articles & dossiers e-book 1er Semestre 2019 Sci-Sport.com 2 / 70 Le site d’Inf
articles & dossiers e-book 1er Semestre 2019 Sci-Sport.com 2 / 70 Le site d’Informations en Sciences et Ingénierie du Sport et de l’Exercice Sci-sport.com Copyright © 2011-2019 - www.sci-sport.com - Tous droits réservés Table of Contents Edito 3 Article / Les aliments ultra-transformés font-ils grossir ? 4 Article / Musculation et hypertension : Améliorer sa santé cardiovasculaire 10 Article / Comparaison biomécanique entre le Reverse Hyperextension et le Back Extension 16 Article / Effet du HIIT sur la prolifération des cellules cancéreuses 19 Article / Performance sportive et antioxydants 23 Dossier / Réflexion sur les concepts de spécificité et d’entrainement fonctionnel 27 Article / HIIT à faible dose : Impact cardiométabolique 53 Article / Musculation et musique : Impact sur ses performances 57 Article / „Snacks Training”: Il en faut peu pour améliorer son état de santé 61 Article / Différences d’activation musculaire selon les variantes de Hip Thrust utilisées 65 3 / 70 Le site d’Informations en Sciences et Ingénierie du Sport et de l’Exercice Sci-sport.com Copyright © 2011-2019 - www.sci-sport.com - Tous droits réservés Edito Lorsque nous avons créé Sci-Sport en 2011, notre idée première était de fournir des informations fiables sur les sciences du sport et de l’exercice, et ce, de manière totalement gratuite, sans avoir recours à la publicité pour garder un site clair et lisible. Grâce à vous, nos lecteurs, nous avons pu continuer à développer ce site et à participer à différents projets annexes. Depuis l’année dernière, nous avons décidé de nous focaliser de nouveau uniquement sur le site et son développement. La première étape de ce travail consiste à remercier toutes les personnes qui nous suivent depuis ces nombreuses années et pour cela, nous avons décidé de créer une série d’e-book qui compileront à terme tous les articles, dossiers et interviews du site. Vous les recevrez à mesure qu’ils seront réalisés, des plus récents aux plus anciens. Ce premier e-book compile tous les articles et le dossier publiés entre janvier et juin 2019. Nous attendons vos retours avec impatience. Nous sommes déjà en train de travailler sur l’e-book qui regroupera tout le contenu de l’année 2018 et nous prendrons en compte toutes vos remarques. Bonne lecture ! Aneliya & Pierre 4 / 70 Copyright © 2011-2019 - www.sci-sport.com - Tous droits réservés Le site d’Informations en Sciences et Ingénierie du Sport et de l’Exercice Sci-sport.com Article / Les aliments ultra-transformés font-ils grossir ? Chaque année, une nouvelle diète fait son apparition. Elle propose généralement de bannir un macronutriment, un aliment ou une catégorie d’aliments tout en expli quant que c’est la cause de tous les problèmes de santé. Et tous les dix ans, ces diètes se refont une beauté, trouvent un nom plus hype et c’est reparti pour un tour ! Pre nez la déferlante «keto» de nos jours. En 1995, Mauro Di Pasquale recyclait déjà la diète cétogène avec son «Anabolic diet» pour les bodybuilders et tous ceux dési reux de construire du muscle… Pour couronner le tout, et apporter son lot de confu sion, des guerres de paroisses existent bien sûr entre les différents courants (low-fat vs. Low-carbs vs. Keto vs. Paléo vs. Vegan vs. Intermittent fasting vs. Etc.). Chaque cou rant se proclamant le meilleur et parfois le plus fidèle à notre évolution génétique… Pourtant, il existe au moins deux points communs entre ces différentes diètes. Premiè rement, dans le but d’une perte de masse grasse, elles conseillent généralement un déficit calorique par rapport à ses besoins énergétiques journaliers. Deuxièmement, elles incitent les personnes à manger plus sainement (normalement) et à éviter autant que possible les produits alimentaires industriels (transformés ou ultra-transformés). En 2018, Monteiro et al. décrivaient les produits ultra-transformés comme des «formulations principale ment composées de sources industrielles d’énergie diététique et nutritives, mélangées à des additifs, en utilisant une série de processus». Au final, ces aliments contiennent géné P. Debraux | 5 Juin 2019 5 / 70 Copyright © 2011-2019 - www.sci-sport.com - Tous droits réservés Le site d’Informations en Sciences et Ingénierie du Sport et de l’Exercice Sci-sport.com ralement beaucoup de glucides, de lipides, de sel, peu de protéines, et beaucoup d’additifs (colorants et conservateurs). Les aliments ultra-transformés sont bon marché, permettent d’accroître la durée de vie des aliments pour le stockage, très riches en calories et souvent très pratiques (prêt à manger ou prêt à cuire). Ils ont donc tout naturellement trouvé une place de choix dans notre société de plus en plus axée vers le «#jebougepasdemoncanape». Pourtant, certaines données montrent clairement le parallèle entre l’augmenta tion de la prévalence de l’obésité et du diabète de type 2 et l’industrialisation de l’ali mentation et la production de produits riches en calories mais ultra-transfor més, dans les pays à hauts revenus, mais surtout aujourd’hui dans les pays à revenus faibles et moyens. Les théories sur une probable causalité entre produits ultra-trans formés et obésité sont multiples cependant aucune étude à ce jour n’a établi ce lien de causalité. Quels sont réellement les effets bénéfiques de réduire la consomma tion de produits ultra-transformés et les effets néfastes liés à leur consommation ? L’étude réalisée Pour répondre à cette question, une équipe de chercheurs du centre clinique de l'institut national de la santé (NIH) aux États-Unis a mis en place un protocole par es sai randomisé contrôlé. Les chercheurs ont recruté 20 personnes (10 femmes et 10 hommes) qu'ils ont attribué aléatoirement à une des deux conditions de l'étude : 14 jours avec une diète basée uniquement sur des produits ultra-transformés ou 14 jours avec une diète basée uniquement sur des produits non-transformés. A l'issu des 14 jours premiers jours, les participants passaient dans l'autre groupe. L'étude a donc duré deux fois 14 jours et tous les participants ont testé les deux différentes diètes. Chaque jour, 3 repas (petit-déjeuner, déjeuner et dîner) étaient présentés aux parti cipants. Et les instructions étaient simples : "Mangez autant que vous le souhaitez." Les participants avaient 60 minutes maximum pour finir chaque repas et pouvaient donc manger moins ou plus que le repas présenté. En plus de ces trois repas, les participants avaient un accès illimité à des snacks et à des bouteilles d'eau tout au long de la journée. Ce qu'il est important de retenir est que les chercheurs ont fait leur maximum pour que les deux diètes soient équivalentes au niveau des calories totales, des macronutriments, des fibres, des sucres ajoutés et du sodium. La seule différence provenait de l'origine des aliments (ultra-transformés vs. Non-transformés) et de l'appétit des participants. 6 / 70 Copyright © 2011-2019 - www.sci-sport.com - Tous droits réservés Le site d’Informations en Sciences et Ingénierie du Sport et de l’Exercice Sci-sport.com Chaque semaine, les participants passaient une journée entière dans une chambre calorimétrique pour mesurer la dépense énergétique et le quotient respiratoire. La composition corporelle était mesurée 5 fois au cours des 28 jours d'expérimentation via absorptiométrie biphotonique à rayons X (DEXA). L'adiposité du foie était mesu rée par imagerie par résonance magnétique (IRM). Trois prélèvements sanguins à jeun ont été effectués avant le début de l'expérimentation, après les deux premières se maines et après les deux dernières semaines. Et à la fin des deux périodes de diètes, un test oral de tolérance au glucose (hyperglycémie provoquée per os) était réalisé. Les principaux résultats de cette étude montrent que la diète ultra-transformée a induit une consommation supérieure de calories (environ 508 ± 106 kcal/jour) (Fig. 1) due principalement à une prise plus importante de glucides et de lipides (Fig. 4). Au niveau de la composition corporelle, cet excès calorique s'est traduit par une augmen tation de la masse corporelle de 0.9 ± 0.3 kg (Fig. 2), dont 0.4 ± 0.1 kg de masse grasse (Fig. 3). À l'inverse, la diète non-transformée a permis de diminuer la masse corporelle de 0.9 ± 0.3 kg et de diminuer la masse grasse de 0.3 ± 0.1 kg. Cette surconsommation de glucides et de lipides peut s'expliquer en partie par l'apport en protéines similaires. Avec des produits ultra-transformés, il n'est souvent pas possible de choisir des produits riches en protéines sans apports supplémentaires de glucides et de lipides. Comme le montre la figure 4, l'apport en protéines entre les deux diètes était quasiment similaire. Résultats & Analyses Figure 1. Évolution quotidienne de la prise alimentaire ad libitum au cours des deux diètes. 7 / 70 Copyright © 2011-2019 - www.sci-sport.com - Tous droits réservés Le site d’Informations en Sciences et Ingénierie du Sport et de l’Exercice Sci-sport.com Au niveau de la palatabilité (représentant le plaisir de manger), aucune différence n'a été relevée entre les deux diètes. Lors de la diète ultra-transformée, les partici pants mangeaient plus vite et le taux de calories avalées par minute était plus grand que lors de la diète non-transformée (Fig. 5). Les aliments ultra-transformés sont sou vent plus faciles à mâcher et à avaler car leur structure est plus fragile que des ali ments naturels. Une hypothèse avancée par les chercheurs du NIH est que la vi tesse d'ingestion de ces aliments ultra-transformées pourraient tout simplement uploads/Industriel/ ebook-1-sci-sport-2019-01-pdf.pdf
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- Publié le Nov 26, 2022
- Catégorie Industry / Industr...
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