LPO France Rapport d’activité 2015 Presqu’île de Crozon © David Allemand 3 5. I

LPO France Rapport d’activité 2015 Presqu’île de Crozon © David Allemand 3 5. IntrO 6. Le mot du Président 8. Les évènements clés de l’année 2015 10. La LPO en chiffres 12. Animation du réseau LPO 15. Actions phares du réseau LPO 19. BirdLife International 21. La LPO en actIOns 23. Faire vivre le réseau associatif 29. Défendre la nature 37. Acquérir de la connaissance sur la faune 51. Protéger les espèces 67. Contribuer au développement du réseau d’espaces protégés 79. Créer les conditions d’une bonne gouvernance démocratique et écologique 83. Expertiser en appui aux acteurs privés et publics 89. Agir pour la biodiversité de proximité 93. Sensibiliser et éduquer 99. Nouer des partenariats durables 105. Communiquer 117. Gérer au mieux la LPO 4 Gorges du Verdon © David Allemand 5 Intro 6. Le mot du Président 8. Les évènements clés de l’année 2015 10. La LPO en chiffres 12. Animation du réseau LPO 15. Actions phares du réseau LPO 19. BirdLife International 6 introduction « Le mot du Président » L es quelques notes d’espoirs survenues en 2015 pèsent bien peu face aux attentats qui en ont marqué le début et la fin, impactant durablement notre société, et jusqu’au cœur de chacun d’entre nous. L’assassinat de nos amis, Charb, Cabu et Tignous qui soutenaient nos actions sans réserve, restera marqué dans nos mémoires. La LPO a décerné le « Macareux d’or » à Luce Lapin et Fabrice Nicolino, survivants de ce terrible massacre et complices inconditionnels de notre association. L’une des principales notes d’espoir fut néanmoins la COP21, dans laquelle la LPO s’est tout particulièrement impliquée. Nos équipes, bénévoles et salariés, furent présentes au Bourget et au Grand Palais pour porter le message de la biodiversité lors de cette conférence consacrée au climat. Tout à la fois victime et solution face au réchauffement, la biodiversité devait apparaître dans ce concert de négociations qui s’est finalement terminé par un chant d’espoir. Outre les expositions et les échanges présents dans le périmètre de la COP21, la LPO s’est tout particulièrement distinguée par le colloque « Oiseaux et changement climatique », initié avec le Muséum national d’Histoire naturelle. Cette réunion internationale d’experts a pu montrer combien l’avifaune était déjà touchée par le phénomène et constituait un indicateur essentiel pour l’évolution de l’ensemble du vivant. Les plantations des « arbres pour le climat » ont également fait rayonner la LPO partout en France (et à l’étranger !) dès l’automne 2015, l’initiative se poursuivant en 2016. L’anniversaire des 30 ans de « L’Oiseau magazine » fut également un moment fort. Il a montré combien la LPO pouvait être pérenne dans ses engagements, grâce à la collaboration des meilleurs journalistes, photographes et dessinateurs, attachés à faire passer notre message. Un légitime hommage fut rendu à Yann Hermieu, « papa » de notre revue, et à ses équipes. Autre publication remarquable, l’Atlas des oiseaux de France métropolitaine, est le résultat d’un travail de longue haleine porté par la LPO, en collaboration avec le Muséum national d’Histoire naturelle et la Société Cascade de Saint-Maurin © David Allemand 7 d’études ornithologiques de France (SEOF). Près de 10 000 contributeurs se sont investis dans ce projet qui fait aujourd’hui référence. La création du « Parc naturel marin de l’estuaire de la Gironde et de la mer des pertuis », couvrant 6 500 km² d’espaces marins, fut une heureuse nouvelle pour la LPO qui est désormais intégrée à son Conseil de gestion. De même, la LPO porte les intérêts de la nature dans de nombreuses commissions nationales, comme le Conseil national de la transition écologique, le Conseil national de la protection de la nature, la Conférence environnementale, le Conseil économique, social et environnemental (CESE), les Conseils économiques et sociaux régionaux (CESR) et bien d’autres instances. Cette participation, qui demande un grand investissement, permet d’être au cœur des décisions stratégiques et de peser en faveur de nos engagements. Il en est ainsi pour le projet de loi sur la biodiversité, qui sera votée en 2016, et pour lequel la LPO s’est investie sans compter dès 2015 en portant notamment des amendements prioritaires. Les nombreuses rencontres avec les ministres de l’écologie, des Affaires étrangères, des Outre-mer, de l’éducation nationale, de la ville et de la jeunesse, de la Défense, de l’Agriculture, etc. ont également permis d’ancrer nos revendications et de faire progresser nos projets. Ces rencontres furent d’autant plus nécessaires que la LPO a élargi son champ d’action à l’ensemble de la biodiversité. Cette initiative qui s’imposait a conduit à traiter des dossiers aussi divers (et conflictuels...) que les bouquetins du Bargy, les loups, les néonicotinoïdes (avec notamment l’animation d’une plate-forme des ONG) ou encore les sables coquilliers en baie de Lannion. Durant cette année riche en événements, la LPO n’a pas lâché sa lutte contre le braconnage affectant, entre autres, les ortolans et les pinsons. Après avoir alerté une nouvelle fois en vain les ministères concernés et la préfecture, il lui a fallu aller sur le terrain à cause de l’immobilisme des autorités. Les plaintes déposées à l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (qui s’est montrée particulièrement efficace) ont conduit à la saisie de 700 matoles (pièges), tandis que notre pétition s’opposant au braconnage et aux méthodes de chasse générant de la souffrance, comme la glu, a recueilli plus de 320 000 signatures... La gouvernance interne de la LPO a singulièrement évolué en 2015. Attentive aux recommandations de la Cour des comptes comme à celle d’un groupe interne dédié, notre association a travaillé à l’optimisation de son fonctionnement. Des outils et des méthodes ont été confortés, comme « le référentiel métier », les ordres de missions, les représentations, etc. De même, les relations avec les associations locales ont été confortées, tandis que se dessinait la réforme territoriale qui conduisait à une adaptation sur laquelle nous travaillons. Un chantier important est ouvert en 2016. Il est frustrant de résumer en quelques lignes tant d’énergie et de compétences investies par notre association durant l’année 2015. Mais je tiens à souligner combien la LPO repose plus que jamais sur le réseau des associations locales qui, chacune à sa mesure, agissent dans les territoires ou portent des dossiers à caractère national ! C’est le dynamisme et la cohérence de ce tissu environnemental qui permet de servir l’avenir de la biodiversité. Adhérents, bénévoles et salariés de toutes natures sont les rouages de cette belle mécanique qui progresse de manière exemplaire. Qu’ils en soient tous très sincèrement remerciés. Allain Bougrain Dubourg 8 introduction « Les évènements clés de l’année 2015 » 1/comptage Wetlands international des oiseaux d’eau La LPO a donné rendez-vous au public sur l’ensemble des zones humides de France pour participer au recensement des oiseaux d’eau. Cette enquête, qui mobilise chaque année des milliers d’ornithologues européens depuis 1967, permet d’estimer la taille des populations de chaque espèce d’oiseaux d’eau au niveau international, national et régional. Les données collectées fournissent des informations sur l’importance relative des sites d’hivernage et sont essentielles à l’identification des sites prioritaires de conservation, notamment les Zones importantes pour la conservation des oiseaux (ZICO). 2/Journée mondiale des zones humides Par leur rôle écologique et économique, les zones humides sont des espaces indispensables à notre planète et à la biodiversité. Comme chaque année le 2 février, le Secrétariat de la Convention de Ramsar, evian et la LPO se sont mobilisés pour sensibiliser le public à la préservation des ressources en eau et à l’importance des zones humides dans l’écologie mondiale. L’édition 2015, intitulée « Les zones humides pour notre avenir », a proposé de nombreuses activités partout en France sur les causes de disparition des zones humides et sur les solutions à mettre en œuvre pour préserver et optimiser la gestion de ces écosystèmes uniques. 4/La 11e nuit de la chouette La LPO et la Fédération des Parcs naturels régionaux de France ont organisé la 11e Nuit de la Chouette : organisée tous les deux ans depuis vingt ans, elle permet à un large public de mieux connaître les rapaces nocturnes et la richesse de la nature grâce à diverses animations gratuites présentées partout en France. Accompagnés de naturalistes chevronnés, les passionnés et les curieux de nature, petits et grands, se sont rassemblés autour de sorties nature, de conférences, de projections de films, d’expositions ou d’ateliers pratiques qui ont présenté les gestes simples à adopter pour sauvegarder ces rapaces. 5/Envol de deux gypaètes dans les Grands causses Bienvenue à Cazals et Larzac, les deux Gypaètes barbus (Gypaetus barbatus) âgés de 98 et 102 jours, qui ont été lâchés le 18 mai dans les gorges du Trévezel, en Aveyron, portant à neuf le nombre de Gypaètes lâchés dans les Grands Causses depuis 2012 ! Ce projet de réintroduction de l’espèce est porté par l’antenne Grands Causses de la LPO, en partenariat avec le Parc national des Cévennes et le Parc naturel régional des Grands Causses. 6/Fête de la nature « Au bord de l’eau » Depuis sa création en 2007, la Fête de la Nature est l’événement nature familial et uploads/Ingenierie_Lourd/ lpo-rapport-d-x27-activite-2015.pdf

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