YONA FRIEDMAN Dossier de presse 11.mai.16 7.nov.16 ARCHITECTURE MOBILE = ARCHIT
YONA FRIEDMAN Dossier de presse 11.mai.16 7.nov.16 ARCHITECTURE MOBILE = ARCHITECTURE VIVANTE CITÉ DE L’ARCHITECTURE & DU PATRIMOINE Palais de Chaillot - 1, place du Trocadéro, 75116 Paris M° Trocadéro / Iéna #YonaFriedmam citechaillot.fr EXPOSITION 2 3 sommaire Introduction P4 Prologue P6 1. Budapest, Haïfa, Paris P8 2. La Ville spatiale P10 3. L’architecture mobile P12 4. La Ville relationelle P16 5. Des concepts en bande dessinée P20 6. Expérimenter / Consulter P22 Chronologie p25 Commissariat p26 Listes des oeuvres p27 Autour de l’exposition p26 Le Centre national des arts plastiques P28 Visuels presse P32 Légendes & crédits P33 Mécènes et partenaires P35 Actuellement et prochainement à la Cité P38 Informations pratiques P39 Fabien Tison Le Roux 01 58 51 52 85 06 23 76 59 80 ftisonleroux@citechaillot.fr Contacts presse Caroline Loizel 01 58 51 52 82 06 86 75 11 29 cloizel@citechaillot.fr Cité › 4 Plus que des constructions et des projets, cette exposition reflète la vision de l’architecture et de l’urbanisme, mais aussi de l’art et de la société de Yona Friedman (1923), architecte et théoricien d’origine hongroise, devenu français en 1964. Longtemps considéré comme utopiste, il anticipe, dès les années 1950, la plupart des mutations que le monde traverse actuellement tout en proposant des solutions, de plus en plus réalistes et réalisables, à l’aune des initiatives individuelles et des outils numériques, facilitant les mises en réseaux horizontales. L’architecture au sens strict est loin d’être son unique champ d’investigation et d’action. Yona Friedman prône l’autonomie et l’épanouissement de l’individu ainsi que l’harmonie des relations sociales (Comment vivre entre les autres sans être chef et sans être esclave, 1974, éditions Jean-Jacques Pauvert). Les valeurs humanistes qu’il défend se traduisent par l’autogestion, la mobilité, le recyclage et la réversibilité. Dans les années 1950, il opte pour la mobilité. Son essai, L’architecture mobile, qu’il édite lui-même en 1958 et adresse aux architectes (Jean Prouvé, Le Corbusier) et aux critiques (Michel Ragon, Pierre Restany, Frank Popper) les plus influents de la scène parisienne, en est la parfaite démonstration. Pensée par ses habitants, L’Architecture mobile est logée dans une mégastructure suspendue, démontable et transformable à l’infini. Yona Friedman publie ensuite d’autres ouvrages : Pour l’architecture scientifique (Belfond, 1971), L’architecture de survie (1978, Casterman), qui demeurent des références pour les architectes contemporains. Indéniablement reconnu comme un des protagonistes de l’architecture prospective d’après-guerre, il s’adresse aux habitants pour les inviter à construire leurs utopies personnelles. Ainsi, le devenir de la société, de la ville et de l’architecture est à leur portée, s’ils décident de s’en emparer. À côté d’œuvres, de photographies et d’archives issues des collections publiques françaises – le Centre national des arts plastiques, le Musée national d’art moderne/Centre Pompidou, le musée d’Art moderne de la ville de Paris, les Frac Centre et Lorraine et les Archives de la critique d’art – cette exposition, qui déploie les principales phases de ses recherches, propose aussi l’activation in situ de trois de ses langages (Structures organiques, Gribouillis et Pictogrammes). Introduction Page de droite : Yona Friedman avec une maquette architecturale dans le salon de son appartement parisien, boulevard Pasteur, 1968 © Manuel Bidermanas / akg-images 5 6 1. Prologue Dessinateur prolixe, Yona Friedman ébauche ses premières « villes imaginaires » alors qu’il est encore lycéen. Certaines évoquent des cités « métaphysiques » inhabitées, à la manière d’un Giorgio de Chirico. Puis, peu à peu, ces villes imaginaires se contextualisent. Paris, qu’il découvre dans les années 1940 lors d’un voyage d’études, joue un rôle déclencheur. Définitivement installé dans la capitale française dix ans plus tard, il achète des cartes postales touristiques de la ville et projette sur ces images en noir et blanc son infrastructure spatiale, au-dessus de l’avenue de l’Opéra, de la place de la République ou encore du boulevard des Batignolles. Dans la filiation des collages surréalistes, il use du photomontage pour modifier la ville haussmannienne et proposer un autre urbanisme – l’urbanisme spatial –, dont l’objectif premier est de libérer l’espace au sol pour accroître les potentialités des habitants à la fois dans leur cadre domestique, mais aussi dans leurs espaces communs en introduisant l’agriculture, les loisirs et la liberté de mouvements. Il appliquera ensuite ce modèle du « Paris spatial » à des villes mythiques comme Tunis, Monaco, Venise, Berlin, New York, ou encore Shanghai en 2002. Ainsi, en préambule, une cartographie d’images, semblable à un manifeste, énonce l’éclectisme des sources (l’art gothique, Theo van Doesburg, Frederick Kiesler, le Kurt Schwitters du Merzbau et les hangars industriels de son futur professeur Konrad Wachsmann) de Yona Friedman et l’ambition globale et humaniste de son projet. Page de droite : The City above your Head, 2001 FNAC 07-072 (2) Centre national des arts plastiques © Adagp, Paris / Cnap / photo : Yves Chenot CI-contre Sans titre, vers 1960 FNAC 07-066 Centre national des arts plastiques © Adagp, Paris / Cnap / photo : Yves Chenot 8 1. Budapest, Haïfa, Paris Les années de jeunesse à Budapest et l’exil à Bucarest puis à Haïfa sont fondateurs pour le futur architecte. Son expérience de la guerre, la brève captivité et la précarité du camp de réfugiés déterminent sa vision de l’architecture. Il transforme positivement les contraintes de la survie, de l’improvisation et de l’instabilité de toute situation. Ayant rejoint la Palestine, il intègre le Technion Institute puis travaille comme ouvrier dans le bâtiment pour financer ses études. Il rejoint Paris à la fin des années 1950, alors qu’il est déjà en relation avec Jean Prouvé. Il dispose de réels appuis parisiens comme le critique et écrivain, Michel Ragon, qui publie un texte retentissant en 1963 : Où vivrons- nous demain ?, dans lequel un chapitre est dédié à L’architecture mobile, qu’il met sur le même plan, en termes d’importance, que la Charte d’Athènes de Le Corbusier. Outre Paul Herbé, Jean Prouvé, André Sive, Lucien Hervé et Michel Ragon, Yona Friedman est aussi lié à Pierre Restany, théoricien et fondateur du Nouveau Réalisme, qui l’invite à exposer en 1966 à la galerie J, lieu d’avant-garde à Saint-Germain-des- Prés. Pierre Restany reconnaît en lui cette foi inébranlable en l’homme, cette logique d’appropriation du réel, cette idéologie de la rue et surtout les volontés d’inciter le public à être acteur de son destin et de favoriser une véritable collaboration entre l’auteur et le regardeur. Page de droite : Don Quichotte, vers 1960 FNAC 07-065 Centre national des arts plastiques © Adagp, Paris / CNAP / Photo : Yves Chenot Ci-contre Michel Ragon Où vivrons-nous demain ? éd. Robert Laffont, collection MMF /CAPA 10 2. La Ville spatiale Synthèse de ses premières recherches sur la mobilité et le remplissage des structures vides, la Ville spatiale est un urbanisme tridimensionnel, dont la fonction est de surélever et de superposer les différents usages définis et choisis par les habitants. Cette ossature vide sur pilotis, à l’intérieur de laquelle les usagers organisent leur espace de vie, est développable au- dessus de la ville existante. En 1968, Pierre Restany établit un parallèle entre cet urbanisme révolutionnaire et l’irréversible mutation de la société d’après-guerre. Cette mise en perspective résonne encore aujourd’hui : « Les structures aériennes de Yona Friedman à l’enjambée de l’Histoire correspondent parfaitement à la mobilité organique d’une société révolutionnaire. Ces terrains à étages, ces trames porte-maisons, réseaux d’alimentation, autoroutes suspendues figurent le profil nouveau de la nature moderne. Remplies à moitié, ces villes-ponts ignorent la saturation de l’urbanisme passé. On y branche sa maison, comme le téléphone ou la radio sur le réseau dont les vides calculés figurent les chemins de la liberté individuelle dans la solidarité collective. Dans le monde entier, la théorie de Friedman inspire la pensée prospective. Son efficience est statistique, sa vérité est humaine, son principe est révolutionnaire. L’architecture mobile implique la nécessaire abdication de l’architecte devant l’habitant dans l’intérêt général de la communauté* ». * Pierre Restany, Le livre rouge de la Révolution picturale, dédié à Gio Ponti, commissaire du Peuple à la lumière, édition Apollinaire, Milan, 1968, pp. 51-52. Ci-contre Irregular structures, A Manual, 2005 FNAC 07-091 Centre national des arts plastiques © Adagp, Paris / CNAP / Photo : Yves Chenot page de droite Ville Spatiale, vers 1960 FNAC 07-050 Centre national des arts plastiques © Adagp, Paris / CNAP / Photo : Yves Chenot Foyer des Nigériens, vers 1960 FNAC 07-039 Centre national des arts plastiques © Adagp, Paris / CNAP / Photo : Yves Chenot 11 12 3. L’archi- tecture mobile Dans la seconde version (1962) de L’Architecture mobile, Yona Friedman va plus loin : « L’architecte perd de son importance (ou il doit en perdre) pour laisser plus d’initiative aux habitants. Les architectes ne doivent plus faire des maisons pour l’homme moyen parce que cet homme n’existe pas... La seule chose que les architectes peuvent faire, ce sont des structures qui laissent le maximum de liberté à chaque personnalité individuelle pour les utiliser à sa guise et selon sa volonté*. » Puisque « l’homme moyen n’existe pas », l’architecte ne peut décider à la place de l’habitant car il ne peut le uploads/Ingenierie_Lourd/ dp-yona-friedman-cite-architecture.pdf
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- Publié le Mai 15, 2022
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