ENSA Saint-Étienne L E S R A I S O N S D E L A P A R T I C I P A T I O N E N A
ENSA Saint-Étienne L E S R A I S O N S D E L A P A R T I C I P A T I O N E N A R C H I T E C T U R E mémoire de fin de cycle master hugo GRAIL, le lundi 2 juin 2014 sous la direction de M.-A. GILOT 2 ENSA Saint-Étienne L E S R A I S O N S D E L A P A R T I C I P A T I O N E N A R C H I T E C T U R E mémoire de fin de cycle master hugo GRAIL, le lundi 2 juin 2014 sous la direction de M.-A. GILOT 3 TABLE DES MATIÈRES! ! ! ! ! ! ! ! 4 AVANT-PROPOS! ! ! ! ! ! ! ! ! 7 INTRODUCTION! ! ! ! ! ! ! ! ! 13 1. LES QUATRE FAMILLES DE LA PARTICIPATION!! ! ! 19 ! 1.1. La co-conception! ! ! ! ! ! ! 22 ! ! 1.1.1. Définition ! ! 1.1.2. Étude de cas : les Vignes Blanches ! ! 1.1.3. Interprétation ! 1.2. La co-construction! ! ! ! ! ! ! 25 ! ! 1.2.1. Définition ! ! 1.2.2. Étude de cas : la place du Géant ! ! 1.2.3. Interprétation ! 1.3. Le co-financement! ! ! ! ! ! ! 33 ! ! 1.3.1. Définition ! ! 1.3.2. Étude de cas : Yes We Camp ! ! ! 1.3.3. Interprétation ! 1.4. La co-programmation!! ! ! ! ! ! 40 ! ! 1.3.1. Définition ! ! 1.3.2. Étude de cas : le 6b ! ! 1.3.3. Interprétation ! 1.5. La participation comme partage des pouvoirs! ! ! 46 2. LES RAISONS DE LA PARTICIPATION EN ARCHITECTURE! ! 49 ! 2.1. Les raisons sociales! ! ! ! ! ! ! 50 ! ! 2.1.1. Construire des espaces sur mesure ! ! 2.1.2. Fabriquer des beaux lieux ! ! 2.1.3. Changer lʼéconomie ! ! 2.1.4. Insuffler de la variété ! ! 2.1.5. Réduire les risques ! ! 2.1.6. Former un regard critique ! 2.2. Les raisons intimes! ! ! ! ! ! ! 58 ! ! 2.2.1. Passer à lʼacte ! ! 2.2.2. Faire des rencontres ! ! 2.2.3. Se faire une place ! ! 2.2.4. Sʼindividuer ! ! 2.2.5. Sʼengager 3. LES CONDITIONS DE LA PARTICIPATION EN ARCHITECTURE! 65 ! 3.1. À lʼéchelle du territoire! ! ! ! ! ! 65 ! ! 3.1.1. Un trop grand nombre dʼindividus concernés ! ! 3.1.2. Une prise de décision par la représentation politique ! ! 3.1.3. Dʼautres schémas dʼimplication des citoyens ! 3.2. À lʼéchelle de la métropole! ! ! ! ! ! 69 ! ! 3.2.1. La mise en récit du territoire ! ! 3.2.2. Un outil pour la coopération ville - citoyens ! ! 3.2.3. Projets imposés / projets spontanés 4 ! 3.3. À lʼéchelle du quartier!! ! ! ! ! ! 76 ! ! 3.3.1. Une communauté dʼintérêts ! ! 3.3.2. Espaces communs / espace public ! ! 3.3.3. Espace public / espaces privés : des interactions fécondes ! 3.4. À lʼéchelle du bâtiment! ! ! ! ! ! 80 ! ! 3.4.1. Composer avec le déjà-là ! ! 3.4.2. La possibilité dʼune commande citoyenne ! ! 3.4.3. Définir le seuil amateur / professionnel ! ! 3.4.4. Lʼappropriation : une co-construction à la plus petite échelle ? CONCLUSION! ! ! ! ! ! ! ! ! 87 BIBLIOGRAPHIE! ! ! ! ! ! ! ! ! 91 ANNEXES! ! ! ! ! ! ! ! ! ! 97 5 6 AVANT PROPOS Le sujet de ce mémoire ne vient pas de nulle part. Je vais essayer d’en remonter la piste dans cet avant-propos. C’est lors d’un cours de philosophie donné par le professeur Philippe Simay en troisième année de licence à l’ENSASE que j’entendis parler pour la première fois de l’architecte Patrick Bouchain. Quelques mois plus tard, je pris le temps de regarder l’entretien que ce dernier avait accordé à Philippe Simay pour la revue en ligne Métropolitiques1. Ce n’était pas la première fois que j’entendais un architecte parler de l’aménagement de l’espace comme projet politique et social mais personne ne l’avait exprimé aussi justement. Je trouvai pour la première fois un architecte qui ne se contentait pas de dessiner les plans d’un bâtiment, mais qui s’intégrait à la vie de la Cité en transformant l’acte de construire en un projet global auquel les citoyens participent. C’est le mélange de cette vision sociale de l’architecture associée au pragmatisme du constructeur qui me marqua. Pendant l’été qui suivit, j’achetai et je lus Histoire de Construire2, qui présente les projets de l’agence de Patrick Bouchain et Loïc Julienne. Ce fut une révélation. Je passai des journées à lire tous les articles, à écouter tous les podcasts et à regarder toutes les conférences de Bouchain que l’on pouvait trouver sur Internet. Une porte s’était ouverte. Elle donnait sur un monde dont on ne m’avait pas parlé à l’école : un monde où l’architecture n’était pas l’apanage des professionnels de la construction et où les citoyens avaient leur mot à dire. Je continuai alors l’exploration de ce monde parallèle 7 1 Lʼentretien en quatre parties peut être consulté à lʼadresse suivante : www.metropolitiques.eu/ Construire-autrement-avec-Patrick.html 2 BOUCHAIN Patrick, Histoire de Construire, Arles, Actes Sud, 2012 sur Internet avec le site du Collectif Etc1, par des rencontres comme celle des architectes ZUS à Rotterdam2 et par une exposition à Nantes sur Simone et Lucien Kroll, Une architecture habitée.3 Je passai l’année 2012-2013 à Amsterdam, dans le cadre du programme Erasmus. J’y suivis le cursus d’urbanisme à l’Académie des Arts et travaillai comme stagiaire dans une agence d’architecture. Inconsciemment, j’intégrai des processus participatifs dans les projets à l’école : de l’autoconstruction pour le second œuvre de logements étudiants, l’encouragement d’initiatives privées dans le renouvellement d’une région en déclin, l’autogestion partielle d’un jardin public... Dans le cadre d’un cursus en urbanisme, tout cela vint naturellement, car ce sont le contexte et les relations entre les différents acteurs qui font le projet. Un projet urbain est toujours participatif : l’urbaniste ne peut que fixer des règles puis laisser se faire le jeu de la ville. Durant mon stage en agence, je travaillai sur un concours avec deux architectes. Nous devions concevoir le centre d’accueil des visiteurs pour un parc naturel en Angleterre. Je proposai alors d’intégrer la participation des visiteurs sous la forme d’un workshop ouvert à tous. Les habitants de la région et les visiteurs auraient collaboré à la construction d’une tour observatoire, utile pour découvrir le paysage mais également symbole d’appropriation pour tous les passionnés de nature qui reviendraient régulièrement dans le parc. Ce workshop de co-construction semblait à la mesure du projet ; en effet, dans une démarche similaire, un groupe de volontaires avait déjà construit pour le même parc une cache d’observation des oiseaux. De plus, la partie co- construite ne concernait pas l’ensemble du complexe d’accueil mais seulement la tour observatoire, le reste des travaux étant confiés à des entreprises professionnelles. Malheureusement, ma proposition ne convainquit pas les deux architectes qui restèrent perplexes. Face à cette incompréhension, je décidai de saisir l’occasion de mon mémoire de fin d’études pour mieux comprendre les fondements de la participation en architecture 8 1 voir lʼétude de cas sur la co-construction dʼun espace public en 1.2.2. 2 voir en annexes lʼétude de cas sur le Luchtsingel, une passerelle piétonne co-financée à Rotterdam 3 lʼoccasion de rencontrer Lucien Kroll (voir lʼétude de cas sur la co-conception en 1.1.), Patrick Bouchain en tant que scénographe et le Collectif Etc, qui allait « habiter » lʼexposition. et tenter de développer l’argumentaire favorisant son intégration aux projets en agences. J’entamai donc la rédaction de ce mémoire comme un guide de la participation. Après la phase de découverte des pratiques participatives, je travaillai à un élargissement de la connaissance de ces projets et de leurs limites. Internet avait été le lieu de ma découverte et j’y rencontrai chaque jour de nouveaux exemples, des pistes de réflexion, des collectifs d’architectes, des projets que je ne connaissais pas... Ces longues heures à surfer sur l’océan de la participation me permirent de situer les expériences les unes par rapport aux autres et de me constituer un fond de connaissances ancré dans le réel. Grâce à la quantité et à la variété des sources, je distinguai des courants de pensées, des connexions entre les architectes, des limites techniques et institutionnelles à la participation. Le second appui de mon analyse vint de mon expérience personnelle. En posant la question des raisons intimes de la participation, il me semblait riche de partir d’un point de vue subjectif plutôt que de chercher des réponses dans des publications. Je partis donc d’une démarche pragmatique, fortement appuyée sur des exemples, afin de donner corps et de mieux cerner cette notion globale et complexe qu’est la participation : « La participation est désormais un mouvement inéluctable qui uploads/Ingenierie_Lourd/ les-raisons-de-la-participation-en-architecture.pdf
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- Publié le Oct 27, 2022
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