C h r o n i q u e de n o t r e c i v i l i s a t i o n / H i s t o i r e i n v
C h r o n i q u e de n o t r e c i v i l i s a t i o n / H i s t o i r e i n v i s i b l e / O u v e r t u r e s de la s c i e n c e G r a n d s c o n t e m p o r a i n s / M o n d e - f u t u r / C i v i l i s a t i o n s d i s p a r u e s Notre couverture: Bodhisattva Seishi sanctuaire du Hôryû-ji, Nara / Japon. Dans les idées, les sciences, les arts et les mœurs CE QUI BOUGE EN RUSSIE 7 Positions Planète La philosophie de Planète, par Louis Pauwels 21 Aux frontières de la recherche La vie hors du système solaire par Claude Giraudy 33 L'amour en question La révolution sexuelle,dossier Planète 49 Nostalgie On n'écrit plus comme cela par Villiers de l'Isle-Adam 57 Les civilisations disparues Un mystère au cœur de l'Afrique : Zimbabwe par L. et C. Sprague de Camp 71 Notre cahier couleur L'art fantastique de tous les temps AU JO URD'HUI, POURQUOI DES ARTISANS? par Paul Sérant 83 Personnages extraordinaires Comment les milliardaires deviennent pauvres par Alain Vernay 92 La littérature différente Mise au point, par Tristan Bernard Manuscrit trouvé dans un sablé chinois par C.M. Kornbluth Conte romain, par Pierre Veber 107 Monde futur Comment je vois notre vie en 1990 par Isaac Asimov 113 Aux frontières de la recherche La vérité sur les chevaux d'Elberfeld par William Mackenzie 121 La vie spirituelle La crise des religions, par Pierre Eberhart 133 Les bilans scientifiques LE CERVEAU Ce qu'on sait, ce qu'on ignore par Camille Delio Ce qu'on peut rêver par Jacques Bergier 151 Histoire invisible Espionnage : portrait robot du « Patron » par XXX Paul Sérant / Pierre Eberhart / Isaac Asimov Professeur de biochimie à l'Université de Boston PLANETE LA PREM IÈRE REVUE DE BIBLIOTHÈQUE LE JOURNAL DE PLANÈTE 163 Informations / Le matin des ânes A LIRE 169 Histoire / Réalité de la guerre secrète 171 Psychologie / La psychanalyse est-elle une science? 172 Médecine / Hippocrate, notre contemporain 173 P einture/ Le fantastique explore l'invisible 175 Revues / Les laboratoires de la culture A SAVOIR 177 Monde futur / La conquête des océans 179 Physique / L'anti-matière est prise au sérieux 182 Astronomie / Du nouveau sur le front des quasars Philosophie / Un essai sur la sagesse antique 183 Science / L'audition para-normale Technique / Les mineurs en chômage 184 France secrète / Les adorateurs de l'arbre A ENTENDRE 185 Musique / Les marchands dans le temple A VOIR 187 Théâtre / Redécouvrons Shakespeare 190 Architecture / A la recherche d'un style vacances 192 C in ém a/ Réflexions sur treize succès DIRECTEUR LOUIS PAUWELS COMITÉ DE DIRECTION LOUIS PAUWELS JACQUES BERGIER FRANÇOIS RICHAUDEAU RÉDACTEUR EN CHEF JACQUES MOUSSEAU DIRECTEUR ARTISTIQUE PIERRE CHAPELOT ÉDITIONS PLANÈTE ADMINISTRATION 42 RUE DE BERRI. PARIS 8 RÉDACTION ET RENSEIGNEMENTS 114 CHAMPS-ÉLYSÉES. PARIS 8 DIFFUSION DENOÉL - N.M.P.P. ABONNEMENTS, VOIR PAGE 161 PLANÈTE IN T E R N A T IO N A L Directeur : Louis Pauwels Rédacteurs en chef: France : Jacques Mousseau Italie: Giuseppe Selvaggi Argentine : Francesco Porrua Hollande : J. P. Klautz Les titres, les sous-titres, les inter titres et les éléments de présentation et d'illustration des articles sont établis par la rédaction de Planète. William Mackenzie / André Amar / Michel Ragon Professeur honoraire Professeur à l'institut à I Université de Genève d'Études Politiques de Paris et fonction rie l'homme qui cherche Tout change autour de moi. A rchitecture de Frank Lloyd Wright Photo Dandelet. LA PHILOSOPHIE DE PLANETE I Dans cette première étude, le directeur de Planète esquisse le portrait d’un esprit libre qui cherche à comprendre ce qui se passe dans le monde et ce qui se passe en nous. Il constate et approuve le grand développement des facilités d’exis tence. Il explique pourquoi il est opti miste. Mais ce n’est pas l’optimisme d’un homme naïf ou qui se contente de peu. Je suis seulement un homme qui cherche. Je n’ai rien à proposer que ma recherche, et mon attention à celle d’autrui. Je suis un homme comme les autres hommes qui cherchent, ni plus assuré, ni moins têtu. Nous devons être assez nombreux. J’incline à penser que nous formons la famille des vivants par voie directe. H y a beaucoup de vivants par voie indirecte. Je ne sais com ment font pour durer ceux qui ont renoncé à toute recherche, et à l’idée même de recherche. J’imagine qu’ils s’em pêchent simplement de mourir. Ils sont aidés. Notre monde leur en donne les moyens, de plus en plus généreusement. Que notre société facilite et agrémente l’existence, il faut être idiot ou très jeune chien pour le nier. Mais exister ne me suffit pas. Je ne sais pas non plus comment font ceux qui estiment avoir trouvé. Il y a là- dessus un beau mot des Upanishads: «Ne vous attardez pas là où vous avez trouvé. » Et un fait non moins évident: c’est que ceux qui s’attardent finissent toujours par tricher. Et à plus forte raison dans une époque qui remet si vite et profondém ent en question les choses. Mais qu’est-ce que je cherche? Je cherche d’abord à ne pas fuir. Ni l’indif férence, ni la certitude ne sont mon lot. Et ni la foi, ni la fantasmagorie. Un homme qui cherche est là. Comme j’étais là, pelle en main, après le bombar dement de ma ville, cherchant une petite fille dont seule la main émergeait des décombres. Un homme qui cherche est décidé à remuer ciel et terre. Il est présent et actif. Un homme qui cherche, c’est le réel arraché à la mort. Sa présence, en apparence dérisoire, est ce qui fait que le réel est. Positions Planète 7 Je vis dans un monde révolutionné et je choisis les optimistes Cette discussion est inutile et je ne suis pas un rat Comme mes semblables, je constate que le monde est emporté par une révolution, la plus grande de tous les temps. Mais je constate aussi que c’est une révolution subie. Je ne l’ai pas décidée1. Je puis à peine dire que j’y participe. Elle se fait. Ce n’est pas mon esprit qui bouge. Tout change autour de moi. Cela se révolutionne. Mais ce n’est pas, dirait-on, par décision des hommes. Les responsables se recom m andent de la science et de la technique. Les savants et les techniciens assurent qu’ils ne sont pas responsables. Us obéissent à quelque chose d’obscur qui ordonne d’aller de l’avant. Il y a des gens qui déclarent que c’est très bien comme ça, et que ça ira de mieux en mieux. Il y en a d’autres qui assurent que ce sera de mal en pis. Ils ne cherchent plus. Ils sont pour ou contre la m odernité, cette transformation explosive. Je les écoute d’une oreille distraite, comme il convient à des discours sans signification. De toutes manières, optimistes ou pessimistes ne nous renseignent que sur leurs allergies particulières. Et ils font leur numéro d’accusation ou d’applaudissements, entre des parenthèses. Car la révolution sauvage, provoquée, conduite, accélérée par les développements de la science, après avoir modifié notre environnement, modifiera aussi notre comportement, et bientôt notre nature même, nos gènes et notre esprit. Il m’importe donc assez peu de chercher à savoir qui a raison, de celui qui croit aux beaux lendemains, de celui qui n’y croit pas. C’est une discussion de salle d’attente. Ils ont des places voisines dans le train, et le train n’a qu’une direction. Rien de plus sot que la dispute sur les maux et les bienfaits de la modernité. Elle perm et tous les cabotinages personnels. Elle remplit aujourd’hui une foule d’ouvrages, ceux qui dénoncent les maux étant les plus nombreux, et souvent les plus sophistiqués. Cette dispute est non seulement vaine, mais elle refoule la seule question intéressante. La question n’est pas de savoir s’il faut ou non fermer les laboratoires, arrêter les savants2. Elle n’est pas non plus de donner tort ou raison au technocrate. Cette révolution sauvage est déchaînée. Elle ira son chemin, en accélérant. C’est parti, et pas d’hier. Cela ira de plus en plus vite et fort. Jusqu’où? Je n’en sais rien, personne ne le sait. Il me faut de l’information et beaucoup d’imagination pour envisager seulem ent les prochaines décennies. Envisager, c’est ce que j’ai de mieux à faire. Je peux aussi, devant la complexité, me rouler en boule et attendre la mort. C’est ce que fait le rat dans un labyrinthe- test qui dépasse ses facultés. Mais je ne suis pas un rat. Je peux aussi refuser de chercher, cracher dans ce torrent révolutionnaire, et adresser une protes tation au monde et à la uploads/Ingenierie_Lourd/ plane-te-n0-25.pdf
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- Publié le Oct 30, 2022
- Catégorie Heavy Engineering/...
- Langue French
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