REVUE TECHNIQUE DES ENTREPRISES DE TRAVAUX PUBLICS N° 906 JUIN 2014 OUVRAGES D’

REVUE TECHNIQUE DES ENTREPRISES DE TRAVAUX PUBLICS N° 906 JUIN 2014 OUVRAGES D’ART. TRAMWAY DE LYON : LIGNE T1. PROJET NSRU SYDNEY. VIADUCS INNOVANTS : LGV BPL. VIADUC DE LA SCIE. VIADUC DE DETTWILLER : LGV EST. VIADUC DE PONT-CHATEAU SUR LE BRIVET. PASSERELLE CONSOL ENERGY WING TIP BRIDGE : USA. OUVRAGE D’ART DE LA LIGNE DE TRAMWAY ENVOL A TOULOUSE. ESTACADE DE CENON. OUVRAGES D’ART COURANTS PRO PRAD : LGV SEA. LE PONT CANADA DE TREGUIER DANS LES COTES-D’ARMOR PONT RAYMOND BARRE SUR LE RHÔNE À LYON © CHANTIER BYTPRF JUIN 2014 TRAVAUX N° 906 1 EDITORIAL REVUE TECHNIQUE DES ENTREPRISES DE TRAVAUX PUBLICS N° 906 JUIN 2014 Directeur de la publication Bruno Cavagné Directeur délégué Rédacteur en chef Michel Morgenthaler 3, rue de Berri - 75008 Paris Tél. : +33 (0)1 44 13 31 03 Email : morgenthalerm@fntp.fr Comité de rédaction Hélène Abel (Ingérop), David Jean-Bernard Datry (Setec), Philippe Gotteland (Fntp), Jean-Christophe Goux-Reverchon (Fntp), Laurent Guilbaud (Saipem), Ziad Hajar (Eiffage TP), Florent Imberty (Razel-Bec), Claude Le Quéré (Egis), Louis Marracci (Bouygues TP), Stéphane Monleau (Soletanche Bachy), Jacques Robert (Arcadis), Claude Servant (Eiffage TP), Philippe Vion (Systra), Michel Morgenthaler (Fntp) Ont collaboré à ce numéro Rédaction Monique Trancart, Marc Montagnon Service Abonnement et Vente Com et Com Service Abonnement TRAVAUX Bât. Copernic - 20 av. Édouard Herriot 92350 Le Plessis-Robinson Tél. : +33 (0)1 40 94 22 22 Fax : +33 (0)1 40 94 22 32 Email : revue-travaux@cometcom.fr France ( 9 à 10 numéros) : 190 € TTC International ( 9 à 10 numéros) : 240 € Enseignants ( 9 à 10 numéros) : 75 € Étudiants ( 9 à 10 numéros) : 50 € Prix du numéro : 25 € (+ frais de port) Multi-abonnement : prix dégressifs (nous consulter) Publicité Emmanuelle Hammaoui 9, rue de Berri 75008 Paris Tél. : +33 (0)1 44 13 31 41 Email : ehammaoui@fntp.fr Site internet : www.revue-travaux.com Réalisation et impression Com’1 évidence Siège : Immeuble Louis Vuitton 101, avenue des Champs-Élysées 75008 PARIS Tél. bureaux : +33 (0)2 32 32 03 52 Email : revuetravaux@com1evidence.com La revue Travaux s’attache, pour l’information de ses lecteurs, à permettre l’expression de toutes les opinions scientifiques et techniques. Mais les articles sont publiés sous la responsabilité de leurs auteurs. L’éditeur se réserve le droit de refuser toute insertion, jugée contraire aux intérêts de la publication. Tous droits de reproduction, adaptation, totale ou partielle, France et étranger, sous quelque forme que ce soit, sont expressément réservés (copyright by Travaux). Ouvrage protégé ; photocopie interdite, même partielle (loi du 11 mars 1957), qui constituerait contrefaçon (code pénal, article 425). Editions Science et Industrie SAS 9, rue de Berri - 75008 Paris Commission paritaire n°0116 T 80259 ISSN 0041-1906 MICHEL MOUSSARD ARCADIS CONSULTANT GÉNIE CIVIL ET OUVRAGES D’ART O uvrages d’art : c’est un trait de génie de la langue française d’avoir associé ces deux mots, en montrant que dans ce domaine, comme dans tous les domaines de la construction, mais ici avec une force parti- culière, il est vain de différencier voire d’opposer architecture et ingénierie. Cette séparation des deux composantes indissociables de l’art de construire est un avatar de l’histoire récente, du siècle des lumières au siècle dernier. Mais depuis quelques décennies un retour aux sources a été amorcé, avec en particulier l’organisation de concours associant ingénieurs et architectes pour la conception des ponts ; le monde du génie civil a ainsi adopté une pratique déjà ancienne dans le domaine du bâtiment, depuis l’organisation du concours de conception de l’Opéra Garnier en 1861. Le Corbusier, qui avait pressenti cette évo- lution dès le début du XXe siècle, écrivait dans son dernier livre Mise au point, en 1965, peu avant sa mort : « Les constructeurs sont précisément la nouvelle profession qui doit lier en un dia- logue inlassable et fraternel l’ingénieur et l’architecte, cette main gauche et cette main droite de l’art de bâtir ». Avant lui Paul Valéry écrivait dans Eupalynos, un dialogue publié en 1921 en guise d’introduction à un recueil intitulé Architectures : « Je ne sépare pas l’idée d’un temple de celle de sa construction ». Cette vision se concrétise aujourd’hui par le succès grandissant des cursus architecte-ingénieur : ce qui fut le fait de quelques éminents précurseurs comme Henri Vicariot ou Paul Andreu devient aujourd’hui pratique courante, pour le plus grand bien du monde de la construction. La place importante prise aujourd’hui par les architectes dans la conception des infrastructures, en particulier celle des ouvrages d’art, est souvent perçue négativement par les ingénieurs, qui peu- vent se sentir dépossédés injustement du rôle prééminent qu’ils jouent dans ce domaine. À condition qu’il s’agisse bien, comme nous y engage Le Corbusier, d’un « dialogue inlassable et fraternel », j’y vois pour ma part l’opportunité pour l’ensemble de notre profession de réussir, projet après projet, une synthèse harmonieuse entre les attentes de notre société et les con- traintes environnementales et technico-éco- nomiques qui s’imposent aux constructeurs. La complexité des projets et de leur contexte rend aujourd’hui indispensable une approche globale et pluridisciplinaire, associant non seulement ingé- nieurs et architectes, mais aussi paysagistes, sociologues, économistes, juristes, dans l’irrem- plaçable travail en atelier, en « workshop » pour céder à la mode. Pour employer un langage d’économiste, la gran- de créativité dans le domaine des ouvrages d’art à laquelle nous assistons aujourd’hui trouve son origine dans la rencontre entre la demande – les attentes de la société, traduites par les maîtres d’ouvrage dans leurs programmes – et l’offre, concrétisée par la capacité d’innovation des ingénieurs, des architectes et des entreprises. Rencontre qui suppose un dialogue approfondi et constructif entre tous les acteurs, sans appropria- tion du projet par l’un ou par l’autre dans son seul intérêt. Lisez la Revue Travaux bien sûr, mais lisez ou relisez aussi Paul Valéry et Le Corbusier, ils sont d’une actualité étonnante ! © DR INGÉNIEURS ET ARCHITECTES, MÊME COMBAT ! LISTE DES ANNONCEURS : SMA BTP, 2e DE COUVERTURE - AFTES, P.15 - CNETP, P.17 - STRRES, 3e DE COUVERTURE - PRO BTP, 4e DE COUVERTURE TRAVAUX N° 906 JUIN 2014 4 JUIN 2014 TRAVAUX N° 906 5 TOULOUSE UN PONT WARREN POUR LE TRAMWAY © GTM L’ALBUM LORSQU’ILS ne savent pas quoi faire à Toulouse pen- dant un week-end, rien de plus distrayant pour GTM, Arcadis et Ingérop que d’installer un pont au-dessus d’une voie rapide 2 x 3 voies. Les culées ont été réalisées dans l’encombrement de parois moulées tirantées pré-existan- tes. Les tronçons du pont ont été acheminés par la route et assemblés sur place. Quelques remorques ont fait l’affaire pour présenter l’ouvra- ge et le déposer sur ses culées. (voir article page 74). © ARCADIS TRAVAUX N° 906 JUIN 2014 6 JUIN 2014 TRAVAUX N° 906 7 UN PONT D’ARCHITECTE POUR DÉSENGORGER PONT-CHÂTEAU © PHOTOTHÈQUE CG LOIRE ATLANTIQUE L’ALBUM DES CAUSES bien trivia- les - désengorger une petite ville et supprimer un passage à niveau dangereux - peuvent faire éclore un beau projet. Conçu par Egis JMI et dessiné par Lavigne & Chéron Architec- ture et Ouvrages d’Art, ce pont mixte en béton et en acier, sobre et élégant, comporte un tablier de 190 m qui repose sur des appuis en béquille courbe à caisson métallique. Il franchit le Brivet et la voie ferrée Savenay- Landerneau en s’intégrant harmonieusement au site. (voir article page 60). © ARCHITECTURE ET OUVRAGES D'ART TRAVAUX N° 906 JUIN 2014 8 S alle comble aux journées techniques nationales sur la reconversion des friches urbaines polluées, les 25 et 26 mars, à Paris, avec 600 personnes (1). Urbanistes, sociétés immobilières, collec- tivités locales, établissements publics fonciers, institutionnels, entreprises et bureaux d'études du secteur, propriétaires de foncier ont fait le déplacement depuis toute la France. « Le sujet prend de plus en plus d'importance avec la lutte contre l'étalement urbain davantage prise en compte, les problèmes de transport (moyens et énergie) et la consommation de terrains agricoles qui lui sont liés, » observe José Caire, directeur villes et territoires durables de l'Agence de l'envi- ronnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), organisatrice du colloque avec le ministère de l'Égalité des territoires et du Logement (à l'époque) et le ministère de l'Écologie. Æ  Projets à l'équilibre Des enseignements ont été tirés des expériences négatives. Les métiers de la dépollution sont montés en gamme. Le domaine est mieux connu. La dépol- lution est davantage intégrée aux projets. « Il est très important d'anticiper dans ce domaine et de faire la liaison avec les documents d'urbanisme, a souligné Patrice Philippe, chef du service friches urbaines et sites pollués de l'Ademe. Il faut articuler conduite de projet et gestion de la pollution. Si le projet est bien conduit, les études de qualité, alors les incertitudes sont réduites et les projets arrivent à l'équilibre financier, sauf exception. » Depuis vingt ans, l'Ademe est maître d'ouvrage pour la mise en sécurité des sites orphelins, soit 360 sites et 260 millions d'euros de travaux. Par ailleurs, elle apporte un soutien financier à la dépollution dans le cadre uploads/Ingenierie_Lourd/ 906-ouvrages-dart.pdf

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