DÉVELOPPEMENT D U PROCÉDÉ DE COMPRESSION DE L’ACIER PAR TRÉFILAGE PAR M . F . B

DÉVELOPPEMENT D U PROCÉDÉ DE COMPRESSION DE L’ACIER PAR TRÉFILAGE PAR M . F . B E U T T E R Les aciéristes connaissent la poche de retassem ent, ou cavité centrale, cau sée par le retrait dan s tou t bloc d’acier abandonné à lui-m êm e pendant son passage d e l’état liquide à l’état solide, défaut qu i rend inutilisable environ 3 0 0 / 0 d u m étal coulé. Ils connaissent a u ssi le rem ède apporté par la com pres­ sion de l’acier avec tréfilage, ou procédé H arm et, qui, aussitôt après la coulée d u m étal liquide, le pou sse par s a b ase, le fait avancer dan s sa lingotière conique, com m e d an s u n e filière, obligeant l’extérieur ou l’enveloppe progres­ sivem ent solidifiée à se ressserrer su r elle-m ême, chassant vers le hau t le m étal intérieur encore liquide, com m e fait la pression de la m ain su r u n e poire en caoutchouc, et par là em pêchant la formation d u vide intérieur, auquel donne­ rait naissance le retrait libre. La poussée su r la b ase ou la vitesse d’avancem ent dan s la lingotière est limitée de façon à maintenir l'enveloppe constam m ent pleine san s débordem ent, cette vitesse su it celle d u retrait, la dépasse m êm e u n p eu , m aintenant ainsi toutes les parties d u lingot d an s u n état continu de pres- s ion, san s qu il y ait jam ais tension en au cu n point; la forme conique néces­ saire pour le serrage latéral, à m esure de l’avancem ent d u lingot, multiplie l’énergie d e la presse, en la faisant agir com m e u n coin. U n e description complète d e la com pression par tréfilage serait donc tar­ dive e t inutile; d 'ailleurs, les principes, les dispositions m écaniques pour l'application, les résultats obtenus, son t détaillés dan s l'Industrie M in érale d e 1 9 0 2 , d an s le Manuel du C om presseur et dan s la plupart des publications étran­ gères, surtout en Allemagne, en Angleterre et en R ussie. M ais il est bon d attirer l'attention su r le grand développement de la com­ pression par tréfilage, et d e donner quelques indications su r les principales installations en fonctionnem ent. Le tableau C suivant, résum e ces installa­ tions : 1° In s t a l l a t io n d e s A c i é r i e s d e S a in t -É t i e n n e . Elle com prend u n e presse de 5.100 t. pour lingots de 1 5 à 3 2 t. ; 1 d e 1 .8 0 0 t. pour lingots d e 0 à 8 t. et jusque 1 2 t. en blindages (1) ; 3 d e 1 .1 3 0 t. (1) Le lingot méplat est plus facile a comprimer que le lingot octogone. 7 6 REVUE DE MÉTALLURGIE Tabl e au G Maisons a y a n t a c q u is la licence Nombre et puissance des presses Poids des lingots (maxima) (Angleterre) : tonnes Beardmore and C ° .................................. 1 presse de 5.000 t................... 2 presses de 3.500 t. . . . 34 20 Cammel-Laird and C ° ............................. 1 presse de 2.000 t............................ 9,5 1 presse de b a 6.000 t. (projet) . . 40 kitson Monk-Bridge.................................. 1 presse de 1.300 t................... 5 1 presse de 2.000 t.................. 8 John Brown and C° ............................. 1 presse de 6.000 t................... 4 0 Firth and Sons....................................... 1 presse de 4.500 t.................. 30 4 presses de 650 t.............................. 2 (Allemagne) : Oberbilker Stahlw erk............................. 1 presse de 4 000 t.............................. 22 2 presses de 1.250 t. (projet) . . 5 1 presse de 5.000 t................... Thyssen und C ° ............................. . 3 presses de 2.500 t. . 3 4 10 Erhardt ; .................... 4 presses de 1.250 t. . . . 5 1 presse de 1.250 t........................ (Autriche) : Poldihut t e ................................................. 1 presse de 450 t..................... 0,900 (Russie) : Aciéries de Makievkn..................... Société Métallurgique de Moscou . . . 4 presses de 650 t..................... 1 presse de 500 t. (projet) . . 2 1,200 (France) : Châtillon-Commentry............................. 4 presses de 850 t..................... t presse de 7.000 t. (projet) . . . 2,500 50 1 presse de 1.800 t. . . . 8 3 presses de 1.130 t..................... 4,500 Aciéries de Saint-Etienne........................ 4 presses de 500 t..................... 1,200 1 presse de 5 100 t......................... 32 \ 3 presses de 1.250 t. (projet). . . 1 presse de 500 t. (projet;. . . . chacune, pour lingots de 2 à 4,500 t., e t 4 petites de 500 t chacune, pour lingots de 5 00 à 1 .2 0 0 kg. L a photographie n° 1 représente l'ensemble des 5 grosses presses; à l’extrém ité gauche de cette photographie, se trouve la presse de 1 .8 0 0 t. que la photographie n ° 2 représente séparément; au centre de la photographie n ° 1 , est la presse de 5.000 t., représentée séparém ent par la photographie n ° 3; enfin, à droite de la photographie n ° 1 , sont les 3 presses de 1 .0 0 0 t. que l’on aperçoit les unes derrière les autres. La photographie distincte de ces 3 presses dans leur place actuelle, n’existe pas, m ais la photographie n° 4 indique la disposition avant leur transport dans le groupe des grosses presses. La photographie n ° 5 représente les 4 petites presses de 5 00 t. La photographie n ° 6 figure 3 gros lingots comprimés à la presse de 5.000 t., coupés par leur axe longitudinal ; on n’y remarque absolum ent aucune poche de retassement; la régularité absolue d u procédé est d’ailleurs bien con- firméee par la m arche quotidienne des usines qui, depuis 8 an s déjà, emploient les lingots produits aux diverses presses pour la fabrication très délicate d es des blindages, obus, canons, arbres de marine, essieux de chem ins de fer, pièces de forge diverses et tôles chaudières, etc., etc., et obtiennent constam­ m ent avec eux les meilleurs résultats. M . F. ΒΕUTTER 7 7 F ig. 1 . — E n sem b le d e s cin q gro sses p re s s e s Saint-Étienne. 7 8 R EVUE D E MÉTALLU R G IE Fig. 2. — Presse de 1.800 t. Saint-Etienue. M. F. BEUTTER 7 9 Fig. 3. — Presse de 5.000 t. Saint-Etienne 8 0 REVUE DE MÉTALLURGIE Fig. 4. — Presse de 1.000 t. Saint-Étienne. M. F. ΒΕUTTER 81 Fig. 5. — Presses de 500 t. Saint-Etienne. 1 1 REVUE DE MÉTALLURGIE 82 H g. 6 . — Lin g o ts co m p rim és à la p re s s e d e 5 .0 0 0 t. S a in t-E tien n e. M. F. BEUTTER 8 3 Fig. 7. — Presse de 5.000 t. Beardmore. 8 4 REVUE DE MÉTALLURGIE Fig. 7 bis. — Prem ier lin got com prim é, presse 5 .0 0 0 t . B eardm ore. M. F. ΒΕUTTER 85 Fig. 8 . — Presse m ultiple 2 .0 0 0 t . Cam m ell. 86 REVUE DE MÉTALLURGIE Fig. 9 — Presse de 3.500 t. Oberbilk. M. F. BEUTTER 87 Fig. 10. — Presse de 3.500 t. Oberbilk. 88 REVUE DE MÉTALLURGIE Les trous vus sur la photographie n° 6, aux lingots de 17 et 12 t., corres­ pondent a des prises d'essais pour analyses du métal; le tableau D indique les résultats de ces analyses qui correspondent à un acier très homogène. 2° Installation de la Société Beardmore, a Glasgow (Parkhead). • La photographie n° 7 représente la grosse presse de 5.000 t. de cette Société; nous ne possédons pas celle des deux autres presses de 3.500 t. nouvellement construites; les excellents résultats obtenus par ces usines sont résumés dans la notice faite a l'occasion de l'Exposition Franco-Britannique de Londres, et dans laquelle il est dit : « Le procédé de compression par tréfilage, tel qu’il est adopté à Parkhead, donne des résultats bien supérieurs à toutes les autres méthodes de coulée connues. « Ce procédé diffère des autres en ce sens que la pression est appliquée au has, le métal étant poussé dans la lingotière conique, produisant ainsi un effet semblable à celui du tréfilage. Par ce moyen, la pression est appliquée au moment correct de la manière la plus efficace, et la solidification ayant lieu dans des conditions favorables à la formation de la meilleure structure; la liquation est réduite à son minimum. « Comme on peut le voir uploads/Ingenierie_Lourd/ article 2 .pdf

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