dossier maçonneries SOMMAIRE Des matériaux à fort pouvoir isolant 24 Une évolut

dossier maçonneries SOMMAIRE Des matériaux à fort pouvoir isolant 24 Une évolution prometteuse 27 Une organisation plus rationnelle 28 Fabrication du béton cellulaire 30 Le renouveau de techniques anciennes Saine et naturelle, la terre cuite Pour reconquérir son mar- ché, la brique met en avant l’aspect sain et naturel de la terre cuite: un matériau qui respire et assure l’équilibre hygrométrique des loge- ments. Parmi les nouvelles offres, le “monomur terre cuite” tient la vedette: la sim- plicité de mise en œuvre garantit des gains de pro- ductivité sur le chantier. En bloc de 37,5 x 25 x 27,5 cm, il permet d’édifier un mur simple à isolation répartie (sans ajouter d’isolant) grâce aux 19 rangées d’alvéoles verticales qui emprisonnent l’air et lui confère sa forte résistance thermique. C’est un matériau durable qui ne un enduit compatible (avec Avis Technique) dont il exis- te plus de 150 références sur le marché. Facile à mettre en œuvre, le coffrage isolant Le coffrage isolant inverse totalement la mise en œuvre du béton. Le béton est coulé dans des coffrages en PSE haute densité (30 kg/m3) qui sont laissés en place. On réalise en une seule opé- ration le mur porteur et l’iso- lation extérieure et inté- rieure. C’est une technique courante au Canada et en Suisse. Selon les fabricants, les plaques de PSE sont assemblées en usine ou sur chantier ; elles sont maintenues par des entre- toises en acier galvanisé qui reçoivent les armatures. Les bossages des bords horizontaux assurent un emboîtement à sec, étanche pour éviter les écoulements de laitance responsables de pont thermique [ lexique]. Les coffrages sont mis en place sur une hauteur d’éta- ge, puis le béton dosé de 250 à 350 kg/m3 de ciment est coulé à la pompe. Des étançons [ lexique] assu- rent l’étayage des murs pen- dant la coulée. Le coffrage isolant permet de monter jusqu’à R +7. Le coffrage en PSE peut être recou- vert, en intérieur, de plâtre projeté, d’enduit ou d’un parement de plaques de Le monomur terre cuite peut se monter à joints minces ou à joints traditionnels. Dans ce dernier cas (voir photos) on utilise un gabarit pour réaliser trois ruptures de joints assurant une bonne isolation thermique. Les joints verticaux sont coulés dans des évide- ments conçus à cet effet. Monomur D.R. J. LOIC / LA PHOTOTHÈQUE SDP La résistance mécanique du béton cellulaire per- met de construire des maisons individuelles et des petits immeubles jusqu’à quatre étages. Béton cellulaire URBA IMAGES Le béton est coulé par hauteur d’étages dans les coffrages isolants en PSE. Coffrage isolant ARGISOL YTONG Monomur terre cuite, béton cellulaire autoclavé, coffrage isolant sont des modes de construction récents, appréciés pour leurs qualités thermiques et la facilité de leur mise en œuvre. Cependant, ils nécessitent une organisation du chantier très précise dès la conception. craint ni l’eau ni le feu et conserve ses performances dans le temps. Dense, il joue le rôle d’isolant phonique et accepte sans aucun problè- me toute sorte de fixations lourdes. Léger et maniable, le béton cellulaire Le béton cellulaire autocla- vé (BCA) est léger et se mani- pule facilement. Sa structu- re alvéolaire lui confère ses performances thermiques. Il reste méconnu en France, où son développement a longtemps été freiné par une sous-estimation de ses per- formances. La publication en 1995 du DTU 20.1 (norme XP P10-202) y a remédié. Le béton cellulaire convient pour la construction de mai- sons individuelles et de petits immeubles. Il doit obli- gatoirement être protégé par plâtre. En extérieur, les plaques lisses seront recouvertes d’un RPE, les plaques rainurées d’un enduit hydraulique, en veillant toujours à la com- patibilité des matériaux spécifiée dans les Avis techniques. On peut éga- lement recouvrir ces plaques d’un bardage ou de pierres agrafées. I J. LOIC / SDP SIPOREX-HEBEL aux matériaux à isolation répar tie assure un gain d’énergie particulièrement sensible en demi-saison. Une pose à joints minces Les blocs de béton cellu- laire parfaitement calibrés peuvent être collés au mor- tier-colle à joint mince (2 mm). On évite ainsi les ponts ther- miques dus à la forte conduc- tivité du mortier en pose tra- ditionnelle. Grâce à la multiplicité des accessoires, il est possible de traiter tous les points singuliers dans le même matériau, assurant ainsi une isolation homogène. On évite ainsi les phénomènes de condensation. Le monomur ainsi que le béton cellulaire (en épais- seur 36,5 cm, MV 400 kg/m3) L es per formances du monomur et du béton cellulaire proviennent d’une part de la nature des maté- riaux à isolation répartie, d’autre part de leur mise en œuvre. Un climatiseur naturel La conception des alvéoles verticales et leur configu- ration donnent au monomur terre cuite un fort pouvoir isolant. La forte densité de la terre cuite et l’épaisseur du mur lui confèrent le rôle de climatiseur natu- rel. Il accumule une grande quantité de chaleur pendant les heures chaudes de la journée, assurant la fraî- cheur intérieure et la resti- tue pendant les heures fraîches de la nuit. Cette inertie [ lexique] spécifique atteignent le niveau 6, le plus élevé des solutions techniques conformes à la Réglementation thermique, ce qui correspond à une iso- lation rapportée par l’inté- rieur de 12 cm de PSE sur 20 cm de parpaings. Le secret d’une double isolation Il existe deux types de cof- frages isolants, les uns à double isolation (extérieure et intérieure), les autres à isolation extérieure uni- quement, l’intérieur étant un coffrage perdu généra- lement en bois. Le choix résulte d’un compromis entre performances thermiques et critères économiques. La double isolation évite de dossier Des matériaux à fort pouvoir isolant Les nouvelles techniques de contruction permettent des économies d’énergie grâce à leur résistance thermique. Principe de l’inertie La température dans le logement monte de quelques degrés sans besoin de chauffage. Ce phénomène est particulièrement intéressant en demi-saison. Infographies: Nicolas Rapp, (d’après un document Siporex)/andco droits réservés Pendant les heures chaudes de la journée, la chaleur pénètre par la face extérieure de la paroi. Elle progresse lentement à l’intérieur du matériau par conduction et rayonnement puis atteint la partie intérieure quelques heures plus tard. Performances des maçonneries en petits éléments Résistance à la compression (MPa) 3 10 4 Classement feu M0 MO M1 Taux d’humidité d’équilibre 4% 1% 5% Résistance thermique (R) 2,31 à 2,5 2,05 à 2,5 2,34 Décalage de phase 12 heures 12 heures 7 heures Affaiblissement acoustique au bruit route (dB (A) 44 50 56 Épaisseur du mur fini (cm) 32,5 40 31,5 Performances Bloc béton cell. (Bloc de 30 cm/ MVn 400 kg/m3) Brique Monomur (37,5 cm) Agglos de béton B40 + 80mm PSE Th38 LEXIQUE Affaiblissement acoustique C’est la diminution de l’intensité acoustique entre deux parois. Assise Rangée horizontale d’élé- ments de construction. Bruit route C’est le bruit émis par les transports terrestres, riche en fréquence grave. Contrairement au bruit rose qui est la référence pour les bruits intérieurs des bâtiments. Étançon Poteau pour étayer. Inertie Capacité d’un matériau à accumuler la chaleur dans sa masse et à la restituer dans un délai plus ou moins long. Masse volumique Poids d’un matériau, rap- porté à un volume (géné- ralement kg/m3). Plus elle est importante, plus la résistance mécanique du matériau augmente mais sa résistance ther- mique diminue. Mur simple Mur composé par un seul matériau dans son épais- seur (non compris les enduits et revêtements) contrairement au mur composite comportant plusieurs matériaux soli- darisés par du mortier. Pont thermique Zone de moindre résistan- ce thermique d’une paroi, généralement en about de dalle et à la jonction de différents matériaux. Ils peuvent réduire consi- dérablement l’efficacité d’une isolation. PSE Polystyrène expansé. réchauffer les parois et assu- re donc une montée en tem- pérature rapide, ce qui est particulièrement intéressant avec un chauffage électrique. L’isolation extérieure sup- prime tous les ponts ther- miques et joue le rôle de manteau sur le bâti qu’el- le protège. Un coffrage com- posé de 6 cm de PSE en extérieur, 5 cm de PSE en intérieur et 14 cm de béton, donne un coefficient de trans- mission thermique de 0,35 W/m°C. I Léger, le béton cel- lulaire convient par- faitement à la réha- bilitation. En cloi- sons intérieures, les carreaux de 7 ou 10 cm d’épais- seur avec un poids d’environ 39 kg/m2, évite les surcharges sur anciens planchers. Surcharges Avec le monomur terre cuite, les ponts ther- miques sont fortement réduits, puisque la resis- tance mécanique des blocs permet de n’appuyer le plancher que sur 60% de la surface. On obtient ainsi une large épaisseur pour l’about de dalle. Le pont thermique SIPOREX-HEBEL Le parpaing domine largement en moyenne générale, la brique creuse est utilisée pour 50% des maisons dans le Sud-Ouest et la brique pleine pour 45% des mai- sons dans le Nord. Le béton cellulaire autoclavé ou le coffrage isolant restent anecdo- tiques sur le marché français alors qu’ils sont largement utilisés au- delà de nos frontières. Le béton cellulaire représente environ 2 à 3 % du marché de la maçonne- rie. Il uploads/Ingenierie_Lourd/ bricolage-documentation-maconnerie-isolation-organisation-fabrication-du-beton 1 .pdf

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