GILLES PLANTE B.A. C.C.L. LL.L. M.A. Ph.D. DE LA CERTITUDE UNE EXPLORATION CENT
GILLES PLANTE B.A. C.C.L. LL.L. M.A. Ph.D. DE LA CERTITUDE UNE EXPLORATION CENTRE D’ÉTUDE EN HUMANITÉS CLASSIQUES «J’APPELLE CLASSIQUE CE QUI EST SAIN.» (GŒTHE) SSP ÉDITEUR (2014) ISBN : 978-2-921344-38-8 GILLES PLANTE B.A. C.C.L. LL.L. M.A. Ph.D. DE LA CERTITUDE UNE EXPLORATION CENTRE D’ÉTUDE EN HUMANITÉS CLASSIQUES «J’APPELLE CLASSIQUE CE QUI EST SAIN.» (GŒTHE) SSP ÉDITEUR (2014) ISBN : 978-2-921344-38-8 L’image de la couverture-avant est celle de : Platon et Aristote discutant, détail d'un bas-relief de Luca della Robia, XVe siècle, Florence, Italie, http://fr.wikipedia.org/wiki/Dialectique L’image de la couverture-arrière est prise de : Algérie Tébésa en 1961, par Daniel Fronton, dz.worldmapz.com800 × 531Recherche par image Éditeur : Société scientifique parallèle Inc. 4010 rue Cormier Notre-Dame-du-Mont-Carmel Québec ISBN: 978-2-921344-38-8 Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada 4e trimestre 2014 © Gilles Plante, 31 octobre 2014 350, De la terrasse Saint-Étienne-des-Grès, Québec Canada G0X 2P0 TABLE DES MATIÈRES CHAPITRES PAGE AVANT-PROPOS i I. TROIS JALONS — UNE ROUTE 1 II. MENS 5 Coopération 6 Mesure 12 Vrai ou bien 19 En somme 24 III. ASSENSUS 29 Affermir et affirmer 32 Vision et évidence 35 Assentiment mû par l’objet intelligible 50 Cas du doute 52 Cas de l’opinion 53 Cas de l’intelligence des principes 54 Cas de la science 57 Assentiment mû par la volonté 57 Sentence et contradiction 63 Enquête et délibération 73 Délibération — Une sorte d’enquête 73 Délibération — Son seul objet 74 Délibération — Actions accomplies par nous 75 Délibération — Pas toutes nos actions 77 Délibération — Analyse ou synthèse 79 CHAPITRES PAGE Assentiment - enquête - réflexion 81 Singulier - contingent - futur 85 L’intellect connaît les singuliers 86 L’intellect connaît les contingents 89 L’intellect connaît les futurs 91 En somme 92 IV. CERTITUDO — UNE DÉFINITION 103 Conceptio 103 Disjonction ‘vel’ 112 Principe de distinction 116 Connaissance du singulier et de l’universel 120 Notre connaissance sensitive 121 Notre connaissance intellective 121 Conclusion 122 La vérité est dans l’intellect et dans le sens ... 124 ... mais pas de la même façon 129 L’imagination peut s’égarer 132 La cogitative 140 La cogitative réfléchit 147 En somme 156 V. CERTITUDO — UNE TYPOLOGIE 163 Carré d’Apulée 174 Certitude de connaissance 178 Certitude — singulier — contingent — futur 182 CHAPITRES PAGE La certitude et le singulier 183 La certitude et le contingent 194 La certitude et le futur 197 Qu’est-ce que le vraisemblable ? 209 Le vrai et le faux sont des contraires 219 N’être pas non-vrai et n’être pas vrai 231 Conjecture plus ou moins certaine 236 En somme 241 VI. CONCLUSION 259 SOURCES BIBLIOGRAPHIQUES 263 AVANT-PROPOS « L’homme n’est point né pour résoudre les problèmes du monde, mais pour chercher où le problème commence, afin de se tenir dans les limites de l’intelligibi- lité. »(Johann Wolfgang von Gœthe) Cher lecteur, Le domaine des humanités se caractérise de cu- rieuse façon par rapport aux autres domaines d’étude. Chez ces derniers, on prétend que les solu- tions viennent finalement à bout des problèmes. Dans le domaine des humanités, il semble plutôt que ce sont les problèmes qui viennent à bout des solutions offer- tes, de temps à autre, par l'un ou l'autre des auteurs, d'où, entre eux, des controverses, sinon interminables, du moins non encore terminées à ce jour. Or, dans son ouvrage intitulé Parties des animaux, Aristote écrit : 1 (639b) Περὶ πᾶσαν θεωρίαν τε καὶ μέθοδον, ὁμοίως ταπεινοτέραν τε καὶ τιμιωτέραν, δύο φαίνονται τρόποι τῆς ἕξεως εἶναι, ὧν τὴν μὲν ἐπιστήμην τοῦ πράγματος καλῶς ἔχει προσαγορεύειν, τὴν δ´ οἷον παιδείαν τινά. 2 Πεπαιδευμένου γάρ ἐστι κατὰ τρόπον τὸ δύνασθαι κρῖναι εὐστόχως τί καλῶς ἢ μὴ καλῶς ἀποδίδωσιν ὁ λέγων. Τοιοῦτον γὰρ δή τινα καὶ τὸν ὅλως πεπαιδευμένον οἰόμεθ´ εἶναι, καὶ τὸ πεπαιδεῦσθαι τὸ δύνασθαι ποιεῖν τὸ εἰρημένον. Πλὴν τοῦτον μὲν περὶ πάντων ὡς εἰπεῖν κριτικόν τινα νομίζομεν εἶναι ἕνα τὸν ἀριθμὸν ὄντα, τὸν δὲ περί τινος φύσεως ἀφωρισμένης· εἴη γὰρ ἄν τις ἕτερος τὸν αὐτὸν τρόπον τῷ εἰρημένῳ διακείμενος περὶ μόριον. 3 Ὥστε δῆλον ὅτι καὶ τῆς περὶ φύσιν ἱστορίας δεῖ τινας ὑπάρχειν ὅρους τοιούτους πρὸς οὓς ἀναφέρων ἀποδέξεται τὸν τρόπον τῶν δεικνυμένων, χωρὶς τοῦ πῶς ἔχει τἀληθές, εἴτε οὕτως εἴτε ἄλλως. 1 Pierre Pellegrin en propose la traduction suivante : Dans (περὶ ) toute étude (πᾶσαν θεωρίαν) et toute recherche (μέθοδον), la plus humble comme la plus noble, il semble bien y i avoir deux sortes d'état (δύο φαίνονται τρόποι τῆς ἕξεως), dont l'un est, à juste titre, nommé ‘science de la chose’ (τὴν ἐπιστήμην τοῦ πράγματος), et l'autre une certaine espèce de culture (τὴν οἷον παιδείαν τινά). Il appartient, en effet, à l'homme cultivé de pouvoir, de manière appropriée, juger avec sagacité (κρῖναι εὐστόχως) de ce qui est bien ou mal dit dans un discours (τί καλῶς ἢ μὴ καλῶς ἀποδίδωσιν ὁ λέγων). Car, en vérité, nous pensons que celui qui possède une culture générale est quelqu'un de cette sorte, et qu'être cultivé c'est être capable de faire ce qui vient d'être dit. À ceci près que nous estimons que l'un, à lui seul, est capable de juger pour ainsi dire de tout (περὶ πάντων ὡς εἰπεῖν κριτικόν τινα), alors qu'un autre le fait à propos d'une cer- taine nature déterminée, car il pourra y avoir quelqu'un d'autre possédant la disposition que l'on a dite, mais dans un domaine par- ticulier (περί τινος φύσεως ἀφωρισμένης). De sorte qu'il est clair que pour la recherche sur la nature (περὶ φύσιν ἱστορίας) elle aussi, il doit y avoir certains critères grâce auxquels on mettra en évidence la forme des démonstrations (ἀποδέξεται τὸν τρόπον τῶν δεικνυμένων), indépendamment de la question de savoir ce qu'il en est du vrai (χωρὶς τοῦ πῶς ἔχει τἀληθές), s'il est ainsi ou autrement (εἴτε οὕτως εἴτε ἄλλως). 2 C’est à cette «espèce de culture», à cette tournure d’esprit (τρόπος) associée à la méthode (μέθοδος) qui conduit l’étude (θεωρία), que s’intéresse celui qui s’adonne à l’étude dans le domaine des huma- nités classiques. C’est elle que Henri Poincaré célébrait lorsqu’il écrivit : C’est au contact des lettres antiques que nous apprenons le mieux à nous détourner de ce qui n’a qu’un intérêt contingent et particu- lier, à ne nous intéresser qu’à ce qui est général, à aspirer toujours à quelque idéal. Ceux qui y ont goûté deviennent incapables de borner leur horizon ; la vie extérieure ne leur parle que de leurs in- térêts d’un jour, mais ils ne l’écoutent qu’à moitié, ils ont hâte qu’on leur fasse voir autre chose, ils emportent partout la nostalgie d’une patrie plus haute... 3 Dans cette étude, je me livre à l’investigation d’un problème dialecti- que : celui de la certitude. À ce propos, dans son célèbre Faust, Jo- hann Wolfgang von Gœthe met en scène Méphistophèlès et un éco- lier, dans le court dialogue suivant : ii L'ÉCOLIER. Vous augmentez encore par là mon dégoût : ô heureux celui que vous instruisez! J 'ai presque envie d'étudier la théologie. MÉPHISTOPHÉLÈS. Je désirerais ne pas vous induire en erreur, quant à ce qui con- cerne cette science; il est si difficile d'éviter la fausse route; elle renferme un poison si bien caché, que l'on a tant de peine à distin- guer du remède! Le mieux est, dans ces leçons-là, si toutefois vous en suivez, de jurer toujours sur la parole du maître. Au total... arrê- tez-vous aux mots ! et vous arriverez alors par la route la plus sûre au temple de la certitude. 4 J’ai pris la décision de m’arrêter à trois mots qu’un maître, Thomas d’Aquin, employa dans le De veritate, là où il exposa «vingt-neuf questions disputées sur la vérité» : mens, assensus, certitudo. An- dré Aniorté a proposé une traduction française du De veritate. Une édition imprimée de son ouvrage est disponible aux Éditions Sainte- Madeleine. Pour ma part, j’utilise l’édition numérique 5 . Il en est de même pour la plupart des autres ouvrages que je cite, comme il ap- pert de la bibliographie. Je conduis mon investigation à la lumière d’une école de sagesse qui naquit dans l’Antiquité grecque, avec Aristote, et qui fut ensuite relayée par des aristotéliciens, comme Thomas d’Aquin (1225- 1274), Thomas de Vio (1469-1534) et Jean Poinsot (1589-1644), pour nous parvenir aujourd’hui. Pourquoi Thomas d’Aquin, me diras-tu ? D’abord, parce qu’il était un «homme cultivé» au sens où Aristote l’entendait, comme tu pourras toi-même en juger en lisant les extraits que je cite. Ensuite, parce que sa fréquentation peut faire croître en nous cette faculté de «ju- ger avec sagacité de ce qui est bien ou mal dit dans un discours». Évidemment, lecteur, en fin de compte, c’est à toi qu’incombe la tâ- che de parvenir au temple de la certitude, et ce, «par la route la plus sûre», si tu le souhaites. iii Et, j’espère que l’exercice de dialectique que tu t’apprêtes à lire t’apportera quelque soutien. Saint-Étienne-des-Grès, 31 octobre 2014 iv 1 http://remacle.org/bloodwolf/philosophes/Aristote/partieslivre1.htm#I 2 Aristote, Les parties des animaux, Traduction et présentation par Pierre Pelle- grin, Paris, 2011, Flammarion,p. 89 3 Henri Poincaré, Les Sciences et les Humanités, Paris, 1911, Fayard, pp. uploads/Ingenierie_Lourd/ de-la-certitude-une-exploration.pdf
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- Publié le Oct 03, 2022
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