-La globalisation financière : elle se manifeste par les 3D (déréglementation,
-La globalisation financière : elle se manifeste par les 3D (déréglementation, dérégulation, désintermédiation) qui permettent aux capitaux de circuler librement entre plusieurs places financières, ce qui engendre une instabilité financière dont témoigne, par exemple, la crise financière de 2008. -La mondialisation : sous l’égide du GATT et ensuite de l’OMC, elle permet une circulation intense de biens (finals ou intermédiaires) et de services à travers le monde ; elle permet aussi la circulation des informations et, parfois, de la main d’œuvre. La mondialisation a ainsi transformé la géographie des activités économiques à travers, entre autres, les stratégies de délocalisation des Firmes Multinationales et les accords de libre-échange, ce qui a conduit à la « Désindustrialisation » avec son cortège de pertes d’emploi. -la libéralisation du marché du travail : ici, le mot d’ordre est flexibilité. Dès lors, le salariat est soumis à plusieurs vitesses. D’un côté, existent des emplois bien rémunérés, avec un statut juridique de type contrat à durée indéterminée. D’un autre côté, pullulent des emplois moins rémunérés, à durée déterminée : emplois précaires, à temps partiel…qui jouent le rôle de variable d’ajustement quand la conjoncture se retourne. Chapitre 1 : La croissance économique Section 1 : La croissance : définition, mesure et indicateurs La croissance économique est l’augmentation durable de la production globale d’une économie. C’est un phénomène économique de nature quantitative que l’on peut donc mesurer. Le PIB mesure ainsi la richesse produite par les agents économiques résidents durant une année : - PIB marchand : l’ensemble des biens et services vendus sur le marché. - PIB non marchand ; l’ensemble des biens et services fournis à des prix inférieurs ou égaux à leur coût généralement fournis par l’Etat sous forme de services publics. - PIB est compris comme la somme des valeurs ajoutées créées par les entreprises ou unités résidentes dans un pays donné durant une année (valeur des productions – valeur des consommations intermédiaires). - PIB réel : PIB nominal / Indice de prix (déflateur) x 100 Section 2 : Les facteurs de la croissance Les ressources naturelles et énergétiques : charbon, pétrole, gaz, bois, fer, étain, cobalt… Les deux facteurs travail et capital et la qualité de leur combinaison ; Le travail qui joue un rôle important dans la production des biens et services. La qualité de ce facteur est également importante, elle exige de l’éducation, la formation et l’apprentissage continu dans les secteurs de pointe (informatique, télécommunication, aérospatial, pharmacie…) ou les activités économiques qui produisent des biens sophistiquées qui génèrent plus de valeur ajoutée. Le capital que l’on peut décomposer en deux sous-parties. La première est le capital physique : bâtiment, instruments, machines-outils, moyens de transfert (tapis roulant, chariots élévateurs, par exemples) et de transport, robots …, La seconde est l’investissement, c’est-à-dire l’acquisition par un agent économique de nouveaux moyens de production. Il s’agit d’investissement matériel (machines…) ou d’investissement immatériel (R&D, licences, formation des employés, publicité …). Combiner le plus efficacement possible ces deux facteurs permet d’éviter les surcoûts, les gaspillages …pour un niveau donné de la production. Cette combinaison renvoie au métier de l’entreprise et à son environnement, elle repose sur l’un de deux piliers que sont complémentarité ou substitution, Le progrès technique ou l’innovation : ce facteur joue aussi un rôle clef dans la dynamique de la croissance. Il est à l’œuvre depuis la première révolution industrielle et se poursuit jusqu’à nos jours grâce, entre autres, au développement spectaculaire des TIC. On distingue ainsi entre les innovations radicales ou majeures et les innovations d’amélioration ou incrémentales. Les premières bouleversent les structures économiques et marchandes. Prenons deux exemples. Section 3 : Les limites du PIB et indicateurs alternatifs Le PIB traditionnel ne prend pas en considération l’ensemble des activités non marchandes, notamment celles rattachées aux travaux domestiques, à l’éducation des enfants, au bricolage, à l’autoconsommation, etc. Il met en sourdine le travail informel ou en noir, c’est-à-dire l’économie souterraine, mais aussi toutes les activités illicites (trafic de drogue, de cigarettes…) il ne dit rien sur le bénévolat et l’entraide, voire le troc. Ainsi qu’il tourne le dos aux inégalités du genre (inégalités entre hommes et femmes). il passe sous silence les externalités négatives induites par les activités économiques. Il s’agit de la dégradation de la nature (appauvrissement des sols, déforestations, épuisement des nappes phréatiques, pénurie d’eau …), la disparition d’écosystèmes, d’animaux, de plantes, etc., la pollution sous toutes ses formes Dans ce contexte, de nouveaux indicateurs sont retenus : les Indicateurs de Développement Humain (IDH). Ces indicateurs sont plutôt centrés sur l’être humain. L’espérance de vie à la naissance, ce qui implique de prendre en considération la santé des individus, l’accès aux soins, les vaccinations… ; l’accès à l’éducation (scolarisation, accès à l’enseignement supérieur…) .le niveau de vie réel par habitant en parité de pouvoir d’achat. D’autres indicateurs ont fait par la suite leur apparition. A titre d’exemples : indicateur de la participation des femmes aux activités économiques et politiques, indice de santé sociale, indice de pauvreté humaine Section 4 : L’évolution de la croissance : le cas du Maroc L’évolution de la croissance au Maroc se caractérise par une croissance volatile, modérée, peu créatrice de postes d’emploi et mal répartie, Les raisons qui expliquent cette évolution erratique sont complexes. Parmi ces raisons je cite : -la croissance qui est « extravertie », c’est-à-dire tirée par les exportations. Elle repose sur l’attractivité des investissements directs à l’étranger (IDE) émanant des firmes multinationales, notamment dans les métiers mondiaux du Maroc (Automobile, Aéronautique, Textile & Cuir, Offshoring, Transformation des produits de la mer, Electronique, Agroalimentaire), et ce depuis 2005 avec le lancement du Plan Emergence, suivi du Plan National d’Emergence Industrielle 2009-2015 et ensuite du Plan d’Accélération Industrielle 2014-2020. - Or, la valeur ajoutée générée par les filiales de ces firmes est en grande partie faible car l’activité de ces filiales concerne, à titre principal, des segments de la production peu capitalistiques (qui n’utilisent pas ou peu de machines, robots…) dont les activités demandent par conséquent une main d’œuvre peu ou pas qualifiée et donc bon marché. En outre, d’une part, ces filiales n’ont pas ou très peu de relations avec les PME à capitaux marocains (exemple : sur les vingt-cinq fournisseurs de premier rang de Renault-Tanger, seules trois sont des entités à capitaux marocains) et en conséquence les activités de ces filiales, qui importent de nombreux entrants de l’extérieur, n’impactent pas positivement les autres industries moyennant des relations intersectorielles dynamiques, génératrices de gains de productivité et d’innovation et, d’autre part, étant donné l’étroitesse du marché marocain et de la rareté d’une main qualifiée, ces filiales n’investissent pas ou très peu dans la R&D. à part quelques grands groupes marocains (OCP, IAM, Managem…), le secteur productif marocain accorde peu d’intérêt à l’innovation. Les données chiffrées publiées par OMPIC sont à cet égard éloquentes. Non seulement le nombre de dépôts de brevet est faible mais il est aussi erratique. Quant aux entreprises à capitaux marocains, leur participation n’est pas brillante. De manière générale, il existe peu d’interactions entre les entreprises, et les universités et autres centres de recherche pour activer les leviers de l’innovation. Cette dernière exige des interactions soutenues et durables entre les entreprises, y compris concurrentes (stratégie de coopération technique), et les universités pour promouvoir l’innovation et ouvrir de nouveaux champs d’exploration. Compte tenu de ces faiblesses, il serait difficile de réaliser une montée de gamme via la production de biens économiques à fort contenu en termes de valeur ajoutée. Chapitre 2 : La problématique du développement Section 1 : La genèse de l’économie du développement L’intérêt porté à la problématique du développement a émergé après la seconde guerre mondiale. Elle s’est posée dans un contexte historique marqué par la « guerre froide » qui mettait face à face les USA et l’ex URSS, mais également par le mouvement des Pays Non Alignés et ce suite à la conférence de Bandong en 1955 ainsi qu’une vague de décolonisations qui redessine les cartes du commerce international L’économie du développement qui est une branche de l’Economie Politique prend ainsi son envol avec comme objectif d’analyser et d’expliquer les spécificités des pays sous- développés par rapport aux autres, de proposer des modalités pour sortir de la trappe du sous-développement. Dans ce cadre, les pays sous-développés rencontrent des difficultés spécifiques qui n’ont pas leur équivalent chez les autres pays. Il importe par conséquent de leur donner une attention toute particulière : (ces pays étaient souvent colonisés, certains rencontraient des difficultés liées à l’instabilité politique, population étaient confrontés à la famine, au chômage,,, ,ces pays n’ont pas connu de Révolution industrielle,) Section 2 : Les indicateurs du sous-développement Malgré leur multitude et leurs diversités, les pays sous-développés ont quelques traits ou des indicateurs communs. Ces derniers sont nombreux : -les indicateurs économiques : généralement le PIB par habitant est faible, les pays concernés sont endettés, leurs activités économiques tournent autour de l’agriculture vivrière, de l’exportation du gaz, du bois…et quelques activités industrielles ayant une faible valeur ajoutée. Parmi ces pays, certains développent une économie de rente (pétrole, gaz…) uploads/Industriel/ resume-pes-final.pdf
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- Publié le Sep 08, 2021
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