Procédés Généraux de Construction 2010 - 2011 Routes et ponts 1 ROUTES ET PONTS
Procédés Généraux de Construction 2010 - 2011 Routes et ponts 1 ROUTES ET PONTS Procédés Généraux de Construction 2010 - 2011 Routes et ponts 2 INTRODUCTION Dans la production des objets matériels indispensables à leur existence, les hommes se trouvent contraints d’entrer en rapport avec eux-mêmes ; des rapports fortement favorisés par la construction des voies de communication. C’est pourquoi, en notre siècle ou les échanges entre les hommes se sont densifiés en s’intensifiant d’un bout du monde à l’autre, les routes et ponts ont connu de prodigieuses évolutions et sont aujourd’hui objet d’étude profonde et avancée en génie civil. Il s’avère donc nécessaire pour un élève ingénieur de savoir comment réalise-t-on de pareils ouvrages d’art .C’est dans ce cadre que s’inscrit le cours de procédés généraux de construction en nous proposant le présent exposé qui s’articulera autour des points énoncés dans le plan . Procédés Généraux de Construction 2010 - 2011 Routes et ponts 3 Première partie : ROUTES Procédés Généraux de Construction 2010 - 2011 Routes et ponts 4 I- GENERALITES SUR LES ROUTES Globalement la construction routière a évolué au rythme du développement technique et technologique des sociétés ainsi que de l’essor économique des nations. Au début, les routes n’étaient que de simples pistes piétonnes ; puis on a commencé par construire des routes avec de gros blocs de pierres alignées sur le terrain naturel, puis on a utilisé des pierres brisées pour remplir les vides entre les gros blocs ; ensuite on a construit les routes en terre. De nos jours les routes ont des structures définitives, elles sont construites avec des matériaux de qualité de plus en plus croissante (sélectionnés ou améliorés) ; leur couche de surface est réalisée avec de plus en plus de conforts. En fait on a toujours cherché à construire des chaussées résistantes et demandant peu d’entretien. Jusqu’au 19ième siècle, on se préoccupait de trouver le plus court chemin, contournant les obstacles et limitant les rampes à la traction animale. Par suite du Développement de l’automobile, on a introduit dans la conception des routes, les notions de vitesse, de confort, de sécurité et de débit. 1. Définition Une route est au sens littéral une voie terrestre (au niveau du sol ou sur viaduc) aménagée pour permettre la libre circulation des personnes et des biens. 2. Classification des routes Dans la plupart des pays, les routes sont classées, suivant leur importance, en trois catégories : routes principales, routes secondaires et routes de dessertes locales (ou tertiaires). Procédés Généraux de Construction 2010 - 2011 Routes et ponts 5 Les routes principales intéressent de larges régions, relient les centres les plus actifs entre eux et supportent des trafics généralement élevés. Ces routes doivent être conçues pour permettre une circulation rapide et aisée. Les routes secondaires assurent les liaisons entre les routes principales et le reste du pays ou relient entre eux les centres d’activité d’importance moyenne. Les routes de desserte locale sont essentiellement à l’usage des riverains et des villages desservis. Elles permettent les échanges locaux et relient tous les villages ou les riverains aux routes de catégories supérieures. On peut aussi les classer suivant le niveau de perfectionnement de leurs chaussées et de leurs revêtements. Dans ce registre, on distingue : * La piste rudimentaire Elle n'est souvent qu'une simple trace de véhicules sur le sol naturel, balisée en régions désertiques ou sommairement débroussaillée en régions de savane ou de forêt. Très souvent elle n'est qu'une adaptation à l'automobile d'anciennes pistes piétonnes et à ce titre ne mérite le nom de route que parce que des véhicules (éventuellement tout- terrain) peuvent y circuler * La piste améliorée Elle est encore appelée piste de desserte sur laquelle on a aménagé les passages les plus difficiles( réalisation de petits ouvrages , exhaussement de la route en terrain marécageux , renforcement de la chaussée par apport partiel de matériaux ayant meilleure tenue ). Cette piste améliorée peut n'être que l'évo- lution d'une piste rudimentaire, mais peut aussi être l'embryon d'une route définitive à condition que le tracé géométrique ait été correctement étudié. * La route en terre Elle peut être en gravier (graveleux) pour laquelle la chaussée est constituée en général par un matériau d'apport sélectionné ou amélioré. Ce type Procédés Généraux de Construction 2010 - 2011 Routes et ponts 6 de route peut comporter différents stades d'aménagements, depuis celui de piste améliorée ayant une chaussée en sol sélectionné de bout en bout, jusqu'à celui d'une route présentant des caractéristiques larges des ouvrages définitifs. Fig : Route en terre * La route revêtue Sa chaussée et son revêtement peuvent être plus ou moins perfectionnés on distingue : route légère avec corps de chaussée en sols sélectionnés ou améliorés avec revêtement superficiel hydrocarboné mono ou mieux bi-couche, ou bien axe-lourd avec corps de chaussée multicouche en matériaux de qualité croissante, avec revêtement épais en enrobés denses ou même en béton de ciment. Fig : Route revêtue En fait, les types de routes sont très nombreux, et toute classification est une simplification un peu arbitraire. Elle est cependant nécessaire pour fixer les idées. Le choix du type de la route dépend de l'importance, de la nature et de la composition du trafic, mais aussi du terrain, du relief et du climat. Procédés Généraux de Construction 2010 - 2011 Routes et ponts 7 Les autres critères de classification peuvent être : la vitesse de base : route express, autoroute, route lente etc.… ; la domanialité : rue, route régionale ; la desserte : RN, RNIE, RL ; le niveau de service. Autoroute RNIE 3. Caractéristiques géométriques d’une route Le profil en travers : il correspond à la coupe transversale de la voie, qui comprend une ou plusieurs chaussées, séparées ou non par un terre-plein, une bande de stationnement et un trottoir de part et d’autre. Il se fait à l’échelle 1/100 ou 1/200. Le tracé en plan : il est défini par les premières études géométriques ; c’est la projection de la route suivant son axe sur un plan horizontal. Le profil en long : il correspond à la coupe longitudinale de la voie suivant son axe, il indique les altitudes du terrain naturel et de la voie projetée, les pentes, les distances et les points particuliers. Il est à la même échelle que les plans en longueur, et à une échelle 10 fois plus grande en hauteur. La largeur des ouvrages d’art : Il s’agit ici de la définition des dimensions de l’ouvrage. 4. Caractéristiques techniques Procédés Généraux de Construction 2010 - 2011 Routes et ponts 8 Les caractéristiques techniques d’une route sont essentiellement le type de chaussée, la nature des ouvrages de franchissement, la signalisation et les aménagements de sécurité. I- Etapes de réalisation d’une route Toute opération d’investissement routier connait avant sa réalisation et mise en service une succession de travaux d’études au cours desquels le projet prend une forme de plus en plus élaborée. Dans un projet de construction de route, on distingue deux principales étapes : les études de faisabilité et le projet d’exécution. A. Les études de faisabilité Les études de faisabilité sont divisées en étude économique et en étude technique. Ces études représentent la phase cruciale de la construction d’une route mais dans le cadre de cet exposé elles ne présentent pas un intérêt majeur. Les choix techniques, qui sont effectués dès l’étude de faisabilité et qui déterminent le niveau d’aménagement de la route résultent de nombreuses considérations à savoir : les normes techniques routières, s’il en existe la rentabilité (le coût d’aménagement comparé aux avantages ultérieurs) la sécurité la fonction de la route le trafic et sa croissance Procédés Généraux de Construction 2010 - 2011 Routes et ponts 9 la topographie et les caractéristiques géologiques : ces données sont fondamentales pour fixer en particulier les caractéristiques du tracé et du profil en long, ainsi que de la nature des ouvrages d’art le mode de construction et d’entretien : il est toujours important de se préoccuper de l’exploitation et de l’entretien ultérieur de la route l’évolution de la route 1. Caractéristiques à fixer dès l’étude de faisabilité Vitesse de référence C’est le paramètre qui permet de définir les caractéristiques minimales d’aménagement des points particuliers d’une section de route, de telle sorte que la sécurité du véhicule isolé soit assurée. Les points particuliers d’une section de route sont ceux de caractéristiques géométriques les plus contraignantes. Pour un projet routier envisagé, il faudra donc fixer quelle est la vitesse de référence à associer. Largeur d’emprise de la route Dans de nombreux cas, cette largeur d’emprise résulte seulement de la largeur des plates-formes, du type de drainage et des pentes des talus. Pentes des talus La pente à donner aux talus résulte d’un compromis à réaliser entre le prix et les phénomènes dus à l’érosion et à la stabilité des masses découpées (déblais) ou édifiées (remblais). Procédés Généraux de Construction 2010 - 2011 Routes et ponts 10 Surlargeur dans uploads/Ingenierie_Lourd/ expose-route-fini.pdf
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- Publié le Oct 27, 2022
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