arzadesign MODERNITÉ/POST-MODERNITÉ/HYPERMODERNITÉ ou SURMODERNITÉ Posted by Th
arzadesign MODERNITÉ/POST-MODERNITÉ/HYPERMODERNITÉ ou SURMODERNITÉ Posted by Thomas Maury on 6 mars 2017 · Laisser un commentaire Unplug – R&Sie – La Défense – 2001 1. MODERNITÉ Éclosion du terme de modernité Le terme de «modernité», dans son sens contemporain, est inventé par Charles Baudelaire: « La modernité, c’est le fugitif, le transitoire, le contingent, la moitié de l’art, dont l’autre moitié est l’éternel et l’immuable. » (Le Peintre de la vie moderne , 1863). Le concept de « modernité » représente une structure historique et polémique de changement et de crise. Le terme a des exceptions différentes en histoire, art, etc. La modernité est plurielle. L’essor industriel, nouveaux matériaux, nouvelles approches En architecture, la modernité exige que l’architecte tire partie des nouveaux matériaux, ce qui offre de nouveaux horizons, de nouvelles possibilités d’ingénierie. En 1851, le Crystal Palace, un des bâtiments symboliques de l’architecture du XIXè siècle, de Joseph Paxton, pour l’exposition universelle de Londres incarne, dans l’histoire des arts appliqués, un symbole de la modernité. Accueil arzadesign ? Crystal Palace – Joseph Paxton -1851 La modernité autorise le dépassement de l’ancien. Elle rime avec progrès, innovation. Elle constitue une prise de conscience. On se libère de l’académisme, du poids de l’histoire, de la référence qu’elle représente. Un nouveau rapport à la production amène le principe de série. Ainsi, son but est de rendre l’art accessible à tous par le procédé industriel. Le Bauhaus incarne cette démarche, prônant le dialogue entre art et industrie. Walter Gropius – école du Bauhaus – Dessau – 1926 On arrive là dans la notion de standards, de prototypes, d’éléments préformés en usine, ce qui rejaillit directement sur les coûts de production, et donc sur les possibilités architecturales et de design d’objet. Marcel Breuer – fauteuil Wassily – 1925 L’idéologie de fond proclame que les fonctions du bâtiment donnent forme à l’édifice. C’est Louis Henry Sullivan qui, fin XIXe siècle, proclame que « la forme découle de la fonction ». Une nouvelle esthétique va se faire jour, une esthétique de la rupture qui refuse et prend son autonomie par rapport aux théories architecturales précédentes. Mies Van Der Rohe : « Less is More » Avant le mouvement de design moderniste, le mobilier était considéré comme objet d’ornement. Charlotte Perriand, Le Corbusier. Le fonctionnalisme. Le temps passé à créer un produit était souvent proportionnel à sa valeur et son apparat. Les origines du design moderne remontent à la révolution industrielle et à la naissance de la production industrielle. révolution industrielle et à la naissance de la production industrielle. Fauteuil LC2 – Charlotte Perriand, Pierre Jeanneret, Le Corbusier – 1928 Avec de nouvelles ressources naturelles et synthétiques et les progrès techniques, une nouvelle philosophie a émergé, celle qui a modifié la vision que le mobilier soit créé à des fins décoratives vers un modèle qui favorise la fonctionnalité, l’accessibilité et la facilité de production. S’il y a un héritage ce n’est donc pas par la posture esthétique qui a très vite montré ses limites mais plutôt par ce retour à la matière brute, cette critique de l’artifice technique, la remise en cause des présupposés esthétiques et la mission sociale donnée au travail de l’architecte. Le fonctionnalisme L’idée de design accessible, fabriqués en série pour tous n’a pas été simplement appliquée à la mécanique industrielle, mais aussi à l’esthétique de l’architecture et du mobilier. Cette philosophie de l’objet pratique est venue à être appelé « fonctionnalisme ». Il est devenu un « mot clé » populaire en s’appuyant sur le rationalisme et a joué un grand rôle dans les théories du design moderne. Le « fonctionnalisme » rejette l’imitation des formes stylistiques et historiques et demande la mise en place d’une fonctionnalité dans un objet. Les concepteurs « fonctionnalistes » considèrent l’interaction entre le design et son utilisateur et comment les fonctionnalités, telles que la forme, la couleur et la taille, seraient adaptés à la posture humaine. Répondre à l’esprit du temps Le progrès devient une valeur centrale, la civilisation contemporaine voit le temps s’accélérer, les distances diminuer, on commence à avoir l’intuition de la mondialisation. Le téléphone Bell, change notre rapport au monde. Nous pouvons parler à quelqu’un sans le voir. téléphone Bell L’architecture, dans les années 20 se pose comme ayant une mission qu’on pourrait qualifier de sociale car elle influe sur la civilisation, tentant de répondre à ses problèmes en offrant un modus vivendi conforme à l’esprit de ce temps. « L’architecture actuelle s’occupe de la maison, de la maison ordinaire et courante pour hommes normaux et courants. Elle laisse tomber les palais. Voilà un signe des temps. » Le Corbusier Mouvante dans ses formes, dans ses contenus, dans le temps et dans l’espace, la modernité n’est stable et irréversible que comme système de valeurs, comme mythe – et, dans cette acception, il faudrait l’écrire avec une majuscule : la Modernité. En cela, elle ressemble à la Tradition. Liée à une crise historique et de structure, la modernité n’en est pourtant que le symptôme. Elle n’analyse pas cette crise, elle l’exprime de façon ambiguë, dans une fuite en avant continuelle. « Il n’est pas possible d’aller en avant, tout en regardant en arrière. » Mies Van Der Rohe. Trois tendances de la Modernité :Brutalisme, Architecture Organique, High-Tech L’architecture moderne prétend en effet cristalliser dans sa forme l’esprit du temps ( zeitgeist ), à savoir ses traits distinctifs, l’anatomie profonde d’une époque. Or, nous sommes là dans un monde en pleine mutation, où la mécanique, l’industrie posent de lourds problèmes éthiques. À partir des années 50, les formes et les espaces fonctionnalistes et formalistes du Mouvement moderne vont progressivement se diversifier et donner naissance à des tendances des esthétiques diverses : le brutalisme, l’architecture organique, le high-tech, et ceci de façon décomplexée : les styles s’entrechoquent, on adopte certaines formes pour elles-mêmes, des approches nouvelles quant à la façon de voir des styles ou les espaces familiers se multiplient. La notion d’architecture Organique a été initiée par l’architecte américain Louis Sullivan dans les années 1880/1890. Franck Lloyd Wright est le grand précurseur, le créateur génial qui a jeté pour très longtemps les bases d’une architecture réellement humaine et nouvelle en replaçant l’homme au centre de l’espace en relation avec l’univers. L’influence de Wright ne fait que commencer à s’étendre, et dans une époque où l’homme prend conscience in extremis du danger mortel à construire des tours de Babel et se couper de la Nature, l’esprit organique trouve sa source au plus profond de l’inconscient collectif. Maison sur la cascade – Franck Lloyd Wright – 1939 L’architecture High-tech ou Techno-architecture est un mouvement architectural qui émergea dans les années 1970, incorporant des éléments industriels hautement technologiques dans la conception de toute sorte de bâtiments, logements, bureaux, musées, usines. Hong-Kong et Shangaï Bank – Norman Foster – 1985 Le Corbursier qui est à l’origine du mouvement Brutaliste dans sa volonté de laisser la forme brute du matériau transparaître sans modification. La Cité Radieuse – Le Corbusier – 1952 Le Corbusier écrit dans Vers une architecture: » L’architecture, c’est, avec des matériaux bruts, établir des rapports émouvants ». Ceci définit le premier axe du style brutaliste : la primauté donnée à la matière, une rupture avec le formalisme classique et avec la volonté de rechercher l’harmonie. Ce courant est animé également par la volonté de construire vite et à moindre coût. 2. LE POST-MODERNISME Une crise de confiance est déclinée dans tous les domaines de l’activité humaine. La société est en crise par rapport au Rationalisme et à ses effets. Le postmodernisme rejette les lois strictes édictées par les premiers Papes modernes et recherchent la joie de l’exubérance dans les techniques constructives juxtaposées en éclectisme, les angles moins convenus, les références stylistiques en clin d’œil, la profusion constituant la surprise, soit une certaine façon de rhétorique visuelle. Sous certains aspects, le post-Modernisme s’établit donc en rupture avec le modernisme. A partir des années 70, une réflexion de fond est entamée sur les traits distinctifs du modernisme, aboutissant à une remise en cause certaine du fonctionnalisme. Le post-modernisme – emprunt de sciences humaines, y compris de sémiologie qui est la science des signes et des significations – montre que l’architecture, en tant qu’art, est un support fort de significations. L’architecture est donc réclamée comme iconique, comme vecteur de sens, et va donc s’imprégner de citations et de références historiques. Piazza D’Italia – Charles Moore – 1970 Pour échapper à la situation pesante et trop sérieuse des principes officiels de l’idéologie du Modernisme, les architectes postmodernistes ont cherché à rétablir une connivence avec le public, empruntant volontairement des voies humoristiques ou les ressorts du jeu d’esprit. Cet élan vers le public s’est aussi exprimé par une surabondance de références aux clichés populaires sur les styles architecturaux anciens, de préférence ceux-là mêmes qui étaient bannis par l’architecture moderne. Robert Venturi : « Less is a bore » Robert Venturi – Venturi House – 1984 Du côté du design postmoderne, celui-ci a émergé dans les années 1980. C’était un mouvement éphémère qui s’est uploads/Ingenierie_Lourd/ modernite-post-modernite-hypermodernite-ou-surmodernite.pdf
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- Publié le Dec 12, 2021
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