La première le 23 septembre 1801 « devant les membres de la Sublime Grande Loge de Perfection », dont il est alors le Grand Orateur, et ceux de la Symbolic Grand Lodge of Ancient York Masons 7 à laquelle il appartient. L'autre est prononcée le 21 mars 1803, également devant les membres de la Sublime Grande Loge dont il est devenu entretemps Sublime Grand Maître, auxquels s'ajoutent ce jour-là des membres de la Symbolic Grand Lodge of Free and Accepted Masons. Entre ces deux allocutions, il visite La Candeur le 1er février 1802,8 dont le procès-verbal indique qu’il était alors Vénérable de l'Union Nº 8 de Charleston. Une circulaire A la fin de l’année, il est un des trois signataires de la célèbre Circulaire du 4 décembre 1802 en qualité de Lieutenant Grand Commandeur ensemble avec Emanuel De La Motta que nous retrouverons bientôt et d’Isaac Auld. Cette Circulaire est tout à fait distincte de ses deux allocutions, mais les auteurs français, y compris Paul Naudon, ont confondu ces trois textes et leurs dates respectives.9 Cette Circulaire 6 Ces deux allocutions de Dalcho furent publiées séparément à Charleston peu de temps après avoir été prononcées. Elles furent réimprimées ensemble avec des modifications à Dublin en 1808. 7 La plus récente des deux Grandes Loges de Caroline du Sud, fondée en 1787 par cinq loges (Bernheim 2007: 139-151). 8 La première réunion de La Candeur comme loge sauvage s’était tenue le 24 juillet 1796 sous la présidence de Delahogue qui en sera le premier Vénérable et s’en retirera le 1er mai 1798. Grasse-Tilly succédera à Delahogue comme Vénérable mais la quittera le 4 août 1799 pour fonder une loge relevant de la Grande Loge des Anciens, La Réunion Française No 45 (Bernheim 2011: 164-167).. 9 « C'est à Dalcho que revint l'honneur de donner publiquement les premières informations sur ces événements. Il s'agit du discours (Oration) qu'il prononça à Charleston le 8 décembre 1802 [sic] ou le 21 Commission d’Histoire 12 septembre 2015 Reproduction réservée à la Grande Loge de France Toute numérisation expressément interdite 5 est le premier document émis par le Suprême Conseil des Etats-Unis d’Amérique. Elle comprend sept pages imprimées dont le texte est diffusé en Amérique et en Europe avec une lettre du Grand Commandeur John Mitchell datée du 1er janvier 1803.10 • Elle annonce que « le 1er mai 1786, le roi de Prusse, en sa qualité de Grand Commandeur de l’ordre de Prince du Royal Secret, avait finalement ratifié la Grande Constitution du 33ème grade, dénommé le Suprême Conseil des Grands Inspecteurs Généraux » et que « le Suprême Conseil du 33ème grade pour les Etats-Unis d’Amérique avait été ouvert par les Frères John Mitchell et Frederick Dalcho le 31 mai 1801 ». • Elle énumère « les noms des grades maçonniques » dans une liste qui va de un à trente-trois, mais leur ordre est différent de celui qui est familier à beaucoup d’entre nous. Le Kadosch y est le 29ème et il est suivi par le « Prince du Royal Secret, Prince des Maçons », dénomination unique qui occupe les trois grades suivants, 30, 31 et.32. • Elle ne fait nulle part mention de la dénomination de cet ensemble de 33 grades. L’expression « rit écossais ancien et accepté » apparaîtra pour la première fois dans le texte du Concordat signé entre le Grand Orient de France et la Grande Loge Générale Écossaise le 3 décembre 1804 à Paris. Dans les annexes d’un article paru il y a une trentaine d’années,11 j’ai reproduit en fac-similé l‘intégralité de cette Circulaire pour la première fois en France. Le recueil des actes du suprême conseil de France Le texte de la « Grande Constitution du 33ème grade » que cette Circulaire affirmait avoir été ratifiée par le roi de Prusse le 1er mai 1786, fut imprimé pour la première fois au monde dans un livre rare, imprimé à Paris en 1832, le Recueil des Actes du Suprême Conseil de France. Elle l’était en français. Son premier article était le suivant: Les constitutions et les règlemens faits par les neufs commissaires nommés par le grand conseil des princes du royal secret en 5762, seront mars 1803 selon les auteurs, et qu’imprima T. B. Bowen avec en appendice la circulaire du 4 décembre 1802 comportant des modifications et des notes à Charleston en 1802. […] Ce discours, avec un autre de Dalcho, étranger à la question et prononcé aussi à Charleston le 23 décembre 1801 [sic], sera réimprimé à Dublin en 1808 [...] » (Naudon 2003, p. 145). 10 Le fac-similé de la Circulaire de 1802 fut publié pour la première fois in Harris 1964: 319-325. Ce livre reproduit p. 106 – avec une légende erronée – la lettre de Mitchell qui accompagnait la Circulaire. 11 Bernheim 1986: 277-282. Dans le même article, j’ai également reproduit, en fac-similé, les quarante-deux premières pages du Recueil de 1832 (Bernheim 1986: 283-303), elles le furent également dans Ordo ab Chao numéro 37 (1998): 19-62. Commission d’Histoire 12 septembre 2015 Reproduction réservée à la Grande Loge de France Toute numérisation expressément interdite 6 strictement exécutés dans tous leurs points, excepté dans ceux qui militent contre les articles de la présente constitution, mentionnés dans ces présentes. Ceci explique pourquoi le premier document par lequel s’ouvre le Recueil est celui des Règlemens et Constitutions de 1762, attribués ici au « souv∴ grand consistoire établi à l’Or∴ de Bordeaux ». uploads/Industriel/ commission-d-x27-histoire-2015-frederick-dalcho-pdf.pdf
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- Publié le Jul 14, 2022
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