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© Projet Voltaire – Woonoz 2018 4e édition – juin 2018 ’ © Projet Voltaire – Woonoz 2018 INTRODUCTION QU’EST-CE QUE LE PROJET VOLTAIRE ? Depuis 2008, plus de cinq millions de Français se sont entraînés avec le Projet Voltaire, premier service en ligne personnalisé de remise à niveau en orthographe. Pas moins de 3 000 établissements d’enseignement et 1 000 entreprises nous ont fait confiance pour aider leurs élèves et leurs salariés à mieux maîtriser la langue française, contribuant ainsi à la réussite de leur parcours scolaire et professionnel. Afin de valider leurs acquis, les Français ont la possibilité de passer un examen : le Certificat Voltaire. À ce jour, 150 000 personnes ont été certifiées, c’est-à-dire qu’elles ont obtenu un score attestant leur niveau en orthographe. Un atout non négligeable auprès des employeurs, de plus en plus sensibles à la qualité des communications écrites. Pour mener à bien cette mission, il a fallu allier technologie et intelligence. La technologie, c’est celle de la société Woonoz, éditeur de logiciels de formation basés sur l’Ancrage Mémoriel®, permettant de retenir durablement de l’information. L’intelligence, c’est celle de notre comité d’experts mené par Bruno Dewaele, professeur agrégé de lettres modernes et champion du monde d’orthographe. Cet « aréopage » est chargé, notamment, de rédiger les questions qui seront soumises aux utilisateurs du programme d’entraînement et aux candidats à l’examen, et de garantir la justesse des corrections et des explications. POURQUOI UN BAROMÈTRE DE L’ORTHOGRAPHE ? Depuis dix ans, les cinq millions d’utilisateurs du Projet Voltaire ont alimenté la plus grande base de données du monde sur les Français et l’orthographe. Cette base de données permet d’appréhender leur niveau en fonction de leur cursus (du collège à l’entreprise) et de leur sexe, mais aussi sur une période ou une zone géographique en particulier. Des sondages sur le sujet sont régulièrement menés, mais ils sont fondés sur le déclaratif et ne reflètent donc pas le rapport réel des Français avec l’orthographe. À l’inverse, la diversité et la précision de nos informations ont donné l’idée à notre comité d’experts de réfléchir à un moyen de les exploiter. Quelles sont les règles de français les plus difficiles à maîtriser ? Se débrouille-t-on mieux dans le nord ou dans le sud de la France ? Qui maîtrise le mieux la langue de Voltaire : les hommes ou les femmes ? Nous avions les questions, il ne nous restait plus qu’à puiser dans nos données pour trouver les réponses. Le premier baromètre de l’orthographe était né ! QUELLES SONT LES RÈGLES CONCERNÉES ? Chez nous, l’orthographe s’entend au sens large. La manière d’écrire un nom, de conjuguer un verbe, d’accorder un adjectif ou un participe passé, mais aussi d’exprimer sa pensée avec précision, en employant le mot juste, c’est tout cela que le Projet Voltaire propose d’améliorer. Le Baromètre Voltaire mesure le niveau d’acquisition d’un échantillon de 84 règles issues des 140 règles du module « Supérieur » du Projet Voltaire. Ces 84 règles de base visent à éviter les fautes dans les communications courantes et sont censées être maîtrisées au collège (voir liste en annexe). Ici, il n’est pas question de chausse- trapes (ou chausse-trappes !) et autres subtilités littéraires. Les 84 règles de notre étude ont été classées en deux catégories : grammaticale et lexicale. Le niveau grammatical se mesure par la capacité à écrire un mot en conformité avec une règle de grammaire (conjugaison, accords…) tandis que le niveau lexical est déterminé par la manière d’orthographier un mot tel qu’il figure dans le dictionnaire. Quelle est la méthode utilisée ? Les chiffres-clés de cette 4e édition du Baromètre Voltaire sont issus du croisement des réponses à un questionnaire réalisé en mars 2018 et du niveau initial en orthographe des 8 762 utilisateurs du Projet Voltaire ayant répondu à ce questionnaire. Le Baromètre Voltaire mesure le pourcentage de règles de base maîtrisées initialement par les utilisateurs du Projet Voltaire. Plus ce pourcentage est élevé, plus la population étudiée est à l’aise avec l’orthographe. © Projet Voltaire – Woonoz 2018 LES FRANÇAIS ET L’ORTHOGRAPHE Au-delà de la désormais traditionnelle classification des compétences orthographiques des Français selon le sexe, l’âge et la localisation géographique, le Projet Voltaire les a interrogés sur leurs souvenirs d’enfance, leurs habitudes, leurs loisirs, leurs affinités. Découvrons lesquels ont un impact significatif sur leur niveau en orthographe ! (niveau initial des utilisateurs, calculé avant le programme d’entraînement en ligne du Projet Voltaire) 1. École primaire : en orthographe, tout se joue très tôt, mais il n’est jamais trop tard. L’orthographe sourit à la majorité de celles et ceux qui gardent un bon souvenir de l’école primaire. L’école primaire, c’est la période où les fondamentaux du savoir et de l’éducation s’installent durablement, avec ses expériences de progrès et d’échecs, ses émotions positives et ses moments difficiles parfois pour les enfants dans leur construction. Sans présumer d’un lien de cause à effet qui n’était pas l’objet de notre enquête, il est manifeste de constater que nos concitoyens à qui cette période n’a pas laissé un bon souvenir ont désormais plus de difficultés pour la maîtrise de la langue française. © Projet Voltaire – Woonoz 2018 2. Orientation : on peut se perdre partout, sauf en orthographe ! Les personnes dénuées de sens de l’orientation ont un avantage en orthographe : + 3,7 points. Plutôt GPS ou bien carte ? Dans le cerveau, il semblerait que ce soit dans l’hippocampe que siège le sens de la géoposition et de la navigation. Ceux qui ont le sens de l'orientation mémorisent des repères visuels ou sensoriels sur leur trajet. Les autres suivent un itinéraire mécaniquement (tourner à droite, deux fois à gauche, etc.). Les personnes qui n’ont pas le sens de l’orientation se sentent plus à l’aise dans un univers stable avec des repères bien établis. Les règles de grammaire forment un univers stable – nonobstant quelques petites évolutions. De là à penser que cela peut influencer les capacités cognitives ou la maîtrise de la langue française... La réponse n’est pas encore connue, mais la question méritait d’être posée ! © Projet Voltaire – Woonoz 2018 3. Grec et latin : les dieux de l’orthographe ! + 8,1 points. C’est le bonus de règles d’orthographe maîtrisées par celles et ceux qui ont étudié les langues anciennes par rapport aux autres. Le grec et le latin sont les racines de la langue française. Leur étude apporte indéniablement des notions utiles pour l’apprentissage du français et notamment de l’orthographe. C’est l’étymologie qui apporte de précieux repères pour rédiger avec assurance en limitant les fautes. 53,8% 45,7% Héllénistes et latinistes Ni grec, ni latin Pourcentage de règles maîtrisées © Projet Voltaire – Woonoz 2018 4. Langues étrangères. Bilingue ? Un atout pour l'orthographe. Les Français qui parlent couramment une langue étrangère maîtrisent plus de la moitié des règles d’orthographe. Ce sont 2 points de moins pour celles et ceux qui n’en parlent aucune. L’étude d’une langue étrangère tout comme celle du français nécessitent un travail sur le vocabulaire, la syntaxe, les accords, la grammaire et la conjugaison… Apprendre une seconde langue crée des automatismes. C’est structurant. On est amené à revisiter les natures et les fonctions des mots, les règles grammaticales. Ce qui nous semblait flou ou inutile dans notre propre langue prend alors davantage de corps. C’est en tout cas l’hypothèse que nous formulons. © Projet Voltaire – Woonoz 2018 5. Lecture : plus on lit, mieux on écrit. Au-delà d’une lecture de 5 livres par an, la maîtrise des règles d’orthographe progresse de 7 points par rapport à ceux qui déclarent ne lire aucun ouvrage de littérature. La lecture est parmi les meilleurs moyens de progresser en orthographe. C’est une activité qui entraîne notre cerveau, fait travailler sa dextérité par la visualisation des mots et des phrases, lui rend plus familiers des expressions, des accords, des tournures syntaxiques et des conjugaisons, tout en apportant du plaisir ou un divertissement par le contenu de l’ouvrage. Comment ne pas mieux se familiariser avec les règles de l’orthographe et améliorer son expression écrite ? 46,9% 48,8% 52,8% Non-lecteurs Lecteurs de 1 à 5 livres par an Lecteurs de plus de 5 livres par an © Projet Voltaire – Woonoz 2018 6. Télévision. Moins on regarde la télévision, mieux on écrit. Regarder la télévision moins de une heure par jour, ce sont 5 points de plus dans la maîtrise des règles de l’orthographe. Information, divertissement, culture : la télévision apporte beaucoup, mais est consommée avec modération par celles et ceux qui maîtrisent le mieux la langue de Voltaire. Peut-être au profit d’autres activités, comme la lecture, plus structurantes pour la connaissance du français ? © Projet Voltaire – Woonoz 2018 7. Coupe du monde Plus on est fort en orthographe, moins on s’intéresse à la Coupe du monde. Un tacle pour la langue française ? 4,4 points séparent les amateurs du ballon rond des autres dans leur maîtrise des règles de l’orthographe… Il est certain qu’à l’inverse, ces derniers sont moins à l’aise dans uploads/Ingenierie_Lourd/ barometre-voltaire-2018.pdf

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