SENERVAL – Strasbourg (68) – Expertise suite à incident industriel 2014 Aair Li
SENERVAL – Strasbourg (68) – Expertise suite à incident industriel 2014 Aair Lichens A14–733 PCDD/F Li-Diox® - Métaux – Sols et lichens 1 SENERVAL – Strasbourg (68) Expertise environnementale suite à un incident industriel AAIR LICHENS – SARL à capital variable de 7622 € minimum – 17 rue des Chevrettes – 44470 CARQUEFOU SIRET 429 598 485 00010 – APE 7120 B – RCS Nantes 429 598 485 - 02 40 30 14 90 – 02 40 30 14 60 La société SENERVAL a dû faire face à un incident sur le silo de stockage des REFIOM, dans la nuit du 8 au 9 janvier 2014. Elle a souhaité mesurer l’impact de cet incident en matière de retombées aux alentours de l’installation. Dans ce but, elle a mandaté la société AAIR LICHENS représentée par le Dr Philippe Giraudeau, afin d’engager une série de prélèvements de matrices susceptibles de rendre compte des impacts de cet incident et en l’occurrence des sols et de lichens. L’incident Suite à la résolution des problèmes de fonctionnement des électrofiltres, et à une meilleure orientation des flux de poussières, le système de stockage des REFIOM en silo a montré des défaillances : il s’est colmaté et a généré plus particulièrement une dispersion intempestive de poussières dans la nuit du 8 au 9 janvier 2014. Compte tenu des caractéristiques des matières émises, poussières relativement lourdes et une concentration de l’ordre de 25 g/m3, la dispersion et les retombées ont très concerné le site lui-même et sa périphérie immédiate. Le sens d’éjection des poussières est venu se confronter directement contre les ouvrages qui ont fait obstacle sur plus de 10 m au-dessus de l’émissaire. Une très grande proportion des retombées liées à cet incident concerne donc principalement le site de l’usine et même l’environnement immédiat de l’émissaire. Diagnostic environnemental Expertises de la Qualité de l’Air Etudes d’impacts SENERVAL – Strasbourg (68) – Expertise suite à incident industriel 2014 Aair Lichens A14–733 PCDD/F Li-Diox® - Métaux – Sols et lichens 2 La nature des poussières Dans le cadre de l’étude, il a semblé pertinent de s’intéresser à rechercher dans les matrices impactées, les substances ou éléments les plus significatifs des matières dispersées, c’est-à-dire à la fois présents en quantité significative pour pouvoir être repérés et analysés, et à la fois non interférents avec des teneurs habituellement élevées dans l’environnement. Les éléments suivants ont donc été sélectionnés et recherchés au titre d’indicateurs de l’impact de cet incident : - le Plomb, le Titane, le Cuivre, le Baryum, Le Chrome, l’Antimoine - Les dioxines et furanes Le silo à REFIOM siège de l’incident La configuration des lieux de l’incident est confinée. Il est probable que la diffusion des poussières a été fortement limitée notamment par les murs de l’usine Les vents sont essentiellement de faibles vitesses < 5m/s et sont susceptibles d’impacter la direction Nord et la proximité immédiate au niveau de la source d’émission et dans un périmètre de faible distance. Par temps de brouillard ou d’épisodes nocturnes, la faible dispersion provoque généralement une traçabilité à mois de 500m. Quatre éléments sont en faveur d’une faible dispersion : - La durée limitée de l’incident, - Le confinement des lieux, - La présence d’une double masse d’eau bilatérale. Ceci génère une modification de l’interface de température air/sol et entraine une limitation des transferts de polluants, - Une importante couverture boisée. Bien que l’indicent ait eu lieu en hiver et que les feuilles des arbres caduques soient tombées, un effet de filtre résiduel est constant notamment en raison là aussi de différence de température liée à l’humidité et à la température du sol. Au regard des possibilités de terrain, des informations précédentes et plus particulièrement de la configuration locale de l’usine, du point d’émission et de la faible dispersion aux alentours, il a été décidé de retenir 10 points de mesure. SENERVAL – Strasbourg (68) – Expertise suite à incident industriel 2014 Aair Lichens A14–733 PCDD/F Li-Diox® - Métaux – Sols et lichens 3 - 3 points sur le site de l’usine o 1 à l’ouest du silo (P3) (en bordure de darse) o 1 à l’Est (P2) (à l’entrée du site) (en fait P2a et P2b) o 1 au Nord Est immédiat au droit du déversement du canal de fuite du Rhin dans la darse (P1) (on note cependant que cette zone est remaniée et semble avoir fait l’objet de brûlages) - 3 points à l’Est de l’autre côté de la darse o 1 au niveau du château (P7) o 1, 400 m au Nord du Château d’eau (P6) o 1, 400 m au Sud du Château d’eau (P5) - 2 au Nord de l’usine o 1 en extrémité Nord du parc Mâchefer (P9) o 1 dans le bois en face l’entrée du parc Mâchefer (P10) Les retombées atmosphériques liées à un tel évènement vont concerner la périphérie immédiate de l’installation. Il n’y a pas de chance que les zones habitables du NEUHOF situées à un peu plus de 2 km au Nord- Nord Ouest, ou la zone du STOCKFELD située à 2 km au Nord Ouest soient effectivement concernées dans la mesure où la forêt du NEUHOF fait obstacle. De même à l’Est, toute habitation est protégée par le Rhin et par le canal d’Alsace, et par la forêt du ROHRSCHOLLEN. Afin de s’assurer totalement que ces zones et au-delà, ne sont pas concernées, 2 points de mesure ont été rajoutés en extrémité de ces zones boisées. Les matrices retenues Les retombées des matériaux en jeu sont principalement physiques. Ce sont des poussières. Il n’y a pas de modifications gazeuses de la qualité de l’air. Deux matrices paraissent tout à fait indiquées pour apprécier l’impact de l’évènement : les sols et les lichens. - les sols : par convention, ce sont les premiers centimètres de sol qui sont impactés dans la mesure où il n’y a pas de sols agricoles donc susceptibles d’être remaniés ou retournés. Seuls les 2 premiers centimètres de sols sont récoltés. La zone de proximité immédiate de l’usine d’incinération, et les activités de traitements de déchets et de ferraillage contemporains ou historiques en immédiate périphérie, restent cependant susceptibles de mettre en évidence quelques interférences pour les métaux et les dioxines. La nature des éléments recherchés a cependant été étendue pour qu’une éventuelle interférence sur un métal puisse être interprétée au regard d’autres éléments éventuellement moins interférents ou fréquents. C’est ce qui justifie en particulier la recherche du Baryum. - Les lichens : Il s’agit de la matrice la plus réactive car elle permet de dépister un incident dans un temps très court. Les lichens, par leurs résultats, ne mentent jamais car ils sont de 300 à 100 fois plus sensibles que les meures dans l’air ou les collecteurs d’eau de pluie. Ils ont l’avantage par rapport aux sols de ne pas accumuler sur une longue période. SENERVAL – Strasbourg (68) – Expertise suite à incident industriel 2014 Aair Lichens A14–733 PCDD/F Li-Diox® - Métaux – Sols et lichens 4 - Ainsi les mesures dans les lichens précisent les zones de retombées suite à un incident tandis que les sols rendent compte d’un historique et une valeur forte n’est pas obligatoirement en relation avec une cause récente. Résultats Localisation des sites de mesures dans les lichens et dans les sols Les meilleurs indicateurs se sont révélés être : - Le baryum - Le cadmium - Le Chrome - Le plomb semblait au départ être un bon indicateur, ceci est moins évident en cours d’étude, 12 Rorhschollen Nord usine 11 Stockfeld Nord usine 10 Bois 9 N mâchefers Nord usine 6 Chat d’eau Nord usine 5 S Chat d’eau1 Nord usine 3 Silo 2 Accès usine Nord usine 1 Nord usine 7 N Chat d’eau SENERVAL – Strasbourg (68) – Expertise suite à incident industriel 2014 Aair Lichens A14–733 PCDD/F Li-Diox® - Métaux – Sols et lichens 5 - Les dioxines et furanes L’ensemble des données indique des retombées mesurables par rapport au témoin sur plusieurs sites. Lichens - Sites soumis à des retombées - L1 Nord usine, - L2 Accès usine, - L3 Silo, - L10 Bois. Les teneurs de base correspondent à un contexte industriel complexe avec des sources diffuses (traitement des métaux, mâchefers, feux sauvages, tous cas constatés lors de l’expertise). Sols - Sites soumis à des retombées - L3 Silo mais c’est un site concerné par des pollutions anciennes - Une pollution notable au cuivre et au plomb est dépistée sur L9, sans relation avec l’incident, - L3 Silo présente une pollution ancienne au plomb Cas des dioxines et furanes : Dans les lichens une trace notable est mesurée sur L1 Nord usine, L2 Accès usine et L3 Silo. L10 Bois peut avoir été exposé, Dans les sols, des pollutions anciennes sont notées sur L3 Silo, L9 Nord Mâchefers et L11 Stockfeld. En synthèse, les retombées de dioxines furanes et métaux ont été essentiellement observables sur les sites internes à l’usine. Des traces ont été remarquées dans la périphérie immédiate sur une uploads/Industriel/ a14-733-senerval-2014-note-de-synthese-pdf.pdf
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- Publié le Jul 25, 2022
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