Louise Villard - Océane Polle Licence Architecture R a p p o r t Enveloppe Le F
Louise Villard - Océane Polle Licence Architecture R a p p o r t Enveloppe Le FRAC du NPdC, Lacaton & Vassal 2013-2015 Le Frac, Lacaton&Vassal Dunkerque, France 2013-2015 Intentions des architectes Les architectes Lacaton et Vassal se sont démarqué des autres candidats en proposant de garder l’entière té du volume existant et y ajouter une copie juxtaposée. Ce jumeau se démarque par une structure légère et des matériaux qui apporte une perception nouvelle des halles AP2. Cette surface importante permet de prendre en compte tout le programme du musée et conserve de cette façon l’entièreté du volume de l’ancienne halle. Celle-ci, totalement visible depuis le nouveau musée sert alors d’exposition sur de plus longues du rée telles que des décors de film ou des oeuvres plus volumineuses. Le projet se développe aussi d’une rue à la rencontre des deux bâtiments. Placée au premier étage, elle est reliée à une passerelle qui rejoint directement la digue voisine de Ma lo-Les-Bain, enjambant le canal. Se déployant sur sur toute la hauteur du bâtiment, cet espace de transi tion permet de faire le lien entre l’ancien et le nouveau. Contexte Le FRAC (Fond régional d’art contem porain) conçu par Lacaton&Vassal en 2013 s’inscrit dans un contexte particulier. La ville de Dunkerque ayant été fortement détruite par la seconde guerre mondiale nécessi tait d’être reconstruite. L’ancien “atelier de préfabrication n°2” des chantiers Navals de Dunkerque des tiné à la construction préfabriquée de coques de navires soudées est alors construit en 1945. Principal poumon économique du territoire, les ateliers ont servi de noyau central à une ville qui s’est reconstruite autour d’eux. Fermés en 1987, les ateliers et chantier de France té moignent du riche passé industriel de la ville mais aussi du traumatisme du déclin de celle-ci. C’est alors avec l’intention de redonner une nouvelle image à un emblème de la ville qu’un concours pour la transformation de cette friche en musée a été lancé. Programme Les FRACs créés en 1982 avaient pour but de constituer une collection ré gionale d’art contemporain interna tional destinée à être montrée à un vaste public. Rompant avec les carac téristiques des musées traditionnels, les FRAC deviennent de véritables laboratoires vivants d’art contempo rain en privilégiant une proximité immédiate avec les oeuvres. Le FRAC du Nord Pas de Calais dispose de 9 300m² répartis sur six niveaux dont 2600m² sont dédiés aux réserves. Le rez de chaussée reçoit l’accueil et un café alors qu’au dernier étage se déploie un belvédère, espace d’ex position et de promenade. Entre eux se développent les espaces d’exposi tions avec cinema, laboratoire, es pace vitrine, forum etc. L’édifice est amplement ouvert sur l’exté rieur et offre de nombreux espaces de convivialité tout au long de la visite. Introduction L’enveloppe du FRAC se dissocie de la structure et des espaces chauf fés. Elle prend la forme de la halle dans un esprit plus léger, flot tant. Constitué en partie basse de polycarbonate, l’enveloppe se veut économe tout en présentant une per ception riche pour les visiteur. La façade offre ainsi de nombreuses sensations en vibrant avec le vent, transmettant son sifflement et montrant les alentours de façon ondulante. Ce n’est qu’au dernier étage, sur la terrasse intérieure que l’enveloppe se transforme en coussins ETFE transparents pour mettre en exergue une vue panora mique. La situation privilégiée du FRAC prend alors tout son sens dans une proximité à la plage, le port de plaisance, la mer, le ciel et la ville. Ce sont différentes tex tures qui s’offrent aux visiteur par une promenade le long de la fa çade. Les teintes que revêtent ces matériaux sont en lien direct avec l’environnement. Les nuances de gris évoquent la structure en bé ton de l’ancienne halle mais aussi des teintes que l’on retrouve dans le paysage du nord: Le ciel gris, la mer, les coques des bateaux, les digues en béton ou encore le passé industriel de la ville. Les matériaux choisi évoluent aussi en fonction de la journée et des sai sons : entre reflet, flou, défor mations de la réalité, le bâtiment se joue de ces différentes percep tions. C’est l’usage de matériaux économes et leurs mises en oeuvre qui ont permis aux architectes une proposition d’un tel volume et d’une qualité spatiale. Interne/Externe Interclimat Le projet est conçu avec un vision vis-à-vis de l’extérieur peu com mune pour de tels programmes. En effet, le visiteur entretient une relation très directe avec l’envi ronnement. L’enveloppe qui reprend la volumétrie de l’ancienne halle se veut non hermétique avec l’environ nement, que ce soit thermiquement, visuellement ou phonétiquement. Les matériaux choisis transmettent en effet de nombreuses sensations : bruit du vent, vibration, lumière, sons de mouettes etc. Cette espace d’entre-deux bioclimatique abrite néanmoins des boîtes librement su perposées sur six niveaux. Isolés et chauffées, celles-ci permettent un espace d’exposition plus confor table pour les visiteurs. C’est donc une réelle promenade qu’offre le FRAC du Nord Pas de Calais. Promenade dans laquelle les visiteurs doivent montrer une certaines adaptations aux espaces qu’ils traversent et peuvent jouir des différentes sensations et points de vues qu’offre le projet. Déjouer les échelles et faire rentrer la notion d’infini dans le bâtiment: c’est l’horizon, les nuages. C’est un lieu, du fait de son histoire, extrêmement lié au contexte de son activité économique et du paysage dans lequel le visiteur est plongé. Matière/Texture Pour controler le climat de l’entre- deux, les architectes comptent sur une double peau constituée en in terne d’un mur rideau de verre et en externe d’une paroi de plexi glas. Cette espace couplé de cous sin ETFE en partie supérieure per met de maintenir une température ambainte en hiver. Pour éviter l’effet de surchauffe en été, des clapets evacuent la chaleur par la toiture. Pour maintenir une tem pérature constante dans les ré serves, des panneaux sandwich uti lisés en chambre froides isolent les boites. Une fois qu’on est rentrés dans le bâtiment, qu’on a circulé et re gardé le grand vide, on passe dans les différentes salles pour regar der les oeuvres d’art, expositions temporaires, collections. On conti nue à monter en tournant autour des salles jusqu’au dernier plancher, tout en haut. Puis on regarde au dessus, à travers le toit : trans parence, mouette et nuages. Le pro jet est conçu de façon à ce que le visiteur sorte d’un espace uniforme en qui graduent et varient les am biances et les sensations. C’est un véritable jeu de transparences : claires, filtrées, vues directes, indirectes ou vers le ciel. On peut adopter toutes sortes de postures: assis, debout, en train de marcher. La transucidité du nouveau bâtiment lui donne une légèreté hors du com mun à côté du bâtiment industriel existant. Ces deux bâtiments sont de différentes natures mais se com plètent. À première vue, il semble qu’il n’y a qu’un seul bâtiment car l’extension se fond dans le paysage. La transparence de la peau permet de voir en second plan le volume opaque des réserves d’œuvres d’art. La passerelle publique qui traverse le bâtiment devient une rue couverte entre la halle et la façade inté rieure du FRAC et laisse pénétré la lumière dans la longueur du projet. La nuit, les boîtes opaques inté rieures dessinent les partie lumi neuses. De plus, on peut percevoir ce qui s’y passe à l’intérieur. Structure/spatialité Transparence/opacité Pour les architectes, la notion d’espaces libres d’usage est quelque chose de recherché car c’est dans la combinaison du non affecté et du programmatique que les choses les plus extraordinaires peuvent se passer. Le support des planchers est main tenu par des poteaux pour se libé rer complètement de la présence de murs porteurs de manière à avoir de grands espaces que l’on peut aména ger et faire évoluer différemment. La structure de poteaux-poutres bé ton se cale selon la trame la halle AP2. Les circulations sont glis sées dans l’entre-deux ménagé entre la paroi isolée de chaque niveau et la double peau en polycarbo nate enveloppant la construction. Les parties techniques du bâtiment sont laissées apparentes. Conduits de chauffage, de climatisation, d’électricité sont visibles. Il n’y a pas de faux plafond, rien n’est caché. Ce choix de ne pas dissi muler les parties techniques et d’utiliser des matériaux non nobles permet à Lacaton et Vassal de re vendiquer leur principale priorité en tant qu’architecte : la qualité d’un bâtiment est dans la générosi té de l’espace qu’il offre. Il n’y a pas d’ornement, les architectes vont à l’essentiel. La halle AP2 reste un espace entiè rement disponible, qui peut fonc tionner soit avec le FRAC, dans le prolongement de ses activités, (expositions temporaires exception nelles, création d’œuvres de grande envergure, manipulations particu lières), soit indépendamment pour accueillir des événements publics (concert, foires, spectacles , cirque, sport). Le fonctionnement de chacun des bâtiments est séparé ou combiné. La structure qui relie l’extension au bâtiment existant n’est, en aucun cas, cachée puisque sa couleur jaune la met justement en avant. uploads/Ingenierie_Lourd/ frac.pdf
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Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Apv 04, 2022
- Catégorie Heavy Engineering/...
- Langue French
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