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HAL Id: tel-01187177 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01187177 Submitted on 26 Aug 2015 HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers. L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés. La quête de l’identité dans le roman francophone postcolonial : approche comparée des littératures africaine, insulaire, maghrébine et caribéenne Emeric Moussavou To cite this version: Emeric Moussavou. La quête de l’identité dans le roman francophone postcolonial : approche comparée des littératures africaine, insulaire, maghrébine et caribéenne. Linguistique. Université de Limoges, 2015. Français. ￿NNT : 2015LIMO0035￿. ￿tel-01187177￿ UNIVERSITE DE LIMOGES ECOLE DOCTORALE EDT Lettres, pensées, arts et histoire Equipe de recherche ou Laboratoire [FRED] Thèse pour obtenir le grade de DOCTEUR DE L’UNIVERSITÉ DE LIMOGES Discipline / Spécialité : Lettres Présentée et soutenue par Emeric MOUSSAVOU Le 18 Mai 2015 Titre [La La quête de L’identité dans le roman francophone postcolonial : Approche comparée des littératures africaine, insulaire, magrébine et caribéenne. Le cas de Verre cassé d’Alain Mabanckou, Soupir d’Ananda Dévi, L’Autre qui danse de Suzanne Dracius et La nuit sacrée de Tahar Ben Jelloun Thèse dirigée par Michel BENIAMINO, Professeur JURY: Président du jury M. Raymond MBASSI ATEEBA, MCF-HDR, Université de Maroua Rapporteurs M. Jean Dominique PENEL, Professeur émérite, Université de Gambie Thèse de doctorat 1 EPIGRAPHE Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas que les choses sont difficiles. Sénèque Il faut toujours viser la lune, car même en cas d’échec, on atterrit dans les étoiles. Oscar Wilde 2 DEDICACE Que les auteurs retenus dans le cadre de cette étude puissent trouver en celle-ci un vibrant témoignage. J’émets vivement le souhait que les quatre auteurs restent le plus longtemps en vie pour continuer à œuvrer pour la promotion de la culture et qu’ils puissent rencontrer, en ma modeste personne, un relai légitime dans la continuité du combat qui est le leur, s’il en est un. 3 EXERGUE Les grandes déclarations des droits de l’homme ont, elles aussi, cette force et cette faiblesse d’énoncer un idéal trop souvent oublieux du fait que l’homme ne réalise pas sa nature dans une humanité abstraite, mais dans des cultures traditionnelles où les changements les plus révolutionnaires laissent subsister des pans entiers et s’expliquent eux-mêmes en fonction d’une situation strictement définie dans le temps et l’espace. Pris entre la double tentation de condamner des expériences qui le heurtent affectivement, et de nier les différences qu’il ne comprend pas intellectuellement, l’homme moderne s’est livré à cent spéculations philosophiques et sociologiques pour établir de vains compromis entre ces pôles contradictoires, et rendre compte de la diversité des cultures tout en cherchant à supprimer ce qu’elle conserve pour lui de scandaleux et de choquant. Claude Lévi-Strauss, Race et histoire, Paris, Folio, Coll. « essais », 1978, p. 23 Cela réglé, j’admets que mettre les civilisations différentes en contact les unes avec les autres est bien ; que marier des mondes différents est excellent ; qu’une civilisation, quel que soit son génie intime, à se replier sur elle-même, s’étiole ; que l’échange est ici l’oxygène, et que la grande chance de l’Europe est d’avoir été un carrefour, et que, d’avoir été le lieu 4 géométrique de toutes les idées, le réceptacles de toutes les philosophies, le lieu d’accueil de tous les sentiments en a fait le meilleur redistributeur d’énergie. Mais alors, je pose la question suivante : la colonisation a-t-elle vraiment mis en contact ? Ou, si l’on préfère, de toutes les manières d’établir contact, était-elle la meilleure ? Aimé Césaire, Discours sur le colonialisme, Paris, Présence Africaine, 2004, p. 10 5 REMERCIEMENTS Ce travail de réflexion vient ponctuer quatre années d’études de doctorat, de recherche, d’écriture et de réécriture qui m’ont permis de connaître des grands moments qui sont passés de la joie à l’allégresse, mais également à l’indolence indéfinie, sans omettre les périodes de découragements constants. Ainsi, au terme de ce cheminement de quatre années de recherches, qu’il me soit permis de témoigner mes plus sincères remerciements et mon entière gratitude à toutes les personnes qui, de près où de loin, par leurs enseignements, leurs suggestions critiques, leurs orientations constructives, leur soutien divers et leurs conseils, ont contribué d’une manière où d’une autre, depuis la conception de ce travail, en passant par les moments de doutes, pour aboutir à la matérialisation actuelle. Arrivé au bout du présent travail, je tiens tout d’abord à manifester particulièrement une reconnaissance à mon directeur de recherche Monsieur Michel Béniamino, Professeur à l’Université de Limoges, pour avoir consenti, en dépit des nombreuses prérogatives qui sont les siennes, à me prendre sous sa direction, mais aussi et surtout pour son soutien, ses conseils plus qu’avisés et ses suggestions éclairantes qui ont orienté mes recherches et mes analyses. Ensuite, je voudrais adresser un mot chaleureux à l’endroit des autres membres du jury pour m’avoir fait l’honneur, nonobstant les nombreuses occupations qui sont les leurs, de lire et de jeter un regard critique sur la qualité de ce travail. Je tiens, dans le même élan, à adresser une très vive reconnaissance à Monsieur Steeve Robert Renombo, enseignant à l’Université Omar Bongo, pour avoir suscité mon attention pour la recherche et fait 6 croitre mon intérêt pour la passion de la critique et la théorie littéraire. A travers la personne de Steeve Renombo, qu’il me soit aussi permis d’exprimer une marque d’attention à tous les enseignants qui ont su, tout au long de mon parcours scolaire et universitaire, éveiller ma curiosité d’apprendre et de comprendre. Enfin, vous me permettrez, dans un geste qui n’est pas exhaustif, d’inclure dans mes remerciements les membres de ma famille et quelques proches qui n’auront eu de cesse de m’encourager de quelques manières que ce soit dans l’aboutissement de ce travail. 7 INTRODUCTION GENERALE 8 Approche du sujet Au moment où nous débutons ce travail de recherche, nous voulons le marquer par une question récurrente dans l’espace de la littérature, autant présente dans son histoire que portée par les hommes qui l’animent, question qui se veut essentialiste et qui a vocation à interroger les enjeux concrets de la littérature. Cette question se trouve formulée sur un des titres d’un ouvrage de l’homme de lettre et philosophe français Jean Paul Sartre : Qu’est-ce que la littérature ?1 En posant une telle interrogation, qu’il soit entendu que nous n’émettons aucunement la prétention d’y apporter une réponse exhaustive. Comment oser s’y risquer surtout que de nombreux grands hommes de lettres s’y sont essayés et force est de reconnaître que des avis aussi divers que variés ont nourri leurs plumes sans pour autant qu’ils s’accordent sur une réponse. Nous voulons simplement dire que, par ce travail, nous nous inscrivons dans une longue tradition de chercheurs et tentons d’apporter une modeste contribution sur la question. Aussi, dirons-nous que deux tendances majeures se sont toujours détachées en vue d’esquisser une réponse à cette question. Ces deux tendances se partagent en deux visions différentes de la littérature. La première de ces visions est celle qui pense que la Littérature n’a de sens que dans sa vocation à servir des causes concrètes, pragmatiques. Dans le fait qu’elle est utile à la société. Autrement dit que la littérature ne devait-être utilisée et qu’elle n’a que comme seul objectif de mener des combats au profit d’une cause qui prend en compte la condition de l’homme. Elle n’a d’autres mobiles que de servir un intérêt social ou populaire. Dans ce sens, son essence est clairement l’engagement. C’est par exemple tout le sens de la 1 Sartre (J.-P.), Qu’est-ce que la littérature?, Paris, Gallimard, 1948, 295 p. 9 vision de l’écriture dans laquelle des auteurs comme Ahmadou Kourouma avec Le soleil des indépendances2ou bien Sony Labou Tansi à travers L’Anté- peuple3 avaient choisi de s’exprimer en se positionnant comme les défenseurs des opprimés. La seconde orientation de la littérature estime que la littérature n’a d’importance que lorsqu’elle se préoccupe essentiellement du langage ou de l’écriture. C’est-à-dire qu’elle n’a de sens que dans le fait qu’elle ne sert qu’elle-même. Autrement dit qu’elle n’a d’autres visées que de servir la Lettre ou le Style. Ici, c’est en d’autres termes l’esprit que revendiquaient notamment les tenants du mouvement parnassien à l’instar de Théophile de Gautier. Au delà de ces deux grandes orientations qui traduisent une nette opposition sur la fonction de la littérature, il faut dire que de la même manière qu’il n’y a aucun combat qui ne sert une politique, il faut reconnaître que, dans l’absolu, la fonction essentielle de la littérature est d’être un moyen au service d’un intérêt concret ou d’une idéologie. Donc, s’il y a une position qui peut réconcilier ces deux tendances, c’est celle qui consiste à dire que la uploads/Litterature/ 2015limo0035-pdf 1 .pdf

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