Évolution du Secteur Industriel Marocain UNIVERSITE IBN TOFAIL Faculté des Scie

Évolution du Secteur Industriel Marocain UNIVERSITE IBN TOFAIL Faculté des Sciences Juridiques Économiques et Sociales Kenitra Encadré par : Dr. Bensbahou Réalisé par : KAROUACH Drissia ZAKRI Mouna ET-THAKAFY Med Saad Année universitaire : 2013/2014 Évolution du Secteur Industriel Marocain Évolution du Secteur Industriel Marocain SOMMAIRE Introduction I. Evolution Généralités sur l’industrie Marocain 1. Historique de l’industrie Marocaine....................................................................................... 2. Caractéristiques de l’industrie Marocaine.............................................................................. 3. Force......................................................................................................................................... 4. Faiblesses.................................................................................................................................. II. Evolution des secteurs industriels 1. Secteur agro-alimentaire......................................................................................................... 2. Secteur pharmaceutique.......................................................................................................... 3. Secteur d’automobile............................................................................................................... 4. Secteur Aéronautique............................................................................................................... 5. Secteur de textile et de cuir...................................................................................................... 6. Secteur industries métallurgiques, mécaniques, électriques et électroniques....................... Conclusion Générale.................................................................................................................... Bibliographie................................................................................................................................ Évolution du Secteur Industriel Marocain Introduction Dans un environnement marqué par la mondialisation des échanges et la croissance forte de la compétitivité commerciale et industrielle, le Maroc devient conscient et très attentif quant aux défis et enjeux économiques et sociaux qui menacent toutes les économies mondiales stagnantes face au changement. Le développement du secteur industriel, devient une priorité, pour la survie de notre économie nationale et dont la croissance reste peu satisfaisante. Pour ce faire la nécessité de mettre en place une politique industrielle efficace basée sur des instruments performent. Trois décennies après son indépendance, le Maroc était à la recherche d'une nouvelle politique industrielle, Les réformes qui étaient mise en œuvre témoignaient des contraintes qui pesaient sur l'industrialisation de l'économie nationale. Dès le début des années soixante, la gestion du secteur des industries de transformation avait imposé à l'État de définir des choix stratégiques s'exprimant dans l'option pour des modes d'accumulation considérés comme les plus aptes à répondre à des objectifs explicites (croissance, couverture de la demande locale, exportations) et implicites (emploi, maîtrise technique, répartition spatiale des activités, complémentarité entre le public et le privé). La conduite de ces choix et la volonté de revaloriser le poids du secteur industriel dans le système productif et dans la dynamique sociale ont appelé des interventions plus accentuées de l'État, articulées autour de deux modalités d'actions complémentaires : un renforcement des politiques de régulation du secteur et d'incitation des acteurs, un engagement direct par la constitution d'un patrimoine public propre ou comme partenaire des autres fractions du capital industriel. De ces actions a résulté un tissu industriel relativement diversifié mais surtout fragile et largement exposé aux contraintes externes, Ses performances économiques se trouvent plus sujettes à des perturbations. Depuis l'émergence de la crise et l'adoption du programme d'ajustement structurel, une mutation semble se dessiner dans les rapports de l'État à l'industrie. Très nette dans les domaines des choix et de la réglementation, encore imprécise dans celui de la gestion du patrimoine public, la nouvelle pratique industrielle cherche à assigner au marché mondial un rôle fondamental dans l'affectation des ressources, l'impulsion de nouveaux créneaux de spécialisation et dans la régulation du secteur des industries de transformation. Les enjeux des orientations actuelles suscitent des interrogations sur la capacité des mesures de réforme à rendre plus efficiente la structure de l'industrie marocaine et de là à améliorer sa fonction dans la dynamique économique et sociale. Dans le travail qu’on a réalisé, on a essayé de rassembler et classer des statistiques de l’industrie marocaine en décortiquant cette dernière en 6 secteurs stratégiques de l’industrie et en analysant Évolution du Secteur Industriel Marocain chronologiquement chacun selon 5 critères qui sont la valeur ajouté, l’effectif employé, l’investissement, la production industrielle. I. Présentation du secteur industriel Marocain 1. HISTORIQUE DE L’INDUSTRIE MAROCAINE A. – Les phases et les voies de la politique industrielle : L’héritage colonial avait légué un modèle de croissance de type agro-minier où prédominaient un secteur primaire de production, une faible diversification du système productif et surtout une hégémonie du marché extérieur sur les transactions commerciales, les flux de revenus et la structure de la demande. En marge de ce modèle et à la faveur de circonstances particulières (autarcie de la guerre, pénurie dans les approvisionnements puis afflux de capitaux dans l’immédiat de l’après-guerre) quelques activités industrielles s’étaient créées, dominées par l’initiative des groupes privés français. Elles sont demeurées cantonnées dans la transformation des produits de pêche, de l’élevage ou du sol. Au lendemain de l’indépendance, une rupture s’imposait dans ces relations nouées avec l’ex- métropole. Le développement économique était identifié à la mise en place d’une industrie nationale endogène et auto-entretenue. Il ne s’agissait pas seulement d’accroître la capacité productive locale ; l’industrie, comme force motrice, devait induire une modification de la spécialisation de l’économie marocaine par un processus de croissance cumulative et de transformations structurelles. La cohérence de l’appareil productif devait être assurée par la mise en place de secteurs de base, approvisionnés par les matières premières locales et autour desquels devaient se greffer des unités de transformation. Ces choix exigeaient un effort d’investissement important financé essentiellement par l’épargne nationale. L’État devait jouer un rôle direct déterminant dans la création des industries lourdes tout en aménageant des espaces d’intervention pour l’initiative privée et en recourant à des formules d’association avec le capital étranger. Globalement, ces ambitions industrialistes ont été vite remises en cause avec les rectifications du premier plan quinquennal (1960-1964) sous la pression des tensions politiques et économiques. Dans la compétition ouverte entre les pays du Tiers-Monde, le Maroc s’efforce de capter certains chaînons de branches qui correspondent à "l’avantage comparatif" que constitue Évolution du Secteur Industriel Marocain l’abondance de sa main d’œuvre, avantage revalorisé par la proximité de sa situation géographique par rapport aux grands marchés internationaux. Jusqu’à présent, la promotion des exportations de produits manufacturés n’a pas abouti aux résultats escomptés. Les réflexes protectionnistes, les politiques de restructuration des secteurs "sensibles" dans les pays industriels, les nouvelles formes de néoprotectionnisme, la concurrence des pays du Tiers- Monde pour accéder au marché mondial sont autant de risques qui font douter de la capacité des industries orientées vers l’extérieur à être un vecteur de développement industriel. Travaillant, dans la plupart des cas, avec une matière première et des produits intermédiaires importés, leur potentiel d’entrainement des autres secteurs économiques est foncièrement réduit. 2. Généralités sur l’industrie marocaine B. Aperçu sur le secteur industriel Première activité économique et première pourvoyeuse d'emploi, l'industrie est le levier de l'économie nationale et le moteur de la croissance, tant à l'échelle sociale ou économique que sur le plan du développement régional. En 1996, ce secteur représentait près de 28% du PIB. Les industries alimentaires dominent, avec la transformation des céréales (farine, biscuiterie, pate alimentaire) et les conserveries (légumes, fruits, poissons). Les industries du textile, du cuir et du bâtiment (matériaux de construction) sont en pleine expansion. Longtemps dominé par les industries évoquées précédemment, ce secteur s'est diversifié rapidement grâce à l'essor des secteurs de la chimie et parachimie, du papier et des cartons. Des usines de montage de camions et d'automobiles ont également vu le jour. En plus de l'artisanat qui joue un rôle de premier plan. Le secteur industriel marocain connaît de profondes mutations engendrées d’une part, par l’évolution des marchés internationaux (récession dans les pays clients du Maroc, rehaussement des exigences en qualité et en respect des normes environnementales, raréfaction et/ou flambée des prix des matières premières, émergence des pays de production à faibles coûts…) et d’autre part, par les accords de libre-échange signés par le Maroc au cours de cette dernière décennie. Ces mutations impactent l’ensemble du tissu industriel : PME et les Groupes nationaux et internationaux. Évolution du Secteur Industriel Marocain C. Caractéristiques de l'industrie marocaine L'industrie marocaine présente les caractéristiques structurelles de celles d'une économie en développement. Son tissu industriel est composé essentiellement de PME comportant moins de 200 employés. Selon l'ANPME le nombre des PME au Maroc est de 4000 à 7000 unités, ce qui représente 95% du tissu productif national ; elles participent de manière positive à la création d'emplois et au développement régional et local (60% des emplois dans le secteur privé sont engendrés par des PME) et aussi à la croissance économique (leur parts dans les exportations marocaines avoisine les 31%). Néanmoins, leur contribution reste largement en dessous des potentialités que cette catégorie d'entreprises peut faire valoir puisque l'ensemble des unités de production, ne procure que 10% de la valeur ajoutée et ne distribuent que 16% de la masse salariale, alors que les grandes entreprises qui ne présentent que 8%, créent 90% de valeur ajoutée et distribuent 84% de la masse salariale. L'industrie marocaine présente plusieurs traits de faiblesse. Le taux de croissance industrielle qui est d'environ 3.5% a été en dessous du taux de croissance du PIB pendant les 10 dernières années (4,1% en 2005). Cette faiblesse du secteur industriel se traduit par un apport moyen annuel de 16% du PIB durant les 10 dernières années soit 123 Milliards de dirhams en 2003. Sur la même période, il n'intervient que pour 13% dans la création d'emploi. En 2003, l'industrie marocaine a pu attirer un peu moins de 11 milliards de dirhams, ce qui prouve le déclin du secteur secondaire au profit du tertiaire. Les branches qui intéressent le Maroc en général, sont des secteurs peu porteurs dont la valeur ajoutée est epsilon par rapport au secteur tertiaire uploads/Industriel/ mfe-evolution-du-secteur-industriel-au-maroc.pdf

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