BIOGRAPHIE D'AIMÉ BONPLAND mmm de voïa&ï et c&luiômteir bal. m buboldt ADOLPHE

BIOGRAPHIE D'AIMÉ BONPLAND mmm de voïa&ï et c&luiômteir bal. m buboldt ADOLPHE BRUNEL ût'tut '&âZ/#Jk BIOGRAPHIE D'AIMÉ BONPLAND BIOGRAPHIE D'AIMÉ BONPLAND lil IIIIIIiill.lH ADOLPHE BRUNEL TROISIÈME ÉDITION PARIS L. GUÉRIE A CS Éditeurs TH. MORGA MONTEVIDEO PREFACE DE LA TROISIÈME ÉDITION L'intérêt éveillé par la Biographie de notre ivant botaniste, Aimé Bonnland, s'est encore édition, j'ai cru devoir en publier rives de la Plaia. j ai connu Ifnnplaml. depuis 1852 jusqu'en 1858, année où il est mort. Il y avait à celte époque une vingtaine d'années qu'il avait quitté le Paraguay, où le docteur Francia l'avait relenu prisonnier ; il venait tous les ans, à Montevideo, loucher la pension que lui avait assurée Napoléon : il s'en retournait ensuite dans la province de Corneilles, a Santa-An sur les bords de l'Uruguay, sur la frontière de l'empire du Brésil, Après sa mort, j'ai publié pour la première fois une Biographie dont les détails m'avaient sérieuses et touchantes confidences du vieillard. IV-ronl mieux connaître notre illustre romi»...!rW,i.. nj'aider de leurs souvenus pour remplir le cadre que je m'élais tracé : liràce à leur obligeante col- laboration, je puis présenter cette nouvelle publi- cation comme une œuvre à peu près complète, comme un tableau qui fait connaître l'Iiomme tout entier. de notre modeste et vénère compatriote, tout dont je suis capable; d'avoir accompli le de\ (jue m'imposait une amitié qui m'était précieu NOTICE DOCTEUR AD. BRUNEL. Au moment où il mettait la dernière main à cette étude sur Bonpland, le docteur Brunel était enlevé par une mort soudaine, et, contre toute prévision , sa notice nécrologique vient servir d'introduction à l'hommage qu'il rendait à son vénérable ami. Brunel (Adolphe -Louis) naquit à Hyères, dans le département du Var, le 21 juin 1810. Son père, après lui avoir fait donner les pre- miers soins intellectuels par un abbé , l'envoya suivre les cours du lycée de Toulon. Préparé par des études sérieuses faites à l'École de médecine navale de Toulon, attaché de très-bonne heure au service médical de la marine française, après une expédition à Lisbonne, il profita d'un voyage en Grèce et d'une longue station dans les îles de l'Archipel pour recueillir des observa- tions médicales qui lui fournirent la matière de la thèse inaugurale pour le doctorat qu'il sou- tint devant la Faculté de médecine de Montpel- lier, le 25 juin 1838. Nommé alors chirurgien de deuxième classe, il fit dans l'Amérique méridionale un premier voyage, dont le fruit principal fut un mémoire présenté à l'Académie de médecine de Paris, sur la topographie médicale du Rio de la Plata. Avec le titre de chirurgien-major, Ad. Brunel s'embarqua en 1840 sur la corvette la Perle, et assista au blocus de Buenos-Ayres. En 1842, fati- gué du service et séduit par la beauté du climat, il donna sa démission et se fixa à Montevideo, pour y exercer l'art médical. Les services distingués rendus par son savoir et par son activité lui valurent en 1842 le titre de professeur à l'Académie de médecine de Mon- tevideo, et grâce à la considération qu'il mérita, il put, en 1850, s'allier à l'une des familles les plus distinguées du pays, par un mariage avec Jo- seph a-Mari a-Luisa de Solsona. De cette époque datent les principales publica- tions du docteur Brunel : son Mémoire sur la fièvre jaune, de 1857, était le résultat d'observa- tions faites dans l'exercice des fonctions de mé- decin à l'hôpital de la Charité, avec un zèle et un dévouaient qui furent récompensés par le titre de président de la junte de médecine de Montevideo, par le grade de chevalier de la Lé- gïon-d'Honneur, et enfin par la croix de l'ordre du Christ du Brésil. Aussi familiarisé avec la langue espagnole qu'avec la langue française, le docteur Brunel adressa aux Hispano -Américains ses Observa- tions sur l'électricité localisée, ses Considéra- tions : 1° sur l'hygiène propre au climat de Monte- video; 2" sur les soins à donner aux enfants. Après trente ans d'absence, il était venu re- voir la France et sa famille ; il avait voulu se rattacher a la patrie en faisant élever ses fils dans un lycée de Paris; enfin, avec une activité infatigable, il préparait un mémoire important pour l'Académie de médecine de Paris, quand la mort est venue le surprendre. Le dimanche 29 octobre 1871, pendant qu'il guidait sa famille dans une visite au musée du Louvre, il a été foudroyé par la rupture d'un anévrisme au cœur. Le docteur Brunel laisse d'intéressants maté- riaux qu'il se proposait d'employer pour une histoire complète des provinces de la Plata. Son dernier travail a été un témoignage de pieuse reconnaissance dont la postérité le ré- compensera : l'étude sérieuse et complète de la vie et des travaux de Bonpland attachera pour jamais le nom du docteur Brunel à celui de l'il- lustre compagnon d'Alex, de Humboldt. BIOGRAPHIE D'AIMÉ BONPLAND INTRODUCTION En 1858, un douloureux événement alllitjea la population intelligente des rives de la Plala : dans un coin retiré des [tarages déserts de l'Amérique méridionale venait de mourir le collaborateur et le compagnon de voyage d'Alexandre de Humboldt ; il s'était éteint dans la province de Corrientes. Aimé Bonpland était un de ces savants labo- rieux, un de ces sages naturalistes qui, après s'être condamnés à de longs voyages, à de patientes études, après s'être fortifiés par de continuelles et attentives observations, se sont élevés jusqu'aux plus hautes régions de la science pour y trouver une gloire modeste, mais incontestée; c'était un de ces missionnaires de la science qui, dans des excur- sions lointaines et périlleuses, vont conquérir des notions nouvelles et surprendre les secrets de la nature ; on les voit, presque sans escorte et sans moyens de défense, dans des régions inconnues, au milieu des peuplades sauvages, tout appliqués à mesurer la hauteur d'une montagne, la profondeur d'un gouffre, à cueillir des plantes, à ramasser des minéraux. Touchant héroïsme ! Chaque siècle ne produit qu'un petit nombre de ces hommes dont l'activité, concentrée sur un objet unique, ne se laisse distraire par aucun soiu étran- ger, dont l'âme simple et courageuse commande à toutes les passions pour n'obéir qu'à une seule, qui, dans tous les moments de la vie, soit au sein des jeux de l'enfance, soit sous les glaces de la vieillesse, n'ont jamais cessé d'être fidèles à leur mission, si bien que, pour eux, faire une observation utile, une découverte scientifique, c'est le plus doux de tous les plaisirs, le plus précieux de tous les biens. Le biographe (if Ronplnnrl n'a pas à décrire des tableaux sanglants, des scènes fortes et animées; il n'a jamais à tracer que de douces images et des vertus privées; mais quel charme de raconter la vie d'un homme dont toute l'ambition fut d'être utile, et qui n'a voulu chercher le bonheur qu'en tra- vaillant au progrès de la science! Ce désintéresse- ment donne un attrait particulier à la vie des sa- vants; n'est-il pas curieux et instructif d'examiner comment un homme supérieur a traversé les épreuves de la vie, de connaître le cœur après l'esprit, d'apprendre à estimer, à aimer celui que l'on admire? CHAPITRE PREMIER Aimé-Jacques-Alexandre Goujaud est connu sous le nom de Bonpland ; son père, frappé du soin avec lequel il cultivait les plantes de son jardin, lui avait donné le sobriquet de Bon-Plant, qui remplaça définitivement son nom de famille. Il naquit le 29 août 4773, à La Rochelle, où son père exerçait la médecine avec distinction. Destiné à le remplacer, Aimé fut envoyé à Paris pour y recevoir une instruction plus complète que celle de la province. Il avait à peine dix-huit ans, quand il se trouva ainsi livré à lui-même, maître absolu de toutes ses actions. Ce fut un monde séduisant et nouveau pour lui que cette ville immense, où il se trouvait pour la première lois; mais, au lieu de se laisser entraîner par le tourbillon de Paris, il s'a- donna tout entier à l'étude. Le jeune disciple étudia sous la direction des maîtres habiles que possédait alors l'École de médecine; il eut pour . condisciples les Dupuytren , les Thénard , les Roux, etc., cette famille de médecins, de natura- listes, la plupart de ces grands hommes qui ont illustré la première moitié du XIXe siècle; il était donc le contemporain de cette forte génération dont les œuvres impérissables ont jeté, dans le domaine des sciences, ces semences fécondes dont nous recueillons maintenant les fruits. Il fut un des élèves les plus distingués de Dussault et le plus intime ami de Bichat, qui avait à peine deux ans de plus que lui : ce jeune maître, auquel il s'était attaché, n'était pas seulement un habile anato- miste : c'était déjà un des plus grands physiologistes que la fiance ait produits; déjà, dans les débris de iiigani>ation et jusque dans la dissolution de la mort, il cherchait à suivre les mystères de la vie. Bichat avait à peine vingt-six ans qu'il était le maître des maîtres ; Bonpland se faisait honneur d'avoir connu ce uploads/Ingenierie_Lourd/ biographie-d-x27-aime-bonpland-compagnon-de-voyage-et-collaborateur-a-humboldt-adolphe-brunel-1871.pdf

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