THÈSE DE DOCTORAT de l’Université de recherche Paris Sciences et Lettres PSL Re

THÈSE DE DOCTORAT de l’Université de recherche Paris Sciences et Lettres PSL Research University Préparée dans le cadre d'une cotutelle entre l’Université Paris-Dauphine et l'IHEC de Carthage Contribution à l'étude de la qualité de l'audit : une approche fondée sur le management des équipes et le comportement des auditeurs École Doctorale de Dauphine — ED 543 Spécialité Sciences de gestion COMPOSITION DU JURY : Pr. Jean-François CASTA Université Paris-Dauphine Co-Directeur de thèse Pr. Hédi NOUBBIGH IHEC Carthage, Tunisie Co-Directeur de thèse Pr. Cédric LESAGE Concordia University, Canada Rapporteur Soutenue le 21.11.2016 Pr. Yves MARD Université d'Auvergne Rapporteur Pr. Pascal DUMONTIER par Inès GADDOUR Université Paris-Dauphine Président du jury Dirigée par Jean-François CASTA Hédi NOUBBIGH Pr. Odile UZAN Université Paul-Valéry Montpellier 3 Membre du jury 1 2 3 L’université Paris-Dauphine n’entend donner aucune approbation aux opinions émises dans les thèses : ces opinions doivent être considérées comme propres à leurs auteurs. 4 5 REMERCIEMENTS Si l’élaboration d’une thèse est avant tout un travail individuel de longue haleine avec des moments de doute et de joie, sa réalisation n’aurait pu être accomplie sans le soutien et la confiance que de nombreuses personnes m’ont accordés. Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont contribué à rendre cette aventure possible. Mes plus vifs remerciements vont au Professeur Jean-François CASTA pour avoir accepté d’encadrer cette recherche. Les échanges ont toujours été riches et fructueux. Qu'il soit aussi remercié pour m'avoir régulièrement donné sa confiance en me faisant intervenir dans des formations à l’Université Paris-Dauphine et à l'étranger. Sa profonde connaissance du sujet et ses critiques constructives ont été déterminantes pour l’aboutissement de cette thèse. Je tiens à remercier le Professeur Hédi NOUBBIGH pour avoir accepté la codirection de cette thèse, ainsi que pour ses encouragements et ses précieux conseils qui ont été essentiels pour l’élaboration de ce travail. Mes remerciements s’adressent également aux Professeurs Cédric LESAGE, Yves MARD, Pascal DUMONTIER et Odile UZAN pour l’honneur qu’ils me font en acceptant d’évaluer mon travail doctoral. Je ne manquerai pas de remercier mes camarades doctorants ou anciens doctorants rencontrés à l’Université Paris-Dauphine pour leurs encouragements et les moments de joie que nous avons partagés tout au long de ces années de thèse. Aboudou OUATTARA, Alioune BADARA MBENGUE, Hamida CHIHI, je vous souhaite tout le bonheur du monde. Une pensée particulière s’adresse à ma belle famille ELAINI pour son soutien et affection ainsi qu’à la famille BOUZGHAIA, source de rassurance à Paris. Ma gratitude et mes pensées émues vont également à mes parents qui m’ont guidée toute ma vie. Leurs conseils et leur rigueur ont fait échos en moi tout au long de mon parcours dans un esprit de travail et réussite. C’est alors avec plaisir et émotion qu’à mon tour je leur dévoile le fruit de mes efforts. J’espère être à la hauteur de leur fierté inconditionnelle. Sont joints à mes remerciements mes frères Ali et Alaa, ma soeur Sana, ma belle soeur Safa ainsi que tous mes proches pour leurs encouragements et leur soutien. Enfin, avec la plus profonde reconnaissance et tendresse que je remercie mon époux qui a su me soutenir en supportant patiemment mes doutes et mes moments de découragements. C’est dans la force de notre relation que j’ai puisé le courage pour achever ces recherches de longue haleine. Ce travail n’aurait pas été mené sans son soutien inconditionnel. 6 7 À mes parents, À mon mari, 8 9 LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES AAA : American Accounting Association AIC : Akaike Information Criterion AICPA : American Institute of Certified Public Accountants ALS : Average Leadership Style – ALS (Moyen traditionnel de leadership) AQRB : Audit Quality Reduction Behaviour (Comportements de réduction de la qualité d’audit). BIC : Bayesian Information Criterion IFAC : International Federation of Accountants CCAF : Canadian Comprehensive Auditing Foundation CNP : Comportement Non Professionnel CS : Comportement Social CT : Compétence Technique FCVI : Fondation Canadienne pour la Vérification Intégrée H3C : Haut Conseil du Commissariat aux Comptes ISA : International Standards on Auditing IAASB : International Auditing and Assurance Standards Board LMX : Leader-Member-Exchange (Relation supérieur-subordonné) MGE : Mauvaise Gestion d’Équipe POS : Perceived Organizational Support (Soutien organisationnel) QTB : Quality-Threatening Behaviour (Comportements de réduction de qualité) URT : Under-Reporting of Time (Sous-déclaration du temps réellement passé sur une mission d’audit) VDL : Vertical Dyad Linkage –VDL (Liaison dyadique et verticale) SEC : Securities and Exchange Commission SUR : Seemingly Unrelated Regression 10 11 SOMMAIRE INTRODUCTION GÉNÉRALE .......................................................................................... 13 PARTIE 1 : CADRE THÉORIQUE ..................................................................................... 23 CHAPITRE 1 : AUDIT, QUALITÉ DE L’AUDIT ET CARACTÉRISTIQUES ORGANISATIONNELLES DES GRANDS CABINETS : FONDEMENTS THÉORIQUES ET CONCEPTUELS ........................................................................... 27 Section 1 - l’audit légal : cadre conceptuel et théorique ..................................................... 30 Section 2– Les cabinets d’audit : caractéristiques en tant qu’une forme organisationnelle . 49 CHAPITRE 2: COMPORTEMENTS DYSFONCTIONNELS ET QUALITE D'AUDIT : CADRE THEORIQUE ET ETAT DE L'ART DES ETUDES EXISTANTES ............ 83 Section 1 : cadre conceptuel des comportements dysfonctionnels et notion de rôle ........... 86 Section 2 : les comportements de réduction de qualité : état de l’art ................................... 98 CHAPITRE 3 : CADRE DE LECTURE PROPOSÉ, LMX ET QUALITÉ D’AUDIT : MODÉLISATION EMPIRIQUE ET HYPOTHÈSES ................................................. 143 Section 1. Proposition d’un nouveau cadre de lecture ....................................................... 146 Section 2. Le LMX : genèse et fondement théorique ......................................................... 152 Section 3. Développement de la problématique et des hypothèses de recherche............... 169 PARTIE 2 : ETUDE EMIRIQUE ....................................................................................... 189 CHAPITRE 4 : MISE EN PLACE DU DISPOSITIF MÉTHODOLOGIQUE : ÉCHANTILLONNAGE, ÉCHELLES DE MESURE ET QUESTIONNAIRE ............ 193 Section 1 : opérationnalisation des variables ..................................................................... 196 Section 2 : Echantillon et questionnaire ............................................................................. 205 Section 3 : Épuration et fiabilité des échelles de mesure ................................................... 210 CHAPITRE 5 : PRÉSENTATION ET INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS ....... 243 Section 1 : statistiques descriptives .................................................................................... 246 Section 2 : Statistiques bivariées ........................................................................................ 259 Section 3 : méthode d’analyse et tests préalables à sa mise en œuvre ............................... 269 Section 4 : résultats de régression d’équations apparemment non reliées ......................... 290 CONCLUSION GÉNÉRALE........................................................................................................... 311 BIBLIOGRAHPIE ............................................................................................................................. 319 LISTE DES TABLEAUX ................................................................................................................... 333 LISTE DES FIGURES ...................................................................................................................... 337 LISTE DES GRAPHES ..................................................................................................................... 338 ANNEXES .......................................................................................................................................... 339 TABLES DES MATIERES ................................................................................................................ 352 12 13 INTRODUCTION GÉNÉRALE Introduction générale 14 Introduction générale 15  Contexte de recherche et positionnement épistémologique Le concept d’audit s’est progressivement étendu à toute une série de domaines. On parle d’audit financier, interne, social ou encore d’audit des systèmes d’information… Sa propagation correspond à un changement fondamental dans les modèles de gouvernance des sociétés industrielles avancées. Si l’audit puise ses origines dans la pratique de l’audit financier externe, il est apparu très rapidement qu’il pouvait être mis en œuvre par des professionnels internes à l’entité concernée et qu’il pouvait porter sur toute information, quelle que soit sa nature et ses caractéristiques. Cette généralisation consacre l’audit comme une dimension à fort potentiel dans le contrôle social et organisationnel, si bien que notre société peut être qualifiée de « société de l’audit » (Power, 1997). Cependant, cette banalisation du champ de l’audit s’est faite aux dépens de sa précision. L’audit légal reste le champ fondateur et relève d’un cadre extrêmement défini. L’audit financier a pour objectif de « permettre à l’auditeur d’exprimer une opinion selon laquelle les états financiers ont été établis, dans tous leurs aspects significatifs, conformément à un référentiel comptable défini » (IFAC). Les récents scandales qui ont secoué la scène économique et financière telle que l’affaire Anderson-Enron ont soulevé de nombreuses questions en matière d’audit et plus particulièrement, la question de la « qualité de l’audit ». Cette dernière notion a fait l’objet de nombreuses études. En effet, la littérature sur la question de la qualité d’audit est marquée par trois paradigmes de recherche (Cf. Figure 1). Le premier englobe des études expérimentales qui prospectent les causes des échecs de l’audit, lesquelles trouvent leurs origines soit dans la compétence de l’auditeur (méthodologie de travail, comportement et jugement), soit dans son indépendance. Le deuxième type de recherche englobe les travaux empiriques instruisant l’appréhension de facteurs déterminants de la qualité d’audit. Il s’agit de définir des proxys intrinsèques ou perçus de la qualité d’audit (taille du cabinet, ancienneté, durée du mandat, honoraires…). Enfin, un dernier type de recherches critiques tend à expliquer les raisons de l’impossibilité d’observer la qualité de l’audit. Dans le cadre de ce travail doctoral, nous nous plaçons dans une posture épistémologique purement positiviste qui relève du deuxième paradigme. Ce courant développé par Watts et Zimmerman depuis les années soixante-dix, fait désormais figure de mainstream dans la recherche comptable moderne. Introduction générale 16 Ce type de recherche explore les facteurs explicatifs de la perte de crédibilité de la profession et des échecs de l’audit. À cet égard, la littérature mentionne, notamment, le manque d’indépendance (Bazerman et al. 1997), l’incompétence ou l’inadéquation des méthodes (Sikka et al. 1998), le manque d’expérience (Groveman 1995), la pression budgétaire resultant de la baisse des honoraires… Cette démarche explicative s’inscrit dans le cadre de réflexions plus larges admettant les enjeux auxquels est confrontée la profession d'auditeur uploads/Litterature/ 2016psled013.pdf

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