Réédition 2018 Conception et rédaction : Albert Zegels, Global Environnement Co

Réédition 2018 Conception et rédaction : Albert Zegels, Global Environnement Conception / textes : Albert Zegels, Etienne Mommaerts, Vincent Brahy (SPW, DSD) Conception graphique : Olivier Stassin (SPW, DFA - CREA) Illustrations : Jean-Claude Salemi Sommaire 1. Pourquoi composter ? 2. Le compost, qu’est-ce que c’est ? 3. Quels déchets composter ? 4. Ce qu’il faut éviter de composter 5. Les avantages du compost 6. Quelques bons conseils 7. Les outils 8. Quelle technique pour mon jardin ? 9. Comment utiliser votre compost ? 10. Explications scientifiques 11. Pour en savoir plus 12. Index 13. Table des matières 1 Introduction Selon les derniers résultats du baromètre de la prévention des dé- chets de juin 2016 , 31 % des ménages wallons sondés compostent leurs déchets alimentaires. En général, les personnes plus âgées (65 ans et plus) font davantage appel au compostage à domicile et aux animaux (poules, lapins…) pour éliminer leurs déchets organiques que les personnes plus jeunes. L’enquête révèle également qu’environ 2/3 des Wallons qui pos- sèdent un jardin compostent leurs déchets organiques à domicile. Ceux qui ne le font pas évoquent le fait que leur commune organise la collecte organique (pour 37 % des cas), qu’ils n’ont pas le temps de réaliser un compost (pour 29 %) ou encore qu’ils ne savent pas comment procéder (pour 26 % des cas). En outre, plus de la moitié des personnes sondées indiquent ne jamais avoir vu ou lu des infor- mations concernant le fait de composter des déchets organiques à domicile, que cela soit de la part de leur commune, de leur intercom- munale de gestion des déchets ou encore de la Wallonie. Cela signifie que les efforts de communication, de sensibilisation et de formation doivent encore être poursuivis pour convaincre une majorité de Wallons de se lancer dans l’aventure du compostage à domicile ! C’est la raison d’exister de cette brochure conçue et actua- lisée par la Wallonie! 2 Recycler... comme la forêt ! Les plantes et les animaux de la forêt produisent chaque an- née plus de déchets que ceux que nous serions capables de produire. Non seulement des montagnes de feuilles, de fleurs, de plumes, mais aussi des parfums, des insecticides, des colorants, des ve- nins… et rien ne s’accumule ! L’arbre, par exemple, vit au milieu de ses déchets sans être in- toxiqué par eux. La forêt a résolu le problème d’une manière très simple parce qu’elle pratique une économie circulaire : les déchets des uns servent de nourriture aux autres. La forêt ignore le concept des immondices. 3 1. Pourquoi composter ? Une source d’économies … En 2016, près de 496 000 tonnes de déchets organiques ont été collectés par les pouvoirs publics, ce qui représente en moyenne 137 kg/habitant/an. Environ 60 % de ce gisement pro- vient de collectes sélectives : déchets verts déposés dans les recyparcs et sacs de déchets orga- niques collectés en porte-à-porte. Le solde correspond aux quantités de matières organiques présentes dans les ordures ménagères résiduelles (poubelle tout-venant). Alors que les déchets verts sont compostés dans des plates-formes de compostage et les sacs de déchets organiques valorisés dans des unités de biométhanisation, les matières organiques non triées contenues dans les ordures ménagères sont directement envoyées à l’incinération ! Ces déchets organiques, nous pouvons les transformer, pour autant que nous ayons la chance de disposer d’un petit espace pour installer un composteur (lombricomposteur p. ex.). Mettre en œuvre un compost ne nous demande que de changer légèrement nos habitudes, et un investis- sement de trois minutes par jour… Si nous prenions individuellement en main cette partie de la gestion de nos déchets, c’est en- viron 26 % du poids total des déchets ménagers qui pourraient sortir de la masse à traiter par les pouvoirs publics. Une belle source d’économies qui pourraient nous revenir ou être affectée à d’autres priorités. La collecte sélective des déchets organiques et le développement du compostage à domicile et/ou de quartier représentent donc un potentiel important pour réduire les quantités d’ordures ménagères et augmenter les taux de recyclage. C’est la raison pour laquelle le nouveau Plan wallon des Déchets-Ressources (PWD-R) fixe des objectifs ambitieux en la matière à l’horizon 2025 : • généraliser la séparation de la fraction organique des ordures ménagères brutes, sur l’en- semble du territoire wallon ; • augmenter la population de composteurs pour atteindre 38,2 % de ménages wallons qui com- postent à domicile en 2025 ; • grâce au compostage, réduire de 6 % la production de déchets verts issus des ménages par rapport à 2013 (soit 1,4 kg/hab/an). Selon les estimations, les différentes actions envisagées dans le PWD-R pour encourager un compostage à domicile de qualité et soutenir des actions de compostage par quartier devraient permettre de réduire les flux de déchets ménagers de ± 18 200 tonnes à l’horizon 2025, ainsi que l’empreinte carbone associée de 284 tonnes CO2 éq.. A côté de ces effets positifs en termes de réduction d’émissions de gaz à effet de serre et de quantités de déchets collectés, les actions de compostage (menées dans les règles de l’art) ont aussi une influence extrêmement positive sur la qualité des sols et leur rétention en eau, ainsi que sur la diversité biologique ! Plus que des économies, ce sont de réels bénéfices pour le futur ! 4 A savoir Selon les dernières estimations issues de l’analyse de la com- position des ordures ménagères brutes en Wallonie 2017-2018*, la poubelle d’un ménage wallon (hors collecte sélective des déchets organiques*) était constituée en moyenne de : • déchets organiques compostables : 35,7 % • déchets organiques non compostables : 0,4 % • textiles sanitaires et autres textiles : 16,8 % • plastiques : 13,7 % • déchets inertes (litières, céramiques…) : 8,0 % • papiers et cartons : 6,9 % • déchets complexes (cartons à boissons, autres emballages…) : 2,5 % • verres : 2,2 % • déchets métalliques : 1,9 % • déchets spéciaux (huiles, médicaments, piles…) : 0,9 % • bois : 0,3 % • autres : 10,6 % ou encore, exprimés en kg par habitant et par an (2016) : • déchets organiques compostables : 52,7 kg • déchets organiques non compostables : 0,7 kg • textiles sanitaires et autres textiles : 24,9 kg • plastiques : 20,2 kg • déchets inertes (litières, céramiques…) : 11,9 kg • papiers et cartons : 10,2 kg • déchets complexes (cartons à boissons, autres emballages…) : 3,7 kg • verres : 3,3 kg • déchets métalliques : 2,8 kg • déchets spéciaux (huiles, médicaments, piles…) : 1,4 kg • bois : 0,4 kg • autres : 15,6 kg A ces quantités s’ajoutent les déchets collectés sélectivement, soit en porte-à-porte, soit via les bulles ou les recyparcs : déchets organiques, déchets encombrants, déchets inertes (déchets de construction), déchets verts, papiers et cartons, verres, textiles, métaux, frigolite, déchets spé- ciaux des ménages (peintures, herbicides…)… * Données par- tielles correspon- dant à la cam- pagne de mesures qui s’est déroulée du 19/07/2017 au 29/09/2017 - 35 communes échan- tillonnées - 17,5 tonnes d’ordures ménagères collec- tées et 12,5 tonnes triées. * Déchets orga- niques : déchets constitués essentiellement de déchets de jardin (déchets verts) et de cuisine : restes de repas, éplu- chures de fruits et de légumes, marc de café, sachets de thé, coquilles d’œufs, croûtes de fromages, litières biodégradables, feuilles mortes, tontes de pelouse, tailles de haie, pailles, sciures, déchets du pota- ger…. 5 ... et une nécessité environnementale Les déchets organiques non contaminés (par ex. : métaux lourds, pesticides…), en se décomposant dans la nature, ne libèrent pas d’autres substances que celles qui sont inhérentes à la vie. Ils se transforment en eau, en CO2, éventuellement en méthane (CH4) et en d’autres molécules utilisables par le monde végétal. De plus, les sacs-poubelle, le ramassage, le transport, l’incinération, la mise en décharge engendrent des coûts financiers et environne- mentaux qui peuvent être importants. La conclusion est claire, la solution est simple : nous devons tout mettre en oeuvre pour que cette fraction organique de nos déchets ménagers et de jardin ne quitte plus son lieu de production. Le com- postage de qualité (individuel ou de quartier) offre cette solution. 2. Le compost, qu’est-ce que c’est ? Le compost est une substance brun foncé et fragmentée qui sent bon les bois. C’est en fait le résultat du recyclage de matières organiques. C’est de l’humus* contenant des organismes vivants et des minéraux pouvant servir de nourriture aux plantes. A savoir Les organismes vivant dans le compost ne sont ni des parasites ni des germes pathogènes. Ce sont des agents naturels qui décom- posent des substances organiques, et seulement des déchets végé- taux et animaux. Le compost est un excellent amendement* du sol. Il possède une forte concentration en matières organiques et aide à rendre à la terre certaines de ses propriétés qui s’épuisent avec le temps et l’uti- lisation. Il peut largement remplacer les mélanges de terre et engrais disponibles dans le commerce, et être utilisé pour toutes les cultu- res : uploads/Ingenierie_Lourd/ guide-compostage 1 .pdf

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