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www.syntec-ingenierie.fr Guide Ingénierie géotechnique et maîtrise d’oeuvre pour la construction d’infrastructures Juin 2014 (norme NF P94-500 novembre 2013 et loi MOP juillet 1985) 3 SOMMAIRE AVANT PROPOS 4 1. MAITRISE D’OUVRAGE ET PROGRAMME DE L’OPERATION 5 2. MAITRISE D’ŒUVRE ET INGENIERIE GEOTECHNIQUE : UNE COLLABORATION INTERACTIVE 5 3. ARTICULATION LOI MOP / NORME NF P 94-500 5 4. INTERACTIONS SOL-STRUCTURE 6 5. REPARTITION DES TACHES ENTRE LES DIFFERENTS ACTEURS 7 5.1 PHASE CONCEPTION : DES ETUDES PRELIMINAIRES (EP) JUSQU'A LA FIN DE LA MISSION D’ASSISTANCE A LA PASSATION DES CONTRATS DE TRAVAUX (ACT) ______________________________________ 7 5.2 PHASE REALISATION : SUPERVISION ET VISA DES ETUDES D'EXECUTION _______________________ 7 5.3 PHASE REALISATION : SUPERVISION DE L'EXECUTION DES TRAVAUX __________________________ 7 Tableau 1 : Articulation loi MOP Infrastructure / norme NF P94-500 __________________ 8 Tableau 2 : Dispositions générales à tous les ouvrages géotechniques _______________ 9 Tableau 3 : Ouvrages en terre ______________________________________________ 10 Tableau 4 : Grandes fouilles et soutènements, tranchées blindées _________________ 11 Tableau 5 : Fondations ___________________________________________________ 12 Tableau 6 : Ouvrages hydrauliques spécifiques ________________________________ 13 Tableau 7 : Améliorations des sols __________________________________________ 14 Tableau 8 : Tunnels ______________________________________________________ 15 4 AVANT PROPOS Dans une infrastructure, le sol est un véritable matériau de construction, c’est pourquoi l’ingénierie géotechnique est l’indispensable partenaire des maîtres d’ouvrage et des maîtres d’œuvre. A partir d’informations partielles, elle doit comprendre et expliquer les comportements naturels complexes du sol pour ensuite projeter l’intégration de la nouvelle infrastructure dans son environnement. Une bonne adaptation du projet au contexte géotechnique du site est un des enjeux majeurs des opérations d’infrastructure. Comme toutes les ingénieries, l’ingénierie géotechnique tire sa pertinence d’une approche graduée et progressive du contexte géotechnique du site et du projet. C’est pourquoi la norme NFP 94-500 précise l’enchaînement et le contenu des missions d’ingénierie géotechnique. Elle vient d’être révisée en novembre 2013 : l’enchaînement des missions est maintenant calé au plus près de la loi de juillet 1985 sur la Maîtrise d’Ouvrage Publique (loi MOP). Or, tout défaut ou lacune dans l’enchaînement et l’articulation entre les missions de maîtrise d’œuvre et d’ingénierie géotechnique génère des risques pour le projet et crée des situations litigieuses pour les acteurs de la construction y compris maîtres d’ouvrage et entreprises, ce qui pénalise fortement tout un secteur d’activité Face à ce constat, les comités infrastructures et géotechnique de Syntec-Ingénierie ont remis à jour les recommandations pour la bonne synchronisation des missions d’ingénierie géotechnique (Norme NF P94-500) et de maîtrise d’œuvre pour la construction d’infrastructures (loi M.O.P. juillet 1985 et ses additifs). Ces recommandations, fondamentales pour contribuer à la réussite de tout projet, proposent huit tableaux. Le premier récapitule la correspondance entre les deux types de missions, la seconde définit les prestations dues par chacun, maîtrise d’ouvrage, maîtrise d’œuvre, ingénierie géotechnique et entreprise, dans le cadre d’une collaboration étroite. Puissent, ces recommandations être un facteur déterminant dans la réussite de nos futures infrastructures, aussi bien sous l’angle qualité des ouvrages que respect des coûts et des délais. Composition du groupe de travail Syntec-Ingénierie en charge de l’élaboration de ce guide. Animateur : Jacques ROBERT (Arcadis) Participants : Yves GUERPILLON (Egis), François MAYEUX (ERG), Stéphane CURTIL (Geos), André DE GOYON (Artelia), Jean-François HEITZ (Antea) 5 1. MAITRISE D’OUVRAGE ET PROGRAMME DE L’OPERATION Selon l’article 2 de la loi MOP, le maître d’ouvrage détermine la localisation de l’ouvrage, son opportunité et sa faisabilité. Il définit le programme, arrête l’enveloppe financière prévisionnelle, et en assure le financement. Il choisit le processus selon lequel l’ouvrage sera réalisé et conclut avec le maître d’œuvre, les ingénieries spécialisées et les entrepreneurs, les contrats d’études et d’exécution des travaux. Le programme comprend les objectifs de l’opération, les besoins à satisfaire ainsi que les contraintes et exigences de qualité sociale, urbanistique, architecturale, fonctionnelle, technique et économique, d’insertion dans le paysage et de protection de l’environnement, relatives à la réalisation et à l’utilisation de l’ouvrage. La qualité des constructions étant un enjeu permanent pour les intervenants à l’acte de construire, il est essentiel que leurs actions soient parfaitement coordonnées. La synchronisation des missions de maîtrise d’œuvre de la loi MOP de juillet 1985 avec celles de l’ingénierie géotechnique relevant de la norme NF P94-500, doit y contribuer en guidant le maître d’ouvrage et les autres acteurs dans la gestion des nombreuses interfaces et pour éviter toute lacune dans la gestion des risques géotechniques (clarification des missions respectives). 2. MAITRISE D’ŒUVRE ET INGENIERIE GEOTECHNIQUE : UNE COLLABORATION INTERACTIVE A tous les stades de la conception puis de la réalisation du projet, les interactions complexes entre le projet et son environnement géotechnique nécessitent une collaboration interactive entre la maîtrise d’œuvre et l’ingénierie géotechnique. En effet, l’interaction sol-structure qui s'établit entre le projet et le sol est toujours suivie d'un ou plusieurs effets concernant la tenue et la sécurité de l’ouvrage par le jeu des efforts et des déformations réciproques. Le risque géotechnique est alors mieux maitrisé. 3. ARTICULATION LOI MOP / NORME NF P 94-500 Les missions de maîtrise d’œuvre de la loi MOP sont indispensables à la réussite d’un projet. Les missions d’ingénierie géotechnique de la norme NF P 94-500 sont également indispensables pour contribuer à la maîtrise des risques géologiques et doivent donc accompagner les missions du maître d’œuvre tout au long de la conception et de la réalisation du projet. L’intervention de l’ingénierie géotechnique peut s’organiser selon trois processus : 6 - Préalablement au choix d’un maître d’œuvre, le maître d’ouvrage peut consulter directement une ingénierie géotechnique pour réaliser une étude géotechnique préalable G1, - Après sa désignation, le maître d’œuvre rédige un cahier des charges permettant au maître d’ouvrage de consulter puis missionner lui-même l’ingénierie géotechnique, - Le maître d’ouvrage peut confier les missions d’ingénierie géotechnique à la maîtrise d’œuvre sous forme de missions complémentaires. Chaque mission de l’ingénierie géotechnique intègre la définition d’une campagne d’investigations géotechniques (sondages et essais) dont la consistance et le coût ne peuvent être précisés qu’au cours de la mission. Généralement, ce coût ne pouvant pas être forfaitisé, un bordereau des prix détaillé est fourni afin de permettre l’adaptation du programme aux nécessités de l’enchaînement des différentes phases d’études et aux conditions de sol rencontrées. Le tableau 1 précise, au regard des éléments de missions de maîtrise d’œuvre (selon la loi MOP), les missions d’ingénierie géotechnique (selon la norme NF P 94- 500) qui doivent être par ailleurs réalisées. 4. INTERACTIONS SOL-STRUCTURE La collaboration de l’ingénierie géotechnique avec la maîtrise d’œuvre a principalement pour objet d’étudier les interactions complexes entre le projet et son environnement géotechnique. Ceci concerne notamment les parties d’ouvrages provisoires ou définitifs suivants : - chaussées, voies ferrées, pistes aéroportuaires : couches de forme, plateformes, - terrassements : déblais, remblais, plateformes et profils rasants, - couches de forme ou matelas de répartition sous dallage, dallages, - talus et pentes, - barrages et digues, - soutènements : murs en béton armé, murs modulaires, murs en sol renforcé, parois et ouvrages associés (clous, tirants et butons, liernes), terre armée, techniques spéciales, - fondations superficielles : radiers, semelles et puits, - fondations profondes : pieux, barrettes et micropieux, - confortements et renforcements de fondations et de soutènements existants, - améliorations des sols : préchargement, consolidation atmosphérique, injections liquides, injection solide, congélation, jet-grouting, colonnes de sol traité, inclusions rigides, compactage dynamique, plots ballastés, vibroflottation, colonnes ballastées…, - rabattements de nappe, drainages, - injections d’étanchement, écrans et travaux hydrauliques souterrains, - tunnels et galeries. Les tableaux 2 à 8 précisent les tâches de chaque acteur dans le cadre de ses missions (loi MOP ou norme NF P94-500), pour chaque type d’ouvrage, depuis le début des études de conception jusqu'à la réception des ouvrages. 7 5. REPARTITION DES TACHES ENTRE LES DIFFERENTS ACTEURS 5.1 Phase conception : des études préliminaires (EP) jusqu'à la fin de la mission d’assistance à la passation des contrats de travaux (ACT) A partir des données fournies par le maître d'ouvrage, données propres au terrain, fonctions et critères imposés des ouvrages, les tâches des différents acteurs se répartissent selon le principe suivant : Le maître d’œuvre : - Conçoit le projet : en particulier il calcule les descentes de charges en tête des parties d'ouvrages en interaction avec le sol et fait les vérifications de structures, - Etablit les pièces écrites, les plans techniques et les estimations, en intégrant les éléments fournis par l’ingénierie géotechnique pour les ouvrages géotechniques. L’ingénierie géotechnique : - Décrit les contextes géologique, hydrogéologique et géotechnique, les aléas naturels et leurs incidences. Pour les projets dont les caractéristiques sont de nature à impacter la nappe et les circulations souterraines, le contexte hydrogéologique du site et de son voisinage sont à étudier par un hydrogéologue, - Définit les paramètres de calculs des sols et des interactions sol-structure. Il dimensionne les parties d'ouvrage en interaction avec le sol (hors plans, hors justifications de résistance propre) et fait les vérifications géotechniques, - Développe les sujétions géotechniques particulières liées aux terrassements, aux renforcements de sol, à la maitrise de l’eau dans les sols, - Vérifie les pièces écrites et graphiques concernant les uploads/Ingenierie_Lourd/ infrastructures-guide.pdf
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Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Jan 12, 2022
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