2 Samedi 08 Octobre 2022 N° 1179 ACTUALITÉS L ors d'une rencontre qu'il a prési
2 Samedi 08 Octobre 2022 N° 1179 ACTUALITÉS L ors d'une rencontre qu'il a présidé en présence de certains élus, le Wali a assuré qu'il n'est per- mis aucune construction anarchique dans les forêts de Tan- ger. Pas de bidonville, ni aucune construction informelle. Si Moha- med Mhidia le dit, c'est qu'il sait très bien que sauf rares exceptions, le contrôle est très serré. Quand on parle de protection des forêts contre l'invasion du béton, officiellement, on désigne ces mai- sons anarchiques construites rapi- dement, surtout les week-ends et même durant la nuit, loin des yeux du Mokaddem et du cheikh, qui sont au courant mais font semblant de ne pas l'être. La manière est courante et tout le monde sait très bien comment naissent ces constructions et dans quelles circonstances. Tout le monde suit aussi ces épisodes des périodes préélectorale souvent entachées d'une corruption directement liée au secteur de la construction anar- chique, spécialement dans la zone périphérique de la ville. Mais paradoxalement, quand il s'agit par exemple de la construction d'un complexe hôtelier à cause duquel on rase facilement des centaines d'arbres sur des hectares, on ap- plaudit le projet car il est créateur d'emplois. Là personne n'ose parler de protection de l'environnement, des forêts et du littoral. Là, ce sont les intérêts économiques et sociaux de la ville qui priment et passent devant. Personne n'a le droit de cri- tiquer les choix stratégiques du dé- veloppement, même s'ils mettent en danger les forêts, la terre et la mer. Pourquoi un hôtel, qui est à l'origine de la disparition de toute une zone forestière ou de la destruction d'un littoral , n'est-il pas "interdit" et consi- déré comme une construction anar- chique, informelle et contre la loi? Parceque l'intérêt économique passe avant l'intérêt environnemental. En dehors des zones forestières et celles de la périphérie, existe-t-il des constructions anarchiques qui ne respectent pas la loi dans les diffé- rents quartiers de Tanger? Personne n'aime aborder ce sujet car il cache des vérités très dérangeantes. Même si c'est Mohamed Mhidia qui pose cette question aux cadres chargés de l'urbanisme à la Wilaya ou dans les autres administrations responsables, ils lui répondront par la négation. Et pourtant, le Wali sait très bien que partout dans cette ville, le bordel est total et le K.O. a de loin dépassé ses limites. Concernant les lois régissant et organisant le secteur du bâtiment, la ligne rouge a été dépassée depuis fort longtemps. AUTANT LIRE LA FATIHA! La photo choisie pour illustrer cet article est parfaite pour montrer la désolation du premier responsable de la ville et de la région concernant l'état désastreux où est arrivée la gestion de certains secteurs, celui du bâtiment entre autres. Alors qu'elle devait être lue pour lancer et démar- rer de bons projets, puisqu'elle est la première Sourate du Coran, on lie aussi la Fatiha pour lamenter un mort ou, hélas, un sort. Et concer- nant ce secteur, le sort de Tanger est plus que lamentable... AUTANT LIRE LA FATIHA...? UNE GESTION SI MÉDIOCRE Il est de coutume de dire qu’au Maroc, si tu as de l’argent tu accèdes à tout, surtout à l’impunité. Cette assertion est sûrement exagérée, mais force est de constater qu’on passe parfois par des situations qui la confortent. C’est ce que j’ai vécu ces derniers jours. Je vous la raconte. J’habite un quartier résidentiel, le quartier Ksaibi pour ne pas le nom- mer, constitué de villas, mais de villas dont plusieurs font deux, voire trois étages. Autant dire qu’il ne s’agit plus de villas mais de petits immeubles qui se surplombent et dont certains restent à découvert. Depuis quelques semaines, nos voisins qui avait acheté une villa à découvert, parce qu’elle se trouve en aval de notre résidence, avait ajouté, il y a quelques années de cela, un deuxième étage, (sans autorisation bien sûr. On ne va pas perdre son temps à demander une autorisation de construire quand il suf- fit de graisser quelques pattes) pour se prémunir, selon leurs dires, du «voyeu- risme» des autres. Récemment, ils ont décidé de sacrifier leur jardin, d’y construire un garage et de soulever un mur (toujours sans au- torisation, cela va sans dire) de façon à ce que leurs fenêtres ne soient plus à portée de vue des voisins lorsque ceux-ci prennent les marches pour accéder à leur appartement (voir les photos). Je trouve tout à fait légitime qu’une famille cherche à se barricader pour se protéger des regards des autres, seulement, ce que je trouve exagéré, c’est de devenir parano parce qu’on croit que tout le monde n’a rien à foutre que de se mettre à la fenêtre ou au balcon pour espionner ses voisins. Paranoïa quand tu nous prend. Pour se protéger, la pire des solutions a été choisie, à savoir bétonner le jar- din, le convertir en garage et bâtir un mur de briques qui a atrocement en- laidi la résidence. Nous avons proposé d’autres solu- tions moins coûteuses pour cacher la villa des regards et pour sauve- garder l’esthétique de l’entrée de la résidence. Que nenni. Les voisins ont choisi la brique et le béton armé. Bref, je vous passe les détails et j’en arrive à notre intervention auprès des autorités pour arrêter cette mascarade. Croyez-vous que les autorités ont réa- gi? Bien sûr que oui. Le caïd, le chikh et d’autres agents sont venus le mer- credi 28. Ils ont fait un état des lieux sous les cris et les insultes du voisin et sont repartis en ordonnant (du moins en apparence) la destruction du mur dans les 24 heures, sinon ils le feront eux-mêmes le jeudi à 10h (je donne les détails exprès en précisant qu’ils n’ont pas exigé la destruction du ga- rage qui a été construit illégalement, mais passons). Le jeudi matin (jour du souk), le caïd et des agents ont été vus au Souk de Souani pour mettre de l'ordre dans le désordre des vendeurs ambulants. Seulement voilà, notre cher voisin qui avait insulté tout le monde la veille, s’y trouvait aussi et il a, selon des té- moins, arrêté sa moto devant la voi- ture du caïd et a discuté longtemps avec lui. Que se sont-ils dit? personne ne le sait; ce qu’on sait par contre, c’est que non seulement le mur n’a pas été détruit, mais dès le vendredi 30, les travaux ont repris dans une im- punité totale. Comme aucun voisin de notre im- meuble ne bougeait le petit doigt, alors qu'ils se sont tous indignés au début, j’ai dû rendre visite, le même vendredi, au caïd pour lui dire qu’il faut que la loi soit respectée et que si nos voisins croient vraiment qu’ils n’ont pas d’intimité, il y a des solutions plus esthétiques à proposer à part ce mur de briques. Qu’elle n’a pas été ma surprise lorsque revenant chez moi, je trouve 3 ma- çons en train de continuer les travaux, comme si de rien n’était, comme si on nous narguait en nous disant: «allez où vous voulez! On vous emmerde. Nous, on a de l'argent; nous, on achète tout et on fait ce qu’on veut». Le voisin criait sur les maçons : (terminez votre besogne et laissez-le se cogner la tête contre le mur). Quant à sa femme, elle criait un peu plus tard, à mon attention: (Esthétique de la résidence… il a dit esthétique de la résidence… S’il veut l'esthétique, il n’a qu’à aller à la mer ou à Rmilates). Il se trouve que je n’ai parlé de « » qu’au Caïd. Moralité ??????? Déduisez ce que vous voulez. HISTOIRE BIEN MAROCAINE... - Par M. CHAOUI اﻻﻗﺎﻣﺔ ﺟامﻟﻴﺎت اﱃ ...اﻻﻗﺎﻣﺔ ﺟامﻟﻴﺎت ﻗﻠﻚ ...اﻻﻗﺎﻣﺔ ﺟامﻟﻴﺎت» «اﻟﺮﻣﻴﻼت ن اوﻻ اﻟﺒﺤﺮ ن ميﴚ ،اﻟﺠامﻟﻴﺎت ﺑﻐﺎ «اﻟﺤﻴﻂ ﻣﻊ راﺳﻮ ﻳﴬب اه وﺧﲇ ،ﺷﻮﻏﻠﻜﻢ ﻛﻤﻠﻮ» 3 Samedi 08 Octobre 2022 N° 1179 ECONOMIE Dans un article daté du 3 sep- tembre, la Dépêche avait signalé une infraction dans le secteur du bâtiment relative à la construc- tion, à Amrah Chleuh, d'une mai- son sur un terrain très fragmenté de 600 mètres carrés, alors qu'il était durant très longtemps pra- tiquement déclaré "interdit" à la construction. Dans cette zone les lots construc- tibles doivent au moins mesurer 2000 mètres carrés. Sinon, au- cune autorisation de construction n'est délivrée. A la Dépêche, on avait ainsi sou- ligné qu'un voisin avait tout tenté pour acquérir ce petit terrain et l'annexer à sa propriété, mais le NIET de l'administration respon- sable était catégorique. Cependant, et à la surprise géné- rale de tout le voisinage à Amrah Chleuh, un matin de la mi-août, qui est apparemment le mois de toutes les irrégularités, les ma- chines avaient bel et bien démar- ré les opérations de construction sur ce même lot à priori "intou- chable". Les voisins n'avaient alors comme solution que d'informer les autori- tés responsables de cette irrégu- larité en adressant des missives aux administrations concernées dont la Wilaya, l'agence urbaine, la commune et l'arrondissement de Tanger-ville. Leur souhait était de voir réagir les responsables de manière à arrêter uploads/Ingenierie_Lourd/ la-de-pe-che-du-nord-du-08-10-2022-version-pdf-compressed.pdf
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- Publié le Jul 01, 2022
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