Le besoin bioclimatique Le Besoin Bioclimatique, également appelé BBio, fait pa
Le besoin bioclimatique Le Besoin Bioclimatique, également appelé BBio, fait partie des 3 exigences de la réglementation thermique RT2012. Son calcul prend en compte les besoins en chauffage, en éclairage et en refroidissement. Ce coefficient est pris en compte pour la délivrance du permis de construire. Qui est concerné par le Besoin bioclimatique ? La réglementation thermique 2012 concerne toutes les demandes de permis de construire déposées depuis le 1er janvier 2013. Ses 3 exigences de résultat sont : Le Bbio qui s'applique aux besoins énergétiques Le Cmax qui concerne la consommation maximale d’énergie Le Ticréf qui se réfère à la température intérieure de référence en été La RT2012 s’applique aux maisons individuelles, aux immeubles de logements collectifs et aux bureaux. L’attestation thermique peut être délivrée par un bureau d'études spécialisé si deux critères sont vérifiés : le logement doit faire appel à au moins une source d’énergie renouvelable et le Bbio est inférieur ou égal au Bbiomax. Ce document doit être joint à la demande de permis de construire déposée à la mairie. Des bureaux d’études thermiques proposent des prestations spécifiques de façon à aider les porteurs de projet à obtenir leur permis de construire et à effectuer les bons choix en matière d'efficacité énergétique. Comment le Besoin bioclimatique est-il calculé ? Le Besoin Bioclimatique d’un projet de construction est évalué de la manière suivante : 2 x besoin en chauffage + 5 x besoin en éclairage + 2 x besoin en refroidissement. Le Bbio correspond à un coefficient en points et ne comporte pas d'unités de mesure. Le calcul du seuil à ne pas dépasser, appelé BBiomax, est relativement complexe puisque pour une construction donnée, il est modulé en fonction de plusieurs sous-coefficients : Bbiomaxmoyen = 80 ou 120 en fonction du classement en catégorie CE1 ou CE2 Mbgéo = 0,7 à 1,4 en fonction de la localisation géographique parmi les 8 zones climatiques définies pour la métropole Mcalt = 0 à 0,4 suivant l’altitude Mbsurf = 4 valeurs possibles en fonction de la surface hors d’oeuvre La catégorie CE1 correspond aux bâtiments pour lesquels la climatisation n’est pas indispensable en été. La catégorie CE2 concerne les bâtiments climatisés, situés en zone H2d ou H3, à une altitude inférieure à 400 mètres et qui sont situés en zone de bruit. La formule de calcul complète est la suivante : Bbiomax = Bbiomaxmoyen x (Mbgéo+Mbalt+Mbsurf). Comment faire baisser le Besoin bioclimatique d’un projet ? Quelles que soient les sources d’énergie retenues pour le logement, il faut jouer sur les 3 paramètres essentiels que sont l’éclairage, le chauffage et la climatisation. Plusieurs options sont possibles pour réduire les besoins en chauffage : Conception bioclimatique : orientation, superficie des vitrages Réduction des ponts thermiques Isolation thermique renforcée Performance des parois vitrées Pour réduire l’éclairage, vous devrez privilégier les apports en lumière naturelle, tout en veillant à ne pas trop augmenter les surfaces vitrées. Les protections solaires et les dispositifs favorisant l’inertie thermique réduisent les besoins en refroidissement. Quelles sont les options techniques à privilégier ? Il n’est pas possible de définir des critères généraux car l’essence même du Bbio est d’imaginer des solutions adaptées au cas par cas. Plusieurs tendances générales sont néanmoins perceptibles : Ouvertures orientées au sud pour limiter l’éclairage artificiel et les besoins en chauffage à l'intersaison Volets et brise-soleil pour éviter les grosses chaleurs en été Double ou triple vitrage et traitement de l’étanchéité à l’air des fenêtres Garage et/ou pièces non habitées au nord Dalle de béton pour une meilleure inertie thermique Au-delà d’un objectif global de réduction des gaz à effet de serre, le Besoin Bioclimatique permet de renforcer l’efficacité énergétique du bâtiment et donc de faire baisser les factures d’énergie. Il augmente également le confort de vie des occupants grâce à une adéquation entre le bâti et son environnement. La RT 2012, bonne ou mauvaise idée ? Depuis le 1er janvier 2013, la Réglementation Thermique 2012 est applicable à tous les permis de construire, y compris pour les bâtiments à usage d’habitation. Cette nouvelle RT a dans son viseur la diminution de la consommation d’énergie primaire à 50 kWhEP/(m²/an), alors que la RT2005 fixait la limite à ne pas dépasser à 250 kWhEP/(m²/an). L’objectif final est d’arriver en 2020 à des bâtiments à énergie positive (BEPOS). Pour atteindre l’objectif de 50 kWhEP/(m²/an), des exigences de résultats mais aussi de moyens doivent être respectées par les différents corps de métiers agissant dans le cadre de la construction et l’équipement du logement. Pour connaître vos futures dépenses énergétiques, faites le bilan thermique de votre logement et découvrez les solutions économes pour l’équiper. Privilégier l’isolation pour réduire les factures énergétiques Pour parvenir à la construction en 2020 de maisons BEPOS (Bâtiment à Energie Positive), la RT2012 impose d’ores et déjà un haut niveau de qualité énergétique des bâtiments, hors production de chauffage. Il s’agit d’améliorer l’efficacité énergétique d’une part, et le confort en été, d’autre part. Ces deux exigences sont calculées grâce aux coefficients suivants : Le coefficient Bbiomax (Besoins Bioclimatiques du Bâti). Ce coefficient prend en compte l’apport gratuit de chaleur (chaleur humaine, chaleur solaire, effet joule des équipements en fonctionnement) auquel on retire les pertes de chaleur enregistrées comme les besoins des usagers ou les fuites énergétiques. Le coefficient TICmax (Température Intérieure de Confort maximale). Ce coefficient décrit la température maximale atteinte à l’intérieur d’un logement au cours de cinq jours consécutifs de forte chaleur. Il est fixé à 26° maximum. La RT2012 recommande d’améliorer ces coefficients grâce à l’action sur les traitements de l’étanchéité à l’air et des ponts thermiques, c’est-à-dire optimiser l’isolation des murs , des combles et des sols . L’innovation technologique au service des économies d’énergie Une autre exigence de la RT 2012 est le contrôle de la consommation maximale d’énergie primaire du logement, fixée à 50 kWhEP/(m²/an). Elle se calcule grâce au coefficient CEPmax. Ce coefficient repose sur cinq usages de la vie quotidienne : Production de chauffage Production d’eau chaude Systèmes de climatisation (s’il y a lieu) Eclairage du bâtiment Systèmes auxiliaires Il est pondéré selon des critères relatifs au bâtiment, comme la surface, la situation géographique, le type du bâtiment, l’usage du bâtiment, l’altitude et les émissions de gaz à effet de serre. Pour remplir cette exigence, l’évolution technologique de tous les secteurs liés à la construction et à l’équipement du bâtiment est primordiale. Quant aux différents moyens à mettre en œuvre, la RT2012 impose des dispositifs manuels ou automatiques, permettant de mettre en marche et d’arrêter les installations de chauffage (comme les programmateurs de chauffage ), de refroidissement et d’éclairage des locaux. Elle impose aussi l’installation de systèmes permettant la mesure ou l’estimation de la consommation énergétique des logements. Prendre en compte l’Eau Chaude Sanitaire au même titre que le chauffage En outre la RT2012 contraint, pour les maisons individuelles ou accolées, au recours à au moins une énergie renouvelable. L’utilisation de l’énergie solaire peut être la solution économique à la production d’eau chaude. En effet, l’ECS ne bénéficie pas des améliorations du bâti en elles-mêmes. L’installation d’un CESI (Chauffe-Eau Solaire Individuel) , par exemple, permet de réduire les besoins en énergie du logement et de répondre en partie à la RT2012. Vous voulez réduire vos factures énergétiques plombées par l’utilisation d’un chauffe-eau vieillissant, pourquoi ne pas faire installer un Chauffe-Eau Solaire Individuel ? Quelle Energie vous propose de découvrir les économies d’énergie que vous pourriez réaliser grâce au bilan thermique de votre logement. Une Réglementation Thermique qui ne fait pas consensus En avril, quelques remous ont secoué la RT2012, suite au recours de certains industriels de la filière électrique, concernant ses méthodes de calcul. Ceux-ci se sentaient lésés par rapport à d’autres solutions de chauffage, comme les pompes à chaleur ou les poêles à bûches et à granulés . Donnant raison à ce recours, le Conseil d’Etat avait annulé l’arrêté sur ces méthodes de calcul le 24 avril 2013, avec effet prospectif pour juillet 2013, mais pour de simples raisons administratives. En effet, le 30 avril 2013, un nouvel arrêté, identique au précédent, était signé par les ministères concernés. Il entrera en vigueur le 24 juillet 2013, prenant ainsi le relais du précédent arrêté, sans interrompre l’application de la RT2012. Des artisans compétents formés à la RT2012 Quant aux artisans, de nombreuses formations ont été mises en place pour leur donner toutes les compétences nécessaires au bon déroulement de la RT2012. Les organismes professionnels remettent certaines de leurs qualifications, sous condition que les artisans suivent ces formations, comme QualifElec ou Qualibat. La RT2012 définit 5 postes différents : L’enveloppe du bâtiment (les matériaux pour la construction) L’étanchéité à l’air (éviter toutes les fuites. La maison doit être la plus étanche possible) Le chauffage (assurer le confort avec peu d'énergie). L'effet joule est très pénalisé (chauffage électrique par exemple) L’eau chaude sanitaire (pour les douches et la cuisine) La uploads/Ingenierie_Lourd/ muh-cine.pdf
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- Publié le Nov 30, 2022
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