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Les oiseaux, le verre et la lumière dans la construction Impressum Les oiseaux, le verre et la lumière dans la construction Auteurs : Hans Schmid, Petra Waldburger & Daniela Heynen Collaboration : Martin Roessler, Wilfried Doppler, Bernard Volet Layout : Hans Schmid & Marcel Burkhardt Illustrations : Petra Waldburger Photos page de couverture : Musée Rietberg Zurich (Photo : Willi Kracher) Photos : Georg Aerni (p. 43, 1 photo), archives Station ornithologique/ENDOXON (4 [1]), archives Station ornithologique (10/16/21/42/46 [1], 18/23/27 [2], 22 [1], 34 [4]), Arlette Berlie (5 [2]), Alain Chappuis (5 [1]), Création Baumann (27 [5], 28 [1]), Dark Sky (38 [1]), Marco Dinetti (9 [1], Wil fried Doppler/Wiener Umweltanwaltschaft (9 [3], 17 [1], 22/23/31/32 [2], 44 [3]), FLAP (3 [1]), Glas Trösch (21 [1]), Willi Gubler (4 [1]), Jean Pierre Hamon (39 [1]), Daniela Heynen (9/24 [1], 33 [2]), David Jenny (7 [1]), Nacàsa & Partners Inc. (19 [2]), Elmar Nestlen (39 [1]), Pirmin Nietlis bach (18 [1]), OKALUX (23 [2], 20/21/22 [1]), Iris Scholl (28 [1]), Margherita Spiluttini (23 [1]), Christophe Suarez (38/39 [1]), Petra Waldburger (20/21/23 [1], 22 [3]), Samuel Wechsler (34 [2]), Niklaus Zbinden (29 [1]), toutes les autres : Hans Schmid. Adaptation française : Eva Inderwildi Proposition de citation : Schmid, H., P . Waldburger & D. Heynen (2008) : Les oiseaux, le verre et la lumière dans la construction. Station ornithologique suisse, Sempach. Contact : Hans Schmid, Station ornithologique suisse, CH–6204 Sempach tél. (+41) 41 462 97 00, fax (+41) 41 462 97 10, e-mail info@vogelwarte.ch © 2008, Station ornithologique suisse, Sempach Exemplaires isolés gratuits, prix sur demande pour de plus grandes quantités. Edition : Station ornithologique suisse, Sempach FSC Verweis Les oiseaux, le verre et la lumière dans la construction Hans Schmid, Petra Waldburger & Daniela Heynen Station ornithologique suisse, 2008 2 Introduction Table des matières Préface 3 Introduction 4 Les oiseaux – nos plus proches voisins Comment l’oiseau perçoit-il son environnement ? Trois phénomènes et leurs conséquences Le verre, un piège pour les oiseaux 8 Transparence Réfl exion Mesures ménageant les oiseaux 15 Réduction de la transparence Réduction de l’effet miroir Mesures après la construction Aménagements extérieurs Façades végétalisées Cas concrets 31 Solutions modernes La lumière, un piège pour les oiseaux 38 Attirés comme les insectes Mesures ménageant les animaux 40 Mesures techniques Mesures pratiques Cas concrets 43 Présenter les villes sous un jour nouveau Perspectives 44 Recherches actuelles De l’autre côté de l’Atlantique En résumé 47 Bibliographie, produits, infos 48 Remerciements, sponsors, adresses 49 Les oiseaux, le verre et la lumière dans la construction 3 Préface Des estimations faites aux USA donnent à réfl échir : là-bas, plus d’oiseaux meu- rent suite aux collisions avec des surfa- ces vitrées que lors des pires accidents de bateaux pétroliers. Avec toutefois une différence : cela se produit tous les jours ! Les collisions mortelles contre les vitres constituent donc l’un des plus grands problèmes de protection des oiseaux de notre monde civilisé. Nous estimons que rien qu’en Suisse des centaines de milliers d’oiseaux meurent de cette façon chaque année. Lorsqu’on y regarde de plus près, on trouve sur de nombreux bâtiments des traces de ces drames qui passent la plupart du temps inaperçus. Les victimes des collisions sont très rapidement em- portées par des corneilles, des renards, des fouines, des chats, etc. Pendant long- temps, cela a conduit à sous-estimer les pertes, et le problème n’a pas été suffi - samment pris au sérieux par l’industrie de la construction, les autorités, la popula- tion et même par les associations de pro- tection des oiseaux. En raison de ce manque d’attention, beaucoup de points restent à élucider. On ne sait par exemple pas encore si ces per- tes peuvent mettre en danger des popu- lations entières. Mais il est à craindre que de nombreuses espèces menacées subis- sent un recul des effectifs supplémentaire en raison des victimes de collisions. Différentes initiatives ont permis de dé bu ter de nombreuses études ces der- nières années en région germano phone et en Amérique du Nord. Beaucoup de savoir-faire a pu être rassemblé grâce aux expériences pratiques. Nous vou- lons transmettre ces nouvelles connais- san ces aux spécialistes du bâtiment. Dans ce guide, nous démontrons que des constructions réalisées dans le res- pect des oiseaux ne sont pas forcément synonymes d’une architecture monoto- ne, de contraintes inacceptables ou de coût supplémentaire. Notre but est d’éliminer les pièges in utiles pour les oiseaux et en même temps d’évi- ter les critiques désagréables aux maîtres d’œuvre, à l’industrie du verre, aux ar- chitectes et aux planifi cateurs. En outre, nous voulons promouvoir des mesures esthétique et modernes pour la protec- tion des oiseaux. Hans Schmid, Station ornithologique suisse, Sempach Des centaines de mésanges noires ont trou- vé la mort en automne 2006 contre ce seul bâtiment de Bâle (en haut). Quelques plu- mes ou de petites traces de collisions sont les témoins silencieux de ces drames qui se déroulent à nos fenêtres. Victimes de collisions avec les vitres ramassées en une seule saison migratoire autour des gratte-ciel du Toronto‘s Downtown Financial District. 4 Introduction Introduction Les oiseaux – nos plus proches voisins Le martin-pêcheur est un oiseau menacé qu’on peut pour- tant rencontrer au milieu des villes et des villages. En raison de son vol rapide au ras du sol, beaucoup d’individus meu- rent suite à des collisions contre les vitres. Dans de nombreux endroits, les oiseaux et les hommes se partagent un même ha- bitat. Environ 400 couples de 40 espèces d’oiseaux vivent sur un kilomètre carré dans ce village du Plateau suisse. Les territoires des 15 espèces les plus fréquentes sont re- présentés sur cette carte à l’aide de points (rouge : bergeronnette grise, rougequeue noir et moineau domestique ; bleu clair : mé- sanges, sittelle torchepot et fringillidés ; jau- ne : merle, grives et fauvettes). Les oiseaux vivent sur notre planète depuis 150 mil- lions d’années. L’être humain, par contre, n’existe que depuis 160 000 ans. Depuis la naissance de l’agricul- ture, nous vivons en proche voisinage avec les oi seaux dans de nombreux endroits. Ces derniers siècles, tou- jours plus d’oiseaux se sont adaptés au monde civilisé. Le merle p. ex., si répandu actuellement, était encore un oiseau forestier farouche il y a seulement 150 ans. L’adaptation des oiseaux à l’habitat urbain est toutefois un jeu dangereux : les avantages que sont un micro- climat plus favorable et une offre en nourriture abon- dante sont contrebalancés par les nombreux dangers que représentent les véhicules, les surfaces vitrées et une forte densité de chats. Les espèces qui n’ont pas réussi à s’adapter ont disparu dans de grandes régions, principalement en raison de l’avancée galopante des agglomérations. Il nous incombe donc la responsabili- té de donner des conditions de vie acceptables aux es- pèces qui ont réussi à s’adapter et qui vivent au milieu de nous. Il faut donc aussi leur éviter les pièges inuti- les liés aux constructions. Nous risquons de perdre une part importante de notre qualité de vie si les oiseaux ne viennent plus nous égayer avec leurs chants. Nous partageons notre habitat avec les oiseaux. Les agglomérations vertes de l’Europe centrale hébergent souvent 30 espèces d’oiseaux ou plus. C’est notre devoir de les préserver des dangers évitables. h Les oiseaux, le verre et la lumière dans la construction 5 Comment l’oiseau perçoit-il son environnement ? Voyons-nous le monde tel qu’il est ? Les oiseaux en perçoivent-ils une image plus nuancée ? En tous les cas, les oiseaux possèdent quelques capacités étonnantes que les humains n’ont pas. Comme cette mésange charbonnière, beaucoup d’oiseaux ont l’habitude de voler à travers le branchage entremêlé des arbres. Ils considèrent donc déjà de petits «trous» comme des passages potentiels. Chez la plupart des oiseaux, comme ici chez la mésange bleue, les yeux sont positionnés sur les côtés de la tête. Cela leur permet une vue à presque 360°. Leur vision stéréoscopi- que est par contre moins développée. L’orientation chez les oiseaux est surtout visuelle. Leurs yeux sont très développés et indispensables à leur survie. Chez la plupart des espèces, les yeux sont situés sur les côtés de la tête. Cela leur permet une vue avec un an- gle très large. Certaines espèces voient même à 360°. Ils peuvent ainsi reconnaître beaucoup plus vite des enne- mis en approche ou des congénères. Il y a toutefois un désavantage : seul un angle assez restreint est couvert par les deux yeux en même temps. Leur vision stéréos- copique et, par là la perception spatiale, est donc res- treinte. Les deux yeux peuvent remplir en même temps des fonctions différentes : pendant qu’un œil fi xe le ver de terre, l’autre surveille les alentours. La résolution est phénoménale : tandis que nous arrivons à différencier à peine 20 images par seconde, un oiseau arrive à 180 ! Il existe également des différences au niveau de la percep- tion des couleurs. Les oiseaux sont p. ex. capables de dif- férencier plus fi nement les nuances de vert. Ils possèdent en uploads/Ingenierie_Lourd/ aves-les-oiseaux-le-verre-et-la-lumiere-dans-la-construction-eitfaden-voegel-und-glas.pdf

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