– 1 – La lettre du génie Bonne nouvelle : le Génie aura prochainement à Angers
– 1 – La lettre du génie Bonne nouvelle : le Génie aura prochainement à Angers un musée et un centre de rayonnement à la hauteur de son rôle passé et présent. Le projet, baptisé « Cité du Génie » est maintenant mûr et je suis heureux de vous le présenter en vous engageant à rallier, si ce n’est déjà fait, l’association qui soutient son éclosion et son épanouissement. L’ensemble, achevé dans trois ans, regroupera un musée, un centre de documentation, et un centre de colloque. Ouvert à un large public constitué de militaires, de touristes, d’enfants scolarisés, d’étudiants et de chercheurs, il fera connaître et apprécier le Génie dans toute son universalité : son apport dans l’histoire de la France et ses actions dans le monde, l’actualité et les projets de chacune de ses trois composantes (combat, infrastructure, sécurité). La Cité du Génie sera installée dans un bâtiment récent de l’École, le « Quernon », qui offrira de grands espaces fonctionnels et un accès direct depuis la rue Éblé. Les travaux, planifiés en trois tranches, commenceront dans quelques mois. Ils seront financés par la Défense pour la restructuration du bâtiment, et par les collectivités locales et le mécénat pour l’important volet muséographique. Les collections, provenant en bonne part de l’actuel (et provisoire) Musée du Souvenir de l’École, seront présentées de façon attractive et pédagogique. Ce projet est sous-tendu par l’association « Musée du Génie » dont l’équipe dirigeante a déjà réalisé un travail considérable d’administration et d’étude. Son action est très efficace et mérite d’être soutenue par tous les sapeurs et amis du Génie. Je vous incite donc à rejoindre tous ceux qui adhèrent déjà à cette association. Plus nous y serons nombreux, plus nos demandes de subventions auront de poids. Les cotisations sont très raisonnables mais, du fait de leur nombre élevé, permettront le financement d’études spécifiques et l’achat de quelques belles pièces pour la collection. En rejoignant l’association, vous deviendrez copropriétaire de la Cité du Génie et partenaire d’un lieu de mémoire qui conservera la trace des actions que vous aurez menées durant votre carrière militaire. SOMMAIRE ◆Éditorial du général Le mot du général Françoise In memoriam Sommaire L’actualité en bref Le génie combat Le génie construit Le génie secourt Le génie instruit Histoire Expériences A savoir Coup d’œil sur… Témoignage A lire Général Jean-Loup CHINOUILH commandant l’École supérieure et d’application du génie - Angers – 2 – La lettre du génie SOMMAIRE Éditorial du général ◆Le mot du général Françoise In memoriam Sommaire L’actualité en bref Le génie combat Le génie construit Le génie secourt Le génie instruit Histoire Expériences A savoir Coup d’œil sur… Témoignage A lire Le numéro 150 de notre revue Vauban m’a donné l’occasion de faire le point sur les évolutions de notre fédération. Mais avant cela je voudrais évoquer les principaux événements de l’année 2004 : c’est tout d’abord la signature d’une convention entre le général commandant l’ESAG et moi- même. Ce document définit les relations entre nos deux organismes et pérennise le fait que la grande famille du Génie est représentée par les deux entités que sont l’École supérieure et d’application du génie et la Fédération nationale des amicales de sapeurs. L’ESAG prend à sa charge l’organisation, en juin, des cérémonies « Vauban » dans le cadre de la Convention du génie à Angers. La FNAS quant à elle assure la célébration de la « Sainte Barbe » à Paris. En 2004 ces deux cérémonies ont connu un réel succès. 2004 a vu un premier rapprochement entre notre fédération et la Fédération nationale des anciens sapeurs-pompiers de Paris (FNASPP). Il nous reste, en 2005, à mettre au point les modalités de ce rapprochement. Vous trouverez plus loin un article vous présentant la FNASPP . Il est bien évident que la FNASPP , avec ses 15 000 adhérents, ne peut pas être traitée comme une simple amicale. Cette arrivée des sapeurs-pompiers de Paris nous a amenés à envisager le changement du nom de notre Fédération pour l’ouvrir plus largement à l’ensemble du Génie et lui donner plus de lisibilité. C’est ainsi que lors du dernier conseil fédéral, le 20 novembre, il a été décidé à l’unanimité de devenir la Fédération nationale du Génie. Cette nouvelle appellation sera soumise pour approbation à la prochaine assemblée générale. Lors de ce même conseil fédéral, il a été décidé la suppression des bureaux régionaux. Les amicales seront maintenant directement rattachées au bureau national. Cependant il est créé par région le poste de délégué du président national. Ces changements imposent des modifications importantes de nos statuts qui seront proposées à la prochaine AG. Enfin j’ai écrit à tous les chefs de corps, leur donnant les coordonnées de toutes nos amicales et les incitant à se rapprocher d’elles. Beaucoup de choses nous restent à faire, mais je suis certain qu’avec l’appui de tous nous réussirons à donner un nouveau souffle à notre fédération. Pour terminer quelques dates à retenir : • 9 juin, assemblée générale à Angers, • 9 et 10 juin, cérémonies Vauban à Angers, • 20 novembre, célébration Sainte Barbe à Paris, • 2007, le génie célébrera le tricentenaire de la mort de Vauban. Profitant de cette occasion, notre congrès national se tiendra à Besançon. Date à définir en liaison avec la mairie de Besançon en tenant compte des contraintes liées aux élections. Le mot du général CA (2S) FRANÇOISE président de la FNAS – 3 – La lettre du génie SOMMAIRE Éditorial du général Le mot du général Françoise ◆In memoriam Sommaire L’actualité en bref Le génie combat Le génie construit Le génie secourt Le génie instruit Histoire Expériences A savoir Coup d’œil sur… Témoignage A lire Né le 18 mai 1911 à Eloyes (Vosges) dans une famille d’ouvriers du textile, André Gravier est pupille de la nation à cinq ans, son père ayant été tué dans la Somme en 1916. Élève brillant, il obtient le baccalauréat en 1930 et entre à l’École polytechnique l’année suivante. Après son passage à l’École du génie de Versailles, il sert comme chef de section au 19e régiment du génie, puis à la chefferie de Gap. Il est nommé capitaine en 1939, commande la compagnie 33/3 au Levant, et devient en février 1941 chef de chantier à la chefferie d’Alep. Il rejoint la France Libre en juillet 1941. Commandant le génie de la 1re DFL dès le 15 décembre 1941, il propose au général de Larminat un plan de fortification « à la Vauban » quand celui-ci est chargé d’organiser une position clé à Bir Hakeim, sur la ligne où la VIIIe Armée doit arrêter l’offensive de Rommel vers le canal de Suez. Il préconise d’enfouir toutes les unités et, avec ses sapeurs-mineurs renforcés par une compagnie du génie britannique et deux sections de pionniers de la légion étrangère, pose 140 000 mines antichars pour arrêter et canaliser les blindés allemands. Quand le général Koenig prend le commandement de la place avec mission d’y résister trois jours, la position est prête. Elle tiendra deux semaines, sans pertes excessives, sous un déluge de feux d’artillerie lourde et d’aviation et les assauts de trois divisions blindées. Dans la nuit du 10 au 11 juin, sous le feu de l’ennemi, le génie crée deux brèches dans les champs de mines pour permettre la sortie de la garnison. Le repli est chèrement payé : l’effectif des sapeurs est réduit de moitié, André Gravier grièvement blessé. Recueilli par une patrouille anglaise, soigné dans un hôpital de campagne, ayant perdu un œil, il rejoint un mois plus tard la 1re DFL. Le général De Gaulle lui remet la croix de Compagnon de la Libération le 13 septembre 1942. Après la campagne de Tunisie, en mars 1943, il est nommé auprès du général Leclerc avec le grade de commandant et devient chef du 2e bataillon du génie, puis du 13e bataillon du génie lorsque la 2e DFL se transforme en 2e DB. Il instruit intensivement ses unités et met au point un emploi du génie moderne, adapté au matériel lourd et à la rapidité de mouvement des blindés. Après avoir débarqué en Normandie le 1er août 1944, le 13e BG ouvre la route à la 2e DB, fidèle à sa devise « A me suivre, tu passes ». En septembre 1944, la division Leclerc délivre Contrexeville, Vittel et Dompaire. Pour franchir la Moselle, le commandant Gravier fait construire en pleine nuit un pont de bateaux de 50 mètres à Chatel, à moins d’un kilomètre des Allemands. Pour libérer Baccarat, il réalise en quatre jours une chaussée empierrée dans la forêt de Mondon, détrempée par les pluies torrentielles. Les chars de la 2e DB déboucheront là où l’ennemi les attend le moins. Le 31 octobre, les fortifications allemandes sont enfoncées, laissant libre la route vers Saverne et Strasbourg. Nommé lieutenant-colonel le 10 novembre 1944, André Gravier ne pourra participer jusqu’à Berchtesgaden à l’épopée de Leclerc. En mars 1945, malade et épuisé, il est évacué et hospitalisé à Paris, puis réformé. Reconverti en ingénieur civil, il met uploads/Ingenierie_Lourd/ lg-33.pdf
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- Publié le Jui 26, 2021
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