Architecture symbolique : Definition de Hegel : « L’architecture est un langage

Architecture symbolique : Definition de Hegel : « L’architecture est un langage muet à l’intention des esprits ». Ce qui est rendu conscient c’est l’esprit lui-même qui conquiert ainsi sa liberté en devenant auto-conscient. Pour Hegel, l’architecture est un art à condition d’être langage. Seule l’architecture qu’il appelle autonome peut constituer un tel langage architectural puisqu’elle est capable de communiquer certaines représentations. .L’architecture est un langage bien qu’il soit dépourvu de sonorités. C’est un langage muet. Mais, comme le souligne Hegel, il n’existe que pour communiquer une pensée essentielle « à valeur générale ». C’est bien une preuve d’autonomie. Caracteristiques de l’architecture symbolique : Le premier besoin, le besoin originel de l’art est que soit produite une représentation, une idée à partir de l’esprit, qu’elle soit produite par l’homme comme son oeuvre et soit caractérisée par lui comme le sont dans le langage les représentations en tant que telles que l’homme communique et rend compréhensibles pour d’autres. Dans un but pédagogique Hegel nous demande d’abord de considérer l’architecture à l’instar du langage verbal auquel nous avons constamment recours pour communiquer et rendre compréhensibles des « représentations ». Quand je dis par exemple « Michel est plus grand que Pierre », je communique de manière compréhensible que je me représente Michel comme étant plus grand que Pierre. Toutes les phrases que nous formons sont ainsi des « expressions » de représentations qui se forment du fait que nous sommes impliqués dans l’expérience d’un rapport au monde et qui témoignent qu’il y a un phénomène de représentation au sens où une personne vivante se forme une « idée », un « savoir » sur les choses et les états de choses. Le schéma serait le suivant : Donc une des caracteristiques de l’architecture symbolique selon Hegel est qu’elle s’apparente à ce qui se passe dans l’acte de langage verbal. La remarque est aussi importante. Même si l’homme est convaincu que la représentation de son esprit est en réalité envoyée ou transmise par une puissance divine le fait de la rendre communicable fait qu’il se comporte comme si cette représentation était en réalité son oeuvre. D’où l’importance de la signature d’authentification et de l’autorat de l’artiste. L’art n’est donc pas un simple document reflétant son époque. Il ne s’épuise pas dans son existence objective Actualité correspondante Il faut que, lorsqu’on regarde l’architecture, on puisse saisir une « correspondance » entre l’extériorité sensible et le contenu de représentation. Et il faut que cette correspondance soit actuelle, c’est-à-dire qu’elle soit claire, accessible et évidente immédiatement. En ce sens l’architecture est une sorte de mime. L’architecture mime des représentations. Il s’ensuit que seules des représentations susceptibles d’être mimées par l’architecture sont communiquées par elle. D’un côté, donc, l’oeuvre de l’art heberge un message « teneur » produit de la représentation mentale et de son activité artistique spirituelle. La communication architecturale n’a pas lieu si, tant du point de vue du contenu de la représentation – ce que Hegel appelle la « teneur » – que du point de vue de la figure qui l’exprime et la communique nous ne saisissons pas immédiatement qu’il s’agit précisément d’un produit de la « représentation mentale et de son activité artistique spirituelle ». En sorte que nous obtenons désormais non plus la représentation mentale d’un objet, mais la représentation d’une représentation humaine en vue de faire connaître en eux l’adresse subjective à fabriquer de l’apparence. Et pourtant, l’art ne reçoit pas ses premières impulsions d’un désir de « fabriquer de l’apparence ». Ce n’est qu’au terme d’une longue maturation que, principalement pour les arts plastiques, l’art cherche à faire connaître « l’adresse subjective à fabriquer de l’apparence ». Il faut ici préciser ce qu’il faut entendre par symbolique et par architecture symbolique. L’architecture est constitutivement symbolique, pour Hegel, pour la raison que nous avons examinée à savoir que le langage architectural ne peut (ni ne doit) utiliser des signes. On peut dire en effet qu’elle communique avec des symboles et non avec des signes. Mais elle est aussi historiquement symbolique dans le sens où elle constitue le premier grand mode de communication artistique de l’histoire. A ce titre elle correspond à un âge artistique de l’esprit où celui-ci ne peut encore que communiquer des idées générales et abstraites. . . . . . . . . .Exemples de symbolisme dans le role de support publicitaire : Quand l’architecture, de par l’importance de sa présence physique, joue le rôle de support publicitaire, elle revêt une peau ou un habit qui ne répond pas à sa nature initiale prévue pour abriter une fonction et communiquer une image s’y rapportant. Le phénomène de cette peau communicante ou informative, prend des ampleurs de plus en plus grandes et des aspects différents dépendamment de son concept idéel et des matériaux ou techniques utilisées ; à savoir les enseignes lumineuses, les écrans digitaux et les banderoles tendues ou affiches collées. Nous pouvons aborder ce phénomène sous deux aspects : les peaux informatives qui communiquent une image propre dont l’objectif est que l’architecture parle d’elle- même, et celles qui communiquent une image projetée ou médiatique qui cache le vrai visage de l’architecture derrière une image qui lui est étrangère. Les deux alternatives des peaux communicantes sont très exploitées au Liban dont les principaux axes routiers sont balisés de panneaux publicitaires qui vont parfois jusqu’à recouvrir des bâtiments entiers par une sorte d’enveloppe souple sensée être provisoire mais qui s’inscrit dans la durabilité même si les images imprimées et les idées qu’ils étayent changent régulièrement, en fonction de la demande en message publicitaire. Le Times Square à New York est bien sur une référence dans ce domaine mais aussi de nombreux quartiers des métropoles globales, surtout en extrême orient comme Tokyo ou Hong-Kong. Las Vegas, elle, a été la ville de tous feux et peut être considérée comme une des premières écoles de communication urbaine à ce niveau, surtout le cadre du symbolisme dont elle use pour communiquer une image différente de celle des villes ordinaires. Venturi parle de ses enseignes comme suit : « Elles établissent des connexions verbales et symbolique à travers l’espace et communiquent en quelque secondes, et de très loin, une somme de significations complexes à travers une multiplicité d’associations. Le symbole domine l’espace. L’architecture ne suffit plus. Parce que les relations spatiales sont établies avec les symboles plutôt que par les formes, l’architecture dans le paysage devient symbole dans l’espace plutôt que forme dans l’espace.» Dialogue à travers les messages portés par des bâtiments interposés D’autres cas de communication usant des mêmes procédés (d’affichage sur façade) mais dans un but de protester ou de commémorer un évènement ou la mémoire d’une personne, sont nombreux au Liban Architecture et Prehistoire : Monuments funéraires : La sépulture désigne l’endroit où l’on enterre ou l’on dépose un mort. C’est le lieu d’inhumation, le lieu où l’on porte en terre le corps d’un défunt. Sépulture est un emprunt au latin sepultura, dérivé de sepelire, « rendre les derniers devoirs ». Dans la langue chrétienne, sepultura désigne un tombeau. La basilique Saint-Denis est la sépulture des rois de France, les pyramides celles des pharaons. Tombe : La tombe est la fosse creusée dans le sol où l’on enseveli un mort (TLFi), son cercueil, et qui peut être recouverte d’une dalle. Tombe est un synonyme de sépulture. Tombe est un emprunt au latin chrétien tumba, lui-même emprunté au grec τύμϐος (tumbos), « tumulus funéraire ». On trouve au cimetière du Père Lachaise les tombes de nombreuses personnes célèbres. Tombeau : Un tombeau, dérivé de tombe, est une sépulture sur laquelle on élève un monument commémoratif. C’est un lieu de pélerinage, de distinction, de gloire à l’égard du défunt. On parle ainsi du tombeau de Napoléon, de Chateaubriand ou de Jésus. Mausolée : Un mausolée est un nom propre devenu un nom commun (on parle d’antonomase). En effet, ce terme est emprunté au mausolée d’Halicarnasse, l’une des sept merveilles du monde antique. Mausole, roi de Carie au IVe siècle av. J.-C., fait élever pour sa femme Artémise II un tombeau à sa gloire. On parle aujourd’hui de mausolée pour désigner un bâtiment grandiose qui contient le corps d’un célèbre défunt. Il existe ainsi le mausolée de Mao, la mausolée de l’empereur Qin, le mausolée de Lénine, le mausolée de Cyrus, etc. Cénotaphe : Un cénotaphe est un monument commémoratif en l’honneur d’un ou plusieurs défunts, mais qui ne contient pas leurs corps. L’étymologie de cénotaphe, emprunté au grec, l’indique bien : Κενοτάφιον, kenotaphion, est composé de ϰενὸς, khenos, « vide », et de τάφος, taphos, « tombeau ». Ce sont des monuments rendant hommage à des soldats morts à la guerre. Le Panthéon de Paris contient plusieurs cénotaphes. On peut trouver le cénotaphe de Baudelaire au cimetière du Montparnasse, The Cenotaph à Whitehall à Londres, en l’honneur des morts des deux guerres mondiales, etc. Crypte : définition La crypte est un caveau souterrain, construit la plupart du temps sous les églises, et qui sert de sépulcre, c’est-à-dire, en langage littéraire, uploads/Ingenierie_Lourd/ baguette.pdf

  • 46
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager