SEQUENCE 2 PRENDRE POSITION DANS UN DEBAT :CONCEDER ET REFUTER CONTENU DE LA SE
SEQUENCE 2 PRENDRE POSITION DANS UN DEBAT :CONCEDER ET REFUTER CONTENU DE LA SEQUENCE ACTIVITES DE COMPREHENSION Séance 1 Séance 2 Séance 3 Séance 4 Séance 5 ACTIVITES DE LANGUE Syntaxe Lexique ACTIVITES D’ECRITURE FICHE METHODOLOGIQUE GRILLE D’AUTOEVALUATION EVALUATION CERTIFICATIVE CORRIGES ACTIVITES DE COMPREHENSION Séance 1 : SE MANIFESTER DANS SON DISCOURS, AFFIRMER SA POSITION, SON OPINION Texte : La crise des certitudes, Paul VALERY, « Discours au collège de Sète », Variétés IV, Ed. Gallimard. Objectifs de la séance : repérer, dans un débat, la manifestation de la position du locuteur et l’interpellation de l’interlocuteur et saisir les procédés qui permettent au locuteur de persuader et de convaincre. Plan de la leçon : observation ; lecture analytique du texte ; conclusion. Durée : 1 heure Documents à consulter : dictionnaire, encyclopédie. La crise des certitudes C’est ici que les choses s’obscurcissent. Votre situation, je vous le dis, sans joie et sans ménagement, est bien plus difficile que fut la nôtre. Votre destin personnel, d’une part, le destin de la culture, d’autre part, sont aujourd’hui des énigmes plus obscures qu’ils ne le furent jamais. Les études, jadis, conduisaient assez régulièrement à des carrières où la plupart arrivaient à s’établir. Entreprendre ses études, c’était, en quelque sorte, prendre un train qui menait quelque part (sauf accident). On faisait des classes ; on passait, quitte à s’y reprendre, ses examens ou ses concours. On devenait notaire, médecin, avocat ou fonctionnaire, et les perspectives offraient à qui prenait quelqu’une de ces voies, déjà bien tracées et jalonnées, un sort à peu près sûr. Les diplômes en ce tempslà, représentaient une manière de valeuror. On pouvait comptait sur le milieu social, dont les changements étaient lents, et s’effectuaient, d’ailleurs, dans un sens assez facile à pressentir. Il était possible alors, de perdre un peu de temps aux dépens des études ; ce n’était pas toujours du temps perdu pour l’esprit, car l’esprit se nourrit de tout, et même de loisir, pourvu qu’il ait cet appétit où je vois sa vertu principale. Hélas ! Jamais l’avenir ne fut si difficile à imaginer. A peine le traitonsnous en esquisse, les traits se brouillent, les idées s’opposent aux idées, et nous nous perdons dans le désordre caractéristique du monde moderne. Vous savez assez que les savants, les plus subtils, ne peuvent rien en dire qu’ils ne se sentent aussitôt tentés de se rétracter ; qu’il n’est de philosophe, ni d’économiste qui puisse se flatter d’assigner à ce chaos un terme dans la durée, et un état final dans l’ordre et la stabilité. Cette phase critique est l’effet composé de l’activité de l’esprit humain : nous avons, en effet, en quelques dizaines d’années, créé et bouleversé tant de choses au dépens du passé – en le réfutant, en le désorganisant, en refaisant les idées, les méthodes, les intuitions – que le présent nous apparaît comme une conjoncture sans précédent et sans exemple, un conflit sans issue entre des choses qui ne savent pas mourir et des choses qui ne peuvent pas vivre. C’est pourquoi il m’arrive parfois de dire, sous forme de paradoxe, que la tradition et le progrès sont les deux grands ennemis du genre humain. Paul Valéry, « Discours au collège de Sète », Variétés IV, Ed. Gallimard. Paul VALERY Questions : Observation : Que te suggère le titre de ce texte ? Lecture analytique : 1 Dans quel type peuton classer ce texte ? 2 L’auteur implique til les auditeurs ? Rappelletil sa présence ? Relève les expressions qui justifient ta réponse. 3 Quels temps sont employés dans les 2 ème et 3 ème paragraphes ? Quelle remarque peuton faire ? 4 Quelle relation logique est suggérée par cette distribution des temps ? 5 Par quel terme l’auteur introduitil sa conclusion ? 6 Quel type de raisonnement adoptetil ? Conclusion 1 Pour mieux persuader et convaincre, dans un débat, le locuteur se manifeste dans son discours en affirmant sa position, son opinion et en interpellant son interlocuteur. ACTIVITES DE COMPREHENSION Séance 2 : SE MANIFESTER DANS SON DISCOURS : CONCEDER Texte sans titre de JeanJacques ROUSSEAU, Les rêveries d’un promeneur solitaire, Booking International, Paris. Objectifs de la séance : identifier les différents interlocuteurs dans une discussion ; repérer les propos des interlocuteurs et les arguments avancés par chacun d’eux ; repérer la concession et comprendre la notion. Plan de la leçon : observation ; lecture analytique du texte ; conclusion. Durée : 1 heure Documents à consulter : dictionnaire, encyclopédie. J.J. ROUSSEAU a confié ses cinq enfants aux Enfants Trouvés, organisme qui correspond aujourd’hui à l’assistance publique. Il a été pour cela l’objet de multiples attaques. À Madame de Francueil, à Paris, le 20 avril 1751. Oui, madame, j’ai mis mes enfants aux EnfantsTrouvés ; j’ai chargé de leur entretien l’établissement fait pour cela. Si ma misère et mes maux m’ôtent le pouvoir de remplir un soin si cher, c’est un malheur dont il faut me plaindre, et non un crime à me reprocher. Je leur dois la subsistance, je la leur ai procurée meilleure ou plus sûre au moins que je n’aurais pu la leur donner moimême. Vous connaissez ma situation, je gagne au jour la journée mon pain avec assez de peine ; comment nourriraisje encore une famille ? Et si j’étais contraint de recourir au métier d’auteur, comment les soucis domestiques et les tracas des enfants me laisseraientils, dans mon grenier, la tranquillité d’esprit nécessaire pour faire un travail lucratif ? Les écrits que dicte la faim ne rapportent guère et cette ressource est bientôt épuisée. Il faudrait donc recourir aux protections, à l’intrigue, au manège, briguer quelque vil emploi, le faire valoir par les moyens ordinaires, autrement il ne me nourrira pas, et me sera bientôt ôté ; enfin, me livrer moimême à toutes les infamies pour lesquelles je suis pénétré d’une si juste horreur. Nourrir, moi, mes enfants et leur mère, du sang des misérables ! Non, madame, il vaut mieux qu’ils soient orphelins que d’avoir pour père un fripon. JeanJacques ROUSSEAU, Les rêveries d’un promeneur solitaire. Au jour la journée : au jour le jour. JeanJacques Rousseau Questions : Observation : Observe les éléments paratextuels. Te renseignentils sur le contenu du texte? Lecture analytique : Lis, maintenant attentivement le texte et réponds aux questions. 1 Qui écrit ? Sous quelle forme ? A qui s’adressetil ? 2 Que lui reproche Mme de Francueil ? 3 Comment réagitil face à ces reproches ? Relève l’expression qui justifie ta réponse. 4 L’auteur présente til des arguments pour justifier son acte ? Lesquels ? 5 Pourquoi J.J. ROUSSEAU ne veutil pas prendre en charge sa famille ? 6 Quelle conclusion peuton donner au texte ? Choisis parmi les propositions suivantes : je n’ai pas abandonné mes enfants, je les ai confié à leur mère ; je n’ai pas abandonné mes enfants, je m’en suis juste séparé pour un court temps ; je n’ai pas abandonné mes enfants, je les ai protégés. Conclusion 2 Concéder, c’est admettre sur un point particulier que l’argument de l’interlocuteur est recevable pour mieux lui opposer ceux qui vont dans le sens contraire. La concession consiste donc en l’expression de deux aspects contradictoires, dont l’un devrait exclure l’autre. ACTIVITES DE COMPREHENSION Séance 3 : SE MANIFESTER DANS SON DISCOURS : REFUTER UN POINT DE VUE. Texte sans titre, d’après Guy de MAUPASSANT, Sur l’eau, 1888. Objectifs de la séance : repérer, dans un débat, le point de vue avancé par l’adversaire ; reconnaître la réfutation et comprendre la notion. Plan de la leçon : observation ; lecture analytique du texte; conclusion. Durée : 1 heure Documents à consulter : dictionnaire, encyclopédie. La guerre !... se battre !... égorger !... massacrer des hommes ! Et nous avons aujourd’hui, à notre époque, avec notre civilisation, avec l’étendue de la science et le degré de philosophie où l’on croit parvenu le génie humain, des écoles où on apprend à tuer, à tuer de très loin, avec perfection, beaucoup de monde en même temps, à tuer de pauvres diables d’hommes innocents, chargés de famille et sans casier judiciaire.[ …] N’auraiton pas détesté tout autre que Victor Hugo qui eût jeté ce grand cri de délivrance et de vérité ? « Aujourd’hui, la force s’appelle la violence et commence à être jugée ; la guerre est mise en accusation. La civilisation, sur la plainte du genre humain, instruit le procès et dresse le grand dossier criminel des conquérants et des capitaines. Les peuples en viennent à comprendre que l’agrandissement d’un forfait n’en peut être la diminution ; que si tuer est un crime, tuer beaucoup n’en peut pas être la circonstance atténuante ; que si voler est honte, envahir ne saurait être une gloire. Ah ! Proclamons ces vérités absolues, déshonorons la guerre. » Vaines colères, indignation de poète. La guerre est plus vénérée que jamais. Un artiste habile en cette partie, un uploads/Litterature/ 3as-francais2-l02 2 .pdf
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- Publié le Jul 26, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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