DOCUMENTATION – Décembre 2008 Catalogue d’architectes de renommée international
DOCUMENTATION – Décembre 2008 Catalogue d’architectes de renommée internationale « La forme, c’est le fond qui remonte à la surface » Victor Hugo Tadao ANDO - Santiago CALATRAVA - Peter EISENMAN Norman FOSTER - Frank Owen GEHRY - Zaha HADID Helmut JAHN - Rem KOOLHASS - Daniel LIBESKIND Richard MEIER - Marc MIMRAM - Rafaël MONEO - Jean NOUVEL Leoh Ming PEI - Dominique PERRAULT - Renzo PIANO Christian de PORTZAMPARC - Richard ROGERS - Alvaro SIZA 2 L’Agence d’urbanisme pour le développement de l’agglomération lyonnaise a pris l’initiative de repérer les courants de pensée et les tendances architecturales à partir des réalisations d’une vingtaine d’architectes de renommée mondiale. Une synthèse de ce travail sera proposée dans un second temps. Ce document est composé, pour chacun des architectes, d’une biographie, d’une sélection de verbatim et d’une sélection de réalisations. Pour une meilleure lecture, les réalisations présentées sont grisées dans la liste des principales réalisations. 3 Source photo : www.wallpaper.com Né le 13 septembre 1941 à Osaka, il décide d'apprendre l'architecture, mais en autodidacte. Il achète des livres chez les bouquinistes et est fasciné par un ouvrage consacré à Le Corbusier. De 1963 à 1969, il voyage. Sans beaucoup d'argent, il prend les moyens de transport sans ticket, il marche beaucoup à pied nus. En 1965, Tadao Ando décide de rendre visite à Le Corbusier. Il prend le bateau à Yokohama, puis gagne Pékin ou il prend le transsibérien. Il arrive à Paris, quelques jours après la mort du Corbusier. Il visite ses bâtiments, le Pavillon suisse, à la Cité universitaire, la Villa Savoye, à Poissy, à moitié en ruine. À Marseille, il visite la cité radieuse de Marseille En 1969 il s’établit architecte et dessine, à Oyodo, une petite maison qui deviendra son agence. Principales réalisations • 1975 : Azuma House (Row House), à Osaka, Japon • 1978 : Maison Ishihara, à Osaka, Japon • Depuis 1979 :Rokko Housing I, II, III, IV, à Rokko, Kobe, Japon, • 1985 : Église sur l'eau, Hokkaido Japon • 1987 : Église de la lumière, Osaka, Japon • 1990 : Musée d'art contemporain de Naoshima, Japon • 1991 : Vitra Conférence Pavillon, Weil-am-Rhein, Allemagne • 1992 : Pavillon du Japon à l'Exposition Universelle de Séville Expo'92, Espagne • 1993 : Usine pour la société Benetton à Trévise, Italie • Exposition au Centre de création industrielle au Centre Pompidou • 1994 : Espace de méditation UNESCO, Paris, France • 1998 : Musée d'art moderne de Fort Worth, Texas, USA • 1998 : Hiroki Oda Museum, Hino, Gamo, Shiga, Japon • 2001 : Fondation Pulitzer pour les arts, à Saint Louis, Missouri, USA • 2003 : Maison 4x4, Kobé, Japon • 2004 : Musée d'art Chichu, Naoshima, Japon • 2007 : 21_21, Tōkyō, Japon • Le projet de musée d'art contemporain contenant la collection de François Pinault (maître d'ouvrage) sur l'île Seguin à Boulogne- Billancourt est abandonné depuis le 9 mai 2005, date à laquelle François Pinault a annoncé son intention de placer sa collection dans le Palazzo Grassi de Venise. Une reconnaissance internationale • 1985 : médaille Alvar Aalto • 1989 : médaille de l’Académie française • 1992 : prix Carlsberg (Danemark) • 1995 : troisième Japonais à recevoir le prix Pritzker • 2002 : lauréat du Prix de Kyōto en 2002 Profondément marqué par le tremblement de terre de Kōbe, survenu en janvier de la même année, et qui avait touché en particulier le quartier de ses premières réalisations, il offre tout son prix aux orphelins de la ville. Il collecte des fonds pour améliorer la qualité de la reconstruction, car les habitations bon marché de la ville, construites au mépris des règles de l'art, ont été particulièrement meurtrières. • 2005 : médaille d’or de l’UIA. Source : www.wikipedia.fr Tadao ANDO L’influence de Le Corbusier 4 Entretiens Sélection de verbatim, d’extraits d’interview ou d’articles de presse « Le Tadao Ando de la fin des années 80 parait n’avoir longtemps gardé qu’une extrême rigueur classique, une parfaite sobriété, un sens de la géométrie, des formes épurées et des matériaux bruts, un vocabulaire enfin qui, à une ou deux courbes près pourraient trouver leurs origines dans le seul Japon. Il y a cependant chez lui un étrange lyrisme dans sa manière même de refuser le lyrisme, une tentation d’absolu dans le dépouillement et la recherche du détail ». Source : EDELMANN F. – Tadao Ando, du minimalisme au baroque . In Le Monde, 19 avril 1993. « Son radicalisme, sa tendance à vouloir épurer toujours davantage s’inscrivent dans la ligne des « purs et durs » de certains adeptes du mouvement moderne insoumis à toute compromission. « Less is more » pourrait être aussi sa devise. Mais d’autre part, il renoue avec les traditions d’un humanisme renaissant où l’homme (et non plus l’espace social) est le centre. Il l’appelle « l’architecture du moi. (…) Il « espère à l’aide de l’architecture transformer l’espace pour mieux accéder à l’abstrait et à l’universel. C’est uniquement de cette façon que l’architecture pourra se dégager du champ de la technologie industrielle pour ne devenir qu’un « grand art » dans son sens le plus vrai ». (…) « Toute la beauté et la magie de l’œuvre de Ando résident dans des exigences excessives, à la limite d’un humanisme et d’une modernité, cristallisées par la force abstraite et la concision d’un formalisme contenu. (…) Si son approche traduit un vocabulaire et une technique modernistes, elle veut aussi y inclure des caractéristiques contextuelles (symbiose quasi mystique avec la nature) et les aspects de la vie quotidienne (élevée au rang d’un rituel). Pour lui, « l’architecture possède une logique interne et un certain ordre qui affecte la vie des usagers ». Il préfère « se concentrer sur le volume des espaces purifiés délimités par un plancher, des murs et un plafond, plutôt que sur la nature même des parois ou de la structure qui sont l’objet de la construction ». (Cette délimitation d’un intérieur rappelle la définition de l’espace borné par une enceinte et définissant un « espace sacré »). Cette architecture du moi est une architecture où l’espace est le milieu et se précise comme le signifiant vers lequel convergent et d’où partent toutes les interrogations et tous les efforts de maîtrise. (…) Dans tous ses projets, la vacuité des espaces intérieurs est dirigée vers un extérieur, tel un phare en attente de lumière. Cette vacuité intérieure obtenue par le « non agir » est une offrande à un extérieur. La « symbiose avec la nature » est essentielle à Ando, tout tend vers elle dans le respect absolu de l’harmonie extérieure que seul le vide intérieur inspire. Plus qu’une participation, c’est une véritable dilution de l’homme dans la nature. Cette « architecture du moi » est avant tout une architecture de l’humilité et de la dévotion. » Source : BARRIERE Ph. – Tadao Ando : l’architecture du moi . In Architecture intérieure créée, avril- mai 1993, n° 253 « Tadao Ando est en voie de devenir à son tour l’architecte officieux du pays, dont il a construit le pavillon à Séville l’été dernier. Moment de basculement où il court tous les risques. (…) Comme nombre de ses contemporains japonais, il travaille alors à partir de quelques thèmes qui sont autant de prétextes à des variations spatiales : le double et la symétrie. (…) Dans la métropole moderne, chaotique et déglinguée, saturée de signes, d’enseignes, d’immeubles de camelote tonitruante, dans cet univers de plaisirs fugitifs, de la marchandise et du périssable, du gaspillage d’espace qui prend au Japon l’allure d’une irrépressible marée, Ando traduisait une attitude de refus, un repli presque monacal entre des parois de simple béton, avec pour tout contact au monde celui qu’apporte le glissement de la lumière le long d’un mur, le sentiment du vent ou de la pluie. Il offrait un univers de contemplation, tout intériorisé et baigné d’une sorte de mysticisme ou d’ascèse ». Source : CHASLIN F. - Brutaliser l’histoire et la terre où va Tadao Ando ? . In L’Architecture aujourd’hui, juin 1993, n° 287 « Son architecture est le dépouillement même. Géométrie simple, formes épurées, matériaux brutes, extrême rigueur et rapport avec la nature que lui a inspiré le Japon traditionnel. Pas d’artifices ni de raccords. D’où une architecture qui ne souffre pas l’erreur : « Ce qui compte, dit-il, c’est que l’architecture arrive à exprimer, dans un espace très petit l’infiniment grand, à l’image des minuscules maisons de thé ». Source : SIMENC C. – L’esprit des maisons de thé . In Libération, 10 juin 1995 « Intégrer des éléments naturels à l’architecture passe aujourd’hui pour une posture avant-gardiste. En précurseur, Tadao Ando travaille dans cette voie depuis vingt ans, cherchant à établir une relation neuve entre l’homme et son environnement. (…) Il développe des éléments susceptibles de réconcilier l’individu et la nature : le rapport à la topographie, au climat, à l’eau, à la végétation, mais aussi la perception corporelle de l’espace délimité. Les plans de mes premières réalisations architecturales uploads/Ingenierie_Lourd/ archi-renomee.pdf
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- Publié le Mai 09, 2022
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