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ALGERIE INDUSTRIE EDITORIAL N00° Novembre - Décembre 2017 1 www.industrie.gov.d

ALGERIE INDUSTRIE EDITORIAL N00° Novembre - Décembre 2017 1 www.industrie.gov.dz M ême si son poids reste modeste au niveau de l’économie nationale, l’industrie algé- rienne présente de formidables perspectives de développement. Riche et diversifié, le potentiel offre en effet de très fortes opportunités. En témoigne le dynamisme qui caractérise depuis quelques années notre industrie dans ses différentes braches. A titre d’illustration, le pays qui était un gros importateur de ciment et de matériaux de construction, commence à satisfaire ses besoins et se prépare à l’exportation dès 2018. En effet, grâce à de nouvelles unités entrant en production, l’Algérie est appelée à devenir dans le futur un acteur actif sur le marché d’exportation avec de nouveaux défis car cette activité exige de sérieux efforts. Il en est de même pour certains produits sidérurgiques avec la réalisation de nouveaux complexes. La situation est similaire pour la filière du textile avec l’achèvement prochain des usines de Relizane. L’Industrie automobile démarre avec l’ambition de couvrir rapidement les besoins du mar- ché national avec des taux d’intégration croissants grâce à la multiplication d’entreprises de sous-traitance et d’être présente sur le marché international. Le même dynamisme est observé dans les autres branches, notamment dans la pharma- cie et l’agroalimentaire. Concernant l’industrie minière, les projets de valorisation des ressources naturelles se concrétisent. Le gouvernement a pris récemment des mesures visant à accélérer la ré- alisation de l’éminent projet de transformation des phosphates et de fabrication de tous types d’engrais touchant différentes wilayas, notamment Tébessa, Souk-Ahras, Skikda et Annaba. Il s’agit d’un projet de taille mondiale et, conjugué aux différentes unités d’urée et d’ammonitrates, il permet à l’Algérie de prétendre à un rôle de premier plan dans l’expor- tation de ces produits hautement demandés. Des efforts sont déployés dans le même sens pour l’exploitation de différents minerais, comme le fer de Gara Djebilet, l’or au Hoggar ou le plomb-zinc à Oued Amizour. Je suis convaincu que le rythme de croissance actuel permettra à l’industrie d’améliorer ses performances et de constituer un pôle de choix dans le processus de la diversification de l’économie qui reste la priorité du gouvernement et du programme du président de la République Je souhaite longue vie à Algérie-Industrie. E D I T O R I A L Mot Du Ministre Bienvenue à Algérie-Industrie ! Imprimerie Eddiwan ALGERIE INDUSTRIE DOSSIER N00° Novembre - Décembre 2017 3 www.industrie.gov.dz C omposé de trois cimenteries seulement à l’indépendance, cette filière regroupe actuellement 17 cimenteries, réparties à travers le territoire national, avec une production de plus de 22 millions de tonnes en 2016 et des prévisions de dépasser les 25 millions de tonnes en 2017. Quatre opérateurs économiques activent actuellement dans ce segment dont le groupe public GICA (Groupe Industriel des Ciments d’Algérie), leader de cette industrie en Algérie avec une production qui avoisine les 13 millions de tonnes en 2016, soit près de 6o% de la production nationale. L’opérateur étranger Lafarge- Holcim, qui produit actuellement plus de 8 millions de tonnes par an, occupe la deuxième place, suivi par deux opérateurs algériens privés qui se sont lancés dans cette activité récemment (Lamouri et Hamel). Cette tendance haussière de la production devrait se confirmer dans les prochaines années après l’entrée en production d’autres projets publics et privés. Il s’agit principalement de quatre projets lancés par le groupe GICA : l’extension des capacités de production de deux cimenteries (Chlef et Mascara) et la réalisation de deux nouvelles cimenteries à Oum El-Bouaghi et à Béchar. Un autre opérateur privé, groupe Amouda, compte également réaliser une cimenterie d’une capacité annuelle de deux millions de tonnes à Laghouat. L’entrée en service de ces projets INDUSTRIE DU CIMENT, DE BELLES PERFORMANCES ET DES PERSPECTIVES PROMETTEUSES Par Meriem Zaït UN SECTEUR EN CONSTANTE ÉVOLUTION Bien qu’elle soit une activité relativement récente en Algérie, l’industrie du ciment a réussi à s’imposer comme l’un des fondamentaux du paysage industriel algérien, couvrant la totalité des besoins nationaux en ce matériau de construction, grâce aux investissements massifs réalisés ces dernières années. N00° Novembre - Décembre 2017 ALGERIE INDUSTRIE DOSSIER 4 www.industrie.gov.dz permettra de doubler les capacités nationales de production du ciment gris pour dépasser les 40 millions de tonnes par an à l’horizon 2020. « Avec la concrétisation des différents projets, une nouvelle cartographie (de l’industrie cimentière en Algérie) va se dessiner », prévoit le ministère de l’Industrie et des Mines. Ces chiffres illustrent les avancées et les progrès réalisés par cette filière, en l’espace de quelques années seulement, pour passer d’une industrie à faible valeur ajoutée à une industrie florissante qui s’est imposée comme l’un des fondamentaux du tissu industriel algérien. S’orienter vers les marchés extérieurs Ces performances se sont traduites aujourd’hui par une satisfaction quasi-totale des besoins nationaux en ce matériau de construction, notamment le ciment gris, dans un marché qui était durant plusieurs années déficitaire après le lancement d’importants programmes publics d’investissement dans le logement et les infrastructures. En effet, le pays a dû recourir, à partir des années 2000, aux importations qui avaient atteint des pics en 2014 et 2015, faisant du ciment un des importants postes d’importation avec près de 500 millions de dollars pour six millions de tonnes. Néanmoins, des excédents de production seront dégagés à partir de cette année ouvrant, ainsi, à cette industrie naissante de nouvelles opportunités de développement et d’expansion en s’orientant vers des marchés étrangers, notamment régionaux. D’ailleurs, le secteur se prépare déjà à exporter les premières quantités à partir de 2018 et table sur un volume de 12 à 15 millions de tonnes d’exportations à l’horizon 2020, ce qui contribuera à diversifier les exportations hors hydrocarbures et à augmenter les revenus extérieurs de l’Algérie. Selon le groupe GICA, des marges plus importantes sont possibles avec des marchés accessibles en Afrique notamment les pays proches géographiquement de l’Algérie. D’après le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale (BM), « ces marchés devraient, dans les dix années à venir, tripler de volume en raison des besoins liés aux travaux d’urbanisation, de logements et d’infrastructures de base », « Ces marchés déficitaires à forte croissance constituent une opportunité pour le ciment algérien », estiment, de leur côté, plusieurs spécialistes qui se montrent quasi- unanimes quant à la capacité de l’Algérie à prendre sa part dans ces marchés. Pour eux, l’industrie du ciment en Afrique est devenue ces dernières années un secteur très porteur, tiré par les énormes demandes du marché de la construction et de l’immobilier. Mais, la pénétration de ces marchés régionaux et des marchés internationaux, en général, nécessite des efforts supplémentaires de la part des acteurs de cette industrie afin de pouvoir placer leurs produits dans un environnement fortement concurrentiel et dominé par de géants groupes cimentiers. L’amélioration de la compétitivité du ciment algérien - en matière de qualité, de prix et de conformité ALGERIE INDUSTRIE DOSSIER N00° Novembre - Décembre 2017 5 www.industrie.gov.dz aux normes et aux standards internationaux - devient, à ce stade, une condition indispensable, selon les conclusions d’une étude du Ministère de l’Industrie et des Mines. Dans ce cadre, ce département ministériel prévoit d’engager des actions pour aider les entreprises de la filière à améliorer leur compétitivité et développer leurs capacités à l’export en contribuant à la mise en place d’un environnement favorable aux exportations. « Un dispositif global et intégré doit être mis en place (engineering, transport, marketing, services transitaires) pour accompagner et asseoir des opérations significatives d’exportation du ciment », selon la même étude. Il s’agit principalement de créer des plateformes logistiques appropriées pour faciliter l’acte d’exporter notamment à travers l’aménagement de zones portuaires pour les cimenteries identifiées comme exportatrices. Pour le Ministère, la création d’alliances stratégiques avec les grands traders devient, elle aussi, un impératif pour pouvoir pénétrer le marché international. Diversifier la production de la filière L’autre défi auquel fait face actuellement l’industrie cimentière en Algérie est celui de la diversification de sa production, limitée essentiellement à la fabrication du ciment gris. « Le deuxième objectif de la démarche stratégique de développement de la filière ciment est celui de la diversification de la production des entreprises nationales : ciments spéciaux, béton prêt à l’emploi et granulat », indique encore l’étude. A cet effet, les autorités publiques encourageront tous les opérateurs (publics et privés) qui prévoient d’élargir leurs gammes de produits, en leur accordant des avantages à l’investissement. L’objectif étant de satisfaire les besoins nationaux et de cesser à terme l’importation de ces matériaux de construction. En résumé, l’Algérie peut aujourd’hui compter sur cette filière, considérée comme l’un des secteurs stratégiques voire névralgique pour le développement économique d’un pays, afin de soutenir sa croissance et accélérer la vitesse de ses exportations hors hydrocarbures. M.Z Liste des cimenteries en exploitation N00° Novembre - Décembre 2017 ALGERIE INDUSTRIE DOSSIER 6 www.industrie.gov.dz Avec le boom du logement enregistré par l’Algérie, depuis 1999, l’industrie du ciment a connu un essor considérable lui permettant d’être au centre de l’intérêt. Depuis quelques années, les niveaux de production ont nettement évolué et les acteurs de la filière redoublent d’efforts en vue d’assurer un approvisionnement suffisant et régulier du uploads/Industriel/ revue-industrie-num-0-fr.pdf