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Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Constantes physico-chimiques K 30 − 1 Sources d’information factuelle Moyens par Christian DUTHEUIL Président de la Société française pour le développement de l’information en chimie (SFDIC) lusieurs gestes, dans l'activité professionnelle d'un ingénieur, consomment peu de temps en général, mais se répètent de nombreuses fois au cours de la journée... de la semaine. Parmi ceux-ci, la recherche de données factuelles (textuelles ou numériques), pour nourrir un calcul ou interpréter un résultat, prend une place prépondérante. Des automatismes, induits par l'habitude, conduisent à consulter quelques sources bien connues et de disponibilité immédiate. Cette démarche n'est mal- heureusement pas toujours fructueuse. Parfois la localisation de la source d'information pour acquérir une donnée ou évaluer sa qualité est complexe et consomme un temps déraisonnable, notamment dans la recherche par Internet. Par conséquent, il est toujours difficile de déterminer le coût, pour mieux le maî- triser, de cette opération documentaire. Les réponses obtenues à la question « combien de temps passez-vous à la recherche de données ? » donnent lieu à des estimations largement sous-estimées. Le développement d'Internet a démultiplié le nombre de sources d'informa- tion. Il a particulièrement facilité l'identification (annuaires et portails) et le contact avec les organismes de tous types (notamment ceux décrits dans cet article) par leur site Web. 1. Définition de l’information factuelle.................................................. K30 – 2 1.1 Typologie documentaire des données....................................................... — 2 1.2 Différentes données factuelles ................................................................... — 3 1.3 Données factuelles réelles .......................................................................... — 4 2. L’information factuelle au service des sciences de l’ingénieur.. — 4 2.1 Besoins de l’ingénieur................................................................................. — 4 2.2 Place des données factuelles dans l’information scientifique, technique et économique ............................................................................................. — 6 2.3 Typologie...................................................................................................... — 6 2.4 Caractéristiques des données factuelles ................................................... — 6 3. Sources de l’information factuelle ..................................................... — 7 3.1 Compilations................................................................................................ — 7 3.2 Encyclopédies techniques et technologiques ........................................... — 7 3.3 Sources bibliographiques........................................................................... — 7 3.4 Catalogues industriels................................................................................. — 9 3.5 Centres et bibliothèques techniques.......................................................... — 9 3.6 Associations professionnelles et scientifiques ......................................... — 10 3.7 Librairies techniques et éditeurs ................................................................ — 10 3.8 Bibliothèques de données associées aux appareillages.......................... — 10 3.9 Institutions.................................................................................................... — 10 Références bibliographiques ......................................................................... — 11 P SOURCES D’INFORMATION FACTUELLE _____________________________________________________________________________________________________ Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. K 30 − 2 © Techniques de l’Ingénieur, traité Constantes physico-chimiques Le but de cet article est de guider la démarche du lecteur dans sa collecte des données. Il n'est pas de traiter des banques de données factuelles, lesquelles ne représentent qu'un moyen parmi d'autres, souvent limité malgré les développe- ments importants rendus possibles par les performances de la micro-informati- que. Parmi les banques de données, les sources bibliographiques, en dépit de leurs défauts (accès indirect à la donnée, absence de critique sur sa valeur...) devront encore longtemps être mises à contribution. Le lecteur devra donc conserver présente à l'esprit la distinction fondamentale entre « donnée factuelle » et « banque de données factuelles ». Cet article sera complété par l’article [K31] « Sources d’information factuelle. Panorama et validation des données » et accompagné d’un fascicule de documentation commun [Doc. K 32]. Pour de plus amples renseignements, le lecteur pourra aussi consulter d’autres articles consacrés à l’information et parus dans les Techniques de l’Ingénieur [1][2][3][4][5]. 1. Définition de l’information factuelle 1.1 Typologie documentaire des données La documentation différencie : — les données bibliographiques ; — les données en texte intégral ; — les données factuelles. I Données bibliographiques Les données bibliographiques signalent les documents de diffé- rents types (revues, articles, brevets, thèses, rapports, comptes ren- dus de congrès, livres, supports audiovisuels, etc.) dont les publications originales sont dispersées. Pour identifier les do- cuments intéressant un sujet, l'utilisateur dispose : — du catalogage (titre, auteurs, référence de la source de publi- cation originale) ; — de l'indexation à l'aide de mots-clés [langage libre, lexiques, thésaurus (liste alphabétique de mots standards avec leurs relations hiérarchiques) ou de codes de classement thématiques ou taxinomi- ques (classification concernant le domaine)] ; — éventuellement, d'un résumé de l'auteur ou de l'indexeur. I Données en texte intégral Les extraits de banques de données en texte intégral sont le reflet électronique des documents imprimés, c'est-à-dire que leur organi- sation physique tend à respecter le souvenir visuel qu'a l'utilisateur du document original. On distingue trois catégories de banques de données en texte intégral : — de type périodique, qui rassemble les articles publiés dans une revue ou un ensemble de revues d'un domaine spécifique (journaux de l'American Chemical Society) ou d'un éditeur (McGraw-Hill Publication Online) ; — de type encyclopédique, sous forme thématique (Kirk-Othmer encyclopedia of chemical technology) ou sous forme monographique (Merck Index ; Martindale Index ; Kompass Europe ; Who's Who) ; — de type dépêches (agence France-Presse ; Reuters). Les premières sources documentaires automatisées, en texte inté- gral (accès uniquement en ligne), n'ont pris en compte que l'informa- tion alphanumérique, dans une typographie appauvrie. Les progrès de la technologie des supports de l'information ont permis dans un pre- mier temps l'accès aux textes in extenso, en respectant leur mise en page et leurs graphismes, grâce à la technique de numérisation (scan- ning). De 1987 à 1997, les supports électroniques de l'information [dis- ques optiques numériques (DON), disques optiques compacts (DOC)] et les techniques de gestion des accès aux données performantes et plus naturelles (hypertexte), puis les réseaux de distribution intégrés (RNIS), ont permis de proposer des produits plus conformes aux origi- naux (cf. définitions en encadré). Toutefois, avec le développement d'Internet (depuis le milieu des années 1990), ceux-ci sont en voie d'obsolescence. Leur utilisation, qui nécessite des équipements spé- cialisés, ne se justifie que pour un emploi intensif ou sécurisé. Les technologies de l'Internet intègrent les fonctionnalités de la gestion électronique, créent des liens avec le contexte (éditiorial ou thématique) du document, virtualisent le support de l'information et dispensent l'utilisateur d'équipements spécialisés. L'adoption de formats standards, pdf (pour l'édition en fac-similé de l'original) et html (pour la navigation dans ou entre les documents), facilite les liens entre les applications (sources et sites Web). Les accès aux périodiques sont ainsi déportés des serveurs de ban- ques de données vers les plates-formes Web des éditeurs (Science- Direct d'Elsevier) ou des agences d'abonnement (Ebsco OnLine). I Données factuelles Les données factuelles constituent l'ensemble des informations directement utilisables par le scientifique et l'ingénieur. Elles peu- vent être regroupées en compilations spécialisées et constituer ainsi une source documentaire autonome. Mais les données factuelles sont également disponibles dans les autres sources documentaires : — sous forme dispersée : • dans les résumés des données bibliographiques, • dans le corps du texte ou les tableaux du texte intégral (de type périodique, voire de type dépêche) ; — sous forme organisée (champs documentaires spécifiques), dans le texte intégral de type encyclopédique. De la confrontation des expériences de professionnels de l'infor- mation spécialisée, au sein du Numeric data group de l'ICSTI (Inter- national council for scientific and technical information) ou de CODATA, on constate que les compilations imprimées ou informati- ques ne représentent qu'une partie, quantitativement variable (20 à 80 %) selon le domaine considéré, des données factuelles publiées. Quand elles sont dispersées, les données factuelles doivent être marquées (tagging) ou indexées par leur typologie pour que les documents qui les contiennent soient identifiés et retrouvés par les techniques documentaires et les moteurs de recherche ad hoc. ____________________________________________________________________________________________________ SOURCES D’INFORMATION FACTUELLE Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Constantes physico-chimiques K 30 − 3 1.2 Différentes données factuelles Sous la dénomination factuelle se regroupent des données très différentes dans leur nature et leur expression : textuelles, numéri- ques, diagrammes, abaques, formules, algorithmes... I Données textuelles Entrent dans cette catégorie toutes les propriétés et caractéristiques : — qui ne peuvent être décrites que qualitativement (état physi- que, saveur, odeur, etc.) ; — qui évoluent par valeurs discrètes, donc qualifiables par une terminologie appropriée, de préférence en langage contrôlé (lexi- que, thésaurus) ; — qui sont des variables continues, mais dont on peut détermi- ner des plages homogènes (couleur) ; — qui peuvent s'exprimer par un ou des éléments d'une taxino- mie ou d'une classification ; — qui peuvent s'exprimer par un code linéaire (formule molé- culaire brute ; désignation normalisée d'alliage). I Données numériques Toute variable qui évolue de manière continue est une donnée numérique. Dans un même ensemble, il est nécessaire de veiller à ce que l'expression de la valeur soit faite dans le même système d'unités et soit accompagnée de l'incertitude sur sa mesure ou de l'erreur sur son calcul. La plupart du temps, les ensembles de données numériques regroupent des valeurs concernant des propriétés de même nature mais différentes. Il faut alors identifier de manière non ambiguë la nature exacte de la donnée rapportée. Selon leur nature, ou les sources documentaires dans lesquelles elles sont rapportées, les données numériques peuvent être : — mesurées ; — moyennées uploads/Industriel/ source-d-x27-information-factuelle.pdf

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