Trimestriel • janvier - février - mars 2013 • N° 29 • Bureau de dépôt : Liège X
Trimestriel • janvier - février - mars 2013 • N° 29 • Bureau de dépôt : Liège X La Lettredu Patrimoine Institut du Patrimoine wallon • Rue du Lombard, 79 • 5000 Namur BELGIë - BELGIQUE P.B./P.P. B - 018 Bureau de dépôt 4099 Liège X P501407 1 Au moment où une nouvelle mandature communale et provinciale commence et où en maints endroits de nouveaux Échevins reçoivent le Patrimoine dans leurs attributions, les responsables de la Lettre du Patrimoine voudraient sensibiliser les gestionnaires locaux à la politique de protection du patrimoine architectural et au rôle qu’ils peuvent – et même doivent – jouer dans celle-ci à l’échelle de leur commune. Chaque Collège communal recevra bientôt, à destination de l’Échevin en charge du Patrimoine (identifié comme tel ou intégré dans d’autres matières telles qu’aménagement du territoire, travaux, culture parfois) un exemplaire du centième numéro des « Carnets du Patrimoine », dû à la plume des deux premiers responsables administratifs de la matière en Wallonie, qui vient de paraître en ce début d’année. Dressant un aperçu général (et totalement inédit sous cette forme) de la politique du patrimoine, cette brochure évoque évidemment les enjeux de celle-ci pour les Communes (notamment économiques et sociaux), les notions fondamentales de la matière (les classements, les inventaires, etc.), les acteurs et les règles du jeu (administrations, autorisations, procédures), enfin les sources de financement et de subsidiation. Pour les élus qui n’auront pas pu se la procurer début février au Salon annuel des Mandataires à Marche, une autre brochure peut être obtenue sur simple demande auprès de l’IPW : Patrimoine classé. Le guide du gestionnaire communal. Restauration, prévention, formation. Par ailleurs, durant toute l’année, le Centre des métiers du patrimoine « la Paix-Dieu » à Amay organise des formations spécifiques s’adressant aussi bien aux administratifs qu’aux ouvriers communaux, et il peut mettre au point des formations spécifiques adaptées aux besoins particuliers d’une Commune. Rappelons déjà ici aux nouveaux décideurs communaux (Échevins ou Conseillers) que la politique wallonne en matière de patrimoine repose d’abord sur des mesures de protection : un inventaire par communes (réalisé de 1973 à 1999) dont l’actualisation est en cours, des inventaires thématiques (sites industriels, donjons, orgues, parcs et jardins, églises paroissiales des XIXe-XXe siècles), une liste de sauvegarde assurant une protection provisoire d’un an et, enfin, le classement, ouvrant la voie à des subsides à la restauration des monuments s’élevant actuellement à 60 % en général (montant de base), parfois 80 % (si intérêt collectif) et même 95 % pour le patrimoine exceptionnel. Aux côtés du Cabinet du Ministre (en l’occurrence Carlo Di Antonio), la Commission royale des Monuments, Sites et Fouilles donne des avis consultatifs mais souvent suivis, la DGO4 du Service public de Wallonie procède aux classements, aux autorisations et à la subsidiation des travaux ainsi qu’à la mise en œuvre des fouilles et l’Institut du Patrimoine assume quatre missions spécifiques : le sauvetage de monuments menacés, la gestion de propriétés appartenant à la Wallonie, la gestion du Centre des métiers du patrimoine à Amay, et enfin la sensibilisation du grand public au patrimoine. Selon qu’un monument classé est ou non inscrit sur la liste des biens menacés épaulés par l’IPW (qui porte sur 5 à 6 % environ des monuments), son propriétaire s’adressera priori- tairement soit au Département du Patrimoine, soit à l’Institut du Patri- moine wallon – excepté pour un conseil préventif en matière de réaffectation pour lequel l’IPW peut toujours interve- nir dans la mesure de ses moyens. Dans tous les cas, la Commission royale des Monuments, Sites et Fouilles sera associée aux procédures. Dans tous les cas également, c’est le Ministre du Patrimoine et lui seul qui décide des taux de subventions pour les travaux de restauration ainsi que, dans la limite des crédits et de l’arrivée des dossiers, de l’affectation des moyens budgétaires. Lui seul décide aussi d’entamer ou non le classement (ou le déclassement) d’un bien, et de classer ou non ce bien sur base des avis recueillis dont celui, parmi d’autres, de la Commission. On terminera ce bref rappel à l’attention de nos nouveaux lecteurs dans les Conseils et Collèges communaux en soulignant que l’impact économique et social de la politique du patrimoine est loin d’être négligeable puisque la majorité du budget régional du Patrimoine est consacré au subventionnement de travaux de restauration (soit environ 25 millions € par an) qui représentent eux-mêmes des chantiers pour environ 62 millions € par an (en ajoutant 60 % de travaux de réaffectation non subsidiés par le budget du Patrimoine), ce qui correspond à quelque 1.000 emplois directs dans le secteur de la construction et sans doute 500 emplois indirects dans d’autres secteurs. Bref, un effet économique et social incontestable et des chantiers aux résultats toujours appréciés par les citoyens dans bien des communes wallonnes ! Lettre à Mmes et MM. les Échevins du Patrimoine Le patrimoine de Wallonie : un aperçu général Les biens, les acteurs, les outils et les moyens Freddy JORIS et Pierre PAQUET Carnets du Patrimoine 1 00 vil- m- mté urs nes au- he Elle ur- Institut du Patrimoine wallon P a t r i m o i n e c l a s s é le guide du gestionnaire communal des monuments à préserver dans votre commune ? restauration prévention Formation sPW - DGo4 Département du Patrimoine Rue des Brigades d’Irlande 1 5100 Jambes www.wallonie.be Direction de l’archéologie Tél. 081 / 33 24 75 Fax 081 / 33 24 79 darc.dpat.dgo4@spw.wallonie.be Direction de la Protection du Patrimoine Tél. 081 / 33 21 82 081 / 33 21 89 Fax 081 / 33 22 93 dprot.dpat.dgo4@spw.wallonie.be Direction de la restauration du Patrimoine Tél. 081 / 33 21 73 081 / 33 24 73 Fax 081 / 33 24 01 drest.dpat.dgo4@spw.wallonie.be institut du Patrimoine wallon Rue du Lombard 79 5000 Namur www.institutdupatrimoine.be cellule des missions immobilières Tél. 081 / 654 154 Fax 081 / 654 144 immo@institutdupatrimoine.be centre des métiers du patrimoine « la Paix-Dieu » Rue Paix-Dieu 1B 4540 Amay Tél. 085 / 410 354 Gsm 0478 / 688 788 a.piron@paixdieu.be www.paixdieu.be éd. responsable : F. Joris, rue du Lombard, 79 - 5000 Namur 2 La Lettre du Patrimoine - N° 29 - 2013 Suite à la page 23 L’Institut du Patrimoine wallon a mis un point final à la restauration dans les règles de l’art de la façade de la maison Bauwens, rue du Chat Volant à Verviers, sur base des plans de l’architecte verviétoise Annick Piron, attachée jusqu’il y a peu à l’IPW. Cette façade est une des plus remarquables façades Art nouveau de Wallonie et à coup sûr la plus remarquable de Verviers dans ce style. Si la ville compte encore une bonne dizaine de constructions Art nouveau, celle- ci, de style dit « géométrique », est assuré- ment la plus marquante. Elle fut construite en 1909 par l’architecte verviétois François Mouraux pour le marchand de matériaux Nicolas Colot et rachetée en 1920 par Jo- seph Bauwens, qui fit surélever l’annexe à la gauche du bâtiment en 1933, annexe disparue en 2006. La maison Bauwens est devenue au milieu des années 2000 propriété de la Ville, qui a pris en charge les aménagements intérieurs pour sa réaffectation multifonctionnelle (espace de culte, logement, local de l’IPW), tandis que l’Institut du Patrimoine wallon Le Gouvernement wallon a approuvé la prolongation de l’accord-cadre liant la Ré- gion wallonne et la Province de Hainaut et garantissant la réalisation des travaux de restauration du transept et des cinq tours de la cathédrale Notre-Dame de Tournai. Propriété de la Province de Hainaut, la ca- thédrale est classée comme monument de- puis 1936, inscrite sur la liste du patrimoine exceptionnel de Wallonie mais également sur celle du patrimoine mondial. Cet accord- cadre d’une durée de sept ans (2008-2014) et d’un montant de 21.000.000 € porte sur la restauration des façades de la nef romane et la mise en ordre intérieure, deux phases déjà clôturées, sur la restauration des façades et des couvertures du transept, en cours, ainsi que sur les études et travaux prépara- toires et conservatoires à la restauration à venir du chœur gothique. Des découvertes archéologiques fortuites ou des opportuni- tés durant le chantier ont conduit à modifier cette planification et à la prolonger de deux ans, jusqu’en 2016, ce qui portera le mon- tant global de l’accord-cadre à 27.000.000 €. Une subvention complémentaire d’un peu plus de 60.000 € a été allouée pour la restauration de la toiture de l’église de la Sainte-Vierge à Soignies. L’état de cet édifice gothique de Chaussée-Notre- Dame-Louvignies, classé comme monu- ment depuis 1937 et dont les parties les plus anciennes remontent au XIIIe siècle, imposait des travaux de restauration au niveau des charpente et toiture mais également des fondations. Un subside de près de 700.000 € avait été octroyé pour ce faire à la Commune de Soignies en 2009. La découverte, en cours de chantier, de fortes dégradations au niveau de certaines par- bénéficie depuis lors d’un bail emphytéo- tique sur l’immeuble de façon à pouvoir l’utiliser uploads/Ingenierie_Lourd/ lettre-patrimoine29.pdf
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- Publié le Mar 12, 2022
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