Diffusé par www.arsitra.org - août 2003 Louis Boutard, savant philologue. Sous

Diffusé par www.arsitra.org - août 2003 Louis Boutard, savant philologue. Sous la plume d’Armand HATINGUAIS, collaborateur et ami de Louis BOUTARD, le lecteur trouvera dans les pages qui suivent une biographie sommaire de ce dernier. Elle est suivie d’un résumé de ses travaux et des trois brevets d’invention, déposés en leur temps à l’Institut National de la Propriété Industrielle. Rien ne prouve qu’une découverte, aussi importante soit-elle, apporte une amélioration quelconque au sort de l’humanité dans son ensemble. Toutefois, la laisser dans l’ombre, est-ce pour autant favoriser une prise de conscience indispensable ? ======================== Louis Boutard, savant philologue. Sa vie, son œuvre, ses amis. 1880-1958-1980. Louis Boutard, notre grand savant ami décédé le 8 avril 1958, nous a fait don de travaux considérables de recherches philosophiques, non publiés, restés inconnus (jusqu’à ces dernières années, de par sa modestie et conformément à sa volonté), bien que poursuivis pendant plus d’un demi-siècle et révélés oralement à ses proches amis, pénétrés d’admiration mais complices de ce silence. Louis Boutard est décédé à Cannes, après toute une vie de labeur solitaire, dans la pauvreté dignement acceptée de ressources matérielles, mais avec les richesses spirituelles que lui procuraient ses géniales découvertes. Né le 4 février 1880 à Poncé-sur-Loir (Sarthe), aîné de quatre enfants, il apprécia la vie d’une famille simple et pieuse, dont le père, sabotier à Poncé, natif d’un village voisin, (« La Chapelle Gauguin »), avait épousé Adeline Ménager (fille de tisserands de la Ferté Bernard). Il aimait raconter que cette maman, tant aimée, (née à « la Ferté Bernard », au sein d’une maisonnée nombreuse), belle brune aux yeux noirs, très tendres, l’endormait tout bébé, en lui fredonnant « la berceuse de Jocelyn ». De son frère pûiné, Charles, mort à l’âge de cinq ans, qu’il avait aimé et admiré, il disait modestement : « il aurait été beaucoup plus intelligent que moi ! ». Il reporta cette affection sur ses deux sœurs, (Marie aux yeux bleus, et Thérèse aux yeux noirs), qu’il prit en charge, et qu’il garda auprès de lui jusqu’à ses derniers moments, dès la mort de leur mère en 1898, et surtout après celle de leur père en 1919. Lui-même, enfant très doué, qui lisait couramment avant l’âge de quatre ans, fut adopté et guidé par l’abbé Toublet, curé de Poncé, vieil-ami dont il partageait les promenades dans la campagne environnante, et qui le fit entrer, tout jeune, au séminaire de Précigné (1891), puis au grand séminaire du Mans, en attendant les années d’études poursuivies en commun à Poncé : langues anciennes (grec et latin), et langues modernes étrangères, patois divers et recherches philologiques, agrémentées de promenades botanniques, instructives (collections, herbiers), consacrées à l’observation des plantes, (minutieuse et personnelle), encouragées par l’abbé, admiratif compagnon « au visage rude, aux gros traits » qu’évoquait affectueusement « grand Louis », en précisant : « il y a la gangue, mais il faut voir ce qu’il y a dessous » ! En 1901, Louis Boutard, après deux mois de service militaire, fut réformé pour mauvaise vue, (blessé grièvement à l’oeil gauche, tout enfant), raison pour laquelle, déjà, il avait dû renoncer à « entrer dans les Ordres ». Désireux de s’intéresser à l’étude de la langue arabe et du berbère, le « philologue prédestiné » décida son départ pour l’Algérie. Il occupa à Alger une situation de représentant en tissus anglais, aux établissements Turner (en 1902), ce qui lui permit à loisir, de voyager en Afrique-du-Nord et de se livrer à l’étude approfondie des langues (dialectes anciens ou expressions populaires courantes, parlées dans les villages du « bled »), tout en poursuivant ses travaux botaniques et de philologie. En 1910, revenu, en visite, en burnous, à son village de Poncé, l’Algérien, « grand Louis » fut accueilli avec sympathie et curiosité. Il en repartit pour Oran et Alger jusqu’en 1920 et c’est en sa modeste villa du chemin des Trembles qu’il emmena, pour y vivre avec lui, ses deux sœurs Marie et Thérèse : désormais inséparables, tous les trois, définitivement éloignés de Poncé et de la « petite île » dont ils avaient hérité (émergeant du Loir, près de leur foyer familial). C’est en 1923 que j’eus le privilège de le connaître, alors que, Directeur des vastes « ateliers Franco-algériens », je reçus sa bonne visite pour me demander de participer à ses travaux de recherches ainsi qu’à la construction d’appareillages minutieux, ce que j’entrepris avec enthousiasme en lui réservant un petit laboratoire expérimental que j’installai à cet effet. J’étais moi-même à cette époque passionné d’archéologie et piqué de curiosité pour la Science de l’Antiquité Sacrée, caressant l’espoir d’y trouver quelques révélations quant à la nature de l’électricité et des « énergies magnétiques », intrigué et insatisfait par ces mystères non dissipés et plutôt avivés par mes études d’ingénieur (AM et IEG : Arts et Métiers, et Institut electro-technique de Grenoble), et par deux années de pratique à la Compagnie Electro-Mécanique du Havre (ex Westinghouse). Tel fut le début d’une amitié constante et féconde durant trente-cinq années, avec la rédaction de mille cinq cents pages de documents inédits, paléographiques, philologiques, que, plus tard, sur son lit de mort, Louis Boutard me demanda de « faire connaître ». J’ai essayé alors d’en résumer et condenser les conclusions et les applications souhaitables dans mon volume premier « Avec Louis Boutard, Retour aux Sources Méconnues », déposé à la Bibliothèque Nationale en 1966, et suivi du deuxième volume, actuellement en cours de reproduction par photocopie, consacré à des exposés sur l’Ether (A-Ether), et sur quelques applications (appareils « autogénérateurs », amplificateurs ;… défibrage industriel de l’alfa — mis au point durant deux années, 1930, 1932 — conducteurs de flux électromagnétiques, synthèses chimico-biologiques, etc…) : cf cahiers N° 8 à 12. Travaux que je souhaiterais ardemment voir poursuivre avec l’aide de quelques amis déjà initiés et de spécialistes de recherches philologiques et paléographiques à qui je serais disposé à confier les documents rédigés par Louis Boutard (à Alger — 1924-1933 — puis à Cannes — 1934-1958 —) en ses demeures successives à la Matacelle, à « Monterey », aux « Ténuis », à « Champ Fleuri », avec le soutien matériel et moral de ses fidèles bienfaiteurs et amis : Lucien et Henri Borgeaud, (sénateur et maire du Chéragas), Maurice Maris (Directeur à l’agriculture, au Gouvernement Général de l’Algérie), Pottier, Garcia, Délépine, et Cordier (Société Alpha, fondée à Alger en 1932), Louis Cros, Jean Vergnon, Mme de Maria, la famille Vagliano (de Cannes), sans omettre ceux de Poncé et de Tours : Mr et Mme Besnard, Mr et Mme Dumont. C’est après nos expériences poursuivies aux domaines d’Henri Borgeaux, à la « Trappe », de Staouéli, pour la mise au point de l’éducation de la « massue héracléenne », et du défibrage de l’alpha, afin de réaliser l’exploitation pratique de cette plante textile, d’origine africaine et désertique, pour la filer et en tisser des étoffes imputrescibles connues et appréciées dans l’antiquité sacrée, orientale et romaine, en réalisant ainsi une première application industrielle, exemplaire, de l’un des « travaux d’Hercule », choisi parmi l’ensemble des recherches de Louis Boutard. Le succès de cette entreprise et celui d’autres projets en perspective, nécessita le transfert en 1934 du siège social de la Société Alpha d’Alger à Cannes, où des soins urgents médicaux et chirurgicaux étaient envisagés en raison de l’état de santé de Louis Boutard et de certains de ses amis, Administrateurs de la Société. De mon côté, à fin décembre 1936, alors que j’étais ingénieur de MMrs Schneider et Cie aux « travaux d’extension du Port d’Alger », je dus subir une grave opération (à la suite d’un accident de voiture dans le Sud Algérien, à Gardaia), avec la rééducation mécano-thérapique des jambes, toutes deux sectionnées aux genoux. Miraculeusement soigné par le professeur Constantini de la Faculté de Médecine et de Chirurgie d’Alger, je pus reprendre mes activités deux mois plus tard sur mon chantier algérois, et rejoindre aussi la Côte d’Azur, aux vacances d’été 1937 et 1938, pour y retrouver les amis de Cannes. C’est alors que mon épouse, Directrice des lycées d’Alger depuis 1927, ayant été nommée au lycée Racine en septembre 1938, nous sommes devenus « parisiens », avec nos deux filles, Jacqueline (16 ans) et Marie-Claude (12 ans). Toutes deux furent déçues par l’ « ambiance » (près de la gare St Lazare), comparée à celle de notre « Splendide Mustapha Supérieur », et surtout avec la « drôle de guerre » (1939-1940), malgré la paix relative de la grande banlieue parisienne, connue à Neauphle-le-Vieux, Centre de repli du lycée Racine (professeur et élèves), où madame Edmée Hatinguais parvint à créer et diriger un Établissement scolaire idéalement préservé de soucis (même avec la présence de parachutistes de l’Occupation allemande), avant d’être nommée Directrice de l’École Normale Supérieure de Sèvres. Je fus alors engagé moi-même comme ingénieur au « Laboratoire Central des Fabrications d’Armement », rue St Thomas d’Aquin, puis, successivement, au Ministère de la Production Industrielle et de l’Industrie. Je pus trouver dans uploads/Ingenierie_Lourd/ louis-boutard 1 .pdf

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