HAL Id: hal-01526232 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01526232v1 Preprint s
HAL Id: hal-01526232 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01526232v1 Preprint submitted on 22 May 2017 (v1), last revised 12 Jul 2021 (v4) HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers. L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés. La fabrication industrielle des capsules molles André Frogerais To cite this version: André Frogerais. La fabrication industrielle des capsules molles. 2016. hal-01526232v1 La fabrication industrielle des capsules molles Soft Capsules ! André Frogerais andrefro47@yahoo.fr 15/10/2016 1 ! Catalogue Cooper 1930 2 En 1833, un étudiant en pharmacie François Mothes invente une nouvelle forme pharmaceutique qu’il baptise capsule gélatineuse. Elle va apporter un grand perfectionnement en thérapeutie car elle permet l’absorption de substances au goût désagréable. En association avec le pharmacien Joseph Dublanc, il dépose un brevet le 6 décembre 1833, il l’obtient le 25 mars 1834 sous le numéro 5 648. Les capsules sont des globules constituées d’une enveloppe à base de gélatine dont la cavité est remplie d’une substance médicamenteuse. Elles permettent l’administration de substances aux goûts désagréable. Mothes les fabrique artisanalement en trempant des moules constitués d’un sac rempli de mercure dans une solution de glycérine. (1) Instrument de Mothes et Dublanc (1833) Appareil de Viel (1843) Le succès est immédiat, Mothes commence par produire des capsules au Baume de Copahu très utilisé à l’époque pour le traitement des maladies vénériennes. Il est installé 25 rue Sainte Anne à Paris, il produit 750 000 doses de Baume de Copahu en 1835. Il va travailler à simplifier les moules et améliorer la solution d’enrobage, il fabrique des capsules d’huile de foie de morue, de ricin, d’essence de Santal, de térébenthine… En 1837 Mothes se sépare de Dublanc et s’associe avec Lamouroux. 3 Catalogue de la Pharmacie Centrale de France 1877 4 De nombreux auteurs recommandent l’emploi de cette nouvelle forme pharmaceutique, elle est adoptée par les médecins et les patients. Mothes et ses associés multiplient les procès en France et en Grande Bretagne pour défendre leur découverte. Ils décident de ne plus vendre aux pharmaciens des capsules vides afin de les empêcher de les utiliser pour les préparations magistrales. Cette politique commerciale agressive va stimuler la concurrence qui va chercher à tourner le mode de fabrication, la nature des enveloppes ou mettre au point de nouvelles formes aussi efficaces que les capsules pour masquer les goûts désagréables. Raquin dépose le brevet n° 7 786 le 9 septembre 1837 concernant un procédé de fabrication de capsules de copahu avec du gluten, la même année Derlon propose d’utiliser une solution composée de sucre et de gomme. Garot en 1838 recouvre des pilules de Baume de Copahu d’une couche de gélatine en les plongeant dans une solution de gélatine chaude après les avoir piquées sur une épingle. Ce procédé va se développer aux Etats-Unis (page22). Vée en 1840 ajoute de à la solution d’enrobage du sucre et de la gomme, Giraud en 1846 améliore la formule. Hunoult Desfontenelles en 1842 propose d’utiliser comme moule une vessie déssicatoire de poisson. Un pharmacien de Tours en 1846, Jules-Julien Viel fabrique des capsules par un nouveau procédé par immersion et pression. Il améliore la productivité car cette technique permet de fabriquer et de remplir les capsules avec le même appareil. Viel dénomme ses capsules globules. Mothes le poursuit, il est débouté et finit par acheter le procédé de Viel. Il dépose des brevets en 1846 et 1850 pour « un capsuleur-mécanique ». En 1846, le Docteur Jean Lavallé et le pharmacien Charles Honoré Thévenot améliorent le procédé par pression (brevet français n° 3 906). Ils fabriquent des capsules rondes qu’ils appellent perles, leur appareil est le précurseur des capsuliers qui seront utilisées jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. Après des démêles judiciaires inévitables avec Mothes, Thévenot installe une fabrique à Dijon et fabrique une gamme de capsules dont des capsules remplies d’éther. L’activité de Viel ne se ralentit pas, il perfectionne son capsuleur par pression (brevet 43 022 du 2 décembre 1859), (2). 5 Capsulateur mécanique de Mothes & Lamouroux (1846) Capsuleur Viel (1859) En 1846 Evans et Lescher en Grande Bretagne déposent un brevet pour la fabrication de capsules à partir de membrane intestinale. En 1847, il apparaît un autre type de capsules dites à emboitement qui ont l’avantage d’être facilement remplies de poudre, elles sont inventées par un pharmacien parisien Lehudy, il les baptise capsules - boites remplies de poudre. Elles vont se développer aux Etats-Unis, en France on les désigne sous le nom de gélules. Afin d’éviter la confrontation avec les capsules Mothes, les concurrents utilisent des noms différents : Perle, Sphéruline, Ovoïde, Bulle,Globule, Globoïde, Capsuline, Perléine. La capsule la plus répandue reste celle de Mothes mais malgré sa lutte acharnée il existe de nombreuses contrefaçons. En 1849, les brevets de Mothes tombent dans le domaine public, de très nombreux brevets français et étrangers sont déposés, les capsules étant exclusivement fabriquées par les industriels, les différents procédés de fabrication ne sont que parciellement connus. Les capsules sont inscrites au Codex de 1866, elles peuvent être enrobées avec un sirop de sucre ou être gastro résistantes grace à un enrobage au gluten, être uilisées par voie rectale ou contenir des solutés nasales. Le succés est international, les capsules sont adoptées dans tous les pays (3, 4, 5). Elles sont pour la premiére fois mentionnées aux Etats-Unis en 1835 . Rolff Planten un émigré hollandais commence la production l’année suivante à New York. En 1887, à Détroit T .Merz et S.Heineman créaient la Merz Capsule Company, une entreprise dédiée à la fabrication de capsules molles vides et remplies. Elles sont fabriquées par trempage ou par pression et vendues sous le nom de pearls (6, 7, 8, 9, 10). Elles figurent dans le Remington’s Practice de 1894. 6 Planten Laboratory (New York, 1896) Merz Capsules (Détroit, 1896) En Allemagne, la première publication date de 1837, la même année le Docteur Feder produit les premières capsules ; à Berlin le pharmacien J.E.Simon commence la fabrication industrielle. En Grande Bretagne, elles font l’objet en 1842 d’un article dans le Lancet , M. Chaton de Norfolk en fabrique. En Italie, un pharmacien Pegna fabrique des capsules par pression en utilisant un procédé proche de celui que Lavalle et Thévenot brevèteront en France deux ans plus tard. . 7 - Procédé au trempé : C’est le procédé le plus ancien, c’est celui de Mothes. La fabrication est manuelle, elle s’effectue en trois temps : La capsulation : on plonge dans une solution concentrée de gélatine maintenue au bain marie de petites olives en fer étamé ou en cuivre légèrement huilées fixées sur un plateau (photo1). Au bout d’un certain temps on retire le plateau, on lui imprime un mouvement circulaire pour refroidir (photo2). Le plateau est placé dans une étuve jusqu’au durcissement de la couche de gélatine recouvrant les olives. Lorsque les capsules sont séches elles sont retirées des moules et coupées (photo3). Le remplissage : après dessiccation à l’étuve les capsules sont placées dans un support en bois par pression Elles sont remplies de la substance médicamenteuse à l’aide d’une burette (photo4). L’occlusion : soit les capsules sont fermées avec une goutte de solution gélatineuse chaude, soit le support est retourné dans la solution de gélatine. Elles sont une nouvelle fois étuvées, triées pour éliminer les capsules mal fermées et lavées (11). 8 - Atelier de fabrication des capsules par trempage Laboratoires Adrian – Courbevoie (1902) Pharmacie Centrale de France (1902) 9 - Procédé par pression (à la presse) : Il est mis au point en 1836 par Lavallé et Thévenot, il consiste à emprisonner une dose de produits médicamenteux entre deux plaques de gélatine. En les soumettant à une forte pression dans une presse à balancier, les capsules sont soudées et découpées. La fabrication nécessite le matériel suivant : - une machine à couler la gélatine avec bain-marie - des plaques en tôle étamée pour recevoir la gélatine qui est transformée en feuilles Préparation de la gélatine Plaques et supports - un capsulier constitué de moules , les alvéoles sont rondes ou ovales - une presse à balancier - une table chauffante pour chaque moule . 10 Le moule (B) est encastré dans le cadre métallique (A). Sur le cadre inférieur, on place une plaque de gélatine qui dépasse le bord de la plaque B, puis on verse le liquide médicamenteux. On la recouvre par une deuxième plaque de gélatine puis par le moule supérieur. Par son poids il soude les deux plaques de gélatine par les bords. L’ensemble est placé dans la presse, le liquide pousse la gélatine dans les alvéoles, les deux couches se soudent et les capsules se découpent. Dépose de la plaque de gélatine supérieure Dépose de uploads/Industriel/ lescapsules-160609203132.pdf
Documents similaires










-
31
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Dec 09, 2022
- Catégorie Industry / Industr...
- Langue French
- Taille du fichier 5.9752MB