Emma HUREL Guilia BUSSOLOTTO Samira BITAR Gare de Lyon B2DEA INTRODUCTION : La

Emma HUREL Guilia BUSSOLOTTO Samira BITAR Gare de Lyon B2DEA INTRODUCTION : La première garde Lyon fut construite aux frais de l’État entre 1847 et 1852 par l’architecte François-Alexis Cendrier sous la direction de l’ingénieur en chef Adolphe Julien comme terminus des lignes de la compagnie du chemin de fer de Paris à Lyon. Ce dernier imaginé uniquement des bâtiments- voyageurs, avec généralement 1 étage et les combles aménagés de grande hauteur. La gare de Lyon d’aujourd’hui qui prend l’allure d’un palais de style Haussmannien a été réalisée par le célèbre architecte concepteur Marius Toudoire de 1895 à 1902. Cet architecte du 19 et 20eme siècle a été à l’origine de prestigieuses réalisations comme le restaurant « train bleu » de la gare de Lyon au style architectural empirique, luxueux ainsi que la gare de Toulouse ou encore la gare de Bordeaux Saint-Jean. Son esprit artiste et idéaliste a su répondre aux exigences de son temps et finalement laisser un patrimoine somptueux qui suscite encore l’admiration au 21e siècle. En 1900 il participe à l’exposition universelle avec des bâtiments prestigieux et est nommé chevalier de la légion d’honneur pour sa participation. Avant en 1984, l'ensemble des façades et toitures du bâtiment principal ainsi que la salle des fresques, fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques. Paris-Gare de Lyon est l'une des sept gares terminus du réseau de la SNCF à Paris. Elle est située dans le 12e arrondissement principalement dans le quartier des Quinze-vingt. C'est la deuxième gare de Paris de par son trafic (109,9 millions de voyageurs en 2018) et la deuxième en termes de trains de grandes lignes. Elle est la tête de ligne des TGV à destination du sud-est de la France ainsi que des pays voisins de ces régions. Elle fait partie des gares les plus plébiscitées par le public, notamment grâce à son architecture remarquable. L'entrée principale, sur la place Louis-Armand, donne sur la rue de Lyon, qui conduit vers la place de la Bastille, et sur le Diderot. Cette gare se distingue par son beffroi, tour carrée haute de 67 mètres et portant des cadrans d'horloge de 6,40 m sur ses quatre faces. Il convient de se demander de quelle façon la Gare de Lyon s’est-elle modernisée à travers le temps tout en préservant son patrimoine ? Nous le verrons tout d’abord avec l’histoire du bâtiment puis sa démarche architecturale et enfin son aspect culturel. I- HISTOIRE DU BÂTIMENT : Au tout début de la Gare de Lyon, il y avait une compagnie, la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée, la PLM. C’est dans les années 1840 que des études sur le chemin de fer reliant Paris au sud-est de la France sont réalisées. Ils se sont mis d’accord en 1847 sur l’emplacement, en bordure du Boulevard Mazas devenu aujourd’hui Boulevard Diderot pour l’ouverture de la rue de Lyon. Urbanistiquement cette opération n’était pas avantageuse car vu son positionnement, la gare offrait seulement des blocs compacts de ses deux pignons fermés placé sur de hauts socles en maçonnerie. L’embarcadère de Lyon, ou « Embarcadère de chemin de fer de Paris à Montereau », ancêtre de notre Gare de Lyon, voit ainsi le jour en 1849, un simple bâtiment de bois d’une de ces entreprises dépositaire d’un morceau du chemin de fer allant de Paris à Marseille. Avec l’augmentation du trafic et la montée en puissance de la PLM, une nouvelle Gare de Lyon fut rapidement construite en 1855 pour remplacer l’ancien embarcadère, décidemment inadaptée pour le trafic ferroviaire. Plusieurs entreprises seront concessionnaires des voies, mais un mouvement de concentration va avoir lieu, pour déboucher sur la PLM, fondée en 1857. Cette gare aura connu quelques péripéties, notamment en 1871, où elle fut détruite par un incendie, comme l’Hôtel de Ville. Elle sera reconstruite à l’identique. En raison de son éloignement du centre, la gare de Lyon n’avait pas un trafic banlieue très développé, cependant entre 1880 et 1896, son taux de fréquentation a doublé passant à 3,2 millions de voyageurs fit prendre des décisions radicales. En 1981, cinq nouvelles voies pour le TGV impliquèrent des installations spéciales. Et le 27 juin 1988, un grave accident ferroviaire dans la gare souterraine de banlieue fait 56 morts et 55 blessés. Les derniers travaux, qui portaient le nom de Meteor, amènent la ligne 14 à conduite automatique sous la rue de Bercy au pied de la Maison de la RATP. Cette ligne ouverte en 1998 permet aujourd'hui un transit rapide et confortable entre la Gare de Lyon et la Gare Saint-Lazare. II- DEMARCHE ARCHITECTURALE : La Gare de Lyon possède une architecture qui fait parler, et malgré de nombreux travaux de rénovation depuis près d’un siècle, certaines caractéristiques de cette gare n’ont jamais disparu. Nous pouvons voir que la façade extérieure de la gare de Lyon ne reflète plus l'articulation du réseau ferré. C'est un haut immeuble d'aspect luxueux mais peu typé, en pierre de taille. Cette gare se distingue par son beffroi, une tour carrée haute de 67 mètres de haut et comportant sur ses 4 faces des cadrans d’horloges de 6,40 mètres de diamètre, dont les aiguilles mesurent 4 et 2,8m. Nous pouvons également observer une marquise monumentale protégeant les voyageurs en bords de rue. Dans la gare, en haut des colonnes, figurent les blasons des villes desservies. On pourra voir sur le blason de la Ville de Paris l’ancienne façon de représenter le bateau, à trois voiles au lieu d’une seule comme actuellement. Surplombant la façade, deux ensembles de statues. Les statues de gauche représentent Paris, sculptées par Louis-Charles Beylard. Les statues de droite représentent Marseille, sculptées cette fois par Emile Peynot. La Gare possède une grande Halle principale, monument de la ferronnerie de la fin du XIXe siècle. Elle fait 220m de long sur 42 de large. Afin de faciliter le trafic des voyageurs et d’augmenter les espaces d’attente de la gare, deux halles vitrées ont été réalisé. La verrière est gigantesque et apporte une lumière naturelle très agréable. C’est en effet le hall principal qui est divisée en deux par rang de colonnes en fonte, sépare les bâtiments de départ et d’arrivée. Ce sont deux endroits bien distincts de la gare depuis 1927. La salle des fresques est aujourd’hui la salle qui relie ces deux halls, c’est la salle des guichets et la billetterie. On y appréciera non seulement des toiles marouflées sur les murs s'étalant sur une centaine de mètres mais aussi des moulures de métal représentant des visages sur les grandes poutres qui soutiennent le plafond. Quant à la verrière recouvrant une très grande partie de la Gare. Elle a été sujet de travaux de restauration, sa géométrie et ses matériaux n’avaient pas changé depuis 1927. Seule la couleur de noir à vert n’était pas d’origine. Son architecture est constituée d’arcs brisés, elle impose des profils métalliques fins, dont l’épaisseur varie entre 160 et 200 mm. Étant une structure très fine, pour préserver sa solidité et éviter les problèmes de flambement, la charpente intègre deux poteaux supplémentaires sur les deux sablières de 60 m de long. Ils reprennent les charges des fermes principales. Les vitrages feuilletés ont ensuite été hissés pour former les 2 500 m² de la toiture. C'est encore le système Polonceau, avec tirants en fer laminé qui a été installé. Une technique de charpente inventée par Jean-Barthélémy Camille Polonceau. III-L’ASPECT CULTUREL ET ARTISTIQUE : Paris est une ville sublime, on le sait, et elle le doit beaucoup aux expositions universelles qui s’y déroulèrent à plusieurs reprises. En 1900, Paris a encore accueilli une exposition, pour la 5ème fois. De nombreux édifices furent construits, pour le plus grand bonheur des 50 millions de visiteurs et des habitants de la capitale. La nouvelle Gare de Lyon fut l’un de ces édifices les plus marquants de cet évènement. La Gare de Lyon est un ouvrage évidemment avant tout utilitaire, destiné à servir les millions de visiteurs de l’exposition universelle de 1900, ce que l’ancienne gare ne pouvait pas faire. Deux autres gares furent construites à ce moment, la Gare d’Orsay, aujourd’hui un célèbre musée, et la Gare des Invalides. Notons également d’autres réalisations pour cette exposition comme l’inauguration du Grand Palais et du Petit Palais, ainsi que du Pont Alexandre III ou du métro, qui passait par la gare. Le Train Bleu, ancien « Buffet de la Gare » Ce magnifique restaurant, situé au premier étage de la façade et visible quand nous sommes sur les plateformes bleues est un des hauts lieux de la gastronomie parisienne. Le style Empire, cette décoration flamboyante et éclectique vaut le détour. Il fut inauguré en 1901. En 1963, le Buffet de la Gare prend son nom actuel de « Train Bleu », en l’honneur des anciens trains de nuit « Paris-Vintimille ». La cuisine est une grande partie du patrimoine culturel de la France et ce restaurant est connu à l’international pour sa qualité et son prestige. Il est en opposition avec l’idée du uploads/Ingenierie_Lourd/ expose-gare-de-lyon 1 .pdf

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