CORPVS CHRISTIANORVM Conti111111Jio Mediaelllllis CLXI IOHANNIS SCOTTI seu ERIV

CORPVS CHRISTIANORVM Conti111111Jio Mediaelllllis CLXI IOHANNIS SCOTTI seu ERIVGENAE PERIPHYSEON LIBER PRIMVS TVRNHOLTI TYPOGRAPHI BREPOLS EDITORES PONTIFICII MCMXCVI IOHANNIS SCOTTI seu ERIVGENAE PERIPHYSEON LIBER PRIMVS Editionem nouam a suppositiciis quidem additamentls putgatam, ditatam uero appendice in qua uicissitudines operis synoptice exhibentur CVRAVIT UCA ·Biblioteca Teolo EDVARDVS A JEAUNEAU lllltl il' ~·:tJ!iff(tJ DI ti.I" *-~ u. c. t... !llmtl~ TVRNHOLTI TYPOGRAPHI BREPOLS EDITORES PONTIFICII MCMXCVI SVMPTIBVS SVPPEDITANTE s-VPITT:Mo- BELGa:RvM: °MAcisnci.TV- PvBLICAE lNSTITVTION1 ATQVE 0PTIMIS ARTIBVS PRAEPOSITO EDITVM Cette édition a été subventionnée par le Conseil de recherches en sdences humaines du Canada. ·'' · · '·~R 1(1 ECHA l 2 NOV 11'1fll! ~...... ....vTIU § This book has been printed on paper according to the pcevalliag ISO-NORMS. © Brepols 1996 All rights rescrved. No part of this publication may be reproduced, stored in a retrieval system, or transmitted, in any form or by any means, electronic, mechanical, photocopying, recording, or otherwise, without the prior permission of the publishcr. Planche I Reims, Bibl. mun. Ms. 875, f. 5u Les additions en écriture irlandaise sont toutes de la main i 1 Planche II Reims, Bibl. mun. Ms. 875, f. 46v Les mots sub se ipsa in se ipsa, après avoir été grattés à la ligne 15. ont été récrits dans la marge par i 1 : un signe de renvoi indique qu'ils doivent etre réintroduits dans la ligne 16. Les autres addi- tions en écriture irlandaise sont de la main i' I Chapitre I PRÉSENTATION DU PERIPHYSEON Le titre Érigène a çlonné _ à . son o:uvre ma'ìtresse un titre grec: Ilepì, cplxr8WJJ. C'est ainSi qu'iJ s'y réfère dans son commentaire S\lf la Hiérarchie·céleste de Denys: "in libris ITEPI <t>YCEnN".(') Ailleurs, il l'appelle Pbysiologia,(') appellation qui se retrouve dans un manuscrit de la fin du onzième siècle.(3) C'est sous le titre de Pe- riphyseon (translittération latine de Ilepì, ipwewv) que l'a:uvre est couramment enregistrée dans les catalogues des anciennes bi- bliothèques, en tout premier lieu dans celui de la bibliothèque de Vulfad, un ami d'Érigène, qui mourut archeveque de Bourges en 876.( 4) Le meme titre appara'ìt dans plusieurs catalogues du onzième ou du douzième siècle, tels que ceux de Saint Bertin,(') de Michelsberg près de Bamberg,(6) de Saint Gildas en Berry près de Chateauroux,(7) de Lobbes.(8) Le tatalogue de Cluny fait exception: au Iìeu de donner le titre du dialogue érigénien, il en décrit sommairement (et fort imparfaitement) le contenu.(9) (') Expositiones in Hierarcbiam caelestem, U.1038, IV.100, Xl.102-103 (CCCM 3'- pp. 48, 68, 160). (') Peripbyseon IV, 741C, 750A. Cf. JobannisScottiEriugenae Peripbyseon ... liberquartits, éd. É.Jeauneau, Dublin, 199~. p. 277, n. 1. Ce noma pu etre suggé- ré par le titre du premier chapitre du De imagine (ou De opificio bominis) de Grégoire de Nysse: "in quo particuiaris est de mundo >l>YCIOAofIA" (.De bo- minis opificio l; PG 44, 128C; éd. M .. Cappuyns, dans RTAM J2 (1965), p. 210.)0). (') "Liber Phisioiogiae Iohannis Scottigenae" (Londres, British Library, Additional 11035, f. 9r). (•) "Libri perifiseon Il" (M. CAPPliYNS, "Les Bibli Vuljadi et Jean Scot Érigène", dans Recbercbes de tbéologie ancienne et médiéva/e, 33 (1966), pp. 137-139). (') "(P}erifeson Ioannis Scoti" (G. BECKER, Catalogi Bibliotbecarum anti- qut, Bonn, 1885, n. 77.212, p. i84). (6) "Pe1ifeseon Il" (G. BECKER, Catalogi .. ., n. 80.102-103, p. 19:>.). (7) "Perilision 11°"' (T. GoTTLIEll, Ober mittelalterlicbe Bibliotbeken, Leip- zig, 1890, n. 398, p. 144). ( 1) "Llber peryphison" (F. DOLl!EAU, "Un nouveau catalogue des manu- scrits de Lobhes aux Xl" et Xli" siècles", dans Recbercbes augustintennes 13 (1978), p. 22; 14 (1979), p. 200). (•) "455. Volumen in quo continetur dialogus Iohannis Scoti de hiis quae sun1 et guae non sunt, de distinctionibus, diuisionibus et differentiis et cae- teris ratiocinationibus" (L. DELISLE, Inventaire des manuscrlts de la Bibliotbè- que nationale. Fonds de Cluni, Paris, 1884, p. J66.). Cf. É. JEAUNEAli, "La bi- bliothèque de Cluny et !es ceuvres de l'Érigène", dans Études Érigéniennes, Paris, 1987, pp. 399-421. VI INTRODUCTION C'est également sous le titre de Pe1ifiseon, parfois estropié il est vrai, que le dialogue érigénien est mentionné, tant par ceux qui le louent que par ceux qui le condamnent. Parmi les pre- miers, on peut citer Israel Scot,(10) !es Sententiae dtuinae pagi- nae autrefois attribuées à Anselme de Laon,(11) Honorius Augustodunensj.s,_(n) et un copiste anonyme du treizième siècle _::::_:::: ___ _ qui-fait-de~l'auteunln caramaL('l)Parmi ceux qui le condam- nent, on compte le pape Honorius III,("') Henrl de Suse cardinal- éveque d'Ostie Ct 127r),(15) Martin de Troppau Ct 1278), qui attri- bue le dialogue érigénien à Amaury de Bène,('6) et Jean Gerson (t 1429).('7) On notera qu'en aucun des catalogues ou des auteurs qu'on vient de citer ne se trouve utilisé le titre qui, depuis la fin du dix-septième siècle, a servi couramment à désigner l'ceuvre ma1tresse d'Érigène, à savoir De diuisione naturae.('8) En revan- ('0 ) "Lege peri physeon" (Commentaire sur l'Isagoge de Porpbyre, éd. C. Baeumker et B.S. Freiherrn von Waltershausen, dans Beitriige zur Geschichte der Phtlosophie des Mittelalters 24,1, Miinster, 1924, p. 4~.i7). Pour l'attribution de ce commentalre à Israel Scot, cf. É. ]EAUNEAU, "Pour le dossier d'lsrael Scot", dans Ittudes érigéniennes, pp. 15-16. Concernant l'auteur lui-meme. cf. M. LAP!DGE, "lsraei the Grammarian in Anglo-Saxon England", dans From Athens to Chartres, éd. H. J. Westra, Leyde, 1992, pp. 9;>-n4. (") "Liber ... qui intituiatur perifision, quasi de omnibus creaturis uel de phisica omnium, quem Crisostomus dicitur fecisse" (Sententiae diuinae pa- ginae, éd. F. Bliemetzrieder, dans Beitrdge zur Geschicbte der Philosophie des Mittelalters 18, 2-3, Munster. i919, p. 22). ("). "loannes Scotus uel Chrysostomus, in scripturis insigniter eruditus, scripsit eleganti stylo llbrum Periphyseon, id est de natura omnium rerum" (De luminarihus ecclesiae JII, 12; PL 172, 222C). (") "lohannes cardinalis Romanus Scauro. Et intitulatur Periphision" (Ms. Kòln, Historiscbes Archiv der Stadt W 4° 225, f. 44r). (") "Liber qui periftsis titulatur" (Epistola ad archieptscopos et episcopos, en date du 23 janvier 1225; H. DE.."IJFLE - A. CHATELAIN, Chartularium uniuer- sitatis paristensis I, Paris, 1889, p. ro6; PL 122, 439-440). ( ") "In libro magistri Iohannis Scoti, qui dicitur Periphision, id est de na- tura" (Lectura In quinque lihros decretalium I, r.2, ad uerbum Reprobamus; éd. H. DENIFLE - A. CHATELA!N, Chartularium uniuersitatis parisiensts I, Pa- ris, 1889, p. 107, n. 1). ('6) "Qui omnes errores inueniuntur in libro qui intitulatur peri phiseon, qui ponitur inter alios libros Parisius damnatos et dicitur liber Amalerici" (Chronicon pontiftcum et tmperatorum, éd. L. Weiland, MGH, Scriptores 2i, Hanovre, 1872, p. 438, 36-37). Cf. P. LuccNTINJ, "L'eresia di Amalrico", dans Eriugena 1·ediutuus, éd. W. Beierwaltes, Heidelberg, 1987, pp. 174-191. ('7) "ln libro qui dicitur Periphyson, id est de natura" (JEAN GERSON, De modis significandt Il, 30, dans jean Gerson .. (Euvres complètes, éd. P. Glo- rieux, IX, Paris, 1973, p. 638). (•') Signalons, toutefois, dans le manuscrit 230 de la bibliòthèque munici- pale d'Avranches (f. 1v), une curieuse note (Xllc siècle), dans laquelle, après avoir dit que le volume contient la deuxième partie du Periphyseon, on pré- ~- I. PRÉSENTATION DU PERIPHYSEON VII che, on trouve Pbysica,('9 ) De natura(20), De naturis,(21) ceder- nier titre étant l'exacte traduction de 'Tl'Spì rpiiuewv.(22) L'édition de Thomas Gaie, parue à Oxford en 1681, devait im- poser le titre sous !eque!. le Peripbyseon allait etre cité pendant près de trois siècles: De diuistone naturae.( 2') Assurément, ce ____ titre n'était_p_!t~_une création "ex nihilo". Thomas Gaie l'avait trouvé dans un manuscrit de sa biblì.Offièque, actuelle-m'"'e"'n,.-t ____ _ conservé à Cambridge (Trinity College, O.po). Dans ce manus- crit, que nous désignerons par la suite sous le sigle M, le titre du dialogue érigénien est formulé de différentes façons: peri .fiseon merismou, i. de diuisione nature (p. r), peripbision (p. 38), IlHPllf>ICHO-( (p. 79), IlHPYlf>ICHn-( )-(HPic)-(01 (p. 184), IlEPYlf>YCEON )-(EPICMOY, boe est de nature diuisione (p. 256). Les sigles )-( et -( doivent etre interprétés respectivement mu (M.) et nu (N).(24) Il faut corriger sur ce point !es transcriptions de Mon- tague Rhodes James et d'Inglis Patrick Sheldon-Williams, dans lesquelles cette forme particulière de nu grec est interpré- tée comme un sigma lunaire (C).( 25) En aucun endroit du cise que l'auteur avait écrit aussi les cinq livres du De dluisione naturae. Ce manuscrlt est décrit au chapitre suivant. ('9) "Phisica authoris incerti, ubi multa inserta graeca uocabula. Incipit: Saepe mibi cogitanti diligentiu:;que quantum uires suppetunt inquirenti." (Ms. Paris, Blbl, nat. Lat. 13071, ff. 135-137v). Il s'agir d'un inventaire de la bi- bliothèque du prieuré .. de Souvigny (près de Moulins), exécuté au diX-sep- tième siècle: Il a été édité par W. Cahn dans le Bulletin de la société d'émulalion du Bourbonnais 53 (1966), pp. 98-103. ('0 ) "Liber lohannis Scoti de natura" (Catalogue de Durham, année 1395): M. MANJTJUs, "Geschichtliches aus mittelaterlichen Bibliothekskatalogen", dans Neues Arcbiv 32 (1907), p. 679. (") "Iohannes Scottus de naturls" (Catalogue d'Odenheim, XV• slècle): M. MA!'lmus, "Geschichtliches ... ", p. 678. (") Henrl de Suse, alnsi qu'on vient de le dire, écrit: "Periphision, id est de natura". (») ]oannis Scoli Brlgenae De Divisione Naturae Libri qutnque diu desi- derati. Accedit Appendi.i< ex Ambiguis uploads/Ingenierie_Lourd/ eriugena-periphyseon-1.pdf

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