28 Ouvrages d'Art • N° 28 • Novembre 1997 Le point sur la méthode en 1997 L'Ima
28 Ouvrages d'Art • N° 28 • Novembre 1997 Le point sur la méthode en 1997 L'Image Qualité des Ouvrages d'Art a déjà fait l'objet dans cette revue de deux articles rédigés par le chef du Centre des Techni- ques Ouvrages d'Art au SETRA, animateur du comité de pilotage de l'opération. Celui- ci comprend des représentants des diffé- rents services impliqués dans la démarche : • un représentant de la DR/REG • un représentant des IGOA • des représentants du SETRA • un représentant du LCPC • un représentant des DOA de CETE • des représentants des LRPC • des représentants des CDOA. Le premier article, datant de Mars 1994 (n˚17), pré- sentait, au moment du lancement de la première campagne nationale, les objectifs de l'opération et les principes de la méthode d'évaluation mise au point. Le deuxième, datant de Juillet 1995, (n˚21) commentait les résultats de cette première cam- pagne. Nous vous invitons à vous y reporter en cas de besoin. Ce troisième article a pour objet de présenter l'évo- lution de la méthode depuis 1995, son extension à d'autres ouvrages et les résultats de la deuxième campagne avec leur évolution par rapport à 1994. Enfin, il donnera les premiers éléments résultant de l'enquête menée sur les pathologies et les coûts de remise à niveau des ouvrages du patrimoine rou- tier national. Pérennisation de la méthode La première campagne IQOA menée en 1994 était une opération ponctuelle et lourde : elle a mobilisé un effectif important d'agents en subdivision terri- toriale, CDOA et CETE, pour obtenir en une année la première image qualité des ouvrages d'art gérés par la Direction des Routes. Cependant, elle a permis de former des agents en subdivision à la visite des ouvrages d'art. Sa réussite et le bilan du cycle d'études ouvrages d'art réalisé en Février 1995, constatant un manque d'assiduité flagrant des subdivisions territoriales à réaliser les visites annuelles de leurs ouvrages, ont conduit la Direc- tion des Routes à demander la révision de l'Instruc- tion Technique pour la Surveillance et l'Entretien des Ouvrages d'Art d'Octobre 1979. Il s'en est suivi la décision, entre autres, d'intégrer la visite de type IQOA dans le processus de surveillance des ouvrages du réseau routier national. Cette révision date du 26/12/95. Dans ce cadre, l'application de la méthode se trouve pérennisée, moyennant quelques modifica- tions issues de l'expérience de la première cam- pagne. Tout ouvrage, dont le maître d'ouvrage est l'Etat, doit désormais faire l'objet d'une évaluation de type IQOA au moins une fois tous les trois ans, soit à partir d'une visite IQOA, soit à partir d'une ins- pection détaillée. La périodicité de ce dernier type de surveillance, antérieurement fixée à cinq ans, a d'ailleurs été changée pour devenir un multiple de trois ans. Évolution de la méthode Les enseignements tirés de la première campagne ont montré la nécessité de modifier le principe de classement des désordres et par conséquent des ouvrages. Désormais, l'évaluation de l'état de la structure par affectation d'un indice d'état (classe 1, 2, 2E, 3 ou 3U, suivant la gravité des désordres) est dissociée de la mise en évidence de problèmes pouvant mettre en danger les usagers du pont ou de la voie franchie (par exemple garde-corps cassé ou risque de chute d'un élément de corniche) : on adjoint, le cas échéant, une mention "sécurité" à la classe d'état du désordre et de l'ouvrage. Il a été nécessaire de réviser en conséquence tous les documents méthodologiques réalisés en 1994 par le CETE de l'Ouest, sur la base d'informations four- nies par les LRPC (voir en annexe). Le comité de pilotage IQOA, chargé de cette lourde tâche, en a profité pour compléter, si besoin était, la liste et parfois modifier la cotation des désordres réperto- riés pour chaque type de structure. Il a de plus été décidé de compléter la panoplie des cadres de procès-verbaux de visite en en réalisant un pour trois types de structures qui n'en disposaient pas en 1994 : les PRAD, les ponts à poutrelles enrobées et les ponts à nervures ou dalles nervurées, jugés relativement courants. I La valise de formation à la méthode IQOA, mise au point en 1994 par le comité de pilotage et des spécialistes du réseau des LPC dans le domaine des inspections détaillées d'ouvrages, doit elle aussi être mise à jour. C'est une collection de diapositives illustrant les désordres les plus cou- rants par type d'ouvrage, accompagnées de com- mentaires expliquant leurs origines et aidant à leur cotation. I Le logiciel de saisie des données permettant d'alimenter la base de données nationale, mis au point par le service informatique du Laboratoire Qualité, gestion, organisation Ouvrages d'Art • N° 28 • Novembre 1997 Le point sur la méthode en 1997 29 Régional de l'Ouest Parisien, a lui aussi dû être réé- crit par ce même service ; en effet, d'une part, fonctionnant en 1994 sous DOS, il était préférable qu'il ait une ergonomie Windows pour éviter les problèmes de configuration d'imprimante, lors de l'édition des fiches de synthèse des caractéristiques et des notes d'ouvrages ; d'autre part, des fonction- nalités supplémentaires lui ont été imposées : — récupération des données saisies en 1994 — tests de cohérence entre les données saisies et mise en évidence des anomalies à corriger — dissociation de la classe d'état et de la men- tion sécurité dans les écrans de notations — quelques caractéristiques supplémentaires à saisir (type d'ouvrage, période de construc- tion...) — un module de programmation des visites sur trois ans et de suivi de l'avancement de l'éva- luation. Autre point important : en 1994, le logiciel IQOA pouvait chercher des renseignements dans une base de données EDOUART locale et constituait une nouvelle base indépendante. Le gestionnaire se trouvait alors avec deux bases distinctes et les problèmes de mise à jour qui en découlent. En 1996, le logiciel IQOA a permis une véritable greffe de la base IQOA sur la base EDOUART, permet- tant une seule mise à jour commune. Il a aussi été jugé utile d'introduire une nouvelle donnée à renseigner : le type de l'ouvrage, champ inexistant dans EDOUART pour l'instant. Pour cela, une liste de "structures à appellation contrôlée" a été établie par le SETRA, accompagnée d'un glos- saire décrivant ces différentes structures et permet- tant de les identifier sans ambiguïté. Extension à d'autres ouvrages La Direction des Routes a passé commande du développement d'une méthodologie similaire pour les ouvrages de soutènement : le groupe IQOA MURS a été créé à cette fin. Le recensement des murs sera réalisé en 1998 et la première campagne IQOA MURS débutera un an après. De même, le groupe Ouvrages d'Art de la DREIF est chargé d'adapter la méthode aux tranchées couvertes, nombreuses en Région Parisienne. On peut égale- ment rappeler qu'en 1994, le CETU a conçu sa propre méthode IQOA pour les tunnels et a effectué une campagne de visite selon ses prin- cipes. Comme pour les ponts, un logiciel de saisie des données pour les ouvrages de soutènement (MURIEL) est en cours de développement par une équipe informatique du SETRA (celle qui avait développé EDOUART en 1989). La liste des struc- tures à appelation contrôlée est en annexe 3. Résultats de la campagne IQOA ponts 1 996 et évolution de l'état du patrimoine Malgré quelques aléas, la campagne s'est bien déroulée. Un quart des ouvrages a fait l'objet d'une réévaluation. La méthodologie ayant maintenant atteint son rythme de croisière, les trois quarts res- tants pourront être visités sur les deux années sui- vantes, conformément aux instructions de l'ITSEOA révisée. Désormais, chaque année seront édités un dossier national et des dossiers départe- mentaux, présentant respectivement les résultats de campagne relatifs au patrimoine national entier et au patrimoine des ouvrages à maîtrise d'ouvrage Etat gérés par chaque DDE. En 1996, on constate une augmentation de 7 % des ouvrages répertoriés par rapport à 1994 et une augmentation de 8 % de la surface totale. En fait, toutes les DDE n'avaient pas réalisé complètement l'inventaire à la date de la première image qualité des ouvrages d'art. L'évolution des résultats entre 1994 et 1996 est la suivante, en écart de pourcentages rapportés aux effectifs de chaque campagne : (cf rappel de la définition des classes en Annexe 2 ) Il est à noter que les évolutions les plus sensibles concernent les ouvrages classés 2 ou 2E ou avec mention sécurité. Ces variations proviennent de la modification du principe de notation entre les deux campagnes, supprimant l'ancienne classe 2S et instaurant la mention S. Cela ne traduit pas une évolution de l'état général de l'ensemble du patri- moine en deux ans. A l'occasion de la nouvelle campagne menée en 1996, tous les ouvrages ont été notés selon le nou- veau principe, qu'ils aient fait l'objet d'une rééva- luation ou pas. On peut donc considérer que la campagne 1996 peut servir d'état de référence pour suivre l'évolution future de l'état du patri- moine. La répartition des classes d'état selon la famille (c'est-à-dire le matériau principal des ouvrages) est donnée dans les graphiques uploads/Ingenierie_Lourd/ le-point-sur-la-methode-1997.pdf
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- Publié le Mar 03, 2022
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