Cotorogea Ramona – Maria Facultatea de Stiinte ale Educatiei, Psihologie si Asi

Cotorogea Ramona – Maria Facultatea de Stiinte ale Educatiei, Psihologie si Asistenta Sociala Universitatea Aurel Vlaicu , ARAD An II de studiu LA PHRASE EXCLAMATIVE 1. Définition La phrase exclamative bien qu’étant, en ce qui concerne le contenu sémantique analogue à la phrase déclarative (vu qu’elle apporte une information), elle présente la particularité d’ajouter au message, si bref soit-il, une connotation affective.1 L’exclamation, dans un sens général, a des traits caractéristiques communes aux autres types de phrase : la structure syntaxiques de la phrase déclarative (Je vous entends très bien ! – E. Ionesco, Rh., p.92) ; l’inversion du sujet (Est-ce possible ! – E. Ionesco, Rh., p.70) ; l’attitude du locuteur (Calmez-vous ! – E. Ionesco, Rh., p.67). A l’oral la distinction entre ces deux types de phrase est faite par l’intonation : sa mélodie est très contrastée et sa courbe, montante ou descendante, commence ou finit souvent sur une note élevée, qui met en valeur le terme sur lequel porte l’exclamation.2 Celui-ci est le critère prosodique d’identification de l’exclamation. Le critère graphique est représenté par le point d’exclamation ( !). Remarque. Le point d’exclamation apparaît aussi à la fin des phrases non exclamatives pour marquer l’expression d’un sentiment vif. Solange ! (J. Genet, Bn., p.105) C’est à l’aide de l’intonation et du contexte situationnel que le récepteur du message décode la nuance affective exprimée. Oh ! (E. Ionesco, Cc., p.38) peut exprimer une variété de sentiments :colère, étonnement, joie, surprise, dolour, etc. Oh ! mais tu m’agaces, à la fin ! (J. Genet, Bn., p.45) Oh ! quel est ce baisser inédit que tu me donnes, Hélène ! (J. Giraudoux, Guerre, p.99) 1 Murǎreţ, I., Syntaxe II, p.118 2 Riegel, M., Grammaire méthodique du français, p.401 Sémantiquement, les énoncés exclamatifs expriment « un haut degré dans l’ordre de la quantité ou de la qualité ».Ce degré élevé peut être signalé par un terme spécifique, en particulier par un adverbe exclamatif.3 Comme c’est curieux ! (E. Ionesco, Cc., p. 24) Que vous êtes grosse ! (J. Genet, Bn., p.17) Du point de vue syntaxique la phrase exclamative présente une variété d’outils exclamatifs (que, combien, comme, etc.). Elle peut être verbale ou non verbale. Je l’ai vu, j’ai vu le rhinocéros ! (E. Ionesco, Rh., p.57) Drôle de famille ! (E. Ionesco, Cc., p. 73) 2. Types de phrases exclamatives Selon T. Cristea il y a deux types de structures exclamatives - la phrase exclamative implicite ; - la phrase exclamative explicite. a. La phrase exclamative implicite ou inorganisée peut être constituée d’un seul mot isolé ou d’une suite de mots, souvent assez développée.4 Dans la phrase implicite manque soit le sujet, soit le prédicat, soit tous les deux (dans le cas de l’interjection), mais ils sont sous-entendus. Ce type de phrase est appelé phrase elliptique. Le contexte situationnel aide l’interlocuteur à déchiffrer le message. Vos mains ! N’égarez pas vos mains. Vous l’ai-je assez murmuré ! elle empestent l’envier.(J. Genet, Bn., p.24) La phrase implicite se divide à son tour dans : -des phrases interjections Oh ! si ! (J. Genet, Bn., p.24) -des phrases à terme unique (monorème exclamatif) Pauvre petite bête ! (E. Ionesco, Rh., p.40) -des phrases à deux termes (dirème exclamatif) Quel langage, ma fille ! (J. Genet, Bn., p.69) 3 Idem, p.402 4 Cristea, T., Grammaire structurale du français contemporain, p.355 b. La phrase exclamative explicite ou organisée représente la phrase exclamative en général. Elle a les particularités de tout énoncé exclamatif (intonation, point d’exclamation à la fin, mots exclamatifs, formes verbales spécifiques). Ce type de phrase fait usage de la majorité des procédés employés dans la phrase organisée. Par rapport à l’exclamation implicite celle-ci peut avoir aussi la structure sujet- verbe- complément sans changer sa nuance affective. Dans ce cas l’intonation joue un rôle très important. Oh ! Mademoiselle ne s’est jamais promenée ! (J. Genet, Bn., p.39) On meurt toujours pour son pays ! (J. Giraudoux, Guerre, p.62) Quelle est cette histoire de coupables ! (J. Giraudoux, Electre, p.200) uploads/Ingenierie_Lourd/ cotorogea-ramona.pdf

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