1/19 MEMO SUR LES RESEAUX FTTH - Juillet 2009 - 1. Objet du document Les avanta
1/19 MEMO SUR LES RESEAUX FTTH - Juillet 2009 - 1. Objet du document Les avantages de la fibre optique comme média de transport des signaux électroniques ne sont plus à démontrer : capacité quasi-illimitée en bande passante, pérennité (la longévité des réseaux de fibres optiques est estimée à plus de 20 ans), fiabilité. Ces réseaux sont depuis de nombreuses années largement déployés par les opérateurs, au niveau de leurs boucles de collecte régionales (e.g. boucles optiques basées sur des technologies SDH ou CWDM), de leur cœur de réseau ou encore des liaisons internationales (réseaux optiques DWDM). Aujourd’hui, les réseaux optiques arrivent tout naturellement en périphérie du réseau et jusqu’à l’abonné, où les services innovants des FAI (offres « Triple-play », arrivée de la TV HD en relief ou TV 3D) et les besoins grandissant en bande passante des usagers grand public (dus notamment aux applications de jeu en ligne, de téléchargement, de partage de fichiers, ainsi qu’à la multiplicité des ordinateurs au sein d’un même foyer) et professionnels (visioconférence, applications temps-réel, …) en font un élément déterminant de l’architecture des réseaux d’accès à Internet. Le déploiement de ces réseaux de desserte optique, désignés par le terme générique FTTx1, constitue aujourd’hui un enjeu d’aménagement, d’attractivité et de compétitivité des territoires. Ils représentent des investissements très importants (notamment sur la partie terminale du réseau) dépendant des architectures qui seront mises en œuvre. Aussi, il est fondamental que ces architectures respectent une neutralité technologique favorisant une concurrence saine entre les fournisseurs de services et permettant d’offrir le meilleur service aux usagers, et s’appuient sur des principes de mutualisation des infrastructures afin d’optimiser les investissements consentis par les différents acteurs (opérateurs, collectivités territoriales, …). 1 « Fiber to the x », pour désigner le déploiement de la fibre optique jusqu’au point « x » ; x pouvant désigner la lettre B, C, H, N, O, U, … tel que défini plus loin dans le document. Memo sur les réseaux FTTH Juillet 2009 2/19 Ce mémo présente une synthèse des informations techniques et réglementaires, relatives aux réseaux FTTH. Après une introduction aux réseaux de fibre optique (§ 2), les chapitres suivants décrivent les principes d’une architecture FTTH (§3) et le cadre réglementaire actuel (§4). Enfin, un dernier chapitre présente des principales étapes d’une étude de faisabilité technico-économique sur la desserte d’un territoire en FTTH. Ce document est propriété de COGISYS. Toute utilisation totale ou partielle des éléments contenus dans ce document doit en mentionner l’origine : COGISYS – Juillet 2009. Memo sur les réseaux FTTH Juillet 2009 3/19 2. Introduction aux réseaux de fibre optique Les réseaux FTTx peuvent être classés en deux grandes catégories : 1. Les réseaux de desserte optique jusqu’à un point de distribution : La fibre optique est déployée jusqu’au point de distribution (situé par exemple, à l’entrée d’une Zone d’Activité (ZA), ou au cœur d’un quartier résidentiel), puis la distribution terminale des usagers est réalisée par une autre technologique (câble, ADSL, réseaux hertzien, …). @ Réseau de transit / collecte Réseau de transit / collecte RTC RTC Plateforme de services (VoD, TV) Internet Point de distribution Fibre optique Autres technos (cuivre, radio) Entreprise Particulier xDSL, HFC, WiMax, Wi-Fi, … FTTC FTTLA FTTN Figure 1 : Réseau de desserte optique jusqu’à un point de distribution Le point de distribution peut être situé au niveau : • D’un NRA2 ou d’une station de base (Wi-Fi, Wi-Max). On parle alors de FTTN (Fiber to the Node), • D’un sous-répartiteur ou d’une armoire de rue (FTTC pour « Fiber to the Cabinet » ou « Fiber to the Curb »), • Du dernier amplificateur dans le cas des réseaux des câblo-opérateurs (FTTLA, pour « Fiber to the Last Amplifier ») : On parle alors de réseaux HFC (Hybrid Fiber Coaxial), la fibre optique étant déployée en remplacement du câble jusqu’au dernier amplificateur (situé à quelques centaines de mètres des logements), puis prolongée sur la partie terminale par le câble coaxial. 2 C’est le cas aujourd’hui des réseaux xDSL éligibles aux offres « Triple-play » des FAI. Memo sur les réseaux FTTH Juillet 2009 4/19 2. Les réseaux de desserte optique jusqu’à l’usager, pour lesquels on distingue : • Les réseaux de desserte optique déployés jusqu’au bâtiment d’une entreprise, ou au pied d’un immeuble (FTTO / FTTB, pour Fiber to the Office / Building). La desserte interne de l’entreprise ou des foyers au sein de l’immeuble est ensuite réalisée généralement via un réseau « cuivre ». • Les réseaux de desserte optique jusqu’au foyer de l’abonné (FTTU / FTTH, pour Fiber to the User / Home). Ce sont ces réseaux qui font l’objet de la présente note. @ Réseau de transit / collecte Réseau de transit / collecte RTC RTC Plateforme de services (VoD, TV) Internet Fibre optique Entreprise (FTTO, FTTB) Particulier (FTTH, FTTU) Figure 2 : Réseau de desserte optique jusqu’à l’usager Pour en savoir plus sur : La situation du FTTH Les réseaux FTTH sont aujourd’hui largement déployés en Asie (notamment au Japon et en Corée du Sud) et dans une moindre mesure en Amérique du Nord et quelques pays d’Europe du Nord (Scandinavie). En France, les principaux acteurs participant au déploiement de réseaux FTTH sont d’une part les collectivités locales (ou leur délégataires) via les Réseaux d’Initiatives Publique (RIP) (Ville de Pau, Département de la Manche), d’autre part les opérateurs nationaux tels que Orange, SFR, Free et Numéricâble, via des programmes de pré- déploiement ou d’expérimentations dans les principales agglomérations. L’ARCEP recense en France, 20.000 immeubles équipés en fibre optique au 1er trimestre 2009, représentant plus de 500.000 foyers éligibles à la desserte en fibre optique. Le marché du FTTH en France peut être structuré en trois zones : - Les zones très denses, où la concurrence se fera par les infrastructures, et pour laquelle l’ARCEP vient de définir les modalités de déploiement et d’accès à la fibre (voir ci-dessous), - Les zones intermédiaires (e.g. zones pavillonnaires) pour lesquelles un co- investissement privé sera nécessaire, impliquant une étroite collaboration entre les opérateurs, - Enfin, les zones rurales, non rentables, sur lesquelles un investissement public sera indispensable pour éviter une nouvelle fracture numérique. Memo sur les réseaux FTTH Juillet 2009 5/19 3. Architectures des réseaux FTTH Ce chapitre présente dans un premier temps les différentes topologies de desserte FTTH, puis décrit le principe de la mutualisation de la partie terminale du réseau. 3.1 Topologies de desserte FTTH Les réseaux FTTH sont structurés en plaques organisées autour d’un Nœud de Raccordement Optique (NRO). Le NRO a un rôle équivalent dans le réseau de desserte optique à celui réalisé par le NRA dans la boucle locale cuivre. Il s’agit d’un local technique abritant les équipements actifs de l’opérateur et concentrant les paires de fibres optiques provenant des usagers. Un NRO peut desservir plusieurs milliers, voire dizaines de milliers, de foyers. Dans la topologie du réseau de l’opérateur, le NRO marque ainsi la frontière entre son réseau de collecte (en amont) et son réseau de desserte (en aval). Réseau de transit / collecte Réseau de transit / collecte NRO Réseau de desserte Plaque FTTH Réseau de collecte Figure 3 : Localisation du NRO Memo sur les réseaux FTTH Juillet 2009 6/19 On distingue deux principaux types d’architecture FTTH : ¾ L’architecture Ethernet point-à-point (P2P), pour laquelle une fibre optique3 par abonné est déployée du NRO jusqu’au foyer de l’usager. ¾ L’architecture point-multipoint (P2M) ou PON (Passive Optical Network), basée sur différents standards (GPON, EPON) et pour laquelle une fibre optique peut desservir plusieurs abonnés. Remarque : Il existe un troisième type d’architecture FTTH, l’architecture FTTH active ou AON (Active Optical Network), basée sur la technologie « Ethernet Active ». Il s’agit d’une architecture hiérarchique où des commutateurs Ethernet sont insérés entre le NRO et l’usager. Cette architecture n’ayant pas été adoptée par les opérateurs pour des raisons évidentes de coûts d’investissement et d’exploitation élevés, elle n’est pas décrite ici. Dans ces deux types d’architecture, les équipements actifs4 du réseau FTTH se retrouvent uniquement au niveau du NRO (typiquement, un commutateur Ethernet) et du logement de l’abonné (CPE5, dont l’appellation commerciale est souvent désignée « Box THD »). On notera que le terme « PON » est uniquement utilisé pour désigner les architectures Point-Multipoint (EPON, GPON) et les distinguer de l’architecture Ethernet P2P. En toute rigueur, ces deux types d’architecture étant passives, on devrait plutôt parler de PON P2M et de PON P2P. Les choix retenus par les opérateurs pour leur déploiement FTTH sont les suivants : ¾ Orange utilise le standard GPON. ¾ SFR déploie soit du GPON, soit du P2P, selon les cas. ¾ Free utilise la topologie P2P. Ces architectures sont décrites ci-après. 3 A noter qu’il s’agit bien d’une fibre optique et non d’une paire de fibres optiques. 4 Les équipements actifs désignent les équipements nécessitant d’être alimentés électriquement. 5 CPE : Customer Premises Equipment – Equipement terminal appartenant à l’opérateur et situé dans les locaux de l’usager final. Memo sur les réseaux FTTH Juillet 2009 7/19 3.1.1 L’architecture P2P Elle est uploads/Ingenierie_Lourd/ memoire-ftth.pdf
Documents similaires










-
22
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Mar 02, 2022
- Catégorie Heavy Engineering/...
- Langue French
- Taille du fichier 0.9135MB