Dossier Nouvelles recommandations pour l’inspection visuelle des réseaux d’assa

Dossier Nouvelles recommandations pour l’inspection visuelle des réseaux d’assainissement Article disponible sur le site http://tsm.astee.org ou http://dx.doi.org/10.1051/tsm/200701030 30 TSM numéro 1 - 2007 - 102e année Introduction L a série de normes NF EN 13508 [1, 2] est parue en 2002 et 2003. TSM a publié en 2004 [3] un article d’information sur le contenu de ces nouvelles normes pour aider à leur usage1 en précisant notamment les correspondances avec le glossaire des défauts inclus dans les 3R’98 [4]. Le document national qui est cité en annexe informative des normes et qui faisait jusqu’alors référence en France en matière d’inspection télévisée des réseaux d’assainissement est la partie A des 3R’98. Aussi le groupe de travail "Réhabilitation des réseaux" de la commission "Assainissement" de l’Astee a-t-il entrepris de réécrire cette partie des 3R’98 à la lumière de la nouvelle normalisation et dans le même esprit qu’en 1998. À savoir, proposer un document d’application pratique pour aider le dialogue entre tous les acteurs et utilisateurs de l’inspection des réseaux, du maître d’ouvrage à l’entreprise de travaux en passant par le contrôleur et le BET de diagnostic et de préconisation. Il est nécessaire d’attirer l’attention du lecteur utilisateur du document sur un point fondamental des normes (à savoir le § 5-6 de la norme NF EN 13508-2), qui devrait modifier radicalement la relation entre contrôleur et donneur d’ordre, qui a désormais l’obligation d’être précis concernant ses objectifs et ses attentes. Ces précisions permettent au contrôleur d’indiquer formellement les moyens et méthodes pour répondre aux besoins exprimés dans le cahier des charges et d’établir au mieux le prix de ses prestations. Les nouvelles "Recommandations pour l’inspection visuelle des réseaux d’assainisse- ment" comprennent donc, outre un important chapitre de généralités situant précisé- ment les objectifs du contrôle et proposant les niveaux de détail et les quantifications des observations définies dans les normes2, les cadres guides d’un CCTP , d’un rapport d’inspection3 et d’un bordereau de prix unitaires. Le sommaire en est le suivant. 1. Généralités 2. Cadre guide d’un CCTP 3. Cadre guide d’un rapport d’inspection 3.1. Constitution d’un cartouche d’intitulé de rubrique a/ canalisation ou branchement b/ regard ou boîte 3.2. Exemple de page de garde 3.3. Exemple de schéma 3.4. Exemple de cartouche d’intitulé de rubrique 3.5. Exemples de descriptions dans un rapport 3.6. Exemple de récapitulatif des observations classé en linéaire 4. Cadre guide d’un bordereau de prix unitaires. Il est important de préciser que ces documents qui s’appliquent à tous réseaux (neufs, en service ou réhabilités) ne contredisent ni ne font double emploi avec ceux rédigés par le groupe de travail fiabilité des réseaux de l’Astee, à savoir : - le guide technique pour la réception des réseaux d’assainissement neufs par les organismes accrédités Cofrac [5], - le guide d’application du fascicule 70 Titre I - version 2004 [6]. Jean-Michel BERGUE et Jean-Charles BRUYELLE, Animateurs du groupe de travail TSM numéro 1 - 2007 - 102e année 31 1 Afin de permettre la modification des données existantes et des logiciels de traitement des données conformément à la normali- sation, ainsi que la formation du personnel d’inspection, une période de transition de trois ans, qui expire en septembre 2006, a été accordée pour le retrait des normes nationales en contradiction et la mise en application effective des nouvelles normes. En annexe de l’article étaient consignées un certain nombre d’erreurs ou imprécisions de traduction de la version originale établie en anglais (coquille, erreur ou emploi de termes impropres à l'usage pratique en France) pouvant nuire à la compréhension. 2 La partie 2 de la norme 13508 définit un système de codage pour enregistrer de manière objective les informations visuelles de l'inspection. Le niveau de détail à inclure au rapport d’inspection y est laissé " à la discrétion de l’autorité responsable " (en l’occurrence le maître d’ouvrage, donneur d’ordre). 3 Les différents éléments de rapport proposés ne concordent pas entre eux, l’objectif étant de donner simplement un exemple de chacune des différentes parties d’un rapport. TSM numéro 1 - 2007 - 102e année 32 Généralités 1. Objectifs de l'inspection visuelle Une inspection visuelle d’ouvrages d'assainissement peut être motivée par différents objectifs qu'il importe de bien définir et préciser au préalable. Les résultats attendus et, par suite, la façon de réaliser ces inspec- tions en dépendent en effet fortement. La norme NF EN 13 508-21 distingue les différents contextes d’une inspection visuelle2 : A Contrôle final d’une nouvelle construction, B Fin de la période de garantie, C Inspection de routine de l’état, D Problème structurel suspecté, E Problème opérationnel suspecté, F Problème d’infiltration suspecté, G Contrôle final de travaux de rénovation ou de réparation, H Transfert de propriété, I Planification d’investissement, J Etude par échantillon, Z Autre3. La prestation d’inspection visuelle4 consiste en un contrôle, un constat d’état fournissant des informa- tions selon un degré de précision nécessaire et suffi- sant au donneur d’ordre qui les utilisera (ou les trans- mettra à un spécialiste) pour vérification de confor- mité et/ou analyse et définition de préconisations de remèdes, travaux, maintenance… Il est impératif que les traces de ce constat (bandes vidéo, fichiers numériques et rapports photogra- phiques) soient conservées par le maître d’ouvrage durant une période adaptée à ses objectifs. Le paragraphe 5.6 de la norme NF EN 13 508-2 pré- cise formellement que l’autorité responsable spécifie : a) le système de codage à utiliser5; b) les types d’observations à enregistrer ; c) le niveau de détail6 requis en précisant pour chaque code : - s’il faut enregistrer les données de quantification, d’emplacement longitudinal, vertical et circonféren- tiel7 ou préciser que l’observation est associée à un assemblage8 ; - si les données de quantification doivent être enre- gistrées en tant que valeurs individuelles ou sous forme de tronçons9 ; - dans le cas où il convient d’utiliser des tronçons, les séries de valeurs à inclure dans chaque tronçon ; - les tolérances à utiliser pour l’estimation et/ou le mesurage des valeurs10. 1 Conditions des réseaux d’évacuation et d’assainissement à l’extérieur des bâtiments - Partie 2 : Système de codage de l’inspection visuelle (septembre 2003). 2 Tableau C2 de l’annexe C : code ABP. 3 Z1 : Inspection préalable à une réhabilitation (avant travaux préparatoires), Z2 : Inspection préalable à des travaux exté- rieurs à l’ouvrage, Z3 : Inspection ciblée (autre que A à J) ou Z4 : autre. 4 L ’analyse et l’appréciation des anomalies vis-à-vis des fonc- tions de l’ouvrage ne relève pas de la mission de contrôle visuel, mais fait l’objet d’une mission distincte. 5 En l’absence de système français équivalent, on utilisera le sys- tème décrit dans la norme, en précisant notamment le format d’extraction des données (extension des fichiers informatiques). 6 Deux niveaux de détail (désignés 1 et 2 dans le tableau I ci-après) sont définis selon que les observations sont quanti- fiées ou non, avec l’importante réserve que certaines n’ont pas de sens sans quantification (par exemple une ovalisation). 7 Référence longitudinale : usuellement la position longitudina- le " zéro " correspond : - pour les tronçons entre deux regards : au centre du regard de départ de l’inspection matérialisé par le centre du tampon, - pour les tronçons inspectés à partir d’un ouvrage particulier : à la face de la paroi sur laquelle se raccorde la canalisation inspectée, - pour l’inspection des branchements à partir de la boîte : à la face de la paroi côté domaine privé, - pour l’inspection des branchements à partir de la canalisation : à l’intrados de la canalisation principale au niveau de son point de raccordement avec la canalisation de branchement. Référence verticale : usuellement, le point de référence vertical pour les regards et boîtes est le centre de la surface du tampon. Référence circonférentielle : usuellement, la position de référence des observations dans les regards et boîtes est " 6 h " qui corres- pond à l’axe longitudinal de la canalisation sortante la plus basse. 8 Quand l’observation est associée à un assemblage, il est recommandé de la préciser. 9 La définition du tronçon est à préciser par l’autorité respon- sable. Sa longueur est définie par la distance entre les réfé- rences longitudinales du nœud de départ et du nœud d’arrivée (cf termes et définition et code ABC de la norme). Concernant l’inspection visuelle, regards de visite et canalisations consti- tuent des ouvrages différents, qui sont inspectés et codés dif- féremment. 10 voir tableau I ci-après. Généralités TSM numéro 1 - 2007 - 102e année 33 1.1. Réception de travaux 11 Pour les réseaux venant d'être réhabilités comme pour les réseaux neufs, l'objectif de l'inspection est de vérifier : • l’état de l’ouvrage : état de la surface, propreté, absence de défauts apparents ; • le respect du tracé ; • la régularité de la pente : - soit en évaluant les contre-pentes et en positionnant les points hauts et bas (le réseau doit alors fonction- ner sous un léger écoulement et l'inspection être réalisée de préférence de l'aval vers l'amont), - soit en établissant un profil en long (si l'équipement le permet) uploads/Ingenierie_Lourd/ astee-itv-code.pdf

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